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Irak : la « famille » Bechtel

 

Il est des familles pas comme les autres. Par exemple, la famille Corleone, dont l’extraordinaire saga maffieuse nous a été relatée au travers de la trilogie cinématographique du très sicilien Parrain.

 

Ainsi en irait-t-il peut-être aussi, écrivent certains, de la famille Bechtel, dans une version, cette fois-ci, plutôt wasp (white anglo-saxon protestant). La famille Bechtel est plus qu’une simple famille. La famille Bechtel est un groupe industriel et financier avec, nous dit-on, des ramifications jusque dans l’entourage direct du cercle Bush. Tiens donc.

 

Le grand public connaît le nom Bechtel depuis quelques jours seulement. En effet, le Wall Street Journal et le Washington Post ont récemment écrit que ce groupe sera un important acteur économique en Irak. Ah voilà.

 

De fait, le groupe, spécialisé dans les travaux publics, y compris l’installation de pipelines (oléoducs et gazoducs), dont le siège est à San Francisco, recevra $700 millions, de la part de l’Administration Bush, pour des projets d’infrastructure dans le cadre de la reconstruction de l’Irak. C’est sympathique, le contribuable va payer.

 

Tout ceci soulève quelques petites questions « impertinentes », tel que nous l’avons déjà fait, dans notre dernière édition (cf. Familiaplusnews N°7). Par exemple, est il exact qu’un très haut responsable dans l’Administration Bush, travaillait pour Bechtel dans les années 1980 ? A l’époque, il s’agissait de construire des pipelines à travers l’Irak et la Jordanie.

 

Rappelons que Bechtel réalise, chaque année, plus de 13 milliards de dollars de chiffre d’affaires à travers un millier d’activités dans près de 70 pays. On le voit, les managers du groupe sont très performants.

 

A ce propos, est-il exact que l’actuel patron du groupe officie au sein du President’s Export Council ? Et qu’un des senior vice-presidents de Bechtel oeuvre au sein du Defense Policy Board du Pentagone ?

 

On le voit, d’une part, les fabricants d’armes et de pipelines et, d’autre part, les responsables, notamment militaires, du gouvernement, semblent bien se connaître.

 

Que le président américain soit réélu ou pas en 2004, son entourage a déjà tissé, juste au cas où, un joli réseau de copins bien placés ; question de ne pas se retrouver sans activité ni domicile fixe le jour ou il faudra quitter la maison blanche. On n’est jamais assez prudent, n’est-ce pas.

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N° 7 – 26 Août 2003  - 23 av. Dapples  1006 Lausanne  - Tél. : 021 616. 88. 88.

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Petites questions « impertinentes » sur l’Irak

 

Dans la nuit du 19 au 20 mars 2003, en la Fête de Saint Joseph, artisan de paix, l’armée américaine s’aventurait dans ce qui, cinq mois plus tard, s’appelle encore « la deuxième guerre du Golfe ».

 

Près d’une demi année après le début de l’intervention américaine, il est sans doute permis de poser quelques questions,fussent-elles jugées « impertinentes » par certains.

 

L’administration Bush a choisi de « libérer » l’Irak car Saddam Hussein constituait, selon elle, une « menace immédiate pour la sécurité des Américains ».

 

Or, quelque 150 jours plus tard, seul le pétrole irakien a été « libéré », au seul profit, dans un premier temps du moins, des groupes pétroliers américains ; et pour pallier à une éventuelle fermeture, partielle ou totale, des robinets d’or noir saoudien à la soif américaine d’hydrocarbures.

 

Jusqu’à présent, le pétrole irakien était géré par une entreprise d’Etat. Désormais, il l’est par une société irakienne privée, dont le président n’est autre que Philip J. Carroll, ancien directeur de Shell-USA. Tout ceci est-il normal ?

 

Saddam Hussein avait prévu des accords pétroliers avec des sociétés françaises, russes et chinoises notamment. Ces accords sont-ils considérés comme caduc par les Américains ? Est-ce que, dans le meilleur des cas, seuls les Anglais et les Australiens auront part au gâteau pétrolier irakien sous tutelle américaine ?

 

Quant à la menace immédiate pour la sécurité des Américains, on notera qu’aucune arme de destruction massive n’a été découverte à ce jour. Est-ce parce qu’une partie de ces armes ont été livrées par les Américains eux-mêmes, lors de la guerre Iran-Irak dans les années 1990 ? Et que, de ce fait, il vaut mieux ne pas les découvrir ?

 

Il y aurait bien d’autres questions à poser. Mais ne frisons par l’overdose. Mieux vaut revenir sur le sujet en temps voulu.

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N° 6 – 15 Août 2003      - 23 av. Dapples  1006 Lausanne  - Tél. : 021 616. 88. 88.

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Clone, as-tu une âme ?

 

Le clone est-il quelque chose ou est-il quelqu’un ? Et s’il est quelqu’un, a-t-il, oui ou non, une âme ? Indépendamment de toute considération éthique ou religieuse, cette double question mérite aujourd’hui une réponse scientifique claire et définitive.

 

A ce propos, le droit de succession est assez révélateur. En effet, il part du principe que dès sa conception, l’enfant devient héritier. Même si le père meurt entre d’une part, la conception et d’autre part, la naissance proprement dite de l’enfant.

 

Or, si l’embryon, ou le clone, est héritier, il ne peut, en même temps, être quelque chose. Si le clone était quelque chose, comment deviendrait-il, par un simple coup de baguette magique, quelqu’un, y compris un héritier, au jour de sa naissance ? Le droit romain l’avait déjà bien compris, il y a plus de 20 siècles…

 

Quelque chose ou quelqu’un de scientifique ?

 

Pour les milieux scientifiques, une partie des embryons obtenus par division en culture de « cellules souches », en fait d’embryons humains, sont des clones sont destinés à l’exploitation pharmaceutique. De là, à fabriquer des hommes artificiels, il n’y a qu’un pas, diront certains.

 

Or, le clone n’est pas une copie ou un sosie de l’être original. La biologie atteste que le noyau donne à la nouvelle cellule créée non la totalité mais l’essentiel de son information. C’est donc un être nouveau unique qui commence à vivre. Et cet être nouveau a été personnellement créé. C’est une nouvelle vie humaine qui commence normalement dès les premières secondes de la fécondation. En effet, celle-ci empêche tout autre spermatozoïde de pénétrer l’ovule qui vient d’être fécondé. Or, dans le cas de clones, elle commence soit dès la jonction artificielle de deux bagages génétiques, parfois de deux femmes sans aucune présence masculine, soit par division d’un embryon déjà existant, qui peut être théoriquement divisé plusieurs fois et pendant plusieurs jours en autant de clones de culture de souches, comme les vrais jumeaux.

 

Vie sans âme ou âme sans vie ?

 

Un homme de Dieu écrivait récemment : « Nous ne pouvons pas imaginer que des humanoïdes sans âme peuplent la terre ».

 

A l’heure où nous mettons sous presse, le monde catholique romain fête l’Assomption de la Vierge Marie. Le fruit de ce mystère est la grâce d’une bonne mort. Mais avant une bonne mort, quelqu’un n’est-il pas en droit d’espérer une bonne vie ? Encore faudrait-il lui révéler comment et quand celle-ci commence. Or, dans le cas de Marie, la mère de Jésus, l’Eglise dit que c’est lors de l’ Immaculée Conception, qui commence 9 mois avant sa naissance, donc dès la première cellule. Vérité de foi maintenant confirmée par la science et par la loi, notamment au Texas où, dès ce premier septembre 2003, la personnalité juridique sera reconnue dès la conception.

Le Pape Jean-Paul II a d’ailleurs déclaré :

« D'autre part, l'enfant qui n'est pas encore né est également un
homme; et même, puisque être parmi « les plus petits » est un titre
privilégié d'identification au Christ (cf. MT xxv, 4o) comment
pourrait-on ignorer une présence particulière du Christ dans l'être
humain en gestation, lui qui est vraiment, parmi les autres êtres
humains, le plus petit, le plus exposé, puisqu'il est privé de tout
moyen de défense et qu'il n'a pas encore de voix pour protester contre
les coups portés à ses droits les plus élémentaires ? »

Qui peut-être plus petit qu’un être humain congelé au stade d’une seule cellule, sans aucune protection d’un père terrestre puisque par exemple clone fabriqué de deux femmes ? Nous voulons protéger ce million d’embryons surnuméraires congelés en leur donnant un droit de grâce face à une peine de mort après les tortures de la « recherche » en les adoptant. Voici le message essentiel de la pétition mondiale Flocons de neige (initiative en Suisse) que vous trouverez en annexe et sur le site www.familiaplus.com, car chaque flocon de neige est scientifiquement unique comme chaque être humain. Nous avons besoin de votre signature ou de votre e-mail de soutien à info@familiaplus.com et de parents adoptifs.


Pétition mondiale, initiative en Suisse, flocons de neige ©©©  “ Contre l'élimination des embryons humains congelés, pour leur adoption et contre le clonage.

Des milliers d’embryons humains congelés ont été créés et seraient supprimés obligatoirement ou donnés aux chercheurs si rien n’est fait. Les soussignés demandent que ces personnes soient sauvées par un moratoire et par des demandes de grâce et que la Constitution de chaque pays soit modifiée comme suit :

Une fécondation n’a lieu que par l’union naturelle d’un père et d’une mère

1.      Tous les embryons humains congelés ou in vitro, notamment les cellules souches totipotentes ou les ovules “ imprégnés ”, sont dignes de respect et des droits de l'homme.

2.      Dans un délai d’un an, ces embryons doivent être implantés et donnés à l'adoption d’un couple marié.

3.      L'import/export et le transport d'embryons humains à d'autres fins sont interdits.

4.      Les autres formes de maternité de substitution sont interdites.

Dispositions transitoires:

1.      Toute norme juridique ou de facto allant à l’encontre de ce respect est abrogée et le Code Civil stipule que “ La personnalité commence dès la fécondation, même d’un ovule imprégné ”.

2.      Les adoptions peuvent commencer de suite. La congélation se prolonge si aucun parent ne se présente.

3.      La Constitution double les aides parentales ou les triple si l’enfant est handicapé. Dans ce dernier cas, les parents ont un mois pour décider de redonner l’enfant à une autre famille.

4.      Un embryon mort, à quelque stade que ce soit, doit être inhumé avec le respect dû à tout être humain.

5.      Une fécondation n’a lieu que par l'union naturelle d’un père et d’une mère, afin que toutes ces recherches notamment génétiques avec des souffrances inutiles, la mort d’embryons ou des clonages soient rendues impossibles à jamais.

 

Une photocopie de fax peut être signée. Un e-mail peut être envoyé et sera compté.  Les enfants, dès l’âge de raison peuvent aussi signer cette pétition

Pays

 

 

 

 

 

Nom, manuscrit, MAJUSCULES

Prénom (s) 

Date de nais.

jj/mm/aa

Adresse exacte, rue et numéro,

Ville, village…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

URGENT: Cette liste, même partiellement remplie, est renvoyée au plus vite, si possible aujourd’hui, à l’adresse de Familiaplus qui se chargera de la communiquer aux autorités compétentes..

Des listes supplémentaires vides peuvent être obtenues à la même adresse et également sur le site internet  www.familiaplus.com  et par un mail à info@familiaplus.com  Ce que vous faites maintenant pour les plus petits et les plus pauvres qui n’ont même pas de chaleur et de nourriture, c’est la preuve de votre bonté. Vous pouvez photocopier vous-même cette feuille et la diffuser largement par tous les moyens que vous souhaitez. ©autorisé, mais mentionner la source et ne rien changer au texte. Merci.

Familiaplus, Case postale 65, 1001 LAUSANNE, Suisse

Tel : 004121 6168882, Fax : 021 6168881.

 


Initiative fédérale flocons de neige ©©©  “ Contre l'élimination des embryons humains congelés, pour leur adoption et contre le clonagePubliée dans la Feuille féd. le xxxx. Le droit suisse interdit la fabrication d’embryons surnuméraires. Or, des milliers d’embryons humains congelés ont été créés et seraient supprimés obligatoirement dès la fin de 2003 ou donnés aux chercheurs si rien n’est fait. Le Conseil fédéral demande un moratoire. Les citoyennes et citoyens suisses, aussi de l’étranger, soussignés, ayant le droit de vote, demandent, en vertu des articles 34, 136, 139 et 194 de la Constitution fédérale et conformément à la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques (art. 68s), que ce moratoire soit mis en vigueur par un arrêté fédéral urgent (AFU) et par des demandes de grâce à chaque Canton, et que la Constitution fédérale soit modifiée comme suit :

Art 119, lettre c remplacé par: Une fécondation n’a lieu que par l’union naturelle d’un père et d’une mère

et let. d remplacé par: 

5.      Tous les embryons humains congelés ou in vitro, notamment les cellules souches totipotentes ou les ovules “ imprégnés ”, sont dignes de respect et des droits de l'homme.

6.      Dans un délai d’un an, ces embryons doivent être implantés et donnés à l'adoption d’un couple marié.

7.      L'import/export et le transport d'embryons humains à d'autres fins sont interdits.

8.      Les autres formes de maternité de substitution sont interdites.

Dispositions transitoires:

6.      Toute norme juridique ou de facto allant à l’encontre de ce respect est abrogée, notamment la loi fédérale. LPMA du 18 décembre 1998 et la lettre a de l’article 31 du Code Civil qui est remplacée par “ La personnalité commence dès la fécondation, même d’un ovule imprégné ”.

7.      Les adoptions peuvent commencer de suite. La congélation se prolonge si aucun parent ne se présente.

8.      La Confédération double les aides parentales communales, cantonales et fédérales ou les triple si l’enfant est handicapé. Dans ce dernier cas, les parents ont un mois pour décider de redonner l’enfant à une autre famille.

9.      Un embryon mort, à quelque stade que ce soit, doit être inhumé avec le respect dû à tout être humain.

10.  Une fécondation n’a lieu que par l'union naturelle d’un père et d’une mère, afin que toutes ces recherches notamment génétiques avec des souffrances inutiles, la mort d’embryons ou des clonages soient rendues impossibles à jamais.

 

Seuls les électrices et électeurs résidant dans la commune indiquée en tête de liste peuvent y apposer leur signature. Les citoyennes et les citoyens qui appuient la demande doivent la signer de leur main. Celui qui se rend coupable de corruption active ou passive relativement à une récolte de signatures ou celui qui falsifie le résultat d’une récolte de signatures effectuée à l’appui d’une initiative populaire est punissable, respectivement selon les art. 281 et 282 du Code pénal. Une photocopie de fax peut être signée.

Canton

 

No postal

Commune politique

 

 

Nom, manuscrit, MAJUSCULES

Prénom (s) 

Date de nais.

jj/mm/aa

Adresse exacte, rue et numéro

Signature.  Contrôle®

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

URGENT: Cette liste, même partiellement remplie, est renvoyée au plus vite, si possible aujourd’hui, à l’adresse de Familiaplus qui se chargera de la communiquer aux autorités compétentes. Toutefois, pour des raisons d’efficacité qui nous permettraient de gagner environ. 9'000 signatures qui sinon seraient perdues du fait des déménagements, nous vous prions d’en obtenir immédiatement la légalisation vous-même à votre mairie. Des listes supplémentaires vides peuvent être obtenues à la même adresse et également sur le site internet www.familiaplus.com et par un mail à info@familiaplus.com Ce que vous faites maintenant pour les plus petits et les plus pauvres qui n’ont même pas de chaleur et de nourriture, c’est la preuve de votre bonté. Vous pouvez photocopier vous-même cette feuille et la diffuser largement par tous les moyens que vous souhaitez. ©autorisé, mais mentionner la source et ne rien changer au texte. Merci.                                  RéF : 25.07.2003

Familiaplus, Case postale 65, 1001 LAUSANNE, Tel : 021 6168882, Fax : 021 6168881.

Oval:  Expiration du délai  imparti pour la récolte des signatures :  xxxx 200x   Le/la fonctionnaire soussigné/e certifie que les  ___  signataires de l’initiative populaire dont les noms figurent ci-dessus ont le droit de vote en matière fédérale dans la commune susmentionnée et y exercent leurs droits politiques. Le/La fonctionnaire compétente/e pour l’attestation

(Signature manuscrite, sceau et fonction officielle) :                                                                            

Lieu : ______________________Date : ______________________


 

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N° 5 – 11 Août 2003  - 23 av. Dapples  1006 Lausanne  - Tél. : 021 616. 88. 88.

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Indonésie : cible stratégique ?

Des combats ont opposé ce week-end les forces gouvernementales aux séparatistes musulmans du GAM, (Gerakan Aceh Merdeka, mouvement "Aceh Libre") faisant près de 20 morts parmi les combattants musulmans. Le GAM lutte depuis un quart de siècle pour que la province d'Aceh, dans le nord de l'île de Sumatra, devienne un état indépendant. Jakarta refuse toute indépendance de cette province riche en hydrocarbures. Le conflit a fait quelque 10 000 morts, notamment des familles.

Attentats spectaculaires

Mardi 5 août, un attentat-suicide contre l’hôtel américain Marriot, contre la capitale indonésienne, Jakarta, provoquait une dizaine de morts et plus de 140 blessés.

Cet acte suit l’action terroriste du 12 octobre 2002 qui avait causé plus de 200 morts  dans la célèbre station balnéaire indonésienne de Bali.

Le jeudi 7 août, un tribunal de Bali condamnait à mort l’islamiste indonésien Amrozi, pour avoir participé à l’attentat d’octobre 2002.

La remontée de la police indonésienne jusqu’à Amrozi a été rendue possible notamment grâce à l’aide de la police australienne.

Suite au verdict concernant Amrozi, des attentats, en guise de représailles islamiques, sont redoutés non seulement dans l’archipel indonésien, mais également dans divers pays du sud-est asiatique.

Des tentatives en ce sens ont récemment été déjouées par la police en Thaïlande et à Singapour.

Un archipel géostratégique

En matière d’archipel, on rappellera que la compagnie pétrolière hollandaise Royal Dutch s’est implantée dans ce qui s’appelait autrefois les Indes néerlandaises – aujourd’hui l’Indonésie – en 1892.

Actuellement, l’Indonésie indépendante, ancienne colonie néerlandaise de la Couronne de Hollande, reste un acteur important au sein de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).

De plus, cet Etat est le plus grand pays musulman de la planète avec ses 212 millions d’habitants.

Enfin, l’Indonésie demeure une véritable plaque tournante du sud-est asiatique, avec des voisins-clés aussi variés que les Philippines, Singapour, la Malaisie, le Vietnam et la Thaïlande.

USA contre Al-Qaïda

Dès lors, on comprend mieux l’enjeu que représente l’archipel indonésien, d’une part, pour les USA, la Hollande et l’Australie ; et d’autre part, pour Al Qaïda, ainsi que son relais local, la Jamaah Islamiyah et son principal pourvoyeur de fonds, l’ambiguë Arabie saoudite.

Les terroristes de Ben Laden y trouvent à la fois une base et un tremplin, tant pour leur approvisionnement pétrolier que pour leurs opérations dans l’ensemble de la région.

Même chose côté occidental, pour le contrôle du pétrole indonésien et des investissements multinationaux dans le sud-est asiatique.

Sans compter, pour les armées des USA et de leurs alliés, la possibilité de contrôler le « bassin pacifique », notamment face aux flottes militaires de la Chine et, surtout, de l’Inde et face aux groupes terroristes, tantôt islamistes, tantôt marxistes, comme aux Philippines.


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N° 4 – Juillet 2003       - 23 av. Dapples  1006 Lausanne  - Tél. : 021 616. 88. 88.

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Intolérance & persécution

Quel rapport ?

A priori, il n’y a pas de rapport automatique entre l’intolérance et la persécution. Pourtant, la réalité tend à démontrer que la première mène souvent à la seconde. Prenons l’exemple de l’Inde. Longtemps, les citoyens indiens de confession chrétienne – 2% pour une population d’un milliard de personnes ! – ont souffert de l’intolérance provenant de certains milieux hindous. Aujourd’hui, Mgr Lucas Sirkar, Archevêque de Calcutta, parle ouvertement de persécutions, notamment de la part des fondamentalistes hindous.

Inde : Eglise persécutée

En mai dernier, Mgr Sirkar, au cours d’une visite à Rome, a réclamé le respect de la liberté de conscience et des droits fondamentaux de la personne. Il a en outre ajouté : « Le Salut est pour tous. L’Eglise annonce et témoigne de la Bonne Nouvelle malgré les persécutions qu’elle subit (…) Nous prions que Dieu puisse faire comprendre notre esprit à la population, nous prions pour nos persécuteurs ».

La situation est en effet de plus en plus dramatique pour les familles chrétiennes, notamment dans les Etats indiens du Tamil Nadu et du Gujarat. Tout citoyen souhaitant adhérer à une église chrétienne doit préalablement obtenir l’autorisation de l’autorité civile ! La liberté de conscience et de croyance est ici violée…

Europe : persécution soft ?

En juin dernier, l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing a défendu l’ébauche de Constitution européenne dont la version définitive sera entérinée par les chefs d’Etats de l’Union européenne (UE) en octobre prochain. Le préambule du document présenté par M. Giscard ne fait aucune mention de Dieu et des fondements judéo-chrétiens de l’Europe. Or, les constitutions nationales des pays concernés en font mention. L’intolérance manifeste - par omission – de M. Giscard à l’égard de ce qui vient de Dieu laisse augurer une interprétation anti-chrétienne de la future Constitution de l’UE. Cette intolérance ne sera-t-elle que le prélude à un début de persécution soft ? Affaire à suivre de très près.


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N° 1 – Juillet 2003    - 23 av. Dapples  1006 Lausanne  - tél. : 021 616. 88. 88.
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Moyen Orient et moyens orientés

Israël & Royaume-Uni

   Mi-juillet, le gouvernement israélien nous apprenait qu'un artificier de la branche radicale de l'IRA - l'armée de libération de l'Irlande du Nord, une région qui fait partie intégrante du Royaume-Uni - avait rejoint le camp des islamistes palestiniens récalcitrants au processus de paix.

   Il en résulterait désormais une collaboration plus étroite entre les services secrets britanniques et israéliens ; et le terroriste artificier irlandais serait entré en Israël comme simple touriste, a déclaré le gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon.

   Précisons que ces informations sont tombées juste avant la visite de Sharon à son homologue britannique.

   Au premier coup d'œil, elles paraissent assez anodines. Pourtant, si nous réfléchissons un peu, certains éléments demeurent

troublants. Comme si l'on utilisait des moyens orientés pour nous guider

dans notre compréhension des événements du Moyen Orient.

   Reprenons ces informations et plaçons-les dans leur contexte politique. L’artificier susmentionné était suivis à la trace par le MI6, le service de contre-espionnage britannique, depuis des années.

   Or, celui-ci travaille, depuis des années aussi, avec le Mossad, son équivalent israélien.

   Dès lors, comment se fait-il que le membre de l’IRA est pu s’introduire en Israël comme simple « touriste » sans être inquiété ?

   Et pourquoi nous annonce-t-on une collaboration renforcée entre le MI6 et le Mosad alors qu’elle est étroite depuis longtemps ?

   Ne s’agissait-il pas plutôt de justifier, la veille de la rencontre entre les deux Premiers ministres
Ariel Sharon et Tony Blair, un durcissement anglo-israélien dans
./.
les négociations de paix, en tirant du chapeau un terroriste surgit à point nommé ?

   Parions que le retrait de l’armée israélienne des Territoires palestiniens sera freiné et que le développement de colonies israéliennes dans ces mêmes territoires sera poursuivi.

   Les premières victimes en seront les familles palestiniennes, d’une part, spoliées de leurs maisons allègrement dynamitées, et d’autre part, parquées sous tente dans un provisoire qui dure et qui durera longtemps…


Etats-Unis & Irak

   Toujours mi-juillet, l’administration américaine signalait une hausse des attentats contre l’armée US en Irak.

   Des cellules terroristes islamiques, jusqu’alors inconnues, nous dit-on, s’en prennent tous les jours aux troupes américaines.

   Là aussi, posons-nous la question : ne chercherait-on pas à nous désorienter pour mieux nous orienter ?
   En effet, ces cellules ne sont pas si « inconnues » que cela.

   Dès avant l’intervention US, Saddam Hussein avait opéré un virage à 180°, passant du laïcisme à l’islamisme.

   La version  des faits américaine ne viserait-elle pas à justifier le maintient en Irak des boys sensés rentrer au pays ; alors qu’un gouvernement intérimaire vient de prendre ses fonctions à Bagdad ?

   Ici encore, les victimes sont les familles ; américaines, car chaque jour l’une d’elles perd un fils, un frère, un père, sur le front irakien.

   Et les familles irakiennes, car le statut quo américain retarde la relance économique et maintient la population civile dans l’extrême misère qu’elle subit depuis la première guerre du golfe en 1991.
 

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Colombie :
paramilitaires et familles

   Le 15 juillet, le gouvernement colombien annonçait le démantèlement, à venir, des milices armées - illégales - qui, depuis 15 ans, luttent contre les guérillas d’extrême gauche.

   Ces milices d’extrême droite, surnommées « escadrons de la mort », regroupent environ 13 000 mercenaires ayant perpétré de nombreux assassinats et déplacements de familles, et même de villages, soupçonnés d’aider la guérilla marxiste.

   Les négociations entre le gouvernement et les milices ont débuté fin 2002, sous les auspices de l’Eglise catholique.

   Le démantèlement progressif  des « escadrons de la mort » et la réinsertion sociale de leurs miliciens devraient s’achever fin 2005.

   La tâche ne sera pas facile. Les mercenaires vivent du trafic de narcotiques et se vouent à combattre les guérilleros - ou faut-il dire les terroristes ? - des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

   Une tâche similaire avait été entreprise, sans succès, par le gouvernement précédent avec les FARC qui, elles aussi, vivent du trafic de drogue.

   Autre difficulté : l’attitude de la justice face aux crimes commis par les « escadrons de la mort ».

   L’amnistie générale, dont certains parlent déjà, serait ressentie comme un camouflet par les familles des victimes.

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N° 3 – Juillet 2003    - 23 av. Dapples  1006 Lausanne  - tél. : 021 616. 88. 88.
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Joie en famille : comment ?

Quelle « Joie » ?

   A l’heure où tant de couples se séparent, tant de familles et  autres communautés se disloquent, il n’est peut-être pas inutile de se pencher sur le concept chrétien de la Joie.

   Quelles que soient nos convictions, nous sommes tous confrontés, un jour ou l’autre, aux limites du plaisir et de la jouissance. Il se produit alors en nous comme une sorte de grand vide. C’est à ce moment-là que nous pouvons devenir réceptifs à la vraie Joie.

   Chez le chrétien authentique, la Joie vient de la révélation que Dieu est Créateur et Sauveur. Dans les Ecritures Saintes la Joie – prise en ce sens – est mentionnée plusieurs centaines de fois.

   Cette Joie d’origine surnaturelle est permanente, profonde et pleine, à l’inverse des satisfactions temporelles, toujours passagères, éphémères et souvent décevantes.

Se donner aux autres

   Il est frappant de constater, chez le chrétien – tout au moins celui qui vit correctement l’Evangile – qu’il exerce, avec Joie, le don de sa personne au service des autres.

   A cet égard, l’exemple le plus étonnant de notre époque fut sans doute Mère Térésa. D’où tenait-elle son sourire ? Du refus de tout repli, triste et volontaire, sur elle-même.

Joie et douleur

   Est-ce à dire que le chrétien, grâce à la Joie, ne ressent plus aucune douleur ? Bien au contraire, il est édifiant de voir combien un vrai chrétien ne chasse pas la souffrance, mais l’accueille avec bienveillance et confiance. Car il sait que le Christ, avant la Résurrection, est passé par la Croix.

Documents de travail en consultation

Fraude globale…

Projet de réponse de L’ISDD, section NEL à la réponse de Etienne Perrot, sj.

Le taux d'intérêt et l’Eglise catholique, le point de vue officiel des Jésuites, critiques de l’ISDD.

PROJET DE RÉPONSE au texte  D’ ETIENNE PERROT , sj

Ce document présente la réponse aux arguments présentés suite à une discussion avec Albert Longchamp et à un écrit de leur spécialiste Etienne Perrot qui répond à l’ensemble des écrits qui lui ont été envoyé.

Il s’ensuit un projet très simple de courte réfutation des arguments mis en évidence.

Puis un bref exposé de la problématique selon l’enseignement du Magistère et dans l’histoire humaine conclut l’ensemble.

La condamnation des Jésuites et des réductions guaranis pèsent lourds dans l’histoire.

Des études très sérieuses démontrent que l’économie sans argent est possible, et les Indiens d’Amérique du sud étaient très heureux dans ce système qui se généralisait partout.

Réponse à M. mnop

relative aux documents électroniques envoyés à M. Albert Longchamp

par Etienne Perrot. Le 17 mai 2003

De tous les documents envoyés, copies ci-dessous…

http://www.finality.ch/XPC97__.htm

http://www.finality.ch/edi01-09.htm

1

Communiqué

Fribourg,

Suite au Symposium international de la famille des impasses de Davos aux solutions de Fribourg

Une cinquantaine d'orateurs, provenant de dix-huit pays de

quatre continents et de six grandes religions, de diverses sensibilités

métaphysiques et politiques se sont réunis à Fribourg cette fin de

semaine. Grâce à cette grande diversité, les intervenants s'accordent à

reconnaître que les familles dans le monde entier sont menacées,

notamment par des pressions économiques et culturelles devenues

insupportables. Les preuves en sont nombreuses, il suffit de constater

l'éclatement des familles. L'actualité suisse nous propose le régime des

délais. De plus en plus de femmes se trouvent contraintes à un acte

irrémédiable, sous des pressions culturelles et économiques. Les familles

doivent s'unir pour favoriser une culture de la vie, notamment par une

révision fondamentale du système économique.

Premièrement, reconnaître financièrement le travail éducatif

des parents par un juste salaire familial.

Deuxièmement, toutes les familles ont le droit de choisir

l'école la mieux adaptée à leurs enfants, par des initiatives cantonales

pour le bon scolaire.

Troisièmement, la remise de la dette au tiers-monde et les

bulles spéculatives posent la question fondamentale de l'endettement et

de l'intérêt. La conviction de nombreux orateurs est que le système du

prêt à intérêt est une source d'exploitation et d'appauvrissement des états

et des familles, base de la société.

Quatrièmement, la réflexion a porté également sur la notion

actuelle de la propriété illimitée. Les orateurs ont posé la question du

jubilé traditionnel pour les fils d'Abraham qui remettent les compteurs

économiques à zéro tous les cinquante ans.

Cinquièmement, les propositions concrètes ont aussi été faites

pour un nouveau statut de la femme qui rééquilibre toute la famille, pour

que le travail des parents soit considéré dans le PIB et dans le calcul des

retraites, que la création monétaire et la fondation suisse solidaire soient

d'abord affectées aux familles, base indispensable d'un avenir

démographique.

Les participants étaient des dignitaires religieux, des

philosophes, pédagogues, médecins, économistes, mathématiciens, de

sciences exactes, mass media, historien, politiciens, poète, écrivains,

juristes, altesses princières, anthropologues, fonctionnaires

internationaux , hindous, juifs, chrétiens de toute dénomination,

musulmans.

Pour tout renseignement complémentaire, contacter la

Fondation par courrier ou par internet ou par téléphone.

Av. Dapples 23 CH - 1006 Lausanne

Tel. 021/616888 Fax 021/6168881 

Famille et argent

Jean mnop

Généralités

Celui qui vous parle est mathématicien ; il n'est pas financier.

Cependant, il ne peut s'empêcher d'être stupéfait en considérant certains

certains résultats : la télévision nous apprend par exemple que dans

l'affaire relative au crash de Swissair, un montant supérieur à 700

millions de francs figurait au titre d'une dette portant uniquement sur

des intérêts.

Cela étant, on a là l'indice d'un problème très profond, que

l'on peut considérer dans le cas de la famille qui songe à s'établir ou à

se développer, à bâtir, à acheter une voiture par exemple. Si elle n'arrive

pas à économiser en temps utile, elle se voit dans l'obligation de

contracter un emprunt, auprès d'une banque, ou autrement. Il y a là

matière à réflexion, car aujourd'hui, il est impossible d'emprunter, sans

recourir à un taux fixé par le prêteur, par une banque, avec un plan de

remboursement.

Prenons un exemple aussi simple que possible : M. A

emprunte 100 francs à M. B. La somme due se monte donc à 100 francs

; elle est normalement indépendante du temps ; M.A peut signer un

papier: je dois 100 francs à M. B. Mais B va exiger que le temps soit de

la partie, et qu'au bout d'une année, A lui fournisse 120 francs (intérêt

20 %). En composant, au bout de deux ans, la somme prétendument due

se monte à 144 francs, etc. Sans rien faire, sans aucun travail de B, ce

dernier s'attend à empocher 44 francs de plus. Seul le calendrier a

fonctionné. B pratique ainsi l'usure, il recueille les fruits d'une terre

qu'il n'a pas cultivée. C'est un usurier. Si vous mettez 100 francs dans

un coffret, et attendez une année, vous retrouverez vos 100 francs :

l'argent, de soi, est stérile.

Réclamer plus a toujours été très mal qualifié par tous les

grands auteurs, par les philosophes, les Conciles (Nicée en 325, Reims

en 1583), les Pères de l'Eglise (Saint Grégoire de Nazianze), accusant

les usuriers de vol, de fraude, de rapine, d'idolâtrie, de simonie, de crime

même, de viol du septième commandement, etc.

Le catéchisme du Concile de Trente est catégorique :

- L'usure est tout ce qui se perçoit au delà de ce qui a été

prêté, soit argent, soit autre chose qui puisse s'acheter et s'estimer à prix

d'argent. - Il est écrit dans le Prophète Ezéchiel (15) : « Ne recevez ni

usure ni rien au delà de votre prêt. » Et Notre Seigneur nous dit dans S.

Luc (16) : « Prêtez sans rien espérer de là. » Ce crime fut toujours très

grave et très odieux, même chez les païens. De là cette maxime : Qu'est ce

que prêter à usure ? Qu'est-ce que tuer un homme ? pour marquer

qu'à leurs yeux, il n'y avait pas de différence. En effet prêter à usure,

n'est-ce pas, en quelque sorte, vendre deux fois la même chose, ou bien

vendre ce qui n'est pas ?

Notre civilisation, hélas caractérisée par le viol systématique

des dix commandements, n'en oublie aucun !

Réfléchissons, si A emprunte à B, c'est qu'il est en position de

faiblesse ; B va en profiter pour hypothéquer les efforts de A. " Mon

cher, tu vas couvrir les risques que je cours, avec un intérêt, et plus le

temps s'écoule et plus tu me dois. C'est toi qui vas assurer le rendement

de mes 100 francs ; tes risques, je m'en moque. Ainsi A va s'épuiser à

couvrir les risques hypothétiques de B, qui prend ainsi les allures d'un

profiteur.

Notons que l'emprunteur A devient propriétaire des choses qui

lui sont prêtées, et que dans le prêt, celui qui emprunte demeure obligé,

tenu, de rendre la somme même empruntée. De plus, l'emprunteur,

maître de la chose prêtée, est seul chargé de tous les risques, et que le

profit toujours incertain doit lui appartenir.

Prenons divers exemples, avec intérêt 0 d'abord, puis divers

cas avec intérêt composé à 20%, puis un cas avec intérêt composé à 10 %

Situation «normale»

 

 

 

Famille et argent

Considérations diverses

En face du monde nouveau créé par les découvertes

scientifiques, les transformations industrielles et les révolutions sociales,

l'Eglise ne doit rien abandonner de la -doctrine que lui ont léguée les

siècles passés, les Pères de l'Eglise et les grands scolastiques du Moyen

Age sur la grave -question de l'usure. Elle a donné des solutions

pratiques pour les confesseurs, mais elle a refusé de se prononcer

doctrinalement, attendant de juger à ses fruits l'arbre économique

qu'avaient planté, hors de son champ, la Réforme et la Révolution.

Mais voici que ces fruits apparaissent et sont jugés de plus en

plus mauvais. Les économistes eux-mêmes commencent à se demander

avec angoisse quels épouvantables abus et quelles douloureuses misères

va créer le capitalisme moderne, dont l'une des affirmations

fondamentales est le droit absolu de l'argent à produire intérêt.

L'effondrement des deux tours du World Trade Center à New

York ne serait-il pas le signe d'une décadence ?

On commence à se retourner vers la doctrine de l'Eglise

comme vers une doctrine de salut. Il est temps de revenir vers des écrits

solides.

Encyclique Vix pervenit (Benoît XIV, 1747)

...l. - L'espèce de péché qu'on appelle usure réside

essentiellement dans le contrat de prêt (mutuum). La nature de ce contrat

demande qu'on ne réclame pas plus qu'on a reçu. Le péché d'usure

consiste pour le prêteur à exiger, au nom de ce contrat, plus qu'il n'a reçu

et à affirmer que le prêt lui-même lui donne droit à un profit, en plus du

capital rendu. Ainsi tout profit de ce genre, qui excède le capital, est

illicite et usuraire.

La raison qui rend juste ou injuste la perception d'un intérêt

dans le contrat de prêt, ce n'est pas tant que l'emprunteur en tire profit ou

non, mais plutôt que le prêteur se prive d'un profit estimable en argent.

Le titre, qui donne droit à un profit ou à une compensation, doit être

formellement cherché, non pas dans l'utilité que l'autre va tirer de mon

acte, mais dans l'utilité dont je me prive en faveur de cet autre, bien que

ces deux choses soient souvent unies et dépendantes l'une de l'autre.

Aussi formellement et directement le péché d'usure ne résulte pas, ... de

ce que le contrat de prêt est un prêt de consommation ou de production

pour l'emprunteur, comme quelques-uns le pensent, mais de ce que, en

général, ou pour le prêteur dans des cironstances particulières où il se

trouve, l'argent est productif ou non. Telles sont les raisons pour

lesquelles celui qui donne de l'argent à un autre peut demander à cet

autre une compensation sans injustice. Il n'importe pas au point de -vue

de la justice que l'emprunteur perçoive un profit ou non ».

En résumé celui qui confie de l'argent à autrui sous la forme

d'un contrat de prêt ne doit vouloir un intérêt que pour se compenser des

pertes qu'il subit du fait de ce contrat. S'il a en confiant cet argent une

autre intention, celle de participer au bénéfice éventuel, réalisé par autrui

avec cet argent, il n'y a pas en réalité un contrat de prêt mais un contrat

dont on peut déterminer la nature. C'est l'intention du propriétaire de

percevoir, ou une indemnité pour pertes subies, ou un profit pour

bénéfice réalisé, qui détermine la vraie nature du contrat passé et les

devoirs qui en résultent.

Une absurdité

J'ai cautionné une somme de Fr 300'000.-que je dois

rembourser, en payant un intérêt fixé à 5% pour simplifier, avec un

amortissement insignifiant. Chaque année, je verse à la banque un intérêt

de 15 000 Fr. En 20 ans, je verse à la banque Fr 300'000, et je n'ai rien

remboursé. La banque empoche sans rien faire, et elle peut continuer

cette opération fructueuse. N'est-ce pas aussi un vol ? Le principe selon

lequel le temps, c'est de l'argent, n'est-il pas immoral ?

Une mutation de civilisation devient urgente. Arrêtons ces

pratiques insensées.

Jean mnop

 

Doctrine sociale chrétienne

Nos Pèlerins de saint Michel de Pologne ont traduit dans leur

langue, les trois brochures de notre fondateur Louis Even, qu'ils ont

éditées en un seul livre, et ils lui ont donné le titre : « GLOBALNE

OSZUSTWO 1 D, (L'escroquerie mondiale et le moyen de s'en sortir).

La couverture représente Jésus qui chasse les voleurs du Temple.

Vous lirez ci-dessous la lettre de Mgr Edward Frankowski qui

constitue l'avant-propos de ce livre. Sans aucun doute, ces lignes de Mgr

Frankowski encourageront les « assoiffés de justice » à lire les écrits de

Louis Even; elles auront pour effet de donner une nouvelle ferveur aux

apôtres du Crédit Social, qui mènent le bon combat depuis 65 ans.

Avant-propos de Mgr Edward Frankowski évêque auxiliaire

de Sandomierz en Pologne pour le livre de Louis Even qui contient

« L'Ile des Naufragés », « Qu'est-ce que le vrai Crédit Social » et « Une

finance saine et efficace »

La collection « Autour du Crédit Social » rencontre un plus

grand intérêt alors que la scène politique et économique de notre pays

s'assombrit davantage. Sur les ruines du communisme, occupées par les

gens en place lors de l'écroulement du système, se superpose une vague

toute aussi destructive de postmodernisme provenant de l'Ouest, le

capitalisme sauvage qui vole le peuple, et veut s'accaparer sans scrupule

du pouvoir et de l'argent, non pas pour la nation, mais pour quelques-uns.

L'État s'abaisse davantage, et les puissances d'argent internationales

deviennent plus fortes. Par conséquent, le pouvoir de l'État diminue

continuellement au profit des forces du marché. Il semble que Jean-Paul

II avait ces tendances à l'esprit lorsqu'il déclarait à Sosnowiec, en

Pologne, le 14 juin, 1999 :

« Un peu partout, au nom des lois du marché, on oublie les

droits de l'homme. Ceci survient par exemple lorsque l'on estime que le

profit économique justifie la perte du travail pour quelqu'un qui, en plus

du travail perd la possibilité de vivre et de pouvoir faire vivre sa famille.

Ceci survient aussi lorsque, pour augmenter la production, on refuse à

celui qui travaille le droit de se reposer, de s'occuper de sa famille, de

programmer sa vie de tous les jours. C'est toujours ainsi lorsque la

valeur du travail est définie non pas en fonction de l'effort de l'homme

mais du prix du produit, et ceci a également pour conséquence que la

rémunération ne correspond pas à la fatigue ».

On pourrait dire que notre nation est devenue semblable au

« gigantesque développement de la parabole biblique du riche qui festoie

et du pauvre Lazare. L'ampleur du phénomène met en cause les

structures et les mécanismes financiers, monétaires, productifs et

commerciaux qui, appuyés sur des pressions politiques diverses,

régissent l'économie mondiale : ils s'avèrent incapables de résorber les

injustices héritées du passé et de faire face aux défis urgents et aux

exigences éthiques du présent. » (Jean-Paul II, Redemptor Hominis, n.

16.)

On devrait promouvoir le développement d'un monde meilleur

pour la vie publique de notre pays par l'introduction de principes

chrétiens, surtout dans le domaine économique. L'argent n'est pas le seul

problème, mais c'est le plus urgent à régler, parce que tous les autres

problèmes sont causés par l'argent. Les banquiers, qui ont le pouvoir de

créer l'argent, sont les dépositaires et gérants du capital financier, et

gouvernent le crédit et l'administrent à leur gré. Ils veulent nous mener

au point où, pendant la moitié de l'année, nous vivons de ce crédit, et

l'autre moitié, travaillons pour les taxes.

« Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme

économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains si bien que sans

leur consentement nul ne peut plus respirer. » (Pie XI, Encyclique

Quadragesimo Anno, n. 106.) « L'État… est tombé au rang d'esclave et

devenu le docile instrument de toutes les passions et de toutes les

ambitions de l'intérêt. » (Quadragesimo Anno, n. 109.)

Le pouvoir de l'argent ou, en d'autres mots, le pouvoir des

financiers internationaux, repose dans l'ignorance du peuple. Les

financiers perdront leur pouvoir seulement lorsque le peuple découvrira

leur escroquerie. L'Etat retrouvera alors sa force, et toute la société

deviendra aussi plus forte. La force politique provient de la force

publique. L'application de l'esprit chrétien dans la politique est donc la

mission la plus importante et la plus urgente de l'histoire polonaise.

Une réforme économique pourrait être appliquée,

spécialement par l'application du système de Crédit Social, qui est en

accord avec la doctrine sociale de l'Église catholique. Il semble donc que

les propositions financières du Crédit Social ne sont pas seulement

dignes d'être considérées par les plus hautes autorités économiques et

politiques, mais aussi par la vaste multitude du public, afin d'appliquer

ces principes dans notre vie économique et politique. Ces principes nous

permettront de comprendre et d'élucider au plus haut point la situation

dans laquelle nous nous trouvons présentement, et nous apporteront des

solutions en accord avec la doctrine sociale de l'Église catholique.

J'exprime ma reconnaissance et mes remerciements aux

membres de la rédaction du journal Vers Demain, ainsi qu'aux auteurs et

à la maison d'édition de la collection « Autour de la doctrine du Crédit

Social », pour tout cela. Ce journal et cette collection n'ont pas seulement

une valeur scientifique, mais aussi une valeur de vulgarisation, pour

rendre ces idées accessibles à la population. C'est ce qu'est la présente

œuvre de Louis Even, « L'escroquerie mondiale et le moyen de s'en

sortir ». A tous les éditeurs, rédacteurs et lecteurs de Vers Demain, je

vous bénis de tout mon cœur !

Mgr Edward M. Frankowski

Evêque auxiliaire de Sandomierz, Pologne

La bourse et la vie, les élites en

économie.

François de Siebenthal

Introduction

Le Roi St Louis disait, à la fin de sa vie, que sa principale

tâche de roi consisterait à assurer la stabilité de sa monnaie, afin de

protéger les pauvres. Notre but est de vous parler des élites qui

devraient assurer ce rôle dans le monde actuel.

Dans une première partie, nous présenterons la situation

actuelle, puis, dans une partie historique, nous esquisserons le chemin

parcouru et le pourquoi de la crise. Nous oserons enfin, dans la

troisième partie, aborder des questions dont peu d'économistes osent

parler, puis dans une quatrième partie, présenter ce qui doit changer

rapidement pour sauver ce qui peut encore l'être et comment le faire.

Dans une cinquième partie, nous soulèverons quelques questions

légitimes.

Mais tout bon exposé commence par en définir les bases.

Dans élite, il y a les racines ex et legere, ce qui signifie en latin "de"

(ex) et "choisi" (legere), qui ont aussi donné les mots élu, élection,

électif. Nous sommes dans le domaine du choix parmi des candidats.

Les questions primordiales sont donc :

Qui choisir ?

Par qui ?

Comment ?

Quand ?

Pourquoi ?

Pour qui ?

Après avoir posé les bases du raisonnement, nous tenterons

aussi de répondre à ces questions au sixième point de cet exposé.

CORPS DU SUJET

1. État actuel de la situation

1.1 Les limites naturelles

Le monde économique, financier, des affaires domine de

plus en plus toutes les autres sphères des activités humaines. Les

échanges de la société marchande dictent les rythmes de la vie de

cette planète. Un de mes amis financiers de profession me faisait

cette confidence : " Dans le monde, tout s'achète, les votes, les

responsables, les décisions, les personnes, les femmes…" Quand je

lui ai parlé de ses enfants et de leur prix, il s'est tu.

Il semble à certains qu'il n'y a plus de limites au pouvoir

des hommes dans un monde virtualisé et immédiat, on domine même

la génétique, l'espace. Les machines répondent au doigt et à l'œil,

elles ne font pas grève, produisent toujours plus pour moins cher. Les

échanges financiers journaliers dépassent les mille milliards de dollars,

les bourses attirent les capitaux en offrant des gains apparemment

faciles et constants. Mais ces hommes si riches savent-ils ce

qu'ils font ? Sont-ils heureux ? Où sont les coûts cachés de cette griserie

? Qu'elles en sont les limites ?

Un grand économiste américain qui vient de mourir, Julian

Simon, payé pour démontrer que la terre était surpeuplée, écrivait

après deux ans d'étude dans son livre " The ultimate ressource " que

la terre est vaste, que ses ressources sont très généreuses et que l'homme,

par sa technique, trouvera toujours le moyen de s'en sortir économiquement.

Il est vrai qu'il y des régions surpeuplées, mais la vraie

question est culturelle, comment partager les richesses surabondantes

? Comment répartir tous nos surplus qui engorgent nos économies ?

Pourquoi les politiques veulent nous faire croire le contraire ?

1.2. Les limites politiques

A contrario, Kissinger, bras droit de Nixon, dans son rapport

secret codé NSSM-200/de 1974 et rendu public en 1991, " estime

indispensable pour la sécurité des États-Unis, de mettre en oeuvre

une politique de contrôle démographique dans les pays du Tiersmonde.

Les moyens sont : la contraception chimique, la stérilisation,

l'avortement, etc…". Pour éviter que les États-Unis soient suspectés

de céder à une motivation impérialiste, ce rapport propose d'invoquer

les droits de l'homme (droit de l'individu de déterminer librement le

nombre d'enfants qu'il désire et le droit des nations pauvres au développement

social et économique) pour imposer tous les moyens de

contraception, y compris les avortements. Signalons que l'ONU a

décerné une médaille aux autorités chinoises responsables de la politique

de l'enfant unique en Chine, qui fonctionne par des avortements

forcés, et qui vise surtout les petites filles et que l'IPPF, le planning

familial financé par les USA, recommande l'homosexualité comme

moyen de contrôle des populations. Les conférences du Caïre, de

Pékin, Istanbul… confirment cette politique subtile. 20 millions de

femmes brésiliennes ont été stérilisées, souvent sans savoir exactement

ce qui leur arrivait. Aux Philippines notamment, des vaccins

étaient en même temps en cachette des contraceptifs de longue durée

et toxiques. Clinton et Al Gore suivent Nixon dans ce domaine.

De plus, les autorités locales sont achetées avec nos impôts

pour diffuser ces politiques et les programmes d'aide sont conditionnés

à la mise en route de politiques drastiques et coercitives de

"contraception". Cette mentalité est tellement admise dans les faits

que la plupart des lecteurs seront à ce stade prêts à arrêter leur lecture.

Mais je les prie de continuer car les causes de certains de leurs

malheurs leur apparaîtront et la connaissance libère de certaines chaînes

invisibles.

1.3. Les limites économiques

Le monde moderne se caractérise par la surproduction. Le

problème actuel est de trouver des clients solvables. La cause de la

crise japonaise, qui va se généraliser, est démographique. Sans

enfants, pas de futur. La courbe de Bourgeois-Pichat annonce un

futur apocalyptique, au rythme actuel, plus que deux personnes en

2470, avec en passant une chute de l'immobilier, des monnaies…

Une fonction exponentielle inverse pour les scientifiques. Et tous les

faits confirment la tendance, même les plus irréductibles commencent

à comprendre les mensonges du Club de Rome. Halte à la croissance

signifie chômage, crises, chutes, dépression, malheurs….

1.4. Les limites culturelles

Jean-Paul II, dans sa lettre aux chefs d'État sur ces sujets,

parle de " la promotion d'un style de vie, celui des sociétés riches et

sécularisées, conception individualiste de la sexualité, généralisation

de l'avortement, contrôle et programmation des naissances ".

Mais nous oublions que tous ces projets sont basés sur des

individus (philosophie de l'utilitarisme, Bentham, Adam Smith…),

que ceux-ci sont mortels et que toutes ces chimères sont mortelles,

donc qu'une civilisation pareille est mortelle. Leur état social est un

mensonge, il ne tient pas dans la durée, les retraites des jeunes ne

seront pas payées. Vouloir trop de sécurité amène à l'absence de cette

sécurité tant recherchée.

2 Comment en est-on arrivé là ?

Ce primat de l'économie amène à une centralisation des

entreprises, à des fusions, à des destructions des PME, des corps

intermédiaires, des pouvoirs subsidiaires, des syndicats, corporations,

communes, cantons, même des états vont disparaître avec la

CEE et le traité d'Amsterdam. L'ignorance des mécanismes des créations

monétaires, laissés sans contrôles réels, a amené à une griserie

de pouvoir pour une petite élite peu connue de financiers internationaux,

qui gouvernent de fait la planète, et qui sont les victimes agissantes

d'une manipulation basée sur l'irruption dans le monde réel

d'une création inhumaine venue du néant et devenue folle, celle des

masses monétaires ex nihilo (du néant). Ces masses sont en pleine

croissance par les pyramides de crédits, mais cette croissance étouffe

les hommes encore vivants sous une structure de plus en plus lourde

de crédits impayables à terme. Peu de monde sait que la banque

centrale américaine est privée et qu'elle contrôle presque le monde

entier par le dollar.

2.1 Le rôle du crédit et ses conséquences démographiques

L'économie moderne est basée sur des emprunts. Le public

ne sait pas que les banques prêtent leurs économies, en prenant de

surprenantes "libertés". Si, par exemple, l'épargne s'élève à 100, le

système bancaire américain prête environ 100 fois 100, soit 10'000,

d'où une "création" du néant de 9'900 (sic). Cet " argent " vient de la

confiance accordée aux banques et de la loi des grands nombres qui

dit que jamais tous les épargnants ne vont retirer leur argent en même

temps. La situation reste plus grave aux USA car ceux-ci ont bénéficié,

par le passé, de l'arrivée massive de jeunes immigrants actifs et

bien formés. Les villages et villes américains ont souvent le quartier

des banques comme centre, dowtown, rarement une cathédrale. Ils

ont pris l’habitude bancaire de vendre le futur mais le problème est

que l'argent est d'abord un moyen d'échange actuel dont la valeur est

symbolique. Par exemple un billet de mille lires permet de l'échanger

contre un croissant. Or un banquier, quand il reçoit un symbole de

mille exerce en fait un pouvoir de 100 x 1'000 = 100'000 (sic, cent

mille, vous avez bien lu, ce n'est pas une erreur). La globalisation de

l'économie mondiale aggrave cette situation de "miracle" bancaire.

Les banques ont donc poussé au maximum les dettes afin de jouir de

ce pouvoir sans limites apparentes dans le temps. Vu que la nature

humaine a des limites, celles-ci commencent à se montrer et on

découvre que le coût de cette manipulation " miraculeuse " se compte

en vies humaines, et surtout en enfants que l'on ne laisse pas naître.

Ces enfants commencent à manquer et la crise actuelle est due à

cette absence. Si tous les épargnants du monde voulaient retirer leurs

économies, nous aurions une gigantesque crise financière. Et ceci va

arriver dans les pays riches à cause de la pyramide qui vieillit. En

effet, les vieux devront retirer leurs avoirs et les jeunes ne pourront

faire face que de plus en plus difficilement. Nous devons avoir l'intelligence

de prévoir cette chute et de préparer des plans alternatifs en

favorisant les familles.

2.2 L'effet multiplicateur inverse ou effet diviseur

Dans le passé, le système fonctionnait parce que la pyramide

des âges était équilibrée.

Cependant, la pyramide en forme de champignon décrivant

la situation actuelle recouvre une très grave crise économique,

parce qu'il y a de moins en moins de jeunes actifs et pouvant consommer

avec une demande solvable. Actuellement, nous avons cinq

actifs pour un passif, nous aurons très vite un actif pour un passif et

ce passif coûte de plus en plus cher. En Suisse par exemple, le seul

coût de la santé d'une personne âgée égale cinq fois celui d'un actif.

2.3 L'équation fondamentale de l'économie

Cette équation explique l'effet d'inflation par la création ou

la non-création d'argent fiduciaire. L’argent fiduciaire est créé par le

crédit octroyé par les banques. Plus grande est la masse de la monnaie

imprimée, plus élevée est l'inflation (P). Tout le monde se rappelle

que l’une des causes de la IIème guerre mondiale est la crise

économique et la fameuse inflation de Weimar où on achetait un Kg

de pain pour quelques milliards de marks. Les prix sont une relation

du papier monnaie imprimé (M1) plus toutes les masses " créées " par

les crédits (M2, M3, etc.) multipliées par leur vitesse de circulation et

le total étant divisé par la quantité de biens sur le marché. Les

banques contribuent donc à l'inflation par les crédits faciles. En outre,

le crédit accordé au responsable d'une affaire pourrait le pousser à

produire des biens de consommation qui ne sont pas toujours

indispensables, alors que sa présence en famille l’est et que des

carences se traduisent par la drogue, la délinquance, le suicide des

jeunes. Sans compter que la société de consommation pousse de plus

en plus les femmes et les mères à travailler hors de la maison.

2.4 Le rôle des taux d'intérêt

Par le biais de soudaines hausses des taux d'intérêt, et de

création de monnaie, les banques, petit à petit, prennent possession

des richesses réelles en laissant la monnaie fictive entre les mains des

emprunteurs. Cette monnaie devient de la monnaie de singe. L'effet

est répétitif et dure dans le temps. Au Canada, on calcule que l'argent

réel ne représente que 2 % de la masse totale. Les intérêts se cumulent

donc et chargent à tous les niveaux et plusieurs fois dans l'année,

à chaque tour du capital circulant par exemple, ou au niveau communal,

cantonal. régional, national, international….

Les familles ou les petites entreprises empruntent souvent

lorsque les taux sont bas, et sont obligées, la plupart du temps, de

rembourser lorsqu'ils sont hauts. La conséquence est l'absence d'enfants

car la machine économique s'emballe et ceux qui paient sont

ceux qui n'ont pas de voix pour les défendre.

Dans certains pays, on prête à 7 % d'intérêt réel par mois :

ce qui signifie en apparence environ 84 % mais vu les calculs actuariels,

du 125 % (sic, cent vingt-cinq) d'intérêt réel par année (prêteur

sur gage à 1 + i puissance n) alors que l’inflation est à 9 %.

Ces taux sont usuriers et personnifient purement et simplement

la cupidité. Ceci ne tient pas compte d'autres systèmes pires

que ça (1 peso philippin sur 5 par semaine, soit près de 1’000 % par

année, sic mille). Cependant, l'intérêt joue un rôle plus pernicieux

encore.

Les pays en voie de développement ont une grande

demande pour des travaux d'infrastructure et d'autres travaux à

moyen et long terme. Cependant, ces pays ont souvent une inflation

et des taux d'intérêts très élevés. Utilisant des techniques financières

basées sur les taux d'intérêts qui favorisent le court terme, le calcul

de la rentabilité de ces projets fait que ceux-ci sont alors souvent

considérés comme pas assez profitables, alors qu'ils sont indispensables

à long terme pour le pays.

Dans ce domaine, les crédits de pays à pays jouent un rôle

sérieux. En fait, ces prêts sont accordés à des taux avantageux à la

condition que les pays pratiquent le contrôle de la population (cf… la

Chine avec sa politique de l'enfant unique et d'avortements forcés, et

le massacre des filles qui s'ensuit, ce qui provoque déjà un grave problème

de manque de femmes à marier pour des dizaines de millions

de jeunes chinois). Le cercle vicieux commence alors, puisque les

dettes provoquent des offrandes humaines au Moloch moderne. Les

droits de l’homme et la liberté humaine sont écrasés par l’économisme.

Il est intéressant de savoir que le mot "intérêt" n'est apparu

de manière significative dans la langue française qu'au XVIIème

siècle, et il signifiait "ce qui a le plus d'importance". Ce mot est en

train de remplacer insidieusement celui de Dieu et d'Amour (inter

esse = l'être entre les personnes). L’emprunt sans intérêt était la règle,

c’était une forme de don, il était gratuit, sa récompense non exigible

en était la reconnaissance, qui fait si cruellement défaut actuellement.

Son manque favorise le désespoir qui se répand de plus en plus.

2.5 Les impôts et le budget social

Les États ont emprunté aux banques des montants considérables.

Or, ces montants sont souvent de la monnaie fiduciaire

créée du néant (M2, M3, Mn). Cette monnaie est gagée par la fortune

de tout le pays et surtout par les citoyens du dit pays, qui payent

en fait des intérêts sur l'argent dont ils sont de facto les garants. Tout

ceci est légal mais n’est pas juste, à l’instar de l’avortement “légal”

qui reste un crime. En effet, ces sommes colossales provoquent des

annuités toujours plus grandes. Celles-ci pèsent dans les budgets et

provoquent le chômage, les coupes sombres, le stress, les disputes,

les plans de restructuration, etc… Les ménages ont de moins en

moins de moyens et doivent habiter des logements de plus en plus

serrés.

L'État, comme du temps de Charlemagne ou de St Louis,

doit créer lui-même sa monnaie ou en confier la création, pour des

sommes forfaitaires et non des intérêts, à des privés. Signalons que

toute la monarchie française a interdit le taux d'intérêt, avec pourtant

des succès culturels, économiques, artistiques, sociaux… Le capitalisme

sauvage mange ses enfants, mais si lentement et si insidieusement

que certains s’en habituent. Une autre alternative, le marché

subtil selon le philosophe Henri Hude de Paris, qui préconise la stérilisation,

non des hommes, mais des masses monétaires surnuméraires.

2.6. L’égalité devant les taux

Celle-ci reste illusoire. Les grands empruntent à 3,5 % (cf.

23), alors que les petits empruntent à plus de 125 % (sic), pour des

taux d’inflation équivalents. Ce qui aggrave encore les écarts.

3 Les paramètres cachés

Le silence pourrit tout. Ste Catherine de Sienne.

Le Cardinal Ratzinger a affirmé qu'il y a plus de 40

millions d'avortements (recensés) par année. Ceci signifie qu'en

comptant les avortements par stérilets et par la pilule abortive RU-

486 (non recensés), dans les 10 dernières années, il y aurait eu environ

1 milliard d'êtres humains exterminés, sans compter ceux qui

n'ont pas été conçus à cause de la mentalité de contraception. Ce massacre

est le pire de l'Histoire. Quelles en sont les causes ?

3.1 Sagesse éternelle

L’amour de l’argent est à la racine de tous les maux.

I Timothée 6-10

3.1.1. Le Christ, de manière positive, recommande clairement

dans St Luc (6,35) de prêter sans rien espérer en retour. Dieu,

en citant l'usure et l'intérêt, Josh 3,15 ; 4,18/1 Chr 12,15/Isa 8,7/Dan

8,16/Ex 22,25/Neh. 5,5,7/Lev. 25, 36,37/Ps 15,5/Pr 28,8/Isa 24,2/Jér

15,10/Ezek 18,8,17… 13, 22, 12/Mat 25, 27/Luc 19,23/et L'Église

ont toujours condamné les taux d'intérêt et pas seulement l'usure, surtout

par la voix de St Thomas d'Aquin, mais ont légitimé le juste profit,

Gen 25,32 ; 37,26/Esth 3,8/Job 21,15 ; 30,2 ; 35,3 ; 35,8/Ps

30,9/Pr 14,23/Eccl 1,3 ; 3,9 ; 5,16 ; 2,11 ; 5,9 ; 7,11/Is 30,5/Jér

16,19/Mal 3,14/1 Sam 12,21/Rom 3,1/1 Cor 7,35 ; 10,33/2 Tim

2,14/Heb 12,10.

Or St Thomas connaissait le seul texte de la parabole citée

par Matthieu (ou par Luc) cf. ci-dessous 3.3., qu'il considérait comme

purement imagée. Il a donc explicité par la raison la condamnation de

principe du taux d'intérêt, constante de toutes les écritures saintes,

reprise d'ailleurs par les trois grandes religions monothéistes. La

Chrétienne, qui reprend toute la Loi en insistant sur l'amour fraternel

mais sans changer un seul Iod, condamne l'intérêt qui est une attaque

directe de l'amour. Le texte du Notre Père (Mat. 6, 9-13 ; Luc 11, 1-

4), récité plusieurs fois par jour, dit bien “debita nostra”, ce qui signifie

toutes nos dettes, au sens propre d’abord, comme nous l’ensei-

gnent les méthodes d’interprétation de la Bible selon le nouveau catéchisme.

Par chance, les évêques français demandent pour le Jubilé,

de reprendre la vraie formulation. De plus, le Seigneur n’est pas venu

abolir mais accomplir la loi, dont pas un seul petit trait ne doit disparaître.

(Mat 5,17-20). Notre justice doit surpasser celle des scribes

(20), sinon nous n’irons pas au ciel. Or, la condamnation de l’intérêt

est plus qu’un petit trait et les scribes suivaient cette loi, au moins

avec leurs frères juifs. En pratiquant l’intérêt, où amasse-t-on ? (Mat

6,20). D’autant plus que lors de sa première prédication à Nazareth

(Luc 4,16), il invoque le passage d’Esaïe (61,1-10) qui annonce exactement

cette libération des dettes (avec une haine des rapines) et l’année

du Jubilé qui pourrait être celle de l’effacement total des dettes

dans l’esprit du Lévitique, partie de la Torah et esprit commun aux

trois religions monothéistes. (Lév. 25,8-28 et surtout 25, 36-37 avec

les avertissements sévères du chap. 26,15 et ss. en cas de nonrespect).

Même Boudha était contre l’intérêt, avec la plupart des philosophes

anciens. Merci à Jean-Paul II de nous offrir cette fête du

Jubilé en l’an 2’000 et d’en préparer l’arrivée avec le texte “pour le

troisième millénaire” qui confirme l’essentiel de ce rapport.

3.1.2. Il est intéressant de voir que l’histoire de l'Église

démontre qu'à la demande des marchands du Nord de l’Europe

(Allémanniae 30), l’intérêt devrait être libéralisé. Nous ne devons pas

faire de distinction entre usure et intérêt car c’est le principe même

qui est pernicieux (fonction du temps, temps volé aux pères d'abord,

puis aux mères qui doivent aller travailler, cf démonstration ci-dessous),

bien qu’il soit évident que plus le taux est élevé, plus le mal est

grand. Les condamnations de la cupidité de l’intérêt par Pie II sont

très dures, (31) “des théories hérétiques détestables et abominables

(32)”. Il y a le même rapport entre embryon (vie cachée en grec) et

pré-embryon (la vie est aussi cachée) qu’entre usure et intérêt. Le mot

usure, usage du temps, s'applique dès la première seconde, à l'image

de l'embryon qui est là en tout cas en tant qu'unité (pouvant contenir

plusieurs personnes, jumeaux, triplés…) dès la réunion des deux

gamètes. La notion de pré-embryon sert à tuer les faibles par la

"réduction" embryonnaire des frères ou sœurs surnuméraires lors des

fécondations in vitro ou encore lors des avortements, comme celle

d'intérêt sert à exploiter la détresse des pauvres, en Suisse et dans le

tiers-monde.

Le texte de Luc 6-34 ss est invoqué et sa clarté évidente

“Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous

en saura-t-on ? et prêtez sans rien espérer… car on vous mesurera

avec la mesure dont vous vous serez servi…“

3.1.3 La peine prévue est la même que celle contre tous

ceux qui participent à l’avortement, “excommunicatio latae sententiae

poenam” (33), après un rappel des conciles de Clichy (626), de

l’admonitio generalis de 789 qui confirmait la décision de

Charlemagne (769), du capitulaire de Nimègue de 806, de Pîtres en

864, du IIème et IIIème Concile de Latran (1139 et 1179) où les usuriers

sont déclarés infâmes, du Concile de Westminster (1175), de la

condamnation de la lettre à terme à prix majoré de 1185 (l’actualité

récente des contrats à terme provoquant le chômage de milliers d'ouvriers

prouve le caractère prophétique de celle-ci), de l’interdiction

de certains contrats d’assurances comportant de l’usure (1227), du

Concile de Trèves (1227), de l’ordonnance de St Louis contre l’usure

(1254), du IIème Concile de Lyon (1274), du Concile de Vienne

(1311), de la qualification du prêt à intérêt d’hérésie par le Vatican en

1311, de la condamnation par l’Université de Paris de l’intérêt en

1532, de la bulle contre les rentes mobilières en 1569, des Papes Pie

V (1571) condamnant la spéculation bancaire, le dépôt et le prêt à

intérêt, Paul II, Sixte IV, Innocent VIII, Alexandre VI, Jules II. De

plus, Benoît XIV, lettre du 1 novembre 1745, encyclique “Si vix pervenit

“qui interdit absolument tout contrat de crédit à intérêt comme

illicite et usuraire et qui n’accepte que, notion absolument différente,

des contrats d’entreprise et de participation aux profits et pertes, texte

étendu à l'Église universelle par Grégoire XVI en 1836 et Pie IX,

Encyclique aux Évêques d’Italie Quanto conficiamur 10-08-1863 et

Léon XIII avec Rerum Novarum du 15-05-1891 et Jean-Paul II avec

le nouveau catéchisme (fin du 7e commandement, point 2249 page

497) où il est écrit “dès l’Ancien Testament, toutes sortes de mesures

juridiques (année de rémission, interdiction du prêt à intérêt…). Jésus

fait sienne cette parole… Par là, il ne rend pas caduque la

VÉHÉMENCE des oracles anciens…. qui renvoie à Amos 8,5ss qui

dit “...Nous falsifierons les balances pour tromper (le taux de change

du $) L'Éternel l’a juré...Je n’oublierai aucune de leurs œuvres. Le

pays montera tout entier comme un fleuve (des inondations) je ferai

coucher le soleil à midi (nuages nucléaires). Et je rendrai chauves

toutes les têtes (radiations ?). Et sa fin sera comme un jour d’amertume.

C’est trop facile de dire que les Papes et les Saints se sont trompés

pendant des siècles ou que les temps ont changé. Non et non,

l’essentiel n’a pas changé. La vraie théologie de la Libération est

dans le courage de remettre en question soi-même et sa culture, surtout

si celle-ci conduit à la mort des corps et des âmes.

3.1.4. La condamnation est d’autant plus d’actualité que

les ordinateurs font maintenant tous les calculs, le “travail” réel diminue

donc toujours plus.

3.1.5. Dans la pratique des confessions, tous les papes ont

confirmé (cf. ci-dessus), se sont abstenus ou ont adopté une attitude

attentiste et très subtile, sous réserve d’un jugement exprès à venir du

St Siège, qui n’est pas encore paru et seulement pour des pénitents de

bonne foi (Pie VIII du 18.08.1830, Grégoire XVI du 31 août 1831 et

17.01.1838, infirmé par l'extension au monde entier par le texte de

1863) Jean XXIII a bien parlé d’intérêt sur les prêts aux agriculteurs,

mais c’était pour les favoriser après la guerre en remboursant ainsi

l’inflation forte de l’époque. Mais l’intérêt est l’un des facteurs

déclencheur de l’inflation et non pas l’inverse, comme l’a démontré

Jacques Rueff. Dans Mater et Magistra, J, XXIII, 960, Il dit aussi : "

De plus, lorsque les entreprises, grandes ou moyennes, pratiquent

l'autofinancement, nous estimons pouvoir affirmer qu'elles doivent

reconnaître un titre de crédit aux travailleurs qu'elles emploient, surtout

s'ils reçoivent une rémunération qui ne dépasse pas le salaire

minimum." Ce crédit est évidemment au sens avantages sans intérêts,

par exemple à titre de participation aux bénéfices et même, avec le

temps, à titre d'actionnaires.

L’encyclique Splendor Veritatis rappelle qu’il y des maux

intrinsèques et que certains péchés sont absolus. Les ignorer peut

supprimer la faute personnelle, donc le péché du prêteur

(L’emprunteur, selon St Thomas, ne fait pas de péché) Mais la société

le paie par le risque de disparaître et ceux qui favorisent l’ignorance

en seront les responsables.

3.1.6. Nous sommes réconfortés dans notre thèse par le fait

que le nouveau catéchisme, rédigé en français, réitère cette condamnation

à la fin du commentaire du 7e commandement.

3.1.7. L’argument de certain est de dire : “L'Église cédera

en morale sexuelle comme elle a cédé de facto en morale économique.

Nous croyons pouvoir dire que c’est à cause de ces omissions

qu’il est si difficile de se battre en tant que père de famille. Il sera plus

facile de faire passer la morale familiale en protégeant les familles

économiquement. Leur liberté pourra enfin s’exercer.

3.1.8. L’encyclique Vix pervenit

Il est clair que dans ce domaine, vu le silence depuis

quelques années, selon la tradition, on ne fait pas de péché si l’on

n’en n’est pas conscient de bonne foi. Mais les conséquences du

péché sont très graves tout de même et la société en paie le prix fort.

Le texte “Vix pervenit” (al.3 ch.1), qui est le meilleur

résumé de la Tradition et du Magistère affirme simplement que :

“Tout profit de cette espèce, qui va au-delà de la remise du capital,

est illicite et usuraire.” Tout profit, et non les profits exagérés suite

aux distinctions subtiles entre usure et ceux qui seraient admis car le

taux serait bas et raisonnable.

Les exceptions du ch.3 font références à des contrats de

participation aux risques, d’entreprise ou de négoce, dont l’esprit et

le mode de réalisation restent complètement différents, comme

expliqué ailleurs dans ce texte. Le chiffre 3 précise très clairement “

d’une nature entièrement différente de celle du prêt “.

Les chiffres 4 et 5 ont prévu nos erreurs actuelles et le

Pape prévoit “C’est la justice qui élève la nation, c’est le péché qui

rend les peuples misérables “ Il affirme encore au sujet de ceux qui

seraient trop laxistes “Il s’opposerait non seulement aux textes sacrés

et à la tradition de l'Église sur l’usure, mais encore au sens commun

humain et à la droite raison.”

La sentence “excommunicatio latae sententiae” était maintenue,

soit excommunication automatique dès la connaissance du

péché. Les camps de la mort sont là, les enceintes concentrationnaires

aussi (fœtus in vitro), nous assistons à un génocide et à des crimes

contre l'humanité. Il y a aussi un principe pénal de non assistance à

personnes en danger, et l'encyclique “L’évangile de la Vie” le confirme.

3.1.9. Les pères de l'Église

Toute la tradition des Pères de l'Église est lumineuse à cet

égard (cf. Bibliographie). Le point de départ est “emplissez la terre et

soumettez-la”. (Gen 1, 28). L’être est supérieur à l’avoir, l’homme

aux machines, le travail au capital, le faible au fort, le pauvre au

riche. En résumé, St Grégoire de Nysse disait dans son sermon sur les

usuriers “peut-être fais-tu l’aumône…Mais à quoi bon consoler un

pauvre si tu en fais cent”. (7). Les grands théologiens confirment

cette sagesse.

3.1.10. L’œcuménisme

Dieu vomit les tièdes

St Jean, Apocalypse

La tradition des pères de l'Église est reconnue par tous les

chrétiens. L’aspect critique du taux de l’intérêt fait partie de tous les

fils d’Abraham. Il existe par exemple à Paris un organisme d’entraide

juif qui prête aux vrais juifs sans intérêts. Car il existe de faux juifs

qui abusent de leur statut pour exploiter les autres. Ces faux juifs que

St Jean appelle la synagogue de Satan. De même chez les musulmans.

Pourquoi donc les chrétiens ont-ils tant de peine à prêter, au

sens propre, aux autres chrétiens et aux hommes de bonne volonté,

car prêter signifie sans rien attendre de plus en retour ? Parce qu’il est

plus facile de prêter quelque chose qui n’existe pas encore, qui vient

du néant, et de gagner sur ce néant. Signalons encore les Groupes

Bibliques Universitaires qui mettent en cause aussi l’intérêt. Nous

avons aussi un ami grec, chef d'entreprise qui est en train de faire

faillite car les banques lui demandaient plus de 30 % d'intérêt. Il a

découvert que le principal actionnaire de sa banque était son église

orthodoxe, alors que son Pope local continue à dire que l'intérêt est

mauvais. Ne pas mettre toutes les cartes sur la table en discutant

sérieusement rend le vrai œcuménisme impossible. Le manque de

cohérence rend tiède et même révolté. La vraie unité de vie, qui seule

pourra unir les communautés, restera impossible aussi longtemps que

les petits auront des doutes si graves sur l'intégrité de leurs responsables.

3.1.11. Le déficit démocratique

La vraie démocratie, celle des anciens cantons suisses, est

faite par des hommes libres et égaux. Or, le système de l’intérêt fait

que, par des promesses intenables, certains possèdent, avec la même

somme en caisse, plus de 100 fois plus de pouvoir que le simple

citoyen qui leur fait une confiance encore trop aveugle. Ceux-là peuvent

alors acheter les rédactions des journaux, les TV, l’opinion

publique et diffuser la pornographie, la violence, le cynisme, la corruption

et la drogue. Le Crédit Lyonnais par exemple a investi plusieurs

milliards, en s’alliant à la Mafia et à la SASEA, pour prendre

le contrôle d’une partie de Hollywood (Le lion Lyonnais prenant le

contrôle du lion de la MGM) et de Las Vegas.

D’autant plus que nous sommes le corps mystique du

Christ, est-ce chrétien que certaines parties profitent, le coeur par

exemple, ou la raison, puisque le processus de création économique

est analogue au processus de procréation par ses fruits attendus, que

cette raison grossisse, se distende, devienne hypertendue et tellement

égoïste qu’elle prenne la vie aux autres et surtout aux petits qui

devraient naître et qui ne le peuvent pas. Les membres doivent se

témoigner une mutuelle sollicitude (1 Cor 12,25), or l’intérêt dit “raisonnable”

comporte la notion de faillite. Il tient le couteau par le

manche, contrairement au dividende ou au bénéfice qui comporte une

notion de joie et de partage, “Tous les membres prennent part à sa

joie” (1 Cor 12,26).

Un individu est mortel, toute civilisation, qui comme la

nôtre se base de plus en plus sur l’individualisme, devient mortelle.

Notre civilisation se suicide et les politiques malthusiennes sont plus

efficaces que les experts ne le prévoyaient. En l'espace d'une génération,

toutes les tendances de fécondité sont à la baisse.

L'exponentielle est inversée. Chaunu a raison, le monde suit l'exemple

de Berlin. C’est un fait. Nous pouvons et devons réagir maintenant

et les meilleurs remèdes sont connus. Ayons le courage et l’audace

de nous remettre en question, de remettre en question certains

tabous, le sexe, le compte en banque (qui peut partir en fumée), la

pseudo-culture, la T.V. violente, bête et pornographique, les idées

reçues, certaines modes, le snobisme, la frivolité, la superficialité, le

cynisme etc. pour miser sur le bonheur du partage, de la famille, des

enfants, de la vie, de la nature, du soleil, du sport, de l’amitié, des

valeurs de nos pères qui ont fondé cette Suisse si belle, si libre, si

indépendante, si généreuse, si efficace, si démocratique quand elle le

veut. Osons le futur maintenant, soyons fiers de nos 700 ans de combats

pour l’indépendance dans la responsabilité.

3.2 Arguments de droit naturel

3.2.1 Les contrats impossibles sont nuls

Il est impossible, dans la durée, d'honorer les prêts à intérêts

(composés ou non). Prenons l'exemple suivant :

Crésus emprunte un capital de 100 à la naissance du

Christ. En appliquant un taux de 10 % (le petit crédit en Suisse est

proche de 18 %), la somme à rembourser en l'an 2'000 est de x =

(100) fois 1,1 puissance 2'000, soit 6 fois 10 puissance 82. Ce chiffre

avec 82 zéros dépasse l'imagination (par exemple 10 puissance 77

maisons de SFr 600’000, ou encore 10 puissance 68 maisons par

habitant de la terre). Il est même impossible de respecter le contrat en

soi avec ce système. Beaucoup de guerres proviennent de ces raisons

financières. La fuite en avant devait mettre à zéro les compteurs par

une guerre ou une révolution, en tuant au passage le maximum

d’hommes, afin de “libérer” de l’espace vital.

La courbe des intérêts composés est une exponentielle

avec une pente de plus en plus grande, fonction du taux de l’intérêt.

Tous les esprits scientifiques savent que le propre de l’exponentielle

est de commencer sa croissance sans “douleur”, petit-à-petit, mais de

révéler sa nocivité plus tard, et de manière verticale, sans rémission.

L’image du Mayon, volcan parfait, symbolise aussi les pyramides des

âges du passé. La verticale tend vers l’éternité. Mais le hic, c’est que

les dettes et la pyramide folle des crédits est une exponentielle de

monnaie, alors que toutes les tendances de fertilité sont maintenant à

la décroissance, ce qui signifie que la demande globale solvable

décroît, donc que les biens offerts décroissent et que les économies

d’échelle seront plus petites, donc que les signes monétaires seront

trop nombreux et que l’inflation à venir sera colossale. Le rêve fou de

certains banquiers est de n’avoir qu’une population mondiale de 700

millions d’habitants. La conférence du Caire a démontré qu’ils le

désirent par tous les moyens et ils obtiendront à coup sûr la ruine de

la plupart des petites et moyennes entreprises. Ils veulent le partage

du monde entre quelques grandes puissances commerciales qui organisent

une ruche régulée par de pseudo-experts, au prix de nombreux

petits sacrifiés à l’autel de la “science”, de Mammon et surtout de

Moloch.

3.2.2 La théorie des martingales

Un mathématicien français, M Paul Levy, démontre que, à

terme, toute la richesse du monde appartiendra aux banques, par simple

application des règles mathématiques des martingales.

3.2.3 Le raisonnement par l'absurde

L'histoire récente et réelle de ce yougoslave, M. Zavisa

BLAGOEVIC, représentant pendant des années des firmes japonaises

en Europe, chassé pour des raisons iniques (racistes) et gagnant,

après des procès multiples et du fait des intérêts composés et des

clauses pénales, une somme si gigantesque qu’elle ne sera probablement

jamais honorée (environ 9'000 mia de dollars) démontre par

l'absurde que l'application juridique de ces règles est impossible,

même sur une courte durée. Beaucoup de guerres viennent de cette

nécessité de remettre les compteurs à zéro.

3.2.4 Les fonctions de l'argent

1) Moyen d'échange. Les balances sont faussées en défaveur

des faibles, (cf. les psaumes, le prophète de l’Ancien Testament

Amos ou encore M. Soros, boursier d'origine hongroise et qui a fait

gagner à ses clients plus d'un milliard de dollars en une nuit en jouant

contre certaines monnaies européennes grâce aux taux de change

flottants, qui sont de facto des balances faussables instituées au détriment

des pères de famille, les contribuables qui paient la facture, toujours

plus salée).

2) Moyen d'épargne. La création monétaire contribue à

l'inflation, donc à l'érosion de l'épargne. Les familles en sont souvent

les premières victimes.

3) La nature de l’argent : St Antoine de Sienne démontre

que l’argent, par sa nature même, ne peut être fructifiable (35).

4) St Thomas et le Catéchisme du Concile de Trente

(35ème, al.4) affirment que l’on ne peut pas vendre deux fois la

même chose, ce qui tombe sous le sens. Le texte est très fort : “Sont

également coupables de rapine… les usuriers, ces ravisseurs si durs

et si cruels qui pillent le pauvre peuple, et l’écrasent de leurs intérêts

exorbitants. - L'usure est tout ce qui se perçoit au-delà de ce qui a été

prêté, soit argent, soit autre chose qui puisse s’acheter et s’estimer à

prix d’argent. Il est écrit dans le prophète Ezéchiel : Ne recevez ni

usure ni rien au-delà de votre prêt.” Et Notre-Seigneur nous dit dans

St Luc : “Prêtez sans rien espérer de là.” Ce crime fut toujours très

grave et très odieux, même chez les païens. De là cette maxime :

Qu’est ce que prêter à usure ? Qu’est ce que tuer un homme ? pour

marquer qu’à leurs yeux, il n’y avait pas de différence. En effet, prêter

à usure, n’est-ce pas, en quelque sorte, vendre deux fois la même

chose, ou bien vendre ce qui n’est pas ?

L’usure au temps d’Ezéchiel était de 1 %, d’après Strong.

Or, avec l’intérêt et la création monétaire, c’est ce qui se

passe, mais pire car les taux sont hauts et les morts dépassent le

milliard.

3.2.5. Le temps et le stress

Les voleurs du temps

Vu que l'intérêt et toutes ses superstructures sont fonction

du temps, insidieusement, le résultat est un vol du temps en faveur de

l'usurier qui fait travailler de plus en plus un quasi esclave qui se croit

encore libre car volontaire, mais manipulé par ses " espoirs ", souvent

déçus. En Angleterre, au temps de la Magna Carta, en 1215, les paysans

avaient plus de 150 jours chômés, du fait des fêtes religieuses et

autres. Du fait du progrès technique, nous devrions disposer de

vacances considérables. Qui a volé ce temps ? Peut-on vraiment vendre

le temps qui appartient à Dieu ? On peut prévoir un contrat de

participation aux risques et aux bénéfices et un montant du dividende.

Mais ce montant ne doit pas être en fonction du temps. Il doit être

proportionnel au succès avec un éventuel salaire, fixé par contrat et

de manière inamovible ou seulement par mutuel accord afin d’éviter

que les forts cupides changent à la hausse quand les faibles ne peuvent

qu’accepter le diktat. Une autre possibilité, choisie par les

musulmans, consiste à répartir le bénéfice de la banque selon une clé

définie par contrat, ce qui dans les faits, revient presque à la situation

actuelle lorsque les taux sont bas, mais avec l’avantage moral en plus.

D’autant plus que les calculs d’intérêts ne respectent jamais le jour

saint, le sabbat, signe que ceux qui pratiquent ces méthodes ne

respectent pas le Créateur puisque le commandement est formel dans

toutes les grandes religions et surtout dans la Juive, dont la tradition

a été reprise par la Chrétienne. Tu sanctifieras le jour du Seigneur. Or,

pour ce faire, il faut exclure l’intérêt car sinon, ça reviendrait à obliger

nos frères à travailler pour le jour du Seigneur.

3.2.6 Les soi-disant "nouvelles " conditions

1) Qu'y a-t-il de vraiment nouveau ? Rien de nouveau sous

le soleil. En effet, dans l’antiquité, on connaissait la plupart des

instruments utiles financiers actuels, cf. le livre “la Bible arrachée au

sable”, qui décrit les actions d’une multinationale de l’époque sumérienne,

avec ses lettres de change, ses billets à ordre, ses chèques, ses

crédits etc… Le reste est surtout du domaine de la désinformation et

de la protection de chasses gardées lucratives par les exploiteurs de

l’ignorance humaine. Comme le dit St Paul à Timothée (I, 5-20)

“garde ce dépôt, en évitant les discours vains et profanes et les disputes

DE LA FAUSSE SCIENCE dont font profession quelques-uns,

qui se sont ainsi détournés de la foi”. La fausse science est aussi l’économie

qui est devenue les idoles Mammon et Moloch auxquelles

on sacrifie les bébés et les vieillards.

3.2.7. Les petits

1) D’après Aristote et le Père Philippe de la communauté

de St Jean dans son livre les trois sagesses, il est dangereux d'accepter

des "créations humaines" faisant des petits et se reproduisant.

2) Or l'argent est une création humaine, qui, si l'on accepte

l'intérêt, fait des petits. Ces petits ne sont pas que des symboles, ils

provoquent des morts et des blessés, dans tous les domaines.

3) Il est plus prudent d'interdire tout nouvel organisme faisant

de lui-même des petits. (cf. les virus informatiques, les chimères

in vitro, le développement de nouvelles espèces, microbes, virus,

etc.), y compris des organismes intellectuels ayant des conséquences

dans la réalité. Le bien commun “argent “est aux mains de gens souvent

sans scrupule ou ne comprenant pas les conséquences de leurs

actes. C’est un devoir grave que de leur expliquer les tenants et aboutissants

moraux de leur profession.

4) Signalons que la communauté des Béatitudes interdit à

ses membres de prêter à intérêt.

3.3 Une nouvelle lecture du seul passage semblant légitimer

l’intérêt

La traduction actuelle de la Bible nous dit : "Tu aurais dû

cependant confier mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais

dû recevoir mon bien avec un intérêt". (Mat. 25.27)

Les mots grecs utilisés dans la version originale étaient

tokoi et trapeza. Quelle est leur signification ?

Tokoi = résultat de la naissance, enfant (qui a donné

Theotokos, Marie, la mère de Dieu, tokos, tokoi, = qui a enfanté, theo

= Dieu)

Action d’enfanter

Mettre bas un rejeton,

La race, le petit

Fruits fournis de la semence, produit du travail avec souffrance,

Fruit, profit (un profit n'est pas un intérêt).

à ce propos, nous demandons que l'on conserve l'expression

"le fruit de vos entrailles" que certains remplacent par le mot,

beaucoup moins précis, d'enfant. En effet, on protège moins bien les

fœtus si on change ces notions.

Trapeza = celui qui travaille à une table. En français, le

mot "trapéziste" dénote un risque. L'histoire raconte que c'est

Alexandre le Grand, afin de reprendre le contrôle de son armée qui

avait trop emprunté aux usuriers perses, dans le but de courtiser et

d'avoir les faveurs des femmes perses en leur achetant des bijoux et

des cadeaux, a le premier installé des tables installées dans une grande

plaine. Avec les chefs de chacune des divisions, ils demandaient

publiquement à chaque soldat le montant de sa dette et le lui avançaientt

en avance de solde. Le montant total remboursé était de 9'870

talents, somme énorme pour l'époque.

Le lien direct entre la crise démographie et l'économie a

été établi sémantiquement et historiquement.

3.4 L'esprit de ces notions

Cette discussion est fondamentale, même si St Thomas a

simplement affirmé que ce passage de la Bible est imagé et ce qui est

interdit entre les hommes et permis à l'homme vis-à-vis de Dieu.

Cette parabole nous donne le droit de ne prêter à intérêt qu'à Dieu, qui

nous rend 100 pour un déjà dans cette vie.

En fait, dans le passé, la situation était assez bien équilibrée

entre les actions et les obligations qui sont basées sur les intérêts

et dont la sanction est la faillite. Cependant, depuis la crise pétrolière,

l'ensemble du capital, souvent possédé par des musulmans, qui

devraient être contre l’intérêt, comparé à du porc dans leur religion,

a été investi principalement dans les obligations et dans le Tiersmonde,

sur recommandation des grandes institutions internationales,

de l’ONU, du F.M.I. et de la Banque mondiale. Ces prêts ont déjà

rapporté des intérêts considérables, et qui ont été lourdement sanctionnés

par des procédures légales strictes pour les faibles, mais ont

maintenu ou le plus souvent accru les montants globaux des dettes.

Ceci peut être vu en relation avec les familles, les entreprises et

même les pays. Cependant, la Bible semble justifier quelque chose,

c'est-à-dire l'intérêt, qui était interdit/condamné dans l'Ancien

Testament (proverbe 22 : Lévitique 25, 37 et al.). L'Église, qui a pendant

des siècles sévèrement condamné l'usure et l'intérêt, semble l'accepter

maintenant sans rien dire, par exemple aux Philippines (125 %

actuariels par année et même parfois plus de 1000 % actuariels (Sic)

par année, 1 peso sur 5 par semaine) ?

3.5 Le sacrifice au Moloch, l'avortement

Le plus grand destructeur de la paix dans le monde est l’avortement.

Mère Teresa.

Le mensonge de la "création" de monnaie par les banques

et la diffusion sans vergogne des taux d’intérêts favorisent la société

de consommation, ce qui facilite l'avortement quand les emprunts

doivent être remboursés. En fait, la cause principale citée en Suisse

par les femmes ayant subi un avortement est le remboursement des

emprunts, leasing et surtout des petits crédits, contractés par ellesmêmes

ou par la famille. Il est clair qu’il y a d’autres raisons concomitantes

(hédonisme, égoïsme, modes, pression sociale, frivolité,

ignorance…), mais fermer les yeux et ne rien faire contre l’une des

causes n’est pas du tout scientifique, ni chrétien. L’intérêt est un

signifiant qui signifie ce qu’il est, un outil de mort de l’amour (inter

esse, ce qui est le plus important entre les êtres), mais au fait au service

de qui ? Pourquoi le symbole du dollar est-il “$“? Est-ce celui

du serpent sur son arbre ? L’histoire de la Suisse nous apprend à tirer

sur la pomme et pas sur l’enfant. Comment se fait-il que nous soyons

contraints de financer ceux qui tirent sur les enfants en payant chaque

mois nos primes d’assurance-maladie et nos impôts, vu que les factures

d’avortement sont payées pour moitié par les assurances et l’autre

moitié par l'État ?

3.6 La chute de civilisations entières

L'histoire de l'Égypte ancienne montre déjà le lien entre les

taux d'intérêts hypothécaires et la diminution de population : cette

dernière a contribué au déclin de cette civilisation et à sa disparition.

(cf. l'historien belge Pirenne et son analyse du bail emphytéotique et

des taux à 24 % pratiqués par les prêtres égyptiens qui provoquaient

“l’exposition” au soleil mortelle des enfants, vu que les pauvres

parents ne pouvaient déjà plus rembourser les emprunts “sacrés”.

3.7 Le nouveau catéchisme universel

Le nouveau catéchisme universel maintient la condamnation

de l'intérêt et de son rôle néfaste, à la fin des commentaires

concernant l'interdiction du vol (septième commandement). En tant

que laïcs, nous devons faire comprendre cette condamnation qui est

une libération pour les pauvres, car une économie basée sur la juste

propriété est beaucoup plus dynamique et favorise les baisses de prix

des marchandises tout en rémunérant ceux qui prennent les risques

d'investir. La justice est indispensable pour accéder à la sainteté. Il est

trop facile de se laver les mains en prétendant n’y rien comprendre.

L’économie n’est pas si compliquée si on prend la peine d'étudier

humblement des solutions finalement plus proches et réalisables que

les jeteurs de poudre aux yeux ne veulent l’avouer.

3.8. Les pays en voie de développement

Dans la crise que traversent les pays en voie de développement

et maintenant nos propres économies, ce n'est pas la valeur

des prêts qui est qui est contestable, c'est le système de l'intérêt luimême

(cf. ci-dessous chap. 4 et 5). Durant le gouvernement de Mme

Aquino, les Philippines ont remboursé environ 18 milliards de $ d'intérêts

pour environ 30 milliards de $ de dettes. C'est le pauvre qui

paie cher notre manque de courage spirituel et intellectuel, surtout

que le professeur R. Triffin de la Yale University a démontré que le

tiers-monde finance notre corruption et nos déficits dispendieux (21

et 22). L'inflation elle-même, qui est parfois utilisée pour justifier

l'intérêt, est directement provoquée/causée par la "création" monétaire

basée sur les mêmes taux d'intérêts. Cette "création" ne reflète pas

les réelles économies. Et ceux qui paient le prix de ce mensonge sont

les milliards d'enfants avortés ou non-conçus, enfants qui manquent

maintenant en tant que consommateurs. Plus le taux de la "création"

de monnaie fiduciaire est élevé, plus le taux de naissance est bas.

3.9. Libéralisme économique et licence sexuelle

L’histoire démontre que le libéralisme économique sans

freins amène à des excès horribles (travail des enfants, exploitation

des faibles…). Celui-ci, favorisé par la cupidité, a une relation directe

avec la licence sexuelle (1). Combattre l’un sans combattre l’autre

est illusoire. On peut démontrer une étroite relation humaine et culturelle

entre les deux mondes de l’acte de production et de reproduction

et de leurs déviations. (cf. le livre Europe, l’hiver démographique

paru aux éd. l’Âge d’Homme à Lausanne)

Depuis plusieurs siècles, l'Église souffre car ses fils sont

prisonniers d’une grande désinformation et ignorance Le prix Nobel

d’économie, Maurice Allais, affirme que le système financier international

reste la plus grande entreprise de désinformation de l’histoire

humaine. Les fils des ténèbres contrôlent cette désinformation et

écrasent les faibles, souvent aidés par des ignorants de bonne foi.

4 Que faire ?

Il faut reconstruire de fond en comble l’Ordre social.

Ghandi. (8)

Pourquoi ne pas réagir ? La race humaine a survécu plusieurs

siècles sans pseudo "création", et même sans "banques", par

exemple toute la monarchie française ; alors, pourquoi ne pas abandonner

ces taux inhumains qui n'ont aucune limite conceptuelle et qui

volent notre temps d'éducateurs ? L'intérêt, c'est du temps volé aux

pères et mères de familles. Nous demandons la justice pour les prolétaires

des temps modernes qui ne peuvent plus être prolifiques.

(même étymologie de Proles ; prolifique, prolétaires). Sans ceux-ci,

les capitaux devraient tout simplement s'investir en actions et en participation,

ou encore dans l'art, la musique ou la vie spirituelle et culturelle.

4.1. Favorisons les banques coopératives et le crédit social

de Louis Even

Vu que la gangrène est partout, nous devons agir vite. La

première mesure est de transférer tous nos fonds aux banques coopératives

ou mutuelles locales (du type Raiffeisen), à des fonds de placement

éthique ou à des organismes de crédit social.

4.2. Favorisons les familles nombreuses

Pour influer sur les moyennes, il faut concentrer nos

efforts sur les familles nombreuses. L’exemple suédois démontre que

l'État peut être bénéfique et qu’il peut favoriser la fécondité. En

Suisse, nous pouvons lancer une initiative dans ce sens, pour favoriser

la maternité.

4.3. Favorisons une doctrine économique sérieuse

Nous dépensons des milliards pour des recherches en physique

ou en contraception dans les PVD. Dépensons quelques

millions pour approfondir les intuitions d’une doctrine sociale dynamique

qui favorise la croissance. Créons un Centre d'Études et de

Formation à l’Action Sociale (CEFAS) pour diffuser la vraie doctrine

sociale.

4.4. Favorisons l’éthique sociale

En tant que consommateurs ou investisseurs, nous pouvons

et devons boycotter toutes les sociétés qui ont des comportements

ou des produits inacceptables (Hoechst et Rousel-Uclaf avec le

RU-486 par exemple, Upjohn, General Electric qui favorisent la politique

de l'enfant unique chinoise en aidant à détecter les filles pour

mieux les supprimer).

4.5. Rendons possible la promesse faite à Abraham

La terre est vaste et généreuse, les mers aussi. Tous les

experts sérieux, après des études approfondies (cf. Julian Simon)

admettent qu’elle peut nourrir tous les enfants à venir, et pour des

milliers d'années.

En fait, celui qui croit que la terre est partout surpeuplée

ne croit pas en Dieu, ni en sa promesse. Pour ceux qui n’ont pas la foi

en Dieu, prenez au moins le temps et l’énergie d’étudier les faits,

comme l’a fait Julian Simon qui a changé d’avis après ses deux ans

recherches, alors qu’il était subventionné pour “prouver” que la terre

était surpeuplée et qu’il le croyait, il a eu le courage de changer son

fusil d’épaule et a rédigé son fameux livre “the ultimate ressource “).

Réapprenons à dire la salutation des fils d’Abraham ; “ Pax, la Paix,

Shalom , Salam...”. Cette paix, comme le dit Mère Teresa de

Calcutta, ne peut venir sur terre que si nous n’avortons plus et si nous

acceptons même ceux qui sont différents, les handicapés. Dans ce

cadre, nous ouvrons une souscription mondiale pour offrir aux USA

une statue de la Responsabilité, à mettre à côté de la statue de la

Liberté.

4.6. Le Salaire maternel

Les femmes, mères au foyer, travaillent. Elles méritent un

vrai salaire, qui permettra de créer des places de travail, de relancer

une vraie consommation et faire doubler le Produit National Brut

(PNB). Nous avons pu financer des guerres mondiales, il est donc

possible de financer les mères. Le Canada estime que le travail maternel

équivaut à 46 % du PNB, la Suisse à 58 %. La monnaie émise doit

être aussi fonction de la population.

4.7. Le banquier totalitaire, souvent sans le savoir

Dans les faits, la banque, par l’argent, possède les valeurs

d’échange, l’épargne et le pouvoir des planifications. Qui tient la

bourse tient en partie la Vie. Il est à la fois le législatif (cf. sa présence

au parlement), l’exécutif (cf. la claque au Président de la

Confédération Delamuraz au sujet des hypothèques) et souvent le

Juge en s’offrant les meilleurs avocats et en faisant durer les procédures.

(Cf. la “loterie romande“, alias le Tribunal Fédéral). Les banquiers

font des milliards de bénéfices déclarés, plus ceux qui sont

“légalement” hors bilan. Ils ont de quoi payer des agents dans l’église

pour vous désinformer. Vu qu’ils ont mis sur leurs billets “In God

we trust “et que César a disparu, exigeons que son utilisation soit

vraiment au nom de Dieu et non pour la mort. La création monétaire

doit n’être qu’une fonction de la croissance de la population et de ses

vrais besoins. La vraie pollution commence dans les esprits.

4.8. Respect du Sabbat

Le samedi et le dimanche doivent être libres pour se

concentrer sur l'essentiel. Aucun calcul actuariel ne respecte ce repos.

4.9. Leur place dans l'Église

Nous devons faire comme St Vincent qui rachetait les captifs,

nous pouvons proposer un prix, très élevé, pour garder en vie les

petits innocents. Expérience faite avec l’accord de notre Évêque,

c’est très efficace. Les femmes enceintes doivent être bénies de

manière spéciale, devant toute l’assemblée. Les orthodoxes nous

montrent l’exemple, en donnant la première communion aux tous

petits, ou encore les Arméniens, qui laissent les enfants se promener

dans l'Église, la maison de leur Père, car celui qui tient un tout petit

enfant dans ses bras au nom du Christ tient le Père lui-même, et en

voit la face. La messe des familles devrait être la règle et non l’exception,

en recommandant aux grincheux de venir aux messes du

soir. Les prêtres devraient s’inviter dans chaque famille afin d’avoir

un aperçu des vrais problèmes. Une académie pontificale de l’économie

devrait être créée, afin de ne pas laisser cet universel aux mains

des fils des ténèbres. L'Église devrait définir tous les avortés comme

de Saints Innocents et leur dédier une fête, car ils sont probablement

les victimes d’un plan anti-chrétien. L’endroit le plus dangereux du

monde est maintenant l'utérus des mamans, que le Créateur a défini

comme un sanctuaire.

Nous devons aussi mieux gérer l’argent de l'Église et de sa

hiérarchie et ne permettre qu’une gestion dans l’esprit de ce rapport.

4.10. Pour une nouvelle stratégie de la vie

Le pape nous demande, dans sa récente encyclique”

L’évangile de la Vie”, de lancer une mobilisation générale pour la vie

et de mettre en oeuvre une nouvelle stratégie mondiale. Nous n'avons

pas le droit de coopérer formellement au mal. Si les faits financiers

sont ignorés, cette stratégie sera, comme celles des siècles précédents,

inefficaces. La doctrine sociale de l'Église ne commence pas

seulement avec Rerum Novarum mais doit tenir compte des siècles

précédents, de Vix pervenit, des condamnations du libéralisme, du

Syllabus, de Quanta Cura…. Des économistes comme Parker nous

affirment que la croissance est bonne, qu’elle peut être supérieure à

10 %. Nous croyons qu’elle doit être supérieure pour donner du travail

valable à tous les jeunes que la terre peut porter.

4.10.1 Soutenons la pétition pour la suppression de la dette

et surtout pour que de telles dettes ne renaissent plus.

4.10.2 Demandons un cadastre international des dettes et

tranchons en faveur des pauvres, comme Alexandre le grand l’a fait

pour ses soldats.

4.10.3 Demandons un contrôle sérieux de la publicité subliminale

qui peut nous manipuler à notre insu dans les films, la TV,

internet, la musique…

4.10.4. Apprenons à dire non à l'horreur, à la laideur, à la

nourriture trafiquée, aux manipulations…

4.10.5 Retrouvons nos racines chrétiennes, qui nous aident

à résister aux tentations, aux excès, au nombrilisme, mais dans un

esprit humble, joyeux et sportif.

5 Questions importantes et quelques objections

Tous les raisonnements invoqués à l'appui de la régulation

des naissances sont erronés et dangereux....Certains avancent que la

procréation est un accident à éviter aussi longtemps qu'on refuse d'avoir

des enfants. Voilà, selon moi, l'une des plus dangereuses doctrines

que l'on puisse prêcher.

Mahatma Gandhi

N’est-il pas vrai que :

5.1) Le moins d'enfants dans une famille, le moins de

vocations au partage et à la générosité et à une vie consacrée aux autres

?

5.2) La meilleure école du principe de subsidiarité est une

famille nombreuse?

5.3. Le principal manque de la politique mondiale est cette

générosité dans une structure de corps intermédiaires, afin d’atténuer

les pressions étatiques et les excès de l’individualisme.

5.4. La mentalité contraceptive est directement dirigée

contre les familles nombreuses en favorisant l’égoïsme, l’individualisme,

la remise à plus tard des responsabilités ?

5.5. Le système d'intérêt et la pyramide des crédits attaquent

directement la famille ?

5.6. Pouvons-nous dire que l'intérêt est un vol, de temps,

de biens et d'enfants ?

5.7. Pouvons-nous dire que la "création" de monnaie rendue

possible par l'intérêt est un mensonge ? Un vol au détriment des

générations futures ? (des enfants pas nés)

5.8. Un homme de bonne volonté peut-il participer à ce

massacre ? En action et par omission ? Ou pouvons-nous nous élever

et arrêter cette mécanique ?

5.9. La doctrine de St Thomas est toujours valable. (3)

(Justitia, II IIae, qu. 57 to 122 et q. 78 art. 1). Peut-on vendre le temps

qui est à Dieu ? Voici une explication du stress. De plus, nous devons

respecter le jour du repos, or, dans les calculs des intérêts, aucun

créancier ne respecte ces jours sacrés. Ils violent tous un commandement

divin, car leur cupidité les aveugle.

Toute invention humaine qui n'a pas de limites est monstrueuse,

or le système des taux d'intérêts n'a pas de limites.

De plus, un instrument d'échange ne doit pas pouvoir faire

des petits, or l'argent en fait actuellement, au prix des nôtres : Ceci est

monstrueux.

5.10 Nous pouvons démontrer que la crise actuelle est en

grande partie due à cette recherche d'une croissance zéro, recherche

basée sur des erreurs en fait et en analyse (de nombreuses personnalités

réputées (Prof. Schaller, Iffland, Goetschin, Simon, Wattemberg,

Villegas, Kaesun, Tremblay, Parker, Lejeune,….) ont démontré le

manque de sérieux du Club de Rome et de leurs disciples, en prouvant

même le contraire et en affirmant l'importance de la croissance).

Pharaon déjà croyait perdre le contrôle démographique et, à ce titre,

a voulu tuer Moïse et ses frères. Or l'Égypte nourrit maintenant les

quelques coptes qui restent et les millions d'envahisseurs qui ont pris

leur place. Quelle erreur de croire que la terre n'est pas généreuse

alors que l'Europe toute seule pourrait nourrir plusieurs fois la population

mondiale, sans compter les océans à peine exploités.

5.11. L’argent ne s’investira plus, car l'intérêt étant le prix

de la monnaie, si celui-ci est gratuit, il restera thésaurisé.

Oui, il s’investira, mais en actions ou en propriétés familiales.

Le capitaliste familial cherchera à faire fructifier son avoir. Par

ailleurs, le récent Code des obligations démontre à nouveau que les

actions ou les propriétés personnelles rémunèrent mieux. D’autre

part, leur sanction est chrétienne, car elle fait appel à la patience, qui

est une vertu, et non à la faillite, qui est destructrice. Le système des

impôts devra protéger la famille. Il n’est pas juste que les Sociétés

anonymes puissent bénéficier de l’effet fiscal et pas les familles qui

sont de petites entreprises. (L’effet fiscal permet de déduire au compte

de perte et profit tous les achats, donc de diminuer le bénéfice, ce

qui revient à acheter tout encore moins cher que les rabais déjà obtenus,

soit un prix réel d’environ 30 % inférieur à celui qu’un père de

famille doit payer pour la même prestation. Les injustices fiscales

sont nombreuses (concubins, célibataires, sociétés, indépendants…

favorisés au détriment des familles, assurance maternité subventionnée

par les impôts promis en Suisse en 1945 mais sans réelle mise en

pratique etc. etc.)

D'autre part, la monnaie est le prix du travail de l'homme,

la récompense de l'accomplissement d'un devoir ou d'une prestation

de service, soit fait, soit à venir, avec le maximum d'intelligence et de

liberté. Or, donner le prix d'un prix est logiquement absurde, comme

l'ont déjà démontré de nombreux philosophes.

Il est par contre légitime d'espérer un juste profit d'investissements

qui permettent de libérer le travail humain.

5.12. Moins de logement ?

Au contraire, les capitaux disponibles libérés par tous ses

pseudos outils financiers "dérivés" travailleront dans l’immobilier, à

nouveau en actions ou en biens personnels, ce qui provoquera probablement

une meilleure concurrence et une offre plus grande, donc une

baisse de prix.

5.13. Seul un faible pourcentage des capitaux placés en

actions arrive aux entreprises.

Ceci est juste pour les grandes entreprises mais est faux

pour les petites. Car la doctrine sociale naturelle demande de favoriser

les PME (Petites et moyennes entreprises). La TVA favorise au

contraire les grandes entreprises intégrées et verticalisées.

5.14. Les actions (titres de propriété) sont amorales

Non, seul les excès qu’elles permettent le sont. Partager

les risques est bon, partager les profits reste très chrétien. La démocratie

doit aussi régner dans le monde économique, sinon nous

vivrons à nouveau des révolutions coûteuses et des manipulations qui

se paient en vies humaines.

5.15. D’autres y travaillent déjà.

Nous les avons cherchés et nous sommes en contact avec

eux. Mais notre inertie collective alloue encore des milliards de $ par

nos impôts aux partisans de la mort. La récente conférence du Caire

le démontre. Nous sommes conscients qu’il peut paraître téméraire

de s’en prendre aux monopoles des puissantes forces de la mort, qui

utilisent l’ignorance ou la naïveté de certains de nos contemporains.

Le plus triste est de se trouver opposé à ceux qui devraient être nos

frères de combat et qui font le jeu de l’horreur, avec un cynisme

révoltant ou une ignorance abyssale. L'enfer, car celui-ci existe,

retentit de grincements de dents et de pleurs. Le temps n’est plus aux

mauviettes, nous avons besoin d’hommes et souvent, les plus hommes

sont les mères de famille, c’est pourquoi ce sont elles qui sont le

plus pourchassées par les loups déguisés en agneaux. Les temps

seront de plus en plus durs pour les forces de la vie mais rares sont

les combattants qui savent à l’avance que leur victoire est certaine, ce

sera le ciel.

5.16. Toute cette théorie est utopique

Non, elle a déjà été pratiquée par des civilisations entières

et pendant des millénaires. De plus en plus de personnes réalisent le

mensonge actuel. Nous voyons même de nouvelles monnaies locales

naître, comme à Ithaca dans l'État de New-York.

5.17. Elle va contre la société de consommation

Oui, elle va contre les excès de cette société. Ceux-ci ne

sont plus à démontrer. Il est impératif de catégoriser les besoins justes.

Notre société actuelle est malade en acceptant une pauvreté absolue

d’une part et, à quelques kilomètres de là, des gaspillages honteux

et un luxe frivole et ridicule. La doctrine sociale de l'Église ne commence

pas au XIXème siècle. Elle commence dans l’Ancien

Testament et elle est confirmée par toute la Tradition. Le silence

actuel est un manque de sévérité contre le mal, c’est le moment de

s’en libérer, comme le Christ l’a fait à plusieurs reprises en nous

demandant de l’imiter. Mc 3,5 ; Mt 9,30 ; 11,20-24 ; 16,23 ; 21,19 ;

23,1-39 ; Mc1,25 ; 8,33 etc. et surtout la constante aux quatre évangiles,

les marchands et changeurs, à plus forte raison les banquiers

chassés du Temple Mt 21,12-13 ; Mc 11,15-16 ; Lc 19,45-46 ;

Jn2,14-17. Cette doctrine reste basée sur la Solidarité, la Fraternité et

la Subsidiarité. Qui pratique encore ces vertus ? Qui en connaît vraiment

le sens ? La seule école qui les enseigne encore est celle des

familles nombreuses, qui sont pourchassées hors de nos soi-disant

églises car le silence est d’or. Serait-ce le silence des sépulcres blanchis

dont parle le Seigneur ?

5.18. Si vous appliquiez votre théorie, nous ne serions pas

là, car il y aurait eu moins de progrès technique.

D’une part, ce n’est pas notre théorie, mais celle d’un droit

naturel ; d’autre part nous serions bien là, peut-être en effet avec

moins de gadgets inutiles mais une plus grande joie de vivre avec

plus de cousins, de frères et soeurs. The more the merrier, comme disent

les Anglais, plus il y a de convives, plus on peut s'amuser. Les

enfants le comprennent vite, à l'image de la parabole du festin. À quoi

servirait-il à l'homme de conquérir l'univers pendant quelques années

au risque de perdre son âme pour l'éternité ? De plus, il n'est pas

prouvé qu'il n'y aurait pas eu de progrès sans l'intérêt, au contraire

puisque l'économie serait moins fonctionnarisée et plus dynamique

du fait des actions. De plus, il est prouvé historiquement que le progrès

fait des avancées fulgurantes lorsque le pouvoir monétaire

revient sous le contrôle du souverain, c’est-à-dire pendant les guerres.

La deuxième guerre est une démonstration patente.

5.19. C’est déjà fait !

Ah oui ? Et où ? Mais, en tant que laïc, c’est notre devoir,

dans la charité, en toute liberté, que d’explorer ces pistes d’actualité.

5.20. Pourquoi vous faire confiance ?

Devant la gabegie actuelle, nous avons au moins une solution

de rechange, qui comme toutes les solutions, a un prix, mais plus

modique que des guerres. En effet, la solution passée résidait dans

des guerres régulières qui remettaient les compteurs à zéro. Mais le

nucléaire rend ces moyens horribles encore plus inadmissibles. Le

Pape a raison de proposer un jubilé et une remise générale des dettes,

qui coûtera moins cher que des guerres et fera plus d'heureux.

5.21. Pourquoi vous aider ?

Car, maintenant que vous savez, merci de contribuer, dans

la mesure de vos moyens, à répandre ce vent nouveau.

5.22 J’ai tellement de demandes !

Mais dans notre cas, avec peu d’efforts humains et le

levier considérable du droit naturel, nous pouvons reprendre une

grande partie du pouvoir injustement laissé aux partisans de la mort.

5.23. Qu’est-ce que ça me rapporte ?

Une certitude que les conditions s’amélioreront réellement,

pour vous et vos enfants.

5.24. Le printemps viendra tout seul

Non, l’histoire égyptienne le démontre. Elle a disparu. De

plus, la lenteur de certains à réagir démontre la tiédeur de leur foi et

Dieu vomit les tièdes, selon St Jean. Les fils des ténèbres réagissent

à la vitesse de leurs ordinateurs, nous réagissons trop souvent à la

vitesse de notre paresse. L’excuse de la réflexion est éculée. Deux

siècles de réflexion, des milliards de non-nés, des morts de faim, des

guerres sans pitié, des structures de péchés à crever les yeux sur leurs

chaînes TV souvent peu recommandables avec des écrans de plus en

plus grands et de plus en plus chers.

5.25. Ce n’est pas mûr

Il n’est jamais trop tard pour commencer. Mais plus on

attend, plus c’est difficile. De plus, le point de non retour est proche,

très proche. L’implosion est là, elle a commencé.

5.26. Tout le monde accepte ces taux

Comme tous croyaient que la terre était plate, ou que le

soleil se levait et se couchait, ou que le “Roi “était un dieu…

Signalons que de grands courants philosophiques sont contre (Platon,

Aristote, Cicéron, Caton, Plutarque, Tacite, Tite-Live) et que toutes

les grandes religions sont claires si on a l’honnêteté de lire le sens littéral,

qui doit primer. Le plus triste, c’est les gens qui se croient “d’Église”

et qui utilisent ces outils anti-chrétiens.

5.27. Cette discussion est superficielle

Avec les meilleurs esprits de l’histoire (Aristote, Cicéron,

St Thomas, St Antonin, les Pères de l'Église, le Christ, les prophètes,

les Papes) nous aimerions bien recevoir des critiques constructives;

des arguments en faveur des taux d’intérêts, de personnes n’ayant

aucun intérêt personnel à favoriser sa théorie. On ne peut être juge et

partie. Cherchez à qui le crime profite, car le crime est si grand que

c’est devenu de la statistique froide et scientifique. Si le Christ l’avait

trouvé si bon, il en aurait levé l’interdiction lui-même. Or, toute la

tradition écrite reste formelle, que ceux qui affirment par oral qu’elle

n’est plus valable nous le disent avec d’autres arguments que “tout

a changé “ou encore “l’argent est différent maintenant qu’avant“. Ou

encore “ grâce à lui, on vit mieux “. Ces arguments sont du même

type que “la santé n’a pas de prix “alors que le prix se compte en vies

humaines. La cupidité est une constante et l’Ancien Testament la

lavait dans les jubilés, ces fêtes sociales où on remettait les dettes. Le

Pape nous demande d’en préparer une pour fêter l’an 2’000 et pour

préparer notre égoïsme collectif à ce grand nettoyage. Commençons

tout de suite, notre place au ciel en dépend. Pour ceux qui n’ont pas

la foi, sachez que votre crédulité en d’autres valeurs est exploitée par

les serviteurs des forces de la mort et que votre tour viendra, sur un

lit d’hôpital, avec ce qu’ils appellent la “bonne “mort, l’euthanasie,

que le Prof. Lejeune appelait l’Euthanazie, l’arme du nouveau totalitarisme

sournois qui élimine les moins productifs.

5.28. Comment avez-vous découvert cette intuition ?

Le Christ a dit “Soyez mes disciples et vous découvrirez la

Vérité et celle-ci vous libérera “. Nous devons vivre le Royaume et

sa justice. La justice est de prendre les petits enfants dans nos bras au

nom du Christ. Les seuls qui savent encore ce que le mot “sacrifice”

veut dire, c’est les mamans et quelques papas encore trop rares. Dieu

le Père étant chassé, les papas aussi. Voici la raison de la rage des

anti-chrétiens contre les mères et leurs enfants. Ceux-ci, comme

Judas, sont autour de la table, dans les rangs de l’église. Leurs sesterces

sont à la banque. Ils sont souvent inconscients du jeu diabolique

qu’ils jouent, pauvres pantins qu’ils sont devenus. Mais la

Vérité triomphera à la fin et ce message de liberté fera tomber les

chaînes des pauvres exploités actuels, qui sont de plus en plus nombreux

sans enfants, ce qui est voulu par les forces de la mort. Les

sacrifices humains ont lieu tous les jours, au Centre Hospitalier

Universitaire Vaudois (CHUV),

5.29. Le texte du Conseil Pontifical “Justice et Paix “

Ce texte de 1994 part de bonnes intentions, mais se refuse

à voir toute la réalité. Dès lors, il ne peut pas apporter les réponses à

nos questions. De nombreux documents de cette institution ont le

même défaut. De plus, on y trouve des critiques voilées du Magistère,

sans démonstration sérieuse. (Seraient-elles d’ailleurs possibles ?).

Par exemple, page 15 “La condamnation du prêt à intérêt a pu apparaître

comme une transcription trop littérale de l’enseignement du

Christ “ou encore, page 19, au sujet de la primauté du travail sur le

capital“ Ce principe énoncé par Jean-Paul II comme évident, est loin

d’être une vérité évidente pour les économistes. Travail et capital

sont plutôt pour eux les deux facteurs essentiels de production…. Il

n’y a pas de hiérarchie certaine…

Ou encore page 27 “Les rapports entre la sphère financière

et l’économie réelle se placent plutôt sous le signe de la complémentarité

que sous celui de l’opposition que dénonçait naguère Pie

XI…”. Quel orgueil et quel manque de perspicacité. Le Pape se trompe

d’après eux. Mais les victimes se comptent par millions, et vous

n’en parlez pas. 850 millions de chômeurs, des avortés par milliards

... êtes-vous pour la contraception ? Saviez-vous que la plupart des

contraceptifs sont en fait abortifs ! En page 48 du texte de Justice et

Paix, il est recommandé de suivre la parabole des talents, mais avec

la traduction favorable aux banquiers et cette fois-ci, comme c’est

bizarre, de manière très littérale. Mais heureusement que la conclusion

finit sur des notes d’espoir. La solution ne sera pas facile et elle

doit coûter quelque chose. Nous affirmons qu’elle doit remettre en

question beaucoup d’habitudes et presque toute notre culture économique

actuelle. En effet, ils ont rejeté la pierre d’angle du monde économique.

Comment est-il possible de croire un instant que le monde

économique peut se bâtir sans morale et sans le Christ ? L'Église a

étudié les aspects techniques des fécondations in vitro, a-t-elle le

droit de laisser les techniques financières folles, alors qu’en fait, elles

sont plus simples que les manipulateurs intéressés veulent le faire

croire ? Refuser leur étude est criminel. Les bases du Bien commun

restent les mêmes depuis la fondation du monde, exclure les plus faibles

reste une tentation permanente, le pire est de se taire devant le

plus colossal holocauste de tous les temps. Les victimes servent de

sacrifice humain à la Bête immonde qui achète les âmes au prix du

sang d’innocents, comme le Moloch, Mammon ou le Baal antique.

Voici pourquoi ces milieux sont si réfractaires au simple mot “avortement”.

Dans les rédactions suisses, tout papier comportant ce mot

doit être jeté au "corbillard" (la poubelle pour les non-initiés), pour

l’éternité. Le principe juridique “on ne peut être juge et partie” doit

s’appliquer aussi dans ce domaine et demander à des personnes qui

vivent des prébendes du système un peu d'objectivité est du domaine

de l’inconscience.

5.30. C’est le domaine des laïcs

Comment est-ce possible que l'Église ait considéré ce sujet

comme de son ressort pendant des siècles et que, soudain et sans

explications sérieuses, on se taise, on se lave les mains et on affirme

que tout est permis. Que ce qui était péché mortel passible d’excommunication

ne l’est plus. Au contraire, prêtez gaiement contre les

intérêts que le marché dicte, marché que vous pouvez manipuler.

Soyons sérieux. Donnons des explications. Nous croyons pouvoir

affirmer qu’il sera plus facile de nettoyer les écuries en coupant l’essence

aux camions qui déversent leurs immondices sur nos enfants et

nous-mêmes. Ils viendront à pied et nous nous défendrons à pied, les

armes seront au moins égales. Cessons d’être comme les Polonais, à

cheval contre les panzers nazis. Il est symbolique que le lendemain

du succès du Pape à Manille en 1995, les banques internationales

aient reçu la permission de multiplier leurs réseaux dans ce pays.

Nous devons être héroïques dans notre vie sexuelle, pourquoi pas

dans notre vie économique ? La cupidité ne doit pas être combattue

? Le Christ ne doit-il pas aussi régner dans le monde financier ? Où

sont les limites ? Que des experts sérieux nous donnent les clefs et

non le silence qui pourrit tout. Pourquoi la jouissance sexuelle estelle

interdite hors mariage, ce que nous comprenons, mais la jouissance

de l’avare Harpagon sur son tas d’or n’est plus condamnée,

alors qu’elle coûte plus de mal à toute la société ? Pourquoi ne faiton

plus d’exception à la limitation de la liberté humaine dans le

domaine de l’esclavage, des sacrifices humains, de l’anthropophagie,

du racisme mais pas dans les meurtres d’enfants innocents par l’avortement

ou dans le meurtre économique par les faillites. Est-ce

chrétien que de laisser l’esprit cupide fantasmer sur des profits énormes

gagnés sans travail réel, afin d’assouvir des besoins futiles avec

l’argent pris dans des opérations de raider, de bourse, de dérivés ou

de futurs et qui mettent au chômage des milliers de pères et mères de

famille, qui jettent à la rue des milliers d’enfants sans parents responsables,

qui poussent au désespoir les chefs d’entreprises ou qui annihilent

en quelques secondes leur bénéfice d’une année car le taux de

change a chuté. Amos et les Papes ont démontré que ce n’est pas

MORAL, que ce sont des péchés mortels passibles d’excommunication

automatique latae sententiae. Mais c’est tellement plus facile

d’hurler avec les loups, surtout quand ils offrent des cocktails dans

leurs clubs et qu’ils vous flattent. La veuve, l’orphelin et surtout les

avortés attendent la vraie Charité. La justice demande une position

courageuse aussi des clercs, aux questions suivantes :

1) Peut-on prêter à intérêt ?

2) Peut-on prêter ce qui n’existe pas (l'argent créé ex nihilo

par de simples écritures) ?

3) Si oui, peut-on exiger la faillite en cas de non remboursement

?

4) Si oui, pourquoi L'Église a-t-elle changé d’avis et quand

?

5) Peut-on laisser le pouvoir de création monétaire sans

l'étudier sérieusement ?

5.31. La monnaie n'est plus un bien fongible, d'après certains

responsables de l'Église

Ah oui ! Et pourquoi ? Un bien fongible, comme un pain

d'un kilogramme ou une pomme, est un bien que l'on peut remplacer

par un identique. Le code de Droit Canon prévoit que l'on doit rendre

à l'identique, sans rien en plus sinon la gratitude gratuite. Toute

clause qui prévoit un ajout est interdite car usuraire. Or, un billet de

banque ou une écriture bancaire est fongible, vu que ce sont des symboles

et qu'ils sont identiques. Ceux qui affirment le contraire le font

par intérêt, afin d'éviter cette condamnation si bonne. Prions St Yves,

le patron des avocats, de nous donner le courage de défendre les faibles

et les opprimés, de manière sérieuse et concrète.

5.32. La Vatican a des banques et pratique l'intérêt. C'est

donc licite

Ce n'est pas parce que certains Papes ont eu des maîtresses

que l'adultère est licite. Les scandales récents s'expliquent par le

laxisme passé. Le Pape actuel y met d'ailleurs de l'ordre.

5.33. St Nicolas de Flue, notre mystique national suisse,

père de dix enfants, a beaucoup médité sur la Trinité, reprenait la dis-

tinction classique et affirmait que tout ce qui est des relations internes

s’appelle la Théologie et tout ce qui provenait de la Trinité vers

le monde extérieur se nomme l’économie du Salut. Notre microcosme

intellectuel étudie peut-être trop dans un domaine et pas assez

dans l’autre. Nous connaissons beaucoup de soi-disant “théologiens

“qui essaient de détruire le message du Christ et peu d’économistes

qui défendent le Bien commun indispensable à la Vie. Primum vivere,

d’abord vivre. Ce n’est bientôt plus possible pour les familles

nombreuses. La TVA, la hausse de 40 % de l'électricité. les hausses

d’impôts, de loyer, d’écolage, des primes d’assurance sont pour vous

des “questions bassement matérielles”. Les ecclésiastiques sont

payés par l'État et nos impôts. Si on ne les paye pas, nous sommes

mis en faillite. Voici la vérité crue. Le sanctuaire, c'est les entrailles

de Marie, Marie, c'est la THEOTOKOS, Tokos, c'est la mère et pas

l'intérêt. Mettre dans la bible que tokos, c'est l'intérêt, c'est mettre

dans le sanctuaire de nos âmes l'abomination de la désolation dont

parlait Daniel. Le résultat : l'endroit le plus dangereux pour les plus

faibles, c'est l'utérus d'une mère, plus qu'un pays en guerre. Il devrait

y avoir 15’000 familles nombreuses à Lausanne. Combien y en a-t-il

? Moins de 100 ! Est-ce un péché social que d’avoir plusieurs enfants

? Que dit l’économie du salut ? Le Créateur est-il égoïste ? La terre

est-elle généreuse ? Pourquoi le Gatt doit-il limiter les surplus ? Jeter

la nourriture ? Pousser les agriculteurs hors de leurs champs pour les

parquer dans des bidonvilles ? Pourquoi a-t-on payé les pêcheurs

français pour couler une partie de leurs bateaux alors qu'en cultivant

les mers, on pourrait nourrir des milliards d'êtres humains ? Avezvous

les réponses ? Le Christ les a et son message est vraiment libérateur,

mais il faut d’abord chercher la Vérité, toute la Vérité et sa

Justice, toute sa Justice.

5.34. Les demandes économiques de la Bible n'ont jamais

été invoquées sérieusement ni appliquées

Ceci est faux. Le Cardinal Ratzinger le démontre dans ces

derniers ouvrages. Sans compter que la jeune église pratiquait une

grande générosité. De plus, Charlemagne et St Louis notamment ont

été d'une grande clairvoyance. Le jubilé de l'an 2'000, tel que demandé

par Jean-Paul II, va dans ce sens d'une fête qui renouvelle tout l'édifice

social et les chrétiens se doivent de montrer l'exemple, et sur-

tout les institutions et les ordres. Le communisme a tué plusieurs centaines

de millions de personnes innocentes, le colonialisme occidental

aussi, si on compte les Indiens et surtout les esclaves, mais le système

hédoniste actuel a déjà tué en 30 ans plus de deux milliards

d'embryons, car la plupart des contraceptifs modernes sont en fait des

abortifs. Cette guerre silencieuse frappe en continu est reste souvent

remboursée par la "société". Nous devons refuser ce massacre qui est

le fruit de notre manque de formation dans le domaine moral de l'économie.

Oekos nomos, c'est la loi de la famille, c'est devenu la guerre

contre l'élément le plus faible, l'enfant à venir.

6. Les élites. Vivons simplement afin que

les autres puissent simplement vivre

Au vu de tout ce qui précède, je crois pouvoir dire que les

élites ont du travail sur la planche et que, sans l'aide divine, ce travail

est impossible. Nous devons trouver les laïcs choisis par Dieu pour

ce travail. Je pense qu'ils ne peuvent exister que parmi des personnalités

qui ont prouvé leur amour et leur abnégation dans le combat

pour la vie, tolérant pour les personnes mais clair dans les idées. Ces

personnes doivent rechercher la sainteté et croire qu'il est possible,

avec l'aide du Seigneur, de l'atteindre. Un Professeur Jérôme Lejeune

reste un exemple lumineux de cette possibilité. Leur travail est d'abord

de défendre les plus faibles, ils sont élus par les familles, au suffrage

familial, les voix des enfants comptant, ils décident de la création

monétaire et l'attribuent d'abord aux familles, vrais investisseurs

du futur. Ce pouvoir économique créera des richesses décentralisées

et améliorera toute la répartition des hommes sur la terre. Avant d'élire

nos représentants, nous devons prier pour eux et les aider à prendre

des décisions chrétiennes en les entourant de notre amitié.

7. Conclusion

“Le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas”

Malraux

Le grand risque pour les matérialistes, c'est de perdre non

seulement la vie éternelle, mais aussi la vie terrestre et la bourse. Le

système va vers son explosion et ils auront tout perdu. Quelle ironie,

des signes sans valeur sur un compte en banque, la tentation de se

suicider et en plus le risque de l'enfer pour l'éternité. Mgr le Cardinal

Alfonso Lòpez Trujillo demandait, lors du précédent sommet des leaders

pro-life, un David pour faire tomber le monstrueux Goliath de

l'avortement. Ce Goliath est dans notre coeur et dans celui de nos pratiques

et de notre culture, même ecclésiales. Nous devons favoriser

des élites chrétiennes, sinon le chaos sera terrible. Le grand jubilé va

nous coûter cher à tous mais quelle joie si nous réussissons. Nous

devons trancher le nœud gordien d'un coup décidé et revenir à la

pureté des premiers chrétiens, aussi dans la doctrine sociale.

Cherchez le royaume de Dieu et sa justice. La justice permettra aux

pauvres embryons de simplement vivre. Je demande le respect de la

vie selon l'unité de vie des premiers chrétiens, dans tous les domaines.

Pour ce faire, nous avons besoin d'une position claire dans le

domaine financier et économique. Cette idole doit tomber pour le

bien des enfants. Les avortés et les embryons surnuméraires ne sontils

pas de Saints innocents ? Ne peut-on pas les racheter comme St

Vincent De Paul rachetait les chrétiens aux musulmans ? La vie n'estelle

pas supérieure aux idoles usuraires ? Le simple désir de vouloir

gagner de l'argent sans rien faire n'est-il pas déjà un péché ? Après la

demande de pardon aux femmes, pourquoi pas la demande de pardon

aux avortés pour raisons économiques, aux petits enfants que nous

jetons dehors de nos églises en les frappant car ils font du bruit, alors

que l'essentiel de la messe peut être suivi dans le missel et que souvent,

ils font moins de bruit qu'un adulte qui tousse ? Pourquoi ne pas

organiser des cérémonies joyeuses pour les femmes enceintes, pourquoi

ne pas dater les anniversaires selon la date de conception qui est

maintenant connue grâce aux méthodes naturelles d'espacement des

naissances. Pourquoi ne pas régler la création monétaire selon les

enfants à naître et remettre cette création aux parents ? Nous devons

reprendre le contrôle de ce serviteur que doit être l'argent.

Ceci n'est pas purement technique. Le monde a maintenant

besoin de plus d'investissements dans les endroits à risques, ce qui

signifie porteurs d'actions et capital et non de dettes, emprunts ou

prêts sur gage. La tentation de refuser de mettre Dieu au faîte de l’économie

n’est-elle pas la même que celle du fruit défendu. Peut-on

vraiment ne pas écouter la voix de la sagesse éternelle qui, pendant

des siècles, a affirmé que les petits de l’argent mangeraient ceux des

hommes et croire que l’homme peut définir tout seul ce qui est bien

et ce qui est mal ? Que votre oui soit oui et votre non soit non, tout le

reste vient du Mauvais. De plus, devant les faits si évidents, l'intelligence

et l'intuition crient qu'il y a une vérité urgente à redécouvrir ;

ne rien faire ne serait-ce pas un péché contre l'esprit, image de l'Esprit

en nous, le seul péché qui ne sera jamais pardonné ? Si c'était vrai,

que de changements à apporter à notre culture titanesque, si fière et

orgueilleuse, à l'image du Titanic qui sombra en quelques minutes.

Tout ce travail est donné avec l'espoir que quelques simples

concepts économiques puissent être mieux expliqués pour le

bien des plus pauvres, des enfants non-nés, et spécialement ceux des

pays du tiers-monde et les nôtres et sous réserve que le Saint

Magistère de l'Église en accepte le contenu, et seulement dans cette

mesure. Ne croyez pas ceux qui compliquent tout pour en garder le

contrôle, surtout que le prix en est trop élevé, soit des milliards de

vies humaines qui ne verront jamais le jour. Pourquoi ne pas regarder

la réalité d'une façon positive et encourager notre monde à vivre toute

la vérité dans un esprit de justice et de charité ? L’idéal chrétien doit

être élevé, pas seulement dans la morale affective mais aussi dans le

monde économique, ce qui facilitera le reste de la vie. Il est certain

que les capitaux disponibles peuvent s’investir à titre de participations,

dans le but de recevoir une part du bénéfice, mais sans jamais

exiger la faillite. L’amour, le vrai amour, le bel amour ne peut accepter

l’intérêt. Ne croyez pas ceux qui disent le contraire, ce sont des

marchands d’illusion encore plus efficace que le “magicien et illusionniste”

David Copperfield. Le vrai amour peut accepter le juste

profit. L’intérêt, c’est la mort, c'est vendre la vie des plus pauvres

parmi les pauvres, les embryons, pour le prix d'une sandale, le reliquat

tous frais déduits de son compte d'épargne, oreiller de paresse

prenant la place des fonds d'actions dynamiques ou de vrais investissements.

Nous avons tout à gagner en favorisant les familles nombreuses

en payant un vrai salaire aux mères qui éduquent notre futur

et qui formeront une demande dans tous les domaines, source de

dynamisme et de vie. Toutes les analyses sérieuses démontrent que la

lutte sera gagnée en misant sur la joie de vivre des mères de famille,

qui sont un élément stabilisateur du développement. Son modèle en

est la Theotokos, la mère de Dieu, Marie, qui est aussi connue comme

la Vierge enceinte, Notre Dame de Guadeloupe, alias coatl lupé,

Patronne et Protectrice des enfants à naître. Ce que vous avez fait au

plus petit d’entre les miens, c’est au Christ et à sa mère que vous l’avez

fait. Pariez sur l’amour. Aimez-vous les uns les autres dans la joie

du jubilé et de l'esprit des noces de Cana.

P.S. Considérations finales

De toute manière, je place ce travail sous le jugement de la

Ste Église.

0.1. Doctrine sociale de l'Église

Les principes de subsidiarité (inversé par le traité

d'Amsterdam), de respect des Corps intermédiaires etc. ne sont pas

assez connus. Ce texte tente d’expliquer le pourquoi profond et ses

conséquences.

0.2. L’esprit “Golden Boy”

La frivolité financière existe aussi parmi nos frères chrétiens.

Il est humiliant de constater que les juifs et les musulmans se

prêtent entre eux sans intérêt alors que les chrétiens ne se gênent plus.

0.3. Les enfants

Les apôtres ont été grondés par notre Seigneur, qui n’avaient

pas compris que prendre un petit enfant dans ses bras au nom

du Christ, c’est tenir Dieu le Père. Je rêve d'églises où les petits soient

associés au St Sacrifice et non rejetés. Les personnes qui ne supportent

pas les enfants dans les églises ont souvent été impliquées ellesmêmes

dans une procédure d'avortement. Ce texte explique certaines

conséquences de ces mépris. Les petites choses ont parfois de grandes

conséquences, comme le comprenait très bien Marie.

0.4. Le chrétien se doit de défendre le plus faible: l'embryon

surnuméraire congelé (FIVET). Nous avons la vocation de le

protéger. Nous l' adoptons, confiez-le nous. Contacts en Suisse au 00

41 21 6168888, fax 00 41 21 6168881. Merci.

ch.

François de Siebenthal.

Questions Disputées

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 Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   01/10/2003 23:54

Que penseriez-vous de réactualiser la condamnation du taux d'intérêt ?

Voir le site www.familiaplus.com.

François de Siebenthal
Consul général des Philippines
Secrétaire général du Corps consulaire
23 av. Dapples
CH 1006 Lausanne -Switzerland
tél. : 00 41 21 616. 88. 88
fax. 616. 88. 81
www.familiaplus.com

1

Encyclique du Pape Benoît XIV

Sur les contrats: Vix pervenit

Objet et occasion de l'Encyclique 2

Nous avions appris qu'à l'occasion d'une nouvelle controverse

(dont l'objet consiste à savoir si un certain contrat doit être jugé valide),

il se répandait en Italie quelques opinions qui sembleraient n'être pas

conformes à la saine doctrine. Aussitôt nous avons considéré comme un

devoir de notre ministère apostolique d'apporter un remède convenable à

ce mal, qui pourrait à la faveur du temps et du silence, prendre de

nouvelles forces, et de lui barrer la route pour lempêcher de s'étendre

plus loin et de gagner les villes d'Italie où il n'a pas encore pénétré.

§1- C'est pourquoi nous avons pris les moyens et suivi la

méthode dont le Siège apostolique s'est toujours servi en pareil cas. Nous

avons expliqué toute l'affaire à quelques-uns de nos vénérables frères les

cardinaux de la sainte Eglise romaine, qui se sont acquis une plus grande

considération par leur profond savoir en théologie et en droit

ecclésiastique. Nous avons aussi appelé plusieurs réguliers qui tiennent

le premier rang dans les deux facultés, et que nous avons pris en partie

chez les moines en partie chez les religieux mendiants et enfin parmi les

clercs réguliers. Nous y avons même adjoint un prélat qui est docteur en

droit civil et canonique, et qui a longtemps suivi le barreau. Nous les

avons tous assemblés en notre présence, le 4 juillet dernier, et, leur ayant

fait un détail bien exact de l'affaire pour laquelle ils étaient convoqués,

nous nous sommes aperçus qu'ils la connaissaient déjà parfaitement.

§2 - Ensuite nous leur avons ordonné d'examiner à fond cette

affaire, sans partialité, et sans passion, et de mettre par écrit leurs

opinions. Toutefois nous ne les avons pas chargés de donner leur

jugement sur le contrat qui avait occasionné la première dispute, parce

qu'on manquait de plusieurs documents absolument nécessaires. Nous

leur avons enjoint de déterminer en fait d'usure les points de doctrine

auxquels les bruits qu'on a dernièrement répandus dans le public

semblaient porter atteinte. Ils ont tous sans exception, exécuté nos ordres.

Ils ont exposé publiquement leurs sentiments dans deux congrégations,

dont la première s'est tenue devant nous le 18 juillet, et la seconde le ler

août dernier. Us les ont enfin laissés par écrit entre les mains du

secrétaire de la Congrégation.

§3 - Or voici les choses qu'ils ont approuvées d'un commun

accord.

Partie Théorique

En quoi consiste l'usure

1o- L'espèce de péché qu'on appelle usure réside

essentiellement dans le contrat de prêt «MUTUUM». La nature de ce

contrat demande qu'on ne réclame pas plus qu'on a reçu. Le péché

d'usure consiste pour le prêteur à exiger, au nom de ce contrat, plus qu'il

n'a reçu et à affirmer que le prêt lui-même lui donne droit à un profit en

plus du capital rendu. Ainsi tout profit, de ce genre, qui excède le capital,

est illicite et usuraire.

2o Fausses allégations pour légitimer l'usure ainsi définie

Il- Et certes, pour ne pas encourir cette note infamante, il ne

servirait à rien de dire que ce profit n'est pas excessif mais modéré; qu'il

n'est pas grand, mais petit; -que celui à qui l'on réclame à cause du seul

prêt, n'est pas pauvre mais riche, ou bien même qu'il ne doit pas laisser

inutilisée la somme prêtée, mais l'employer très avantageusement pour

augmenter ses biens, pour acquérir de nouveaux domaines, pour faire des

affaires lucratives.

3o Vraie raison qui condamne l'usure

En effet, la loi du prêt a nécessairement pour objet l'égalité

entre ce qui a été donné et ce qui a été rendu. Donc, tout homme est

convaincu d'agir contre cette loi quand, après avoir reçu un équivalent, il

n'a pas honte d'exiger, de qui que ce soit, quelque chose de plus en vertu

du prêt lui-même. Le prêt exige, en justice, seulement l'équivalence dans

l'échange. Par conséquent, si une personne quelconque reçoit plus qu'elle

n'a donné, elle sera tenue à restituer pour satisfaire au devoir que lui

impose la justice dite commutative, vertu qui ordonne de maintenir

scrupuleusement dans les contrats de commerce l'égalité propre à chacun

d'eux, et de la rétablir parfaitement quand on l'a rompue.

Les titres extrinsèques

4o- Mais par là on ne nie point qu'il ne puisse quelquefois se

rencontrer dans le contrat de prêt certains autres titres qui ne sont pas du

tout essentiels, et pour parler le langage courant «intrinsèques», à la

nature même du contrat de prêt considéré en général. Ces titres créent

une raison très juste et très légitime d'exiger, suivant les formalités

ordinaires quelque chose, en plus de l'argent dù à cause du prêt.

5o Les autres contrats

On ne nie pas non plus qu'il y ait d'autres contrats d'une nature

tout à fait différente celle du prêt, qui permettent souvent de placer et

d'employer son argent sans reproche, soit en procurant des revenus

annuels par l'achat de rentes, soit en faisant un commerce et un négoce

licite, pour en retirer des profits honnêtes.

6o - En effet, dans tant de diverses sortes de contrats, il faut

certainement maintenir l'égalité propre à chacun. Autrement, tout ce que

l'on reçoit de trop aboutit, sinon à l'usure (parce qu'il n'y a point de prêt

manifeste ni dissimulé) au moins à une autre véritable injustice qui

impose pareillement l'obligation de restituer. Au contraire, si tout y est

fait dans les formes, et pesé à la balance de la justice, ces mêmes contrats

fournissent, à n'en pas douter, une multiplicité de moyens et de manières

licites d'alimenter le commerce, de maintenir et de promouvoir pour le

bien public, un négoce productif. Que les chrétiens ne s'imaginent pas

que les usures et autres semblables injustices puissent faire fleurir les

branches du commerce.

Bien au contraire, les oracles de la Sainte Ecriture nous

apprennent que la justice élève les nations, et que le péché plonge les

peuples dans la misère! (Prov. 14,34)

Conclusion: Gratuité essentielle du contrat de prêt

En effet, il faut bien le remarquer, il serait téméraire et

déraisonnable de croire qu'il se trouve toujours avec le prêt d'autres titres

légitimes, ou bien, sans parler du prêt, qu'il se présente partout d'autres

contrats justes, titres ou contrats permettant de recevoir une

augmentation modérée en plus du capital intégral, argent, blé ou autre

chose. Cette allégation serait certainement contraire non seulement aux

enseignements divins et au sentiment de l'Eglise catholique sur l'usure,

mais encore au sens commun et à la raison naturelle. Personne ne peut au

moins ignorer que dans de nombreux cas l'homme est tenu de secourir

son prochain par le prêt pur et simple, puisque c'est de Jésus-Christ que

avons reçu cette instruction particulière : Ne refusez point à celui qui

vous demande d'emprunter (Matth., 5,42), et qu'aussi dans plusieurs

circonstances il n'y a pas matière à d'autre contrat juste et vrai qu'à celui

du prêt. Tout homme qui veut agir en sûreté de conscience doit donc

examiner d'abord avec soin s'il se rencontre véritablement avec le prêt un

autre titre légitime ou s'il peut passer un contrat juste et différent du prêt.

A la faveur de ce titre ou de ce contrat il pourra, sans craindre d'offenser

Dieu, se procurer le profit désiré.



Il- Partie pratique

§4 - C'est en ces termes que les cardinaux, théologiens et les

grands canonistes, dont nous avons demandé l'avis sur cette affaire

importante, se sont résumés et ont expliqué leurs sentiments. De notre

côté, nous n'avons pas négligé d'étudier en particulier la même cause,

avant, pendant et après la tenue des congrégations. Nous avons parcouru

avec le plus grand soin les jugements des hommes habiles que nous

venons de rapporter. Cela étant nous approuvons et confirmons tout ce

qui est contenu dans les avis ci-dessus exposés, attendu que tous les

écrivains, les professeurs en théologie et en droit canon, plusieurs

passages de l'Ecriture sainte, les décrets des pontifes nos prédécesseurs,

l'autorité des conciles et des Pères, semblent quasi conspirés à établir les

mêmes sentiments. De plus, nous connaissons parfaitement les auteurs à

qui l'on doit rapporter les sentiments contraires, aussi bien que ceux qui

les protègent et les défendent ou semblent chercher l'occasion de les

répandre. nous n'ignorons pas enfin avec quelle sagesse et quelle force

les théologiens, voisins des contrées où se sont élevées des contestations

ont pris la défense de la vérité.

§ 5- C'est pourquoi nous avons adressé cette lettre encyclique

à tous les archevêques, évêques, ordinaires d'Italie. Ainsi, vous recevrez

comme tous les autres, ces instructions et quand il arrivera de tenir des

synodes, de parler au peuple, de lui faire des instructions sur la doctrine

chrétienne on n'avancera jamais rien de contraire aux sentiments que

nous avons relatés.

Nous vous exhortons encore à employer tous vos soins pour

que dans vos diocèses personne n'ait la hardiesse d'enseigner le contraire

de vive voix ou par écrit. Que si quelqu'un refuse d'obéir nous le

déclarons sujet et soumis aux peines décrétées par les saints canons

contre ceux qui méprisent et transgressent les ordres apostoliques.

§6 -Mais nous ne statuons rien à présent sur le contrat qui a

fait naître ces nouvelles disputes. Nous n'arrêtons rien non plus à cette

heure sur les autres contrats dont la légitimité partage les théologiens et

les canonistes. Nous croyons néanmoins devoir animer le zèle que vous

avez pour la religion et pour la piété, afin que vous exécutiez ce que nous

ajoutons ici.

§ 7 - Premièrement faites bien voir à vos peuples, par la

gravité de vos paroles, que le vice de l'usure est condamné par l'Ecriture

sainte, qu'il prend même différentes formes, afin de précipiter de

nouveau dans les derniers malheurs les fidèles qui ont été remis en

liberté et en grâce par le sang de jésusChrist. C'est pourquoi, s'ils veulent

placer leur argent qu'ils se gardent de se laisser emporter par l'avarice,

source de tous !es maux ; mais plutôt qu'ils demandent conseil aux

personnes renommées par leur érudition et par leur mérite.

§8-En second lieu, que ceux qui ont assez confiance dans leurs

forces et dans leur sagesse pour répondre hardiment sur ces questions

(qui demandent néanmoins une grande connaissance de la théologie et

des canons) évitent avec le plus grand soin les extrêmes toujours vicieux.

Quelques-uns, jugeant ces affaires avec beaucoup de sévérité blâment

tout intérêt tiré de l'argent comme illicite et tenant à l'usure. D’autres, au

contraire très indulgents et relâchés pensent que tout profit est exempt

d'usure. Qu’ils ne s'attachent pas trop à leurs opinions particulières : mais

qu'avant de répondre, ils consultent plusieurs écrivains de grand renom;

qu'ils embrassent ensuite le parti qu'ils verront clairement appuyé non

seulement sur la raison mais encore sur l'autorité. S'il s'élève une dispute

au sujet de quelque contrat examiné, qu'on évite soigneusement de rien

dire d'injurieux et d'offensant à ceux qui suivent un sentiment contraire ;

et qu'on se garde bien d'affirmer que leur opinion mérite d'être fortement

censurée surtout si elle est n'est pas dénuée de raisons et d'approbations

d'hommes éminents parce que les injures et les outrages rompent le lien

de la charité chrétienne et sont pour le peuple des pierres d'achoppement

et de scandale.

§9 - En troisième lieu il faut avertir ceux qui veulent se

préserver de la souillure du péché de l'usure et confier leur argent à

autrui, de façon à tirer un intérêt légitime, de déclarer, avant toutes

choses, le contrat qu'ils veulent passer, expliquer clairement et en détail

toutes les conventions qui doivent y être insérées, et quel profit ils

demandent pour la cession de ce même argent. Ces explications

contribuent beaucoup, non seulement à éviter les scrupules et les anxiétés

de conscience, mais encore à prouver au for extérieur le contrat qui a eu

lieu. Elles ferment aussi la porte aux discussions qu'il faut quelquefois

soulever pour voir clairement si un placement d'argent qui paraît avoir

été fait dans les règles renferme néanmoins une usure réelle, dissimulée.

§10 - En quatrième lieu, nous vous exhortons à ne point

accueillir les discours déplacés de ceux qui disent sans cesse

qu'aujourd'hui la controverse sur les usures n'est qu'une dispute de mots,

vu que l'on retire ordinairement profit de l'argent cédé à autrui d'une

manière quelconque. Il suffit pour voir clairement à quel point cela est

faux et éloigné de la vérité de considérer que la nature d'un contrat est

tout à fait différente et distincte de la nature d'un autre contrat et qu'il y a

pareillement une grande différence entre les conséquences des contrats

qui sont opposés entre eux. En effet, il y a une différence évidente entre

le revenu qu'on tire de l'argent légitimement et qui, pour cette raison,

peut être gardé devant tout tribunal, et entre le revenu qu'on tire de

l'argent illégitimement, et dont pour cette raison, le for extérieur et le for

de la conscience ordonnent la restitution. Il est donc certain qu'on a tort

de dire que la question proposée, de nos jours sur les usures est une

question vaine et frivole, parce que l'on tire ordinairement profit de

l'argent cédé à autrui.

Conclusion

Voilà ce que nous avons cru devoir principalement vous

marquer, dans l'espoir que vous exécuterez tout ce que nous prescrivons

par cette lettre. Nous avons aussi la confiance que, si par hasard il s'élève

des troubles dans votre diocèse à l'occasion de cette nouvelle controverse

sur les usures, ou si l'on cherche à ternir l'éclat et la pureté de la saine

doctrine, vous saurez y apporter les remèdes les plus convenables.

Nous vous donnons enfin à vous, et au troupeau qui vous est

confié, notre bénédiction apostolique.

Benoit XIV

Donné à .... le..., en l'an 1847... de notre pontificat

. En avril 1995 a paru dans Finalités une traduction de certains

passages par M. Hude

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   02/10/2003 13:19

La condamnation du taux d'intérêt ... vous rêvez ?.
Mais qui vous prêtera de l'argent ? Mais ce problème ne vous concerne sans doute pas .
polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Guillaume (---.w81-249.abo.wanadoo.fr)
Date:   02/10/2003 14:00

"Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en
saura-t-on? Des pécheurs aussi prêtent à des pécheurs, afin de recevoir
l'équivalent.
Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en
retour; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut,
lui qui est bon pour les ingrats et les méchants. i>"

Saint Luc , chapitre VI, versets 34-35

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   02/10/2003 14:55

Merci Guillaume de cette bonne réponse à Jean-Luc Polaire.

Amicalement,

Gérald


P.S. à François de Siebenthal : Il est plus pratique et agréable d'indiquer des liens que de faire des copier-coller in extenso.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   02/10/2003 19:36

A Gérard et Guillaume

J' aurais éventuellement aimé profiter d'une bonne réponse, pas d'un sermon .
On se sort de tout par ces citations plus où moins bien choisie , elles évitent d'abord de penser personellement ,elles sont ensuite la prise de risque minimale , injustice enfin dans le cas présent envers l'évangile ;rendez à César .. il s' agit donc de savoir ce qu'il en est des affaires de Cèsar ,ainsi de ne pas tout mélanger .
.
Je dis donc éventuellement sans y croire ,car en toutes éventualités je pense le débat clos d' office .
....................................................................................................
Gérard et Guilaume font ce qu'on appelle au théâtre: la claque , qu'ils montent sur scène ,un peu, pour voir .

Ce petit scénario tout à fait désagrable et absolument stérile peut se reproduire à tout moment ..( se reproduire parce qu'il a déjà eu lieu )

" merci un tel de cette merveilleuse réponse à un tel ....qui est tellement stupide et si contre nos idées qu on peut bien s' autoriser à baisser un peu le niveau de tolérance dans le domaine du savoir vivre ". Cela confine au guet- apens , n'a pas sa place sur un forum "philosophique "respectable et respecté .


Alors merci à Gérard et à Guillaume pour leur exemple d' entente cordiale sur mon dos .

Polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Guillaume (---.w81-249.abo.wanadoo.fr)
Date:   02/10/2003 20:19

Ben dites donc, je vous ai vendu des pois qui n'ont pas cuits ?

Excusez-moi si en tant que Chrétien, la parole du Christ me semble être importante.

Je commence à me lasser de votre délire de persécution : nulle entente entre Gérald (et pas Gérard, merci pour lui) et moi.

Faut pas être si soupe au lait mon cher Polaire, vous retombez dans vos travers du début...

De plus, dans votre message, je n'ai pas distingué d'arguments frappant. Si moi je vous dit que "vous rêvez" sans rien ajouter, vous n'aimeriez sans doute pas. En plus votre attaque ad hominem genre lutte des classes( "Mais ce problème ne vous concerne sans doute pas.") fait qu'on ne prend pas vraiment au sérieux vos remarques mesquines sur le niveau du débat. Vous devriez balayer devant votre porte et prêcher par l'exemple.

Polaire.... parce que vous êtes bipolaire ? Ca se soigne.

Cordialement,

Guillaume.

Encore une fois désolé de ne pas satisfaire le Grand Philosophe méconnu Polaire.

Vous êtes pédagogue dites-vous ? Je plains vos protégés.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Guillaume (---.w81-249.abo.wanadoo.fr)
Date:   02/10/2003 20:29

Autre chose.

Laissez donc l'Evangile là où vous le laissez d'habitude. Le Christ ne demande pas de rendre plus à César que ce qu'il nous donne, ce qui est le principe du taux d'intérêt. Où est la justice ?

Quant à vous juger stupide, c'est faire trop grand cas de la place que vous occupez dans mon esprit : vous péchez par orgueil.

D'ailleurs, je me suis même converti à votre philosophie : qui me dit que vous existez ? Pour moi, vous n'êtes qu'une succession de caractères sur mon écran, rien de plus.

A bientôt avec le sourire.

Guillaume.

P.S Franchement, relisez votre premier message sur ce fil. Si c'est ça pour vous l'idéal d'une intervention normale sur un "forum respecté et respectable", nous n'avons pas les mêmes conceptions. Vous n'êtes pas le centre du monde, il se trouve que ma citation rentrait parfaitement dans le cadre du débat ouvert par un autre que vous. Si vous prenez tout pour vous, ce n'est pas de ma faute.
Vous doutez de tout, M.Polaire, sauf de votre importance...

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   02/10/2003 20:48

voir notamment
http://www.finality.ch/XPC97__.htm

http://www.finality.ch/edi01-09.htm

En lisant Vix pervenit, on voit qu'il est permis d'emprunter du capital pour
partager les bénéfices, ce qui dynamise l'économie.

Voir l'annexe et le site www.familiaplus.com .

François de Siebenthal

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   02/10/2003 21:07

Pourquoi les Evêques français sont-ils responsables
1) d'un pays ou se consomment les plus de tranquillisants du monde.
2) d'un pays qui vole le temps aux pères de familles, par exemple avec le projet de remettre sans combat le lundi de Pentecôte.

Projet de réponse de L’ISDD, section NEL à la réponse de Etienne Perrot
Le taux d'intérêt et les Jésuites, critiques.



Ce document présente la réponse aux arguments présentés suite à une discussion avec Albert Longchamp et à un écrit de leur spécialiste Etienne Perrot.

Il s’ensuit un projet très simple de courte réfutation des arguments mis en évidence.

Puis un bref exposé de la problématique selon l’enseignement du Magistère et dans l’histoire humaine conclut l’ensemble.

La condamnation des Jésuites et des réductions guaranis pèsent lourds dans l’histoire.

Des études très sérieuses démontrent que l’économie sans argent et/ou sans intérêts est possible, et les Indiens d’Amérique du sud étaient très heureux dans ce système qui se généralisait partout.




Réponse à M. De siebenthal
relative aux documents électroniques envoyés à M. Albert Longchamp



par Etienne Perrot.

De tous les documents envoyés deux propositions se détachent, l’une concernant les rôles économiques et sociaux de la famille en général et des mères de famille en particulier ; la seconde concernant l’interdiction du prêt à intérêt. La première mérite considération, la seconde repose sur des bases fausses.

Reconnaître financièrement le travail de la femme à la maison, des soins éducatifs, du climat favorable qu’elle procure pour l’épanouissement de l’enfant, et pour cela intégrer dans le revenu national cet apport réel mais non comptabilisé, voire, l’âge de la retraite étant venu, accorder un dédommagement plus ample qu’aujourd’hui, relève de la justice sociale, et ne se heurte qu’à des considérations sociopolitiques. L’économiste ne peut rien dire de plus.



Réponse : Voici au moins une base commune de travail, merci pour votre appui.



Sur le taux à intérêt, dans les documents envoyés à M. Longchamp, il y a trois confusions.



Confusion sur celui qui prend le risque.


Ceux qui ont prêté à Swissair, au gouvernement russe d’avant la première guerre mondiale, et à mains autres entreprises ou Etats, ont compris sans phrase que le prêteur n’était guère plus à l’abri que le propriétaire du capital ; bien que celui qui prête à intérêt prédéterminé soit condamné par la Charia Islamique comme il était condamné avant 1830 par la discipline ecclésiastique catholique ; alors que le profit industriel ou commercial n’a été condamné par aucune de ces deux religions. Le risque assumé par le travail est de deux ordres : le premier touche les conditions de travail et la santé ; le second est la perte d’emploi avec la perte du revenu futur qui lui est attaché. Le risque pris par l’apporteur de capital est tout autre : c’est le risque de perdre l’argent déjà gagné dans le passé. C’est cette distinction que ne pouvaient faire ni les prophètes de l’Ancien Testament, ni les Pères de l’Église, qui vivaient tous dans une civilisation qui ne connaissait que le prêt à la consommation, dénommé usure.

Réponse :

Nous comprenons au contraire que l’épargnant croit qu’il reste le propriétaire du capital déposé dans les banques. Or, chaque franc épargné est prêté plusieurs fois, jusqu’à 100 fois, sic cent fois aux USA ( En Suisse, la Masse monétaire créée du néant par les crédits M2 est d’environ 26 fois (vingt six fois) M1 et on compte en abusant de la confiance des épargnants plusieurs Masses monétaires chaque fois plus grandes, M1, M2, M3, M4….Mn), ce qui contribue aux crises actuelles en favorisant les bulles spéculatives.

La notion de prêter deux ou même plusieurs fois la même chose en même temps est impossible dans le cas du camion, mais on abuse de l’argent car c’est un pur symbole. C’est bien la preuve que St Thomas et le catéchisme de Trente ont raison en affirmant que cet abus est meurtrier.

Nous sommes évidemment pour le juste profit, mais par pour l’intérêt car il est fonction du temps.

Le profit qui est ou qui n’est pas selon surtout le risque et donc la concurrence éventuelle est à partager.

S’il est, même après une semaine, il peut y avoir partage, en fonction d’un contrat externe à définir selon l’encyclique Vix pervenit, voir ci-dessous.

S’il n’est pas, alors il y échec qui n’est pas sanctionné par une faillite, contrairement aux prêts.

« Alors que le profit industriel ou commercial », vous sautez d’une notion, l’intérêt fonction du temps à l’autre, le profit fonction du risque, ce qui n’est pas scientifique.

« Le risque pris par l’apporteur de capital est tout autre : c’est le risque de perdre l’argent déjà gagné dans le passé »

Le Christ connaissait ce risque, il a pourtant confirmé toute la tradition et encouragé à donner. Tous les conciles cités ci-dessous aussi…

« une civilisation qui ne connaissait que le prêt à la consommation, dénommé usure. ».

Cette affirmation est historiquement fausse, car déjà dans l’antiquité, on connaissait les prêts à la production, voir notamment la bibliographie au texte donné en référence ci-dessous.



Confusion touchant la doctrine catholique


Les documents envoyés citent l’encyclique Vix Pervenit, en oubliant les trois cas où le taux d’intérêt est permis : le prêteur souffre préjudice du prêt (Damnum emergens), il se trouve privé d’un gain licite (Lucrum cessens) et il s’expose à perdre l’argent prêté (Periculum sortis). A ces trois situations s’ajoutait une quatrième, admis depuis plusieurs siècles auparavant : le Titulus Regis, c’est à dire le « bon vouloir du souverain », ce qui, dans le contexte, désigne en fait non pas le plaisir personnel du roi mais l’intérêt général.



Réponse :

Il nous a été très difficile de retrouver une bonne traduction de Vix pervenit sur papier. Même à l’abbaye de St Maurice, le texte a disparu. Heureusement que internet peut nous aider avec www.google.com Votre affirmation n’est pas du tout dans l’encyclique et nous pensons qu’elle se base sur un commentaire biaisé.

Malgré vos arguments avancés en référence, il me semble impossible de concilier la licéité du prêt à intérêt avec l’encyclique « Vix pervenit ». Benoît XIV ; - De l’usure - 1745 § 3 ;

Pour vous faciliter le travail, voici de larges extraits.

1° - Le péché appelé péché d’usure, et dont le lieu propre est le contrat de prêt, consiste dans le fait que quelqu’un veut en vertu d’un prêt lui-même ; qui de par sa nature demande qu’il soit rendu autant seulement que ce qui a été reçu ; il soit rendu davantage que ce qui a été reçu, et qu’il est affirmé par conséquent qu’en raison du prêt lui-même il est dû un gain allant au-delà du capital (prêté). Pour cette raison, tout gain qui dépasse le capital (prêté) est illicite et usuraire. 2° ; Pour être lavé de cette souillure, on ne pourra pas recourir non plus au fait que ce gain n’est pas excessif et inconsidéré mais modeste, qu’il n’est pas grand mais petit, ni au fait que celui dont on exige ce gain pour la seule raison du prêt n’est pas pauvre mais riche et qu’il ne laissera pas la somme prêtée inactive mais l’utilisera de la façon la plus utile pour augmenter sa fortune, acheter de nouveaux domaines ou se livrer à un négoce fructueux. Est convaincu en effet d’agir contre la loi du prêt ; laquelle consiste nécessairement dans l’égalité entre ce qui est donné et ce qui est rendu; celui qui, une fois posée cette égalité, ne craint pas d’exiger davantage de quelqu’un en vertu de ce prêt lui-même pour lequel il suffit déjà qu’il y ait égalité ; et c’est pourquoi, s’il a reçu (quelque chose), il sera tenu à restitution en vertu de l’obligation de cette justice qu’on appelle commutative et à laquelle il appartient d’assurer de façon intangible l’égalité de chacun dans les contrats humains et de la rétablir strictement lorsqu’elle n’a pas été observée. 3° - Par-là, il n’est nullement nié pour autant qu’à l’occasion d’autres titres, comme on dit, pourront se trouver adjoints au contrat de prêt : des titres qui ne sont pas inhérents et intrinsèques à ce qu’est communément la nature du prêt lui-même, mais dont il résulte une raison tout à fait juste et légitime d’exiger de façon régulière plus que le capital dû sur la base du prêt. De même, il n’est pas nié que quelqu’un pourra souvent investir et utiliser son argent de façon régulière par d’autres contrats, distincts de par leur nature du contrat de prêt, soit pour obtenir des revenus annuels, soit aussi pour faire un commerce ou des affaires licites, et en percevoir des gains honorables. 4° - ; néanmoins si tout est fait de façon régulière et est pesé sur la balance de la justice, il n’est pas douteux que les diverses manières de procéder qui sont licites dans ces contrats suffisent à assurer et à animer les rapports de commerce entre les hommes ainsi que les affaires fructueuses elles-mêmes, en vue du profit de tous. Que les Chrétiens se gardent de penser dans leur cœur que l’usure ou d’autres injustices indues de cette sorte permettraient que fleurisse un commerce riche en profit puisque, au contraire, nous apprenons de la Parole divine elle-même que la justice « élève un peuple mais que le péché rend les peuples misérables » (Pr 14, 34).

Fin de l’extrait de Vix pervenit…



L’honnêteté voudrait également que soit citée la déclaration conjointe de la Sacré pénitencerie et du Saint office sur le prêt à intérêt, connue sous le nom des trois premiers mots : Non esse inquietendos. Cette position officielle, émise en 1830, et reprise dans les mêmes termes de nombreuses fois jusqu’à aujourd’hui, s’inscrit en faux contre la position prise dans les documents envoyés à M. Longchamp, et qui finalement ramène la doctrine catholique à celle de la charia islamique. « Non esse inquietendos poenitentes quousque Sancta Sedes definitivam decisionem emiserit, cui parati sint subjicere, ideoque nihil obstari eorum absolutioni sacramento poenitentiae … » Les considérations envoyées à M. Longchamp ont manifestement pour but un objectif contraire : non pas apaiser les consciences, mais donner mauvaise conscience.



Réponse : La déclaration était citée dans le texte, l’usage est de la citer en français, soit :



En 1830, dans une France gallicane qui avait refusé d’appliquer le Concile de Trente dans une longue tradition d’oppositions subtiles ou frontales à Rome ( Le roi Louis XIV par exemple, excommunié, a révoqué l’Edit de Nantes et nommait seul les évêques à sa botte, Napoléon qui a exécuté un Pape… ) : Réponse de Pie VIII à aux évêques de Rennes et de Nevers à la question:



“Si quelqu’un vient demander conseil au sujet du profit par le prêt à intérêt, le confesseur s’efforce de l’en détourner. Si le pénitent persévère, le confesseur exige que le pénitent promette qu’il obtempérera, à la décision du Souverain Pontife, si elle intervient et quelle qu’elle soit. S’il obtient cette promesse, le confesseur ne refuse pas l’absolution. Peut-on approuver l’attitude d’agir desdits confesseurs?”



Réponse: Il ne faut pas les inquiéter”. Non esse inquietendos.( les confesseurs).



La procédure est claire, le confesseur doit exiger du pénitent qu’il promette qu’il obtempérera, à la décision du Souverain Pontife, si elle intervient et quelle qu’elle soit.



Le confesseur alors seulement ne doit pas s’inquiéter….



Nous n’en connaissons pas beaucoup qui obéissent, et c’est beaucoup plus grave pour le prêtre…







Confusion des mathématiques et de l’économie


Enfin, les graphiques et les calculs du mathématicien sont incontestables.

Donc, un prêt à une famille pauvre sur 50 ans à 10 % entraîne une dette de 117 fois ( sic, cent dix sept fois) le montant initial ! Voir www.finality.ch





Il sont malheureusement économiquement faux. Le mathématicien n’a pas compris que un camion aujourd’hui et un camion physiquement le même demain n’était pas le même objet économique. Ce qui n’est pas très difficile à comprendre. Avec le camion aujourd’hui je peux faire des choses que je ne peux pas faire si le camion n’arrive que demain. C’est le même chose pour l’argent : on ne peut pas raisonner comme si un euro aujourd’hui était la même chose qu’un euro demain. Et n’importe quel enfant à qui on propose de recevoir un euro, soit aujourd’hui soit demain, choisira avec juste raison l’euro reçu aujourd’hui.

Bref on ne peut faire de la bonne morale sur la base d’un raisonnement scientifiquement faux.



Réponse :

Non. C’est une vérité incontournable que l’argent a toujours été, est et sera toujours un simple jeu d’écriture.

Un camion, un cheval est productif, une idée est productive, une terre est productive, une personne est productive, mais jamais l’argent.

L’argent ne peut pas avoir d’autre nature.

C’est devenu un pur symbole. Il ne doit pas faire de petits, selon Aristote. On ne peut vendre le temps selon St Thomas…

• L’intérêt est nécessaire au développement économique.

R. Non. La bonne gestion du crédit, c’est-à-dire en bonne partie de la création monétaire, est nécessaire au développement du crédit. Mais, il n’est absolument pas nécessaire que la création monétaire soit assorti du taux d’intérêt. La preuve est donnée par les mille ans du Royaume de France avec une interdiction du taux dès Charlemagne en 789.



• Le taux d’intérêt est nécessaire pour payer le capitaliste et le banquier.

R. Non. Il s’agit là du problème de la liberté d’investissement.

Il y a d’autres manières de rémunérer le financement de l’investissement.

La rémunération du capitaliste pose d’abord la question de la propriété privée et du principe du lien intrinsèque entre le Capital et le Travail. Il faut voir à ce sujet la Doctrine sociale de l’Église.

La rémunération du banquier ne peut retomber entièrement sur la tête de l’entrepreneur. Pas plus, par exemple, que le financement de l’école ne peut tomber sur la tête de la famille. Il faut créer un système solidaire de financement.



• L’usure n’est pas une cause nécessaire de l’avortement ( plusieurs milliards de morts innocents).

R. Pourtant:

- Catéchisme du Concile de Trente (1566)

“L’usure fut toujours un crime très grave et très odieux, même chez les païens…Qu’est-ce que prêter avec usure? Qu’est-ce que tuer un homme? …Il n’y a pas de différence”.

- Catéchisme de l’Église catholique (1992), point 2269

“…Les trafiquants, dont les pratiques usurières provoquent la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide”



En pratiquant largement l’usure, on déforme les circuits financiers légitimes. Il s’ensuit une non-reconnaissance économique du travail des familles (en tant que tel), qui les amène à ne plus vouloir avoir d’enfant.

Enfin, l’examen des faits dans l’histoire montre que, dans les sociétés, l’usure et plus généralement la déformation de l’usage de l’argent (ou du Travail) ont toujours été corrélés avec l’effondrement démographique. Les riches (mauvais) ont peu d’enfants, les familles nombreuses sont toujours travailleuses.

Et encore:

Ne parle-t-on pas de Capital intrinsèquement lié au Travail? D’argent intrinsèquement lié au Travail?

Les 7 derniers commandements ne se résument-ils pas en un? “Ne fais pas au prochain ce que tu ne voudrais pas qu’on te fis”. Dès lors n’y a-t-il pas un lien intrinsèque entre les 7 commandements, et donc notamment entre le Travail et la Fécondité? L’usure et l’avortement? Ce n’est là qu’un chapitre dans une histoire.



• L’Église ne parle plus sur le taux d’intérêt depuis 1891. Donc le taux d’intérêt n’est plus condamné. Le texte stipule « non esse inquientendos… »

R. 1830: Réponse de Pie VIII à aux évêques de Rennes et de Nevers à la question: “Si quelqu’un vient demander conseil au sujet du profit par le prêt à intérêt, le confesseur s’efforce de l’en détourner. Si le pénitent persévère, le confesseur exige que le pénitent promette qu’il obtempérera, à la décision du Souverain Pontife, si elle intervient et quelle qu’elle soit. S’il obtient cette promesse, le confesseur ne refuse pas l’absolution. Peut-on approuver l’attitude d’agir desdits confesseurs?”

Réponse: Il ne faut pas les inquiéter”.



L’Église ne parle plus sur le taux d’intérêt, parce qu’en raison de l’évolution du monde, elle reprend sa doctrine sociale plus à la base, en vue de préparer l’avenir. Le monde a été ébranlé dans sa constitution même. Cela ne justifie pas pour autant le taux d’intérêt.

Il faut voir à ce sujet ce qui s’est passé dans les premiers temps de la construction de la société française où l’Eglise a agi de même.

L’Église ne parle plus non plus sur la franc-maçonnerie depuis Léon XIII. Il reste interdit à un chrétien de faire partie de la franc-maçonnerie.



• Ce qui est interdit c’est l’usure excessive.

R. Non. Ce qui est interdit c’est l’usure tout court. Il faut revoir à ce sujet les définitions du Magistère de l’Église.



• Le magistère social de l’Église commence à Rerum Novarum.

R. Non. Un corps de doctrine clairement identifiable se développe depuis Rerum Novarum. Mais l’Église a toujours eu un magistère social, y compris sous les anciennes monarchies, qui n’est en aucune manière aboli. Le royaume de France s’est développé sur mille ans avec l’interdiction du taux d’intérêt.

• La troisième voie économique qui se prépare, comportera le taux d’intérêt.

R. Ne faut-il pas plutôt tout faire pour que non? On ne peut affirmer cela.



L'actualité récente démontre une relation entre la paresse des catholiques et la crise mondiale.

Exemple:

« Une mauvaise langue pourrait invoquer un cas analogue: l'Église catholique n'a jamais officiellement

renoncé à son interdit sur le prêt à intérêt, malgré le fait que tout catholique prête ou emprunte à intérêt.

De même, plutôt que de changer sa position sur le préservatif, elle pourrait simplement l'ignorer et

laisser faire ses ouailles - ce qui semble visiblement être le cas. »





Texte de Harri Wettstein, Président vaudois du parti PEP, candidat au Conseil national, Fondation www.SymptoTherm.ch Morges

Il est symptomatique, c'est le cas de le dire, de ne pas avoir le courage de reprendre la Magistère tel qu'il est ci-dessous.

Les plus pauvres paient très cher ce manque de clairvoyance





Le taux d’intérêt dans l’Histoire

du Magistère de l’Église:

quelques faits[1]







Résumé: on trouvera ici quelques faits dans l’Histoire du Magistère de l’Église chrétienne, qui confirme, tout le soin que celui-ci a apporté à traiter de la question. Ne sont pas mentionnées les peines canoniques qui ont assorti la pratique de l’usure dans le Droit de l’Église.

Est très intéressant d’étudier corrélativement, à ce sujet, l’Ancien Testament, le développement de la pensée philosophique, notamment depuis Aristote, et les grands faits politiques.

Dans l’enseignement des conciles, on discernera notamment: l’époque des conciles mérovingiens, celles des conciles romains, notamment du Latran, au temps des croisades. Finalement à l’orée des temps modernes, les confirmations décisives du Concile de Trente et de la Bulle “Vix pervenit” en 1745.

Depuis, on ne peut que constater un certain silence apparent (relativement à d’autres sujets) de la part du Magistère ordinaire de l’Église, que certains interprètent comme une rétractation implicite.

Ceci est d’autant plus important que le taux d’intérêt est un instrument financier majeur, qui sous-tend les systèmes bancaires mis en place à la suite des Révolutions qui ont transformé les systèmes politiques des différents pays du monde, depuis le XVIIIème siècle.



Des pères de l’Église



Saint Basile (329-379): “Il n’a pas donné son argent à intérêt…Tu es riche? N’emprunte pas. Tu es pauvre? N’emprunte pas. Car si tu es dans l’abondance, tu n’as pas besoin d’un prêt; et si tu n’as rien, tu ne rembourseras pas la somme prêtée”[2].



Saint Grégoire de Nyssé (331-400): “Chez toi, on reçoit des présents pour répandre le sang, tu donnes à usure et à intérêt, tu dépouilles ton prochain avec violence, et moi tu m’oublies,…”[3].



Saint Ambroise[4]. Il condamne l’intérêt pour tout bien, mais aussi l’intérêt stipulé avec un négociant. La génération de l’argent, instantanée, perpétuelle et indéfinie par l’intérêt est une opération contre nature.



Saint Thomas d’Aquin (1224-1274)[5].





Conciles et Papes



349: 1er Concile de Carthage. Défense aux clercs de prêter à usure.



393: Concile d’Hippone. Idem.



397: Concile de Carthage. Idem.



443: IIème Concile d’Arles. Idem.



461: Concile de Tours. Idem.



506: Concile d’Agde. Idem.



516: Concile de Tarragone. Idem.



538: Concile général d’Orléans III.

“Que le clerc ne prête point d’argent à intérêt et n’attende rien de plus en retour des prêts consentis, que ce qui est donné”.



626: Concile général de Clichy.

“ Que l’évêque, le prêtre ou le diacre qui exige de ses débiteurs des intérêts cesse de le faire, ou alors qu’il soit condamné. Qu’il n’exige même pas le centième…nous l’interdisons à tous les chrétiens”



829: Concile de Paris. Les évêques s’affligent de la transgression de la prohibition de l’usure, tant par les laïcs que par les clercs.



845: Concile de Meaux. Idem.



850: Concile de Paris. Idem.



909: Concile de Trosly. Interdiction de l’usure.



1049: Concile de Reims. Tenu par le Pape Léon IX. Rappel que l’interdiction de l’usure s’applique aussi bien aux clercs qu’aux laïcs.



1078: Concile de Poitiers: les usuriers sont menacés d’excommunication.



1064: Concile de Lisieux: interdiction aux clercs de l’usure.



1059, 1074, 1088: Conciles de Rome. Tenus par les papes Nicolas II, Grégoire VII, Urbain II.



1139: IIème Concile du Latran. Le fait d’usure entraîne l’excommunication. L’avarice des usuriers est détestée aussi bien par le droit divin que par les lois humaines.



1179: IIIème Concile du Latran. Les laïcs coupables d’usures sont privés de communion et de sépulture chrétienne.



1195: Concile de Montpellier. Les clercs coupables d’usure doivent être déposés, s’ils ne cessent pas leur néfaste industrie. Les usuriers sont punis des mêmes peines que les hérétiques.



1209: Concile d’Avignon. les chrétiens usuriers sont passibles d’excommunication.



1213: Concile de Paris. Les biens d’un usurier doivent être confisqués. L’épouse d’un usurier ne peut recevoir aucun don de son mari. L’excommunication frappent également ceux qui sont en relation d’affaire avec l’usurier.



1274: IIème Concile de Lyon. Le Pape Grégoire X érige le canon du Concile de Paris, en règle générale pour l’Église. L’usure dévore l’âme et le bien des chrétiens.



1311: Concile de Vienne[6]. Le Pape Clément V énonce que quiconque affirme que l’usure n’est pas un péché est taxé d’hérésie.



1566: Catéchisme du Concile de Trente[7]: “L’usure fut toujours un crime très grave et très odieux, même chez les païens…Qu’est-ce que prêter avec usure? Qu’est-ce que tuer un homme? …Il n’y a pas de différence”.



1745: Encyclique de Benoît XIV, “Vix pervenit”: “Ce genre de péché qu’on appelle l’usure, et qui a son siège et son lieu propre dans le contrat de prêt, consiste en ceci que, quelqu’un en raison même de ce prêt, veut qu’on lui rende plus que ce qui a été reçu, alors que ce prêt, pourtant, de par sa nature, exige seulement que soit rendu ce qui a été reçu. Tout profit de cette espèce, qui va au-delà de la remise du capital, est illicite et usuraire”[8].



1830: Réponse de Pie VIII à aux évêques de Rennes et de Nevers à la question: “Si quelqu’un vient demander conseil au sujet du profit par le prêt à intérêt, le confesseur s’efforce de l’en détourner. Si le pénitent persévère, le confesseur exige que le pénitent promette qu’il obtempérera, à la décision du Souverain Pontife, si elle intervient et quelle qu’elle soit. S’il obtient cette promesse, le confesseur ne refuse pas l’absolution. Peut-on approuver l’attitude d’agir desdits confesseurs?”

Réponse: Il ne faut pas les inquiéter”.



1836: Grégoire XVI confirme le contenu de Vix Pervenit à l’Église tout entière.



1891: Encyclique de Léon XIII, Rerum Novarum: “ Une usure dévorante est venue ajouter encore au mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l’Église, elle n’a cessée d’être pratiquée, sous une autre forme, par des hommes avides de gains, et d’une insatiable cupidité”.



1917: Code de droit canon. “Si une chose fongible est donnée à quelqu’un en propriété et ne doit être restituée ensuite qu’en même genre, aucun gain, en raison du même contrat, ne peut être perçu”[9].



1992: Catéchisme de l’Église catholique; “Dès l’Ancien Testament, toutes sortes de mesures juridiques (…, interdiction du prêt à intérêt,…) répondent à l’exhortation du Deutéronome: ‘…Je te donne ce commandement: tu dois ouvrir la main à ton frère’ [10]”.

“…Les trafiquants, dont les pratiques usurières provoquent la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide[11]”.





Le taux d’intérêt dans l’Histoire

de la pensée humaine: quelques faits[12]



• La plupart des grands philosophes (Aristote, Saint Thomas, juifs, grecs ou musulmans…) qui ont fait progresser l’humanité, condamnent le taux d’intérêt.

• Le Coran condamne le taux d’intérêt.

• Tout l’Ancien Testament condamne sans équivoque le taux d’intérêt. Les 3 grandes religions monothéistes sont d’accord.

• Les Pères de l’Église qui en ont parlé, le condamnent également.

• Jamais aucun Saint-Père dans l’Histoire de l’Église, n’a approuvé le taux d’intérêt. Au contraire, à de fréquentes reprises, ils l’ont condamné.

• Les grands conciles nationaux qui ont fondé la France (conciles mérovingiens, capétiens), fille aînée de l’Église, ont condamné le taux d’intérêt.

• De nombreux grands conciles œcuméniques, l’ont également condamné: Rome, Latran, Lyon, Trente,…en l’assortissant de la même peine canonique que l’avortement, l’excommunication laetae sententiae.

• Luther lui-même a condamné le taux d’intérêt.

• La doctrine de l’Église sur les âmes du purgatoire, s’est beaucoup cristallisée au XVIème siècle, de manière à donner une explication au Salut des usuriers qui proliféraient à l’époque, au moment de construction des prémisses de la société industrielle.

• Les deux grands Catéchismes de l’Église eux-mêmes condamnent le taux d’intérêt.

• Le dernier Saint-Père à avoir condamné explicitement le prêt à intérêt, est Grégoire XVI, en 1836, au XIXème siècle, en promulguant l’encyclique “Vix pervenit” (écrite par Benoît XIV au XVIIIème siècle), pour le monde entier.

Cette encyclique, notamment, définit, sans équivoque possible, et en accord avec toute la Tradition, ce qu’est l’usure et le prêt à intérêt.

par contre

• Henri VIII d’Angleterre, fondateur de l’anglicanisme, a légalisé le taux d’intérêt (1545).

• Calvin, fondateur du calvinisme, a légalisé le taux d’intérêt (1545).

• La Révolution française, destructrice de catholicisme, a légalisé en 1789 le taux d’intérêt.

• Généralement les philosophies issues de Descartes, philosophe fondateur du libéralisme, ont justifié le taux d’intérêt.



Un renouveau

• Les directeurs spirituels des voyants de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), Fra Jozo Zovko et Fra Slavko Barbaric condamnent le taux d’intérêt.

• Frère Ephraïm, fondateur de la communauté des Béatitudes (Renouveau Charismatique)

“Nous nous engageons à ne pas souscrire d’intérêt, ni prêter à intérêts[13]”

• Marie Dominique Philippe, fondateur de la communauté de Saint Jean

“…Dans l’Apocalypse, la Bête de la mer et la Bête de la terre signifie l’alliance de l’intelligence avec la puissance. La puissance, c’est la domination de la terre par l’argent…[14]”.

• Maria Simma (Voralberg) affirme en 1994 que les âmes du Purgatoire disent que la pratique du taux d’intérêt est interdite.

• Mère Teresa n’utilise la banque que pour ses transferts de fonds.

• Frère Roger de Taizé refuse de capitaliser des fonds financiers.



Le Catéchisme Mame/Plon de 1992, à la fin du 7ème commandement, point 2249 et 2440, condamne le taux d'intérêt en faisant référence au Prophète Amos (8,6), qui annonce une guerre nucléaire si on ne suit pas l'Oracle de I E O U, "Et je rendrai chauves toutes les têtes"...



8:1 Le Seigneur, l`Éternel, m`envoya cette vision. Voici, c`était une corbeille de fruits.

8:2 Il dit: Que vois-tu, Amos? Je répondis: Une corbeille de fruits. Et l`Éternel me dit: La fin est venue pour mon peuple d`Israël; Je ne lui pardonnerai plus.

8:3 En ce jour-là, les chants du palais seront des gémissements, Dit le Seigneur, l`Éternel; On jettera partout en silence une multitude de cadavres.

8:4 Écoutez ceci, vous qui dévorez l`indigent, Et qui ruinez les malheureux du pays!

8:5 Vous dites: Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, Afin que nous vendions du blé? Quand finira le sabbat, afin que nous ouvrions les greniers? Nous diminuerons l`épha, nous augmenterons le prix, Nous falsifierons les balances pour tromper;

8:6 Puis nous achèterons les misérables pour de l`argent, Et le pauvre pour une paire de souliers, Et nous vendrons la criblure du froment.

8:7 L`Éternel l`a juré par la gloire de Jacob: Je n`oublierai jamais aucune de leurs oeuvres.

8:8 Le pays, à cause d`elles, ne sera-t-il pas ébranlé, Et tous ses habitants ne seront-ils pas dans le deuil? Le pays montera tout entier comme le fleuve, Il se soulèvera et s`affaissera comme le fleuve d`Égypte.

8:9 En ce jour-là, dit le Seigneur, l`Éternel, Je ferai coucher le soleil à midi, Et j`obscurcirai la terre en plein jour;

8:10 Je changerai vos fêtes en deuil, Et tous vos chants en lamentations, Je couvrirai de sacs tous les reins, Et je rendrai chauves toutes les têtes; Je mettrai le pays dans le deuil comme pour un fils unique, Et sa fin sera comme un jour d`amertume.

8:11 Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l`Éternel, Où j`enverrai la famine dans le pays, Non pas la disette du pain et la soif de l`eau, Mais la faim et la soif d`entendre les paroles de l`Éternel.

8:12 Ils seront alors errants d`une mer à l`autre, Du septentrion à l`orient, Ils iront çà et là pour chercher la parole de l`Éternel, Et ils ne la trouveront pas.

8:13 En ce jour, les belles jeunes filles et les jeunes hommes mourront de soif.

8:14 Ils jurent par le péché de Samarie, Et ils disent: Vive ton Dieu, Dan! Vive la voie de Beer Schéba! Mais ils tomberont, et ne se relèveront plus.




Vu les éléments ci-dessus, nous croyons que c’est notre devoir de mettre en vigueur les promesses du baptême de la fille aînée de l’Église et par conséquent celles du testament de St Rémi. , voir www.familiaplus.com, bas de la page hôte. Nous cherchons des candidats pour être évêques nouveaux catholiques dans toute l’Europe, avant que celle-ci ne s’effondre totalement.



Pour plus d’informations, voir www.familiaplus.com première page, pâge news notamment et www.finality.ch







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[1] Les faits énoncés ci-dessous sont non-exhaustifs et méritent vérification littérale auprès des sources autorisées.

[2] Homélie I sur le Psaume XIV, 110, 5

[3] Homélie sur Ézéchiel, XXII, 12.

[4] Livre de Tobie

[5] De malo, q.XIII, a.4,

Quod libet III, a. 19,

Livre III des sentences, dist XXXVII, q.I, a.6,

Somme théologique.

[6] Can. 15

[7] Catéchisme du concile de Trente, Chap. 35, IV, Dominique Martin Morin, Paris

[8] Encyclique Vix pervenit, 1er novembre 1745.

[9] Canon 1547.

[10] Catéchisme de l’Église catholique, no 2449, Mame/Plon, 1992.

[11] Catéchisme de l’Église catholique, no 2269, Mame/Plon, 1992.

[12] Les faits énoncés ci-dessous sont non-exhaustifs et méritent vérification littérale auprès des sources autorisées.

[13] Le livre de vie de la Communauté des Béatitudes, 1987.

[14] M.D. Philippe, “Les trois sagesses, Fayard, 1995.

Plus sur familiaplus.com

Proposition: mise en vigueur du testament de St Rémi.

au nom de l' ISDD, travail pluridisciplinaire coordonné par
François de Siebenthal
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tél. : 021 616. 88. 88.
fax. 021 616. 88. 81. -
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 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Christophe (---.w81-49.abo.wanadoo.fr)
Date:   02/10/2003 22:01

Bon ben, avec tout ça, je sais plus trop ce que je voulais dire...


On a tous eu (ou aura) besoin un jour de se faire prêter de l'argent. Si on devais attendre de croiser le chemin d'un Saint pour obtenir le prêt, on risquerai d'attendre longtemps...
(D'autant plus que le riche Saint qui prêterai ainsi, ne resterai pas riche bien longtemps !)

Il est certainement très saint de donner de la nourriture à ceux qui ont faim, mais ce n'est pas une raison pour fermer les marchés !

Personellement, ça ne me choque pas outre-mesure que certains particuliers ou certaines institutions demandent à être rémunérés pour les prêts qu'ils concédent. Cette rémunération du prêt doit compenser le manque-à-gagner engendrée par l'immobilisation de l'argent pour le prêteur. Une prime d'assurance doit également pouvoir être appliquée pour couvrir le prêteur contre les risques de non-recouvrement.

Cela ne lève bien sûr en rien la condamnation contre l'usure qui consiste à profiter de la nécessité d'autrui pour lui faire conclure un contrat léonin.

Amitiés,
Christophe

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   02/10/2003 23:59

Rep à guillaume
oui ,bon ,d'accord excusez -moi .. je préfère prendre les devants .cest oublié .

Mais cest quoi cette histoire d' importance ..etc ? C'est amusant ça .
Vous lisez dans les pensées maintenant . Pourquoi important = qui importe ?.. Je suis comme vous sans doute ,important pour mes proches et pour mon chien . A part ça ? Non je ne vois pas
..Qui est important pour vous ?Vous connaissez donc des gens importants ? Dans le domaine qui nous intéresse ici ,,j 'ai quelques affections Spinoza , Berkeley et d' autres dont j 'ai parlé , ils ont l 'importance qu' on veux bien leur accorder .
Pas plus . Ils sont morts .

bof ....passons à autre chose ..
polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Guillaume (---.w81-249.abo.wanadoo.fr)
Date:   03/10/2003 00:35

Et ben dites donc, vous me sciez là !

Je n'attendais pas ça de vous, mais vous me surprenez agréablement !

J'accepte de très bonne grâce vos excuses.

Pour le coup de l'importance, c'est de l'énervement : je poste un message qui me semble bien innofensif et sans prétention autre que d'apporter ma modeste contribution au débat et je me fait sauter à la gorge ! Je ne vous visais absolument pas et vous réagissez comme si je vous avez insulté, comme si tout vous était destiné (de là l'importance : j'aurais pu dire égocentrisme). Difficile de garder son calme dans ses conditions. N'y voyez donc rien de plus. Pour répondre à votre question, je connais une personne importante : Jésus Christ, car lui n'est pas mort, parce que c'est lui la réalité (Col 2,17).

Peut-être avez-vous tendance à lire et réagir trop vite. Etr je ne vous jette pas la pierre, je ne suis pas le dernier à faire ce genre d'erreur. Nous devrions tous faire une prière au Saint-Esprit avant de poster nos messages...

Sans rancune donc.

Cordialement,

Guillaume.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: ghislain (---.ppp.tiscali.fr)
Date:   13/10/2003 16:03

Bonjour,

Le sujet est passionnant, donc attention:
"que ceux qui ont assez confiance dans leurs

forces et dans leur sagesse pour répondre hardiment sur ces questions

(qui demandent néanmoins une grande connaissance de la théologie et

des canons) évitent avec le plus grand soin les extrêmes toujours vicieux.

Quelques-uns, jugeant ces affaires avec beaucoup de sévérité blâment

tout intérêt tiré de l'argent comme illicite et tenant à l'usure. D’autres, au

contraire très indulgents et relâchés pensent que tout profit est exempt

d'usure. Qu’ils ne s'attachent pas trop à leurs opinions particulières".

Je pense que dire que la monnaie n'est qu'un symbole est faux. Dire que la monnaie ne produit rien ne parait pas exact. Clower dit par exemple que la monnaie permet de réduire les cout de stockage des marchandises (vous n'êtes pas obliger de stocker ce que vous avez produit en atendant de trocquer cette marchandise contre ce dont vous avez besoin, mais vous échangez votre marchandise contre de la monnaie qui est facilement stockable et aisément échangeable).
Il faut aussi savoir que la création monétaire (masse monétaire plus grande que les stocks d'or) n'apparait qu'au XVII siècle en Angleterre et aussi à Stockholm. Donc que la discussion sur le pret à interet ne doit pas etre confondu avec la création monétaire moderne, qui demande des développements autres.
Voila pour quelques remarques techniques, il y en aurait beaucoup d'autres mais ce n'est pas fondamentalement ce qui m'interresse.

J'aimerai savoir si un concile oecuménique ( pas régional) condanne le pret à interet pour tous les fidèles et si c'est le cas quel est exactement la condannation (le latin ne me gène pas, je préfère à des traductions douteuses).
De quand date la dernière mise en garde claire!
Ne pensez vous pas que l'interdiction du pret à interet aux clercs relève plutot d'abus de ceux ci qui auraient été cause de scandales.
Si quelqu'un peut regarder le DTC v15 il y a un article sur le sujet (je n'ai pas ce volume) qui doit surement etre éclairant.

Ghislain

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Guillaume (---.w81-249.abo.wanadoo.fr)
Date:   13/10/2003 16:59

Cher Ghislain,

Vous trouverez beaucoup de références du Magistère sur cette question à la page 1218 du Denzinger, Symboles et définition de la foi catholique, réédition de 2001 au Cerf.

Elle sont trop nombreuses pour que je vous les transcrivent ici.

Cordialement,

Guillaume.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 10:39


L'encyclique Vix pervenit est pour le monde entier. Elle est claire et facile à lire.
Le texte latin, voir www.google.com et taper entre guillemet "vix pervenit".

Voir aussi la première page de www.familiaplus.com et la page nouvelles, en bas.

Le Denziger n'est plus fiable, notamment sur le Pape Honorius...et son infaillibilité.

et comme par hasard, le taux d'intérêt.

Le catéchisme du Concile de Trente, rédigé par un Saint, est formel.C'est du meurtre, on en est à plus de cinq milliards d'enfants avortés, surtout par le stérilet, sans compter ceux qui meurent de faim et ceux qui, à l'autre bout, se suicident par dégoût, sans comprendre ce qu'il leur arrive, tout cela par la lâcheté de personnes qui se croient intelligentes !

Comme disait Ste Catherine de Sienne. Le silence pourrit tout.

Courage devant les écuries d'Augias.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Guillaume (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   14/10/2003 11:17

En quoi le Denzinger n'est-il plus fiable ? Parce que vous nous le dites ?

Il ne fait que compiler des textes...

Et je ne vois pas ce que l'avortement vient faire là-dedans ?

Guillaume.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 11:17

Le catéchisme du Concile de Trente (1566) n'y va pas par quatre chemins : "L'usure fut toujours un crime très grave et très odieux, même chez les païens. … Qu'est-ce que de prêter avec usure? Qu'est-ce que de tuer un homme ? Il n'y a pas de différence".


...Avec St Thomas, qui consacre à l'usure une "question" de la Somme théologique, nous avons une démonstration rationnelle.

A la base de la démonstration de St Thomas, le fait que la valeur de l'argent tient seulement au fait qu'il peut être consommé (comme du vin ou du blé et à la différence d'une maison ou d'un champ dont on peut distinguer la propriété et l'usufruit). St Thomas reconnaît l'obligation de remboursement et la légitimité d'un gage ; quant au risque de non remboursement, il ne peut pas être compensé a priori. St Thomas distingue le simple prêt d'argent, qui ne doit pas porter intérêt, et l'apport d'argent confié à une entrepreneur dont il est légitime d'attendre un revenu.
....avec une prise de risque et un apport de gestion...

On ne peut pas vendre le temps car le temps est à Dieu...

On ne peut pas prêter deux fois la même chose. ( on voit maintenant que par la création monétaire ex nihilo, c'est 100 (sic) fois la même chose...voir www.familiaplus.com

La lutte contre l'usure est proclamée en chaire et ordonnée par le roi, suivi par le Parlement de Paris. Et les pénalités sont applicables quel que soit le taux de l'usure : la différence que faisait le Moyen Age entre usures modérées et excessives est abolie par l'ordonnance de Blois de 1579 qui demeura en vigueur jusqu'en 1789, avec une croissance économique enviée par le monde entier...

L'Eglise interdit le prêt d'argent, désigné du nom odieux d'usure. Elle n'est pas la seule. Le prêt d'argent rémunéré a presque universellement suscité la répulsion. La Bible, la Politique d'Aristote, le Coran condamnent le prêt, quels que soient la forme et le taux d'intérêt perçu. ...

Le Deutéronome interdit le prêt rémunéré entre Juifs mais l'autorise à un non-juif. Saint Ambroise l'autorise également s'il s'agit de prêter à "celui qu'il ne serait pas criminel de tuer. Là où il existe un droit de guerre, il y a également un droit d'usure". Le pape Léon le Grand : "l'intérêt de l'argent, c'est la mort de l'âme". Saint Bonaventure résume l'idée aristotélicienne et biblique de la stérilité de l'argent : "L'argent ne fructifie pas par lui-même mais son fruit lui vient d'ailleurs". Pour les Juifs du temps de Jésus, l'intérêt était interdit ; ce qu'ils sont en droit d'attendre, ce n'est pas une rétribution mais seulement la possibilité de recevoir un jour, en cas de besoin, la réciprocité du service rendu (il est remarquable que le même mot de la Vulgate, mutuum ¸signifie à la fois "emprunt" et "réciprocité"). En rappelant la parole du Christ, "ne redemandez pas votre bien à celui qui vous l'emprunte", l'Eglise en fait un appel à la sainteté et ne demande pas qu'on en fasse une loi. Par contre, elle mène une guerre sans merci au prêt à intérêt. La doctrine des Pères eut toujours, on le conçoit, la faveur des masses. Dante rencontre l'"usurier" dans son enfer.



Extraits du forum confiance...

Pour Aristote, une création humaine qui ferait des petits serait une abomination. Or, l'argent est une création humaine qui fait des petits et ces petits prennent la place des petits des hommes. Voici une cause du problème des retraites...

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 12:04

La manière de couper les textes influence le lecteur, c'est un truc connu.

Le catéchisme du Concile de Trente parle de meurtre, l'avortement est un meurtre,

si ce n'est pas un meurtre, qu'est-ce ?

si ce n'est pas de ces meurtres dont il parle, desquels parle-t-il ?

à l' époque, il parle de prêter deux fois la même chose, or on prête plus de 100 fois la même chose par le "jeu" des spéculations, le meurtre est exponentiel, par milliards.

ils ont des yeux et ils ne veulent pas voir, ni entendre, ni parler, comme les trois petits savants...

françois.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 14:55

Le Cardinal Congar, dans son introduction à la traduction en français du Denziger, attire notre attention à la prudence en lisant ce même Denziger qui est devenu une idole intouchable...

Nous avons noté
1) Les extraits tronqués.
2) l'ordre des textes qui induit en erreur, not. sur l'usure, cf. discussions avec les jésuites, page nouvelles de www.familiaplus.com
3) Le Pape Honorius serait condamné, ce qui est faux.

fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   14/10/2003 17:46




""""""""""Le catéchisme du Concile de Trente parle de meurtre, l'avortement est un meurtre,
si ce n'est pas un meurtre, qu'est-ce ? """""""

On pourrait dire par exemple :c'est une IVG .

En matière d" économie ,si certaines critiques sont justifiées ,.je crains que nous ne soyons dans ce cas de figure parodique où on tue le malade pour bien s' assurer d'avoir vaincu la maladie .
Polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-53.abo.wanadoo.fr)
Date:   14/10/2003 18:51

Cher François,

     Nous pourrions attirer l'attention à la prudence en lisant le cardinal Congar ! Le Denzinger reste le meilleur outil après la collection complète des textes du Magister. On y trouve "Vix pervenit" en latin et français, mais aussi la justification du prêt à intérêt pour les Monts de Piété, quelques 200 ans auparavant par le pape Léon X lors du 5ème concile du Latran. Il n'est pas fait un instant mention de l'interdiction du prêt à intérêt dans le Catéchisme de l'Eglise Universelle, qui est la norme magistérielle la plus récente.

     Les textes donnés par le Denzinger sont tronqués. C'est justement toute la valeur ajoutée de cet ouvrage qui permet d'aller à l'essentiel. L'ordre choisi par l'index systématique s'inspire fortement de la Somme Théologique de Thomas d'Aquin.

     Quant à Honorius, c'est, semble-t-il d'après Denzinger, le 2eme concile de Constantinople qui l'anathémise et qui se trouve confirmé par le pape Léon II dans une lettre à l'empereur Constantin IV.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 22:41

D'abord le catéchisme de 1992, qui ne peut pas contredire celui de Trente.

Deux extraits:

2438 Diverses causes, de nature religieuse, politique, économique et financière confèrent aujourd'hui " à la question sociale une dimension mondiale " (SRS 9). La solidarité est nécessaire entre les nations dont les politiques sont déjà interdépendantes. Elle est encore plus indispensable lorsqu'il s'agit d'enrayer les " mécanismes pervers " qui font obstacle au développement des pays moins avancés (cf. SRS 17 ; 45). Il faut substituer à des systèmes financiers abusifs sinon usuraires (cf. CA 35), à des relations commerciales iniques entre les nations, à la course aux armements, un effort commun pour mobiliser les ressources vers des objectifs de développement moral, culturel et économique

2449 Dès l'Ancien Testament, toutes sortes de mesures juridiques (année de rémission, interdiction du prêt à intérêt et de la conservation d'un gage, obligation de la dîme, paiement quotidien du journalier, droit de grappillage et de glanage) répondent à l'exhortation du Deutéronome : " Certes les pauvres ne disparaîtront point de ce pays ; aussi je te donne ce commandement : tu dois ouvrir ta main à ton frère, à celui qui est humilié et pauvre dans ton pays " (Dt 15, 11). Jésus fait sienne cette parole : " Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous : mais moi, vous ne m'aurez pas toujours " (Jn 12, 8). Par là il ne rend pas caduque la véhémence des oracles anciens : " Parce qu'ils vendent le juste à prix d'argent et le pauvre pour une paire de sandales ... " (Am 8, 6), mais il nous invite à reconnaître sa présence dans les pauvres qui sont ses frères (cf. Mt 25, 40) :


Il faut substituer à des systèmes financiers abusifs sinon usuraires (cf. CA 35),

interdiction du prêt à intérêt ...voir les références qui font penser à une guerre nucléaire...Amos 8,6

lire Gaston Bardet "Demain, c'est l'an 2000!, Jacques Petit et ses Fils, 1, rue Dupetit-Thouars, Angers, 1959. [Cet ouvrage contient un paragraphe relatif au "super-mécanisme concentrationnaire" que constituent nos systèmes bancaires multipliant "les méfaits de l'usure et du crédit" - usure, i.e. "tout ce qui se perçoit au-delà de ce qui a été prêté", que condamne le Catéchisme du Concile de Trente s'appuyant sur le prophète Ézéchiel, chap. XVIII, verset 17, de l'Ancien Testament, et sur une parole de Jésus-Christ rapportée par l'Évangile selon S. Luc, disant : "Prêtez sans rien espérer de là.", chap. VI, verset 34 (cf. Catéchisme du Concile de Trente, chapite 35, § 4 : De la rapine.).- Outre cela, l'auteur met en garde les responsables de notre politique agricole contre les désastres que provoqueraient - et qu'ont déjà provoqués dans le monde - la déforestation, le surpâturage ou la culture extensive, le collectivisme ou la mondialisation, l'érosion par le vent et l'eau se chargeant ensuite de raviner les sols, les crises, le chomage, les récessions...

Les monts de piété prêtent sur gage, Frais de garde....C'est autre chose. L'argent n'est avancé qu'une fois, il n'y a pas de multiple "création ex nihilo" d'argent, voir première page, en bas, de www.familiaplus.com

Je reviendrai sur le Pape Honorius et les faux historiques autour de sa condamnation...

Dieu ne peut ni se tromper ni nous tromper...

fds
L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher François,

   
>  Nous pourrions attirer l'attention à la prudence en
> lisant le cardinal Congar ! Le Denzinger reste le meilleur
> outil après la collection complète des textes du Magister. On
> y trouve "Vix pervenit" en latin et français, mais aussi la
> justification du prêt à intérêt pour les Monts de Piété,
> quelques 200 ans auparavant par le pape Léon X lors du 5ème
> concile du Latran. Il n'est pas fait un instant mention de
> l'interdiction du prêt à intérêt dans le Catéchisme de
> l'Eglise Universelle, qui est la norme magistérielle la plus
> récente.

     Les textes donnés par le
> Denzinger sont tronqués. C'est justement toute la valeur
> ajoutée de cet ouvrage qui permet d'aller à l'essentiel.
> L'ordre choisi par l'index systématique s'inspire fortement
> de la Somme Théologique de Thomas d'Aquin.

   
>  Quant à Honorius, c'est, semble-t-il d'après Denzinger,
> le 2eme concile de Constantinople qui l'anathémise et qui se
> trouve confirmé par le pape Léon II dans une lettre à
> l'empereur Constantin IV.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 22:48


Ce n'est en tout cas pas une IVG

Une interruption peut se remettre en marche, comme un interrupteur électrique, pas un enfant mort.

Volontaire....Quelle femme est vraiment volontaire ? sous pression de son entourage...de machos...

de grossesse, de qui se moque-t-on ?

Un enfant unique et irremplaçable appelé une grossesse ?

C'est comme un locataire qu'on réduirait à la merci du propriétaire de l'appartement et qu'on nommerait appartement.

Une personne réduite à un état provisoire qu'on peut remettre en marche. Du mensonge à l'état pur, glauque. Berk... berk...

C'est Polaire a écrit:
>
>
>
>
> """"""""""Le catéchisme du Concile de Trente parle de
> meurtre, l'avortement est un meurtre,
> si ce n'est pas un meurtre, qu'est-ce ? """""""
>
> On pourrait dire par exemple :c'est une IVG .
>
> En matière d" économie ,si certaines critiques sont
> justifiées ,.je crains que nous ne soyons dans ce cas de
> figure parodique où on tue le malade pour bien s' assurer
> d'avoir vaincu la maladie .
> Polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 23:00

En 1462 à Pérouse, Barnabé de Terni, moine récollet vient prêcher contre les usuriers; il propose d'organiser une quête dont le capital serait destiné à former une banque charitable. Ainsi fût ouvert le premier "Monte di pietà". Ceux qui manquent d'argent pour leur subsistance journalière peuvent ainsi trouver à emprunter sans intérêt des petites sommes d'argent en donnant un gage pour la sûreté des prêts. Les projets des moines récollets ont un grand succès en Italie.

Le Concile de Latran approuva formellement ces institutions sous réserve qu'elles n'exigent d'intérêt que pour couvrir les frais d'administration. L'histoire des premiers Monts de Piété est donc liée à la papauté. La première expérience française, qui date de 1577 se fit en Avignon, alors domaine pontifical.

sans intérêt, que pour couvrir les frais....

Connaître les faits complets permet de mieux comprendre que les extraits truqués du Dentziger, la nouvelle idole tabou...

fds

Honorius suit...




L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher François,

   
>  Nous pourrions attirer l'attention à la prudence en
> lisant le cardinal Congar ! Le Denzinger reste le meilleur
> outil après la collection complète des textes du Magister. On
> y trouve "Vix pervenit" en latin et français, mais aussi la
> justification du prêt à intérêt pour les Monts de Piété,
> quelques 200 ans auparavant par le pape Léon X lors du 5ème
> concile du Latran. Il n'est pas fait un instant mention de
> l'interdiction du prêt à intérêt dans le Catéchisme de
> l'Eglise Universelle, qui est la norme magistérielle la plus
> récente.

     Les textes donnés par le
> Denzinger sont tronqués. C'est justement toute la valeur
> ajoutée de cet ouvrage qui permet d'aller à l'essentiel.
> L'ordre choisi par l'index systématique s'inspire fortement
> de la Somme Théologique de Thomas d'Aquin.

   
>  Quant à Honorius, c'est, semble-t-il d'après Denzinger,
> le 2eme concile de Constantinople qui l'anathémise et qui se
> trouve confirmé par le pape Léon II dans une lettre à
> l'empereur Constantin IV.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   14/10/2003 23:26


La France a vécu mille ans, de 789, condamnation du taux par Charlemagne, jusq^'à 1789, avec une croissance enviée par le monde entier.

IVG, voir courrier précédent

amitiés

fds

Polaire a écrit:
>
>
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>
> """"""""""Le catéchisme du Concile de Trente parle de
> meurtre, l'avortement est un meurtre,
> si ce n'est pas un meurtre, qu'est-ce ? """""""
>
> On pourrait dire par exemple :c'est une IVG .
>
> En matière d" économie ,si certaines critiques sont
> justifiées ,.je crains que nous ne soyons dans ce cas de
> figure parodique où on tue le malade pour bien s' assurer
> d'avoir vaincu la maladie .
> Polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   15/10/2003 00:18

Cher animateur,

HONORIUS, Pape.

Dans le sillage de Chalcédoine, Christologie et Sotériologie (Christ et Salut):

- Constantinople II (553); Justinien et Vigile;

- Constantinople III (681); Constant II, Sergius et Honorius, Martin Ier et Maxime;

- Nicée II (787); le dénouement de la crise icônoclaste; Jean Damascène (749).



Cette période de vie écclésiale et de recherche théologique troublées se caractérise par un affinage et un progrès dans la manière de dire qui est Jésus-Christ (Christologie).



A- Le Concile de Constantinople II (553)


Ce Concile se tint dans un climat de lutte ouverte entre le pape Vigile et l'empereur Justinien, lutte qui procède de l'état de tension suscité par le conflit religieux entre chalcédoniens et monophysites en orient, doublé d'un autre conflit, celui des origénistes et des anti-origénistes.

Nous verrons en cinq points:

1- Le rôle de Justinien avant le Concile.

2. Les péripéties du Concile: Justinien et Vigile.

3. L'évaluation de Constantinople II.

4. L'interprétation de Chalcédoine d'après les canons de Const.II

5. Le Bilan d'ensemble.



1- Le rôle de Justinien avant le Concile


- Une formule de définition de foi, empruntées aux moines scythes, fut reprise dans un édit dogmatique promulgué par Justinien: "C'est l'un de la Trinité qui a souffert dans la chair". Cette formule exprime la communication des idiomes ou propriétés; mais elle fut dite "théopaschite" (Dieu souffrant); elle visait à jeter un pont entre le langage de Léon et celui de Cyrille afin de rallier les monophysites. C'est là en effet, une des finalités de la politique impériale: reconstituer l'unité par une foi unanime.

- En 537, Justinien fait déposer le pape Silvère peu conciliant envers sa politique et le fait remplacer par Vigile.

- En 543, Justinien écrit un Traité contre l'origénisme, accompagné de 10 "anathématismes" ou condamnations, pour apaiser certains troubles. En fait, ce Traité dénote une mauvaise connaissance de la pensée profonde d'Origène. Vigile approuve le document. En conséquence, la "querelle des Trois Chapitres" est alors soulevée, pour distraire l'empereur de sa campagne anti-origéniste et pour tenter de rallier les monophysites sévériens (Sévère d'Antioche était leur chef de file).

- Qu'est-ce-que "les Trois Chapitres"? Il s'agit de certains écrits de trois théologiens antiochiens, Théodore de Mopsueste, Ibas d'Edesse, et Théodoret de Cyr, à tendance nestorienne. Léonce de Byzance écrivit contre eux, les jugeant franchement "nestoriens".

- Justinien publie en 545 un nouvel édit dogmatique condamnant les "Trois Chapitres".

- 547: le pape Vigile refuse son approbation. Justinien le fait enlever et le conduit à Constantinople.

- 548: soumis à de fortes pressions, Vigile fléchit et rédige un "Iudicatum" qui condamne les "Trois Chapitres" mais avec des réserves pour maintenir l'autorité de Chalcédoine qui avait réhabilité ces mêmes théologiens et pasteurs. Les fortes protestations occidentales contraignent Justinien à faire retirer le "Iudicatum" par Vigile. Décision est prise de renvoyer la question à un Concile. Vigile désire que ce Concile se tienne en occident. Justinien s'y oppose, pour privilégier l'orient. Vigile tergiverse et cède.



2 Les péripéties du Concile: l'empereur et le pape.


- Le Concile se tient en 553 à Constantinople. Le pape est absent; il ne veut pas avoir à ratifier la condamnation des "Trois Chapitres".

- Eutychius de Constantinople, préside flanqué de ses homologues d'Alexandrie et d'Antioche. Cent-cinquante évêques sont là, dont seulement 9 africains. La participation occidentale est minime, écrémée par les agents de Justinien. L'assemblée est donc toute dévolue à l'empereur qui lui impose ses vues.

- La question des "Trois Chapitres" est abordée:

. Vigile envoie à Justinien un Constitutum (convention) sur l'affaire. Il condamne 60 propositions "hérétiques" tirées de l'oeuvre de Théodore, mais refuse de condamner l'homme lui-même "de sainte mémoire", mort dans la paix de l'Eglise. D'autre part Ibas et Théodoret, déposés lors du "brigandage d'Ephèse" (449), avaient été réhabilités à Chalcédoine que Vigile ne veut pas désavouer. Le pape entre ainsi en conflit avec le Concile qui veut condamner les hommes, et non seulement des points de leur doctrine.

. Justinien ordonne de rayer Vigile des "dyptiques" (liste des évêques dans la communion desquels on célébrait l'eucharistie). Le pape est de ce fait comme excommunié. L'assemblée conciliaire approuve sa condamnation jusqu'à récipiscence.

. Le Concile ayant les mains libres peut alors condamner les "Trois Chapitres" (en fait trois hommes), en y joignant 14 anathématismes (voir Conc. Oecum. 2, Les Décrets, pp.241-271).

. Les décisions du Concile l'ont été dans un moment de rupture de communion avec le pape.

. Vigile finit par accepter d'anathématiser les "Trois Chapitres" et leurs auteurs. Il rédige un second Constitutum où il désavoue ce qu'il a écrit précédemment sur les "Trois Chapitres". Il approuve ainsi toutes les décisions du Concile, et peut alors retourner à Rome... Mais il meurt en chemin à Syracuse en 555.

. Pélage Ier, rédacteur - comme diacre - du 1er Constitutum de Vigile sur les "Trois Chapitres", reconnaît à son tour Constantinople II comme 5ème Concile oecuménique. Mais de vives résistances se levèrent en occident.



3 Appréciation de Constantinople II


- Se trouve posée la question du rapport entre le pape et le Concile ainsi que celle de l'oecuménicité de ce Concile.

- Il est un fait: le Concile s'est tenu sans et contre le pape Vigile.

- Ce Concile en soi ne fut pas oecuménique. Cependant, la reconnaissance ultérieure de ce Concile par les papes et l'Eglise, a conféré, malgré tout, à ses décisions - dans la mesure où elles furent approuvées, une valeur oecuménique (d'après W. de Vries, "Orient et Occident", p.163). Il est d'ailleurs vain de prétendre vouloir trouver une solution purement juridique à cette question d'oecuménicité de ce Concile.

- Constantinople II vaut surtout par son lien avec Chalcédoine.



4 L'interprétation de Chalcédoine
- Un long texte au contenu violent s'en prend aux "Trois Chapitres" qui sont condamnés.

- Des canons visant les "hérétiques" (dont Origène!) et le trio Théodore, Ibas et Théodoret, accusent ces derniers de "crypto-nestoriens" (can. 11-14).

- L'interprétation de Chalcédoine se fait dans le sens de Cyrille d'Alexandrie afin de ramener à l'unité les monophysites sévériens (cf. les 10 canons dogmatiques).

- Le canon 10 reprend la formule des moines scythes:

"Si quelqu'un ne confesse pas que celui qui a été crucifié dans la chair, notre Seigneur Jésus-Christ, est vrai Dieu, Seigneur de la gloire et l'un de la Sainte Trinité, qu'un tel homme soit anathème".

- Le canon 4 affirme que l'union hypostatique est le fondement de la communication des idiomes ou propriétés. Il y a une seule hypostase du Verbe qui devient "composée" (une personne humanisée). La nature humaine, dépourvue d'une hypostase distincte de celle du Verbe, est "enhypostasiée" dans l'hypostase divine: elle a sa subsistence et son existence dans le Verbe.

- Les canons 5.6 et 7 s'opposent à l'interprétation nestorienne de Chalcédoine:

"Si quelqu'un, disant 'en deux natures', ne confesse pas que dans la divinité et dans l'humanité est reconnu notre seul Seigneur Jésus-Christ, pour signifier par là la différence des natures à partir desquelles s'est réalisée sans confusion l'union ineffable, sans que le Verbe ait été transformé dans la nature de la chair, ni que la chair soit passée dans la nature du Verbe (car chacun demeure ce qu'il est par nature, même après la réalisation de l'union selon l'hypostase), mais s'il prend une telle expression, au sujet du mystère du Christ, dans le sens d'une division en parties; ou si, confessant le nombre des natures dans notre unique Seigneur, Jésus-Christ, Dieu Verbe incarné, il ne prend pas selon la seule considération conceptuelle (tè theôria monè) la différence des principes dont il est constitué, différence qui n'est pas supprimée par l'union (car un seul est des deux et les deux par un seul), mais s'il utilise le nombre au point d'avoir des natures séparées, chacune avec sa propre hypostase, qu'un tel homme soit anathème".



- Le canon 8 s'oppose à l'interprétation eutychienne des formules de Cyrille et comprend celles-ci à la lumière de Chalcédoine. "L'unique nature incarnée du Dieu Verbe" est à entendre comme "l'unique hypostase incarnée du Dieu Verbe".

On appréciera ces précieuses clarifications.



5 Bilan du Concile


- L'intention du Concile est avant tout anti-nestorienne, car il s'agit pour lui de rallier les monophysites.

- Elle englobe dans sa réprobation tout ce qui fait figure de "crypto-nestorianisme.

- Par mesure d'équilibre, le Concile récuse aussi Eutychès. Il respecte la formule du Concile de Chalcédoine reconnu comme Concile oecuménique authentique.

- Il clarifie les concepts. Léonce de Byzance y a beaucoup contribué.

- L'articulation entre la Théologie (Trinité ad intra) et l'Economie (Trinité ad extra) est clairement affirmée: l'un de la Trinité a souffert; sa chair est adorée d'une seule adoration avec le Verbe, sans faire nombre avec la Trinité.

- Faut-il parler d'un "néo-chalcédonisme" à propos de Constantinople II? Pas au sens strict; seulement en un sens "modéré" (A. Grillmeier), qui réintroduit la préoccupation de Cyrille: l'unité de sujet dans le Christ.











B Monoénergisme et monothélisme; la figure exemplaire de Maxime le Confesseur; Constantinople III (681).


Entre Constantinople II et Const. III, 130 ans se sont écoulés. C'est un long moment d'affinage de la christologie à partir d'une réinterprétation, une fois encore, de Chalcédoine. La permanence d'Eglises monophysites marque la période.



1 Un prélude: la crise agnoète


Les "agnoètes" représentaient une tendance pro-chalcédonienne. Ils prétendaient, en argumentant sur Mc 13, 32 - l'ignorance par Jésus du jour du jugement - que l'humanité du Christ a ignoré le jour du jugement). Les monophysites les combattaient comme des ariens ou des nestoriens, puisqu'on les accusait de ne pas faire justice à l'union hypostatique ni à la communication des propriétés. De plus, dans le monde grec, une "ignorance" était rapprochée du mal moral. Donc, une ignorance de le part du Christ pouvait mettre en cause son impeccabilité.

La réponse dogmatique viendra avec Grégoire le Grand et le Concile du Latran de 649. Euloge d'Alexandrie (+608), chalcédonien, interprétera l'ignorance par le Christ du jour du jugement comme "une ignorance économique": Jésus savait mais n'avait pas mission de dire. Dans une lettre écrite en 600, Grégoire le Grand dira son accord à Euloge:

"Le Fils unique incarné, fait pour nous homme parfait, a connu le jour et l'heure du jugement dans sa nature humaine, et ne l'a cependant pas connu de par sa nature humaine. Ce qu'il a donc connu en elle, il ne l'a pas connu par elle, car c'est par la puissance de sa divinité que le Dieu fait homme a connu le jour et l'heure du jugement" (voir Dossier).

L'exégèse de Grégoire dénote une préoccupation anti-nestorienne. On ne peut pas admettre, dit-il en substance, que le Christ ait ignoré comme homme ce qu'il savait nécessairement comme Dieu, sans le diviser en deux personnes.

Jésus pouvait-il penser dans son intelligence humaine elle-même tout ce qu'il savait de science divine? L'antiquité chrétienne l'a tenu. Jean Damascène répondra encore "oui", au milieu du VIIIème s., en argumentant sur l'union hypostatique qui déifiait l'intelligence humaine du Christ.

Les agnoètes furent condamnés en 649, au Concile de Latran, condamnation reprise à Constantinople III (681). Elle engage l'absence d'une ignorance positive ou privative (c. à d. consistant à ne pas savoir ce qu'il aurait dû normalement savoir) dans l'intelligence humaine du Christ.

Dans le domaine de l'intelligence et de la connaissance du Christ, la tradition doctrinale ancienne a marqué une résistance pour reconnaître une dualité propre aux natures du Christ. La kénose du Christ n'aurait-elle pas été jusqu'à un amoindrissement de connaissance dans son humanité pourtant hypostatiquement unie à sa divinité? Grégoire le Grand met sur la voie d'une juste compréhension du fait lorsqu'il dit: "la science que le Christ n'avait pas de par sa nature humaine, qui le faisait créature avec les anges, il a refusé de l'avoir (denegauit habere) avec les anges qui sont des créatures. Le Dieu homme connaît donc le jour et l'heure du jugement, mais précisément parce que Dieu est homme" Et Grégoire d'ajouter: "Quiconque n'est pas nestorien ne peut nullement être agnoète" (Lettre Sicut aqua; voir Dossier; sur la problématique théologique de la science et de la conscience du Christ, voir B.Sesboué, "Pédagogie du Xt. Eléments de christologie fondamentale", Cerf, 1994, pp.141-175).

2 La crise du monoénergisme et du monothélisme
(anthropologie christologique à propos de l'activité du Xt et de sa volonté).

Le débat aboutira à Constantinople III.

- un texte de l'Ecriture est au coeur de la question: celui du récit de l'agonie de Jésus. L'investigation autour de ce texte conduira à des discussions subtiles. Cependant, une donnée fondamentale est toujours considérée: le salut de l'humanité. Est-ce par un acte authentiquement humain, par l'exercice d'une volonté vraiment humaine, que le Christ a donné sa vie?

a)- La question monoénergiste.

- L'Eglise cherche à rallier les fractions monophysites que Constantinople II n'a pu convaincre.

- Sergius, patriarche de Const., a l'idée du "monoénergisme", doctrine qui ne pose qu'une unique activité dans le Christ. Il utilise cette doctrine dans les discussions avec les monophysites d'Arménie, de Syrie et d'Egypte.

- En accord avec Sergius, Cyrus, patriarche d'Alexandrie, lance en 633 son "Pacte d'union" dont la formule principale est celle-ci:

"L'unique et même Christ et Fils opérant ce qui est divin et ce qui est humain par une seule activité théandrique (mia théandrikè énergéia), comme le dit Saint Denys" (l'Aréopagite).

Denys avait écrit "par une nouvelle activité". Cyrus transforme le texte en "par une seule activité". La formule est ambigüe. Elle peut être entendue en un sens juste comme en un sens contraire à Chalcédoine. Certes, les deux natures concourent en toute opération du Christ; celui-ci n'a qu'un agir en deux natures. Mais d'autre part, on peut comprendre que le Christ n'a qu'un seul type d'activité, venant d'un seul principe d'action (d'où "monoénergisme")? Or l'activité est une propriété de la nature; et l'activité du Christ pourrait ne pas être vraiment humaine, ce qui conduirait à un mauvais monophysisme.

L'activité peut être considérée de deux points de vue: soit du point de vue de la personne, soit du point de vue de la nature. Du point de vue de la personne, l'activité est unique. Du point de vue des natures, on est amené à distinguer deux volontés, deux principes d'action, soit divin, soit humain, appartenant à un seul sujet.

Deux moines discernèrent rapidement l'amgiguité de la formule de Sergius et de Cyrus: Sophrone, qui deviendra évêque de Jérusalem (+639), et Maxime le Confesseur (+662). Soprone intervint auprès de Sergius et de Cyrus en rappelant que l'activité se rapporte aussi à la nature, et que, dans ce cas, on ne peut plus parler d'une unique activité dans le Christ.

b)- La crise monothéliste, sous-jacente au monoénergisme

- Sergius de Constantinople, apprenant l'élection de Sophrone sur le siège de Jérusalem (630), comprit que l'Eglise de Rome serait au courant des désordres de tout l'orient. Il prend les devants, écrit au pape Honorius et le tient au courant en proposant de proscrire les termes de monoénergie et de dyoénergie, "car le même Verbe a opéré le divin et l'humain sans division. Pour Sergius, poser deux activités serait poser deux volontés, nécessairement contraires l'une à l'autre. Et Sergius propose une formule affirmant: "un seul voulant, une seule volonté en deux natures agissantes". Formule ambigue, là encore.

- Il est vrai que Grégoire de Nysse avait écrit dans son "Contre Eunome" (III, 8): "l'humanité du Seigneur est conduite en tout par la divinité du Verbe et est divinement mue". Pour ce motif, ajoute-t-il, elle s'est offerte d'elle-même à la passion salvifique. Ce texte sera interprété au sens où l'humanité du Christ ne joue qu'un rôle instrumental et extérieur. Elle n'est plus un principe vital d'action, mais un objet mû. Et donc, le salut opéré par le Christ n'est plus le fruit d'un acte vraiment humain.

Par ces formules conciliatrices, Sergius revient à des idées de type apollinariste qui portent atteinte à l'intégrité de la nature humaine du Christ comme principe vital d'action

Honorius, le pape, répond en 634 par une lettre de félicitations et approuve la formule proposée d'"une seule volonté dans le Christ". Il est d'accord pour proscrire les mots de "monoénergie" et "dyoénergie". Il corrigera plus tard son erreur. Il pensait: "une seule volonté voulue" (hen thélèma), et non pas "une seule faculté de volonté" (mia boulèsis).

Héraclius, l'empereur, promulgue, en 638, un nouvel édit théologique l'Ekthésis, ou "Exposé de la foi", qui impose la formule "une seule volonté (thélèma) du Christ, sans confusion des natures". Sergius, puis Pyrrhus son successeur, s'y rallient, de même que Cyrus d'Alexandrie; mais pas Sophrone de Jérusalem.

L'occident réagit à l'Ekthésis. Jean IV, le pape, réunit un Synode en 641 qui condamne l'hérésie monothélite, et Maxime le Confesseur défend en Afrique la doctrine des deux volontés. Un schisme de fait s'établit alors entre l'occident et l'orient.

- Constant II, empereur, édicte en 648 un Typos, interdisant toute dispute sur la question.

c)- Une autre étape: le Concile de Latran de 649

- Le pape Martin Ier, qui fut apocrisiaire (greffier impérial) à Constantinople, connaissait bien la question. Dès son élection sur le siège de Rome, il réunit un Concile très important par le nombre d'évêques rassemblés (105 italiens, africains, et quelques orientaux exilés), mais non oecuménique. Il agit sans l'aval de l'empereur et contre l'interdiction du Typos de 648.

- Le Concile de Latran (649) reprend la définition de foi de Chalcédoine en y insérant l'affirmation des deux volontés et activités, correspondant aux deux natures mais relevant d'un seul sujet voulant et opérant.

(1) La définition de foi (voir Dossier, F.M. Léthel, pp.107-108)

(2) Le canon 10, le plus important des 20 canons (voir Dossier, ibidem).

- Retenons que l'affirmation de la volonté humaine n'implique pas nécessairement la négation de la volonté divine dans le Christ. Or Grégoire de Nazianze lui-même pensair devoir nier la volonté humaine du Christ parce qu'"autre que la volonté divine" (Disc. Théol. 4, n°12). Le libre consentement de Jésus à Gethsémani a révélé que le Christ voulait humainement notre salut. C'est le dogme de la liberté humaine du Christ qui se trouve là comme défini. Les perspectives sont principalement sotériologiques. Dans sa liberté humaine, le Christ déploie toute son activité salvifique (son énergéia) dans sa vie terrestre et la consomme dans sa Passion.

- Le point nouveau, c'est la considération non plus au niveau ontologique mais historique du fait que le Christ voulait humainement notre salut. "Notre salut a été voulu humainement par une Personne divine" (M.J. Le Guillou).

Réactions:

- Très bien accueillis en occident, la définition de foi et les 20 canons entraînèrent une réaction violente en orient. L'empereur fait arrêter le pape et le déporte à Constantinople. Martin Ier est traduit devant un tribunal du patriarche de la ville; il est dégradé, dépouillé de ses vêtements pontificaux et chargé de chaînes. Il mourra misérablement en exil en 655.

- Maxime le Confesseur partage le sort de Martin Ier de manière encore plus cruelle: jugé, martyrisé (langue arrachée, main droite coupée), il est envoyé en exil où il meurt des suites de ses blessures en 662 (voir Dossier).

"Ainsi, le martyre de Martin Ier et de Maxime montre de manière particulièrement belle quelle est la vraie nature du dogme dans l'Eglise; c'est une logique d'amour, celle du témoignage rendu à la vérité jusqu'au don de sa propre vie" (M.J. Le Guillou).
C- Constantinople III (680-681): "un Concile d'archivistes"

- A la 13ème session, 43 évêques sont présents; tous les "monothélites" sont condamnés, Sergius, Pyrrhus, Paul, Cyrus et Macaire d'Antioche, ainsi qu'Honorius, le pape qui avait approuvé Sergius. Aucune protestation ne fut élevée à propos de la condamnation d'Honorius, ni de la part des légats, ni de la part du pape en exercice, Léon II. Mais l'erreur d'Honorius fut regardée, côté occidental, comme une faute personnelle, n'engageant pas le Siège de Rome. Cependant le cas du "pape hérétique" soulèvera une immense littérature, jusqu'à Vatican I.

- La 18ème session promulga un décret dogmatique traitant des deux volontés et des deux activités du Christ. Le pape Léon II approuve le Concile et le fait souscrire par les évêques d'occident qui le reconnaissent comme VIème Concile oecuménique. Le pape reconnaît, en termes nuancés "l'hérésie" d'Honorius.
Le décret dogmatique:


- Les credo de Nicée et de Constantinople sont cités en entier.

- La Lettre d'Agathon, pape, à l'empereur constantin IV, est reçue et déclarée conforme à la définition de Chalcédoine et au "Tome" de Léon.

- Le Concile apporte deux développement nouveaux, l'un portant sur les deux volontés, l'autre sur les deux activités ou opérations (voir Dossier, COD II, 1, p.287). Aux deux volontés s'appliquent les 4 adverbes de Chalcédoine: "sans division, sans changement, sans partage, sans confusion". Il ne peut y avoir d'opposition entre elles (les volontés), puisque l'une se soumet à l'autre. De même pour les deux activités ou opérations car parler d'une seule activité serait revenir à la confusion des natures. Les miracles et les souffrances appartiennent bien à un seul, mais selon chacune des deux natures. L'unité dans le Christ demeure différenciée.

- Le texte s'achève par une profession de foi récapitulatrice (voir Dossier, COD, II, 1, pp.289-291).

- Ce Concile récapitulatif des précédents et de Latran (649), sera reconnu par Léon II en 682, puis en orient, malgré la résistance des monothélites, par l'empereur Justinien II, en 686.
Bilan du Concile:


. Constantinople III prolonge et complète Chalcédoine: les deux volontés et les deux opérations du Christ sont nécessaires au salut du genre humain.

. Le Concile met en valeur le fait que le Christ a accompli en sa passion et sa mort, un acte authentiquement et intégralement humain, c'est à dire volontaire et libre.

. Ce Concile revêt donc une grande importance du point de vue de l'anthropologie christologique: il témoigne en faveur de l'intégrité de son humanité. Il annonce à sa manière les développements modernes sur la liberté et la conscience du Christ.

. Nicée II (787) mettra un terme à la querelle iconoclaste, affirmant, en s'appuyant sur S.Jean Damascène (+749) que les icônes du Christ principalement, de sa Mère et des saints, par association, témoignent du réalisme de l'Incarnation. Ce Concile sera reconnu comme VIIème Concile oecuménique.

Conclusion générale

Depuis Irénée de Lyon jusqu'à Maxime le Confesseur, toute l'histoire du dogme christologique a été mise sous le signe du salut (sotériologie). Toute la recherche d'intelligibilité du donné de la foi apostolique chez les Pères, lecteurs de l'Ecriture, peut se ramener à la quête d'une réponse à la question:

"A quelles conditions le Christ peut-il être notre sauveur et exercer la médiation salutaire entre l'homme et Dieu?

Voici leur réponse:

"La double consubstantialité et solidarité de l'unique Christ avec son Père et avec l'humanité, permet seule la divinisation de l'homme par grâce" (B.Sesboué).

Le 16 novembre 2.000

en la fête de Sainte Gertrude d'Helfta

F.Irénée Rigolot (ocso)

Vatican I rétablit Honorius,

certains détracteurs évoquent le cas du pape Honorius 1er comme preuve que le dogme de l'infaillibilité ne peut être fondé. En effet, celui-ci subit l'anathème (= la condamnation) au Concile de Constantinople III, décision confirmée par le pape Léon II. Un pape qui subit l'anathème pour faute doctrinale !!!
Mais de quoi s'agit-il au juste ?
En 634, le patriarche de Constinople Serge expose de manière adroite au pape Honorius la doctrine du monothélisme. Ce dernier, heureux qu'un dénouement ait enfin été trouvé au schisme monophysite, y donna un peu vite son adhésion. Ce pape donna donc son aval à une hérésie !!! On peut tout le moins faire observer que l'intervention d'Honorius n'a pas revêtu les caractères de l'exercice du magistère (= de l'enseignement) extraordinaire couvert par le privilège de l'infaillibilité : une décision doctrinale définitive et obligatoire prononcée 'ex cathedra'.
Le pape, désormais seul, sans être obligé de convoquer un concile, est infaillible quand il s'exprime ex-cathedra sur un sujet touchant la foi ou les mœurs (‹ Les définitions du pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l'Église. Que si quelqu'un, ce qu'à Dieu ne plaise, avait la témérité de contredire notre définition, qu'il soit anathème. ›) Vatican I

Prudence donc avec les résumés...


fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   15/10/2003 07:32

Cher François,

     Je vous renouvelle ma demande d'en rester à des textes courts et qui ne sortent pas du sujet. Sinon, l'effet premier est qu'on répugne d'avance à vous lire. Je vous en remercie. Vos développements sur l'histoire des conciles est certe très riche, mais sans rapport direct avec ce qui nous préoccupe. De toutes vos communications, je retiens finalement que vous êtes d'accord pour dire que l'Eglise ne juge pas injuste un intérêt "modeste", et qu'Honorius a bien été condamné par un concile et un pape, même si cette condamnation ne remet pas en cause l'infaillibilité pontificale.

     Aller à l'essentiel est un art difficile mais indispensable dans le dialogue, auquel s'est essayé avec un certain succès le Denzinger (même s'il n'est pas infaillible, lui). Contrairement à ce que vous dites, il ne propose pas de résumés, mais de larges extraits, ce qui est totalement différent.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   15/10/2003 09:54

Cher animateur,

Vu l'importance du sujet, on ne peut pas le survoler sans prendre un peu de temps, qui appartient justement à Dieu et qui nous est volé par le système actuel.

Un petit rappel des circonstances:

"On lut ensuite quatre décrets, dont le premier concerne les monts-de-piété.


" Au moyen âge, dit encore ici M. Audin, l'Italie était en proie à la rapacité des Juifs, qui prêtaient à d'énormes intérêts, et en plein soleil faisaient le métier que certains hommes d'armes en Allemagne pratiquaient à l'entrée d'une forêt, lorsque la nuit était venue.


" Un pauvre moine récollet, nommé Barnabé, sentit son cœur ému à la vue de ces populations pressurées par les Israélites, et il résolut de venir au secours de ses frères. Il monte donc en chaire, à Pérouse, vers le milieu du quinzième siècle, et... propose de faire dans la ville une quête générale dont le produit serait employé à fonder une banque qui viendrait en aide aux indigents. Sans doute que Dieu mit ce jour-là dans la voix du moine quelque chose d'entraînant ; car il était à peine descendu de chaire, que la ville répondait à l'appel de l'orateur... On donna à cette banque le nom de mont-de-piété, c'est-à-dire de masse, parce que les fonds de la banque ne consistaient pas toujours en argent, mais souvent en grains, en épices, en denrées de diverses sortes.


" La chaire chrétienne ne cessait d'exciter le zèle des populations en faveur des monts... Un récollet, du nom de Bernardin Thomitano, né à Feltre, en 1433, se distingua surtout par ses succès. Le peuple le suivait en foule, et écoutait dans le ravissement ses imprécations contre des hommes qu'il appelait des vendeurs de larmes... Il est vrai que ces usuriers étaient sans pitié pour les chrétiens. A Parme, ils tenaient vingt-deux bureaux où ils prêtaient à 20 pour cent ; le succès de la parole du moine s'explique donc facilement. En passant à Padoue, Bernardin de Feltre renversa toutes ces maisons de prêt, entretenues à l'aide des larmes du peuple, et la ville vit bientôt s'élever, grâce à la pitié de quelques hommes riches, une banque où le pauvre put venir emprunter, sur nantissement, au taux de 2 pour cent.


" Un moine se présenta pour renverser l'œuvre de Bernardin...; il appartenait à cet ordre des dominicains qui, suivant l'expression de Mélanchthon, s'était volontairement emprisonné dans la discipline de la primitive Église. Cajetan... ne cherchait pas, comme on le pense bien, à venir en aide aux usuriers ; c'est l'usure au contraire qu'il poursuivait dans l'institution des monts-de-piété. Rigide thomiste, il désapprouvait le prêt à intérêt, quelque forme qu'il revêtît, et accusait formellement les fondateurs de ces banques de désobéissance aux commandements de Dieu et de l'Église. Au fond, les deux moines plaidaient la même cause, celle du pauvre : l'un en attaquant comme usuraire, l'autre en défendant comme charitable la banque populaire. La querelle dura longtemps. Les ordres s'en mêlèrent : celui de Saint-Dominique se distingua par sa polémique toute théologique ; celui des capucins ou des frères-mineurs, par une notion plus profonde des besoins de la société...


" La papauté résolut de terminer des disputes qui troublaient la paix des consciences... Léon X voulait la paix ; le concile de Latran s'occupa donc, à la demande du pape, des monts-de-piété. Les Pères, auxquels la question avait été déférée, étaient connus par leur savoir et leur charité, L'examen fut lent, patient et profond : les livres nombreux des adversaires et des apologistes de ces maisons de prêt furent étudiés et comparés, et quand il ne resta plus aucune objection sérieuse à résoudre, l'autorité parla.


" Léon X, après une brève exposition de la dispute, reconnaît qu'un vif amour de la justice, un zèle éclairé pour la vérité, une charité ardente envers le prochain, ont animé ceux qui soutenaient ou combattaient les monts-de-piété ; mais il déclare qu'il est temps, dans l'intérêt de la religion, de mettre fin à des débats qui compromettent la paix du monde chrétien (1). " Il définit en conséquence, avec l'approbation du saint concile, que les monts-de-piété, établis en diverses villes, et confirmés par l'autorité du saint-siège, et où l'on reçoit à titre d'indemnité une somme modérée avec le capital, sans que les monts eux-mêmes en profitent, ne présentent point d'apparence de mal, ni d'amorce au péché, ni rien qui les fasse improuver, mais qu'un tel prêt est au contraire méritoire et digne de louange, qu'il n'est nullement usuraire, et qu'il est permis de les faire valoir devant le peuple comme charitables et enrichis d'indulgences concédées par le saint-siège ; qu'on pourra dans la suite en ériger d'autres semblables avec l'approbation du siège apostolique ; que ce serait cependant, ajoute le décret, une œuvre beaucoup plus parfaite et beaucoup plus sainte, si l'on établissait des monts-de-piété purement gratuits, c'est-à-dire si leurs fondateurs y attachaient en même temps des revenus, pour payer en tout ou en partie les gages des gens de service qu'on y emploie. Il finit en déclarant excommuniés par le fait même, tous ceux qui oseraient à l'avenir disputer de vive voix ou par écrit contre les termes de cette définition."


(1) M Audin, Hist, de Léon X.

...et où l'on reçoit à titre d'indemnité une somme modérée avec le capital, sans que les monts eux-mêmes en profitent...

à titre d'indemnité n'est pas un intérêt fonction du temps...c'est des frais de garde, sans profit...

Un peu facile de dire que c'est une permission pour les abus actuels...en tout cas pas pour des intérêts composés exponentiels, 117 fois le montant initial à 10 pour cent sur une durée de 50 ans, cartes visa à 18 %...

...que ce serait cependant, ajoute le décret, une œuvre beaucoup plus parfaite et beaucoup plus sainte, si l'on établissait des monts-de-piété purement gratuits,
Combien y a-t-il de telles institutions dans les pays chrétiens ?

Quelle faiblesse devant la cupidité si grande ! Quel exemple pour les pauvres, qui meurent par milliards, notamment par avortement, une ville par année en France...car les familles font passer les banquiers et les impôts avant la vie de leurs propres enfants...

Oh vous les philosophes, savants aveugles et borgnes, imbus de votre suffisance.

Amos, 8,6...et vos têtes seront chauves...vous vendrez le pauvre pour le prix d'une sandale...c'est à peu près ce que vous touchez en intérêts sur votre compte en banque...

amitiés

fds

Pour Honorius, je vous recommande la lecture de Mgr Manning, arch. de Westminster, dans son "Histoire du concile oecu. Vatican I", qui établit et dévoile les manipulations et qui affirme que c'est commettre un anachronisme et une injustice de censurer son langage...sans tenir compte de la chronologie précise des faits.

L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher François,

   
>  Je vous renouvelle ma demande d'en rester à des textes
> courts et qui ne sortent pas du sujet. Sinon, l'effet premier
> est qu'on répugne d'avance à vous lire. Je vous en remercie.
> Vos développements sur l'histoire des conciles est certe très
> riche, mais sans rapport direct avec ce qui nous préoccupe.
> De toutes vos communications, je retiens finalement que vous
> êtes d'accord pour dire que l'Eglise ne juge pas injuste un
> intérêt "modeste", et qu'Honorius a bien été condamné par un
> concile et un pape, même si cette condamnation ne remet pas
> en cause l'infaillibilité pontificale.

   
>  Aller à l'essentiel est un art difficile mais
> indispensable dans le dialogue, auquel s'est essayé avec un
> certain succès le Denzinger (même s'il n'est pas infaillible,
> lui). Contrairement à ce que vous dites, il ne propose pas de
> résumés, mais de larges extraits, ce qui est totalement
> différent.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.hispeed.ch)
Date:   15/10/2003 14:28

Cher François,

De grâce, comme vous l'a demandé l'animateur, soyez précis dans votre argumentation et surtout plus concis ! Indiquez des liens au lieu de faire des copier-coller monstrueux.
A part ça, sur le fond, je suis plutôt d'accord avec vous, sous la réserve faite par Ghislain : la monnaie n'est pas qu'un signe (ce qui ne veut pas dire que le prêt à intérêt soit légitime).


Cher Ghislain,

> Si quelqu'un peut regarder le DTC v15 il y a un article sur le sujet (je n'ai pas ce volume) qui doit surement etre éclairant.

L'article de A. Bernard, G. Le Bras et H. du Passage est effectivement éclairant. Il s'agit de la dernière synthèse doctrinale en français (elle date de 1950) sur l'usure, à laquelle il faudrait ajouter, sur le plan juridique, l'article de A. Dumas dans le vol. 5 du Dictionnaire de droit canonique (1953), ainsi que, en anglais, les synthèses doctrinales de Noonan (1957) et de Langholm (plusieurs ouvrages entre 1979 et 1992).

> J'aimerai savoir si un concile oecuménique (pas régional) condanne le pret à interet pour tous les fidèles et si c'est le cas quel est exactement la condannation (le latin ne me gène pas, je préfère à des traductions douteuses).

Parmi les conciles généraux, mentionnons en particulier le IIIe concile du Latran (1179), qui renforce les sanctions canoniques contre les usuriers laïcs, et le concile de Vienne (1311), qui condamne comme hérétique le fait de nier que l'usure soit un
péché. Les textes se trouvent dans le Corpus Juris Canonici, Décrétales de Grégoire IX, Livre V, Titre V.

> De quand date la dernière mise en garde claire!

Les § 2438 et 2449 du Catéchisme de 1992 cité par François, auxquels il faut ajouter le § 2269 ("Les trafiquants, dont les pratiques usurières et mercantiles provoquent la faim et la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide"), condamnent clairement l'usure mais ne la définissent pas. Le dernier enseignement détaillé sur l'usure est l'encyclique Vix pervenit.

> Ne pensez vous pas que l'interdiction du pret à interet aux clercs relève plutot d'abus de ceux ci qui auraient été cause de scandales.

Quelle qu'en soit l'origine, le fait est là : les clercs ont, depuis le Concile de Nicée, l'interdiction de prêter à intérêt, comme les laïcs depuis la décrétale de Léon le Grand en 445.


Cher animteur,

Je suis tout à fait d'accord avec vous que le pape Honorius a bien été condamné et que cela ne remet pas en cause l'infaillibilité pontificale.
En revanche, vous n'avez pas le droit de dire que "l'Eglise ne juge pas injuste un intérêt "modeste"". L'acceptation d'un intérêt modeste ne vaut que pour les monts-de-piété. L'encyclique Vix pervenit, postérieure au Ve concile du Latran qui accepta un intérêt modeste pour les monts-de-piété, dit bien (§ 3, II) : "il ne sert à rien de dire que ce profit n'est pas excessif, mais modéré".


Cordialement à tous,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.rain.fr)
Date:   15/10/2003 14:54

Cher François,

     Vos longs passages, issus d'autorités de second ou de troisième ordre, édulcorent la lettre limpide des textes magistériaux, mais viennent finalement confirmer à nouveau ce que je vous disais : «une banque où le pauvre put venir emprunter, sur nantissement, au taux de 2 pour cent»

     «Oh vous les philosophes, savants aveugles et borgnes, imbus de votre suffisance» Permettez-moi de sourire en me demandant qui, jusqu'à présent s'est montré imbu de sa suffisance dans ce débat.

Cordialement.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.rain.fr)
Date:   15/10/2003 15:08

Cher Gérald,

      Le catéchisme de l'Eglise Universelle se contente de rappeler l'interdiction du prêt à intérêt dans l'Ancien Testament. Mais comme telle, cette interdiction ne vaut plus dans la nouvelle Loi.

      Il condamne par ailleurs l'usure au sens contemporain, c'est à dire le taux d'intérêt abusif, que nous sommes tous, je pense, à condamner. Mais parlant de taux "abusif sinon usuraire", il sous-entend implicitement la légitimité d'un taux "raisonnable" ou "modeste". Si ce taux vaut pour les Monts de Piété, comme vous le dites, il vaut tout simplement.

Cordialement.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   15/10/2003 15:15

et polaire répond à Francois .

et de 1789 à nos jours, une croissance tout aussi enviable .

On serait tous d'accord pour dire que ce système libéral (ultra- libéral )dérégulé pose de sérieux problèmes relatif à la justice, à l équité, à la solidarité ,à la charité ..........mais vos solutions sont trop radicales pour être ,même un instant ,pragmatiquement crédibles .
De même pour l' IVG ..laquelle pose des problèmes d' Ethique ,et des problèmes psycho-socilologique ,voire des problèmes démographiques ,mais dont la solution ne relève pas de la gouvernance par l 'ukase .
Nous sommes en France et en Europe sortis du systéme de l' ukase , nous sommes dans une autre sphère historique,celle de la négociation .

polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.freesurf.ch)
Date:   15/10/2003 19:17

Cher animateur,

> Le catéchisme de l'Eglise Universelle se contente de rappeler l'interdiction du prêt à intérêt dans l'Ancien Testament. Mais comme telle, cette interdiction ne vaut plus dans la nouvelle Loi.

En vertu de quoi cette interdiction ne vaudrait-elle plus dans la nouvelle loi ?

> Mais parlant de taux "abusif sinon usuraire", il sous-entend implicitement la légitimité d'un taux "raisonnable" ou "modeste".

Le § 2438 ne dit pas "taux abusif sinon usuraire", mais "systèmes financiers abusifs sinon usuraires", ce qui ne sous-entend pas implicitement la légitimité d'un taux raisonnable ou modeste.

> Si ce taux vaut pour les Monts de Piété, comme vous le dites, il vaut tout simplement.

Seulement si, par analogie avec les monts de piété, il sert à couvrir les fais de garde d'un gage.

Il faut préciser que la condamnation du prêt à intérêt n'est pas la condamnation du profit financier. L'encyclique Vix pervenit dit bien qu'il y a des manières légitimes de placer de l'argent, par exemple un contrat de rente ou un contrat de société. Seule le contrat léonin (inéquitable) qu'est le prêt à intéret est condamné.

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-49.abo.wanadoo.fr)
Date:   15/10/2003 20:16

Cher Gérald,

     Les préceptes judiciaires de l'ancienne Loi, ainsi que les préceptes cérémoniels, sont abolis par la nouvelle Loi. Je vous renvoie en cela à la Somme Théologique Ia IIae qq 102 à 105, qui suit saint Paul notamment. Ainsi, l'ancienne Loi sur le prêt à intérêt est abolie, comme l'est aussi l'année de rémission, l'obligation de la dîme, le paiement quotidien du journalier, le droit de grappillage et de glanage, selon la liste du Catéchisme (seul endroit où il est fait expressément mention du prêt à intérêt). De ce fait, vous avez raison de me reprendre sur l'expression «systèmes financiers abusifs sinon usuraires» qui ne sous-entend pas un taux d'intérêt modeste puisqu'il ne sous-entend pas même quelque taux d'intérêt que ce soit.

     «Seulement si, par analogie avec les monts de piété, il sert à couvrir les fais de garde d'un gage». Quels seront, aujourd'hui, les frais de garde de gage ? Nous savons que le taux d'intérêt des Monts de Piété étaient de 2 %. De plus le risque en capital était nul, voire négatif, puisque le prêt était nanti et que le nantissement est évalué par le prêteur (c'est d'ailleurs là, le vrai risque de dérive de ce système). Si vous ajoutez aux 2 % la rémunération modeste et légitime du risque en capital et la compensation de l'inflation dans nos économies contemporaines, afin d'assurer un juste retour en capital, à quel taux modeste et légitime parvenez-vous ? 6 % ? 10% ? Personnellement, pour acheter ma maison, j'ai emprunté à environ 5 % assurance comprise.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   15/10/2003 20:43


Cher animateur,

je me range aux arguments de Gérald, merci.

amicalement

fdsGérald a écrit:
>
> Cher animateur,
>
> > Le catéchisme de l'Eglise Universelle se contente de
> rappeler l'interdiction du prêt à intérêt dans l'Ancien
> Testament. Mais comme telle, cette interdiction ne vaut plus
> dans la nouvelle Loi.
>
> En vertu de quoi cette interdiction ne vaudrait-elle plus
> dans la nouvelle loi ?
>
> > Mais parlant de taux "abusif sinon usuraire", il
> sous-entend implicitement la légitimité d'un taux
> "raisonnable" ou "modeste".
>
> Le § 2438 ne dit pas "taux abusif sinon usuraire", mais
> "systèmes financiers abusifs sinon usuraires", ce qui ne
> sous-entend pas implicitement la légitimité d'un taux
> raisonnable ou modeste.
>
> > Si ce taux vaut pour les Monts de Piété, comme vous le
> dites, il vaut tout simplement.
>
> Seulement si, par analogie avec les monts de piété, il sert à
> couvrir les fais de garde d'un gage.
>
> Il faut préciser que la condamnation du prêt à intérêt n'est
> pas la condamnation du profit financier. L'encyclique Vix
> pervenit dit bien qu'il y a des manières légitimes de placer
> de l'argent, par exemple un contrat de rente ou un contrat de
> société. Seule le contrat léonin (inéquitable) qu'est le prêt
> à intéret est condamné.
>
> Cordialement,
>
> Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   15/10/2003 23:22

Cher animateur

Je crois rêver, invoquer St Thomas pour justifier l'intérêt !

Lire par exemple
http://www.tradere.org/biblio/thomas/som3/som30016.htm#E10E82

vous écrivez
Les préceptes judiciaires de l'ancienne
> Loi, ainsi que les préceptes cérémoniels, sont abolis par la nouvelle Loi.

NON et NON, voir ci-dessous, vous allez trop vite...contre toute la tradition et le magistère de près de 4'000 ans...

QUESTION 105 : LE SENS DES PRÉCEPTES JUDICIAIRES
ARTICLE 1 : Les préceptes judiciaires qui concernent les gouvernants
ARTICLE 2 : Les préceptes judiciaires qui concernent les rapports entre citoyens

voir aussi 108, art 3

Au contraire, les préceptes cérémoniels n'avaient plus du tout à être observés ( donc les autres ont à être observés, comme le rappelle le Card. Joseph Ratzinger dans ses ouvrages récents au sujet du Jubilé et le catéchisme de 1992, qui ne peut pas contredire celui de Trente).

http://www.tradere.org/biblio/thomas/som3/som30019.htm#E10E94

108, art 3

3.
Les préceptes moraux devaient subsister intégralement sous la loi nouvelle, parce qu'ils sont absolument liés à la raison de vertu. Quant aux préceptes judiciaires, ils ne devaient pas nécessairement subsister selon leurs modalités déterminées par la loi, mais sous telles ou telles modalités dont la détermination était laissée au libre choix des hommes. On comprend donc que le Seigneur nous ait donné des ordres touchant ces deux catégories de préceptes.

Au contraire, les préceptes cérémoniels n'avaient plus du tout à être observés, une fois accomplis dans leur réalité ; aussi le Seigneur n'a-t-il rien déterminé à leur sujet dans cet exposé général de sa doctrine. ...

... S'il mentionne trois oeuvres explicitement, c'est qu'elles résument toutes les autres, car tout ce qu'on fait pour maîtriser ses convoitises se ramène au jeûne; pour aimer le prochain, à l'aumône ; pour rendre un culte à Dieu, à la prière. Le Seigneur présente ces trois activités en particulier à cause de leur importance, et parce qu'on est particulièrement exposé à s'en glorifier. Le second enseignement du Seigneur est que nous ne devons pas placer notre fin dans les richesses : « N'amassez pas de trésors sur la terre » (Mt 6,19).

...
6. Le Seigneur n'interdit pas les jugements de justice ; autrement les réalités sacrées ne pourraient pas être soustraites aux indignes. Il interdit le jugement déréglé, nous venons de le dire.




QUESTION 100 : LES PRÉCEPTES MORAUX DE LA LOI ANCIENNE
http://www.tradere.org/biblio/thomas/som3/som30011.htm

Au septième précepte, contre le vol, se rattachent le précepte prohibant l'usure : « Tu prêteras à ton frère sans intérêt » (Dt 23, 19), celui qui prohibe la fraude : « Tu n'auras pas dans ton sac plusieurs sortes de poids » (Dt 25, 13) et, en général, tous ceux qui condamnent mauvaise foi et rapine.

QUESTION 105 : LE SENS DES PRÉCEPTES JUDICIAIRES

http://www.tradere.org/biblio/thomas/som3/som30016.htm
3. L'intention de la loi n'était pas que l'on tirât de l'étranger un profit usuraire ; elle laissait faire, pour ainsi dire, tant les Juifs étaient enclins à la cupidité ; d'ailleurs, elle espérait qu'ils entretiendraient avec les étrangers des rapports plus pacifiques, puisqu'ils y gagnaient.




Fin des extraits

La doctrine de St Thomas est toujours valable. (3) (Justitia, II IIae, qu 100 et not. qu. 57 à 122 et q. 78 art. 1). Peut-on vendre le temps qui est à Dieu ? Voici une explication du stress.

Toute invention humaine qui n'a pas de limites est monstrueuse, or le système des taux d'intérêts n'a pas de limites.

De plus, un instrument d'échange ne doit pas pouvoir faire des petits, or l'argent en fait actuellement, au prix des nôtres : Ceci est monstrueux.


Toute la tradition a condamné le taux d'intérêt. Le choix des mots est important. Une juste rétribution n'est pas fonction du temps, ce n'est pas un taux d'intérêt. La fonction mathématique 1+ i puissance n a toujours été interdite pas les philosophes qui comprennent le piège caché dans le temps qui pousse une exponentielle qui TUE..., même par Aristote, qui n'était pas chrétien, Boudha, Mahomet, Cicéron, tous les Pères de l'Eglise...

http://www.finality.ch/page94%D013%D0la%D0famille%D0et%D0le.htm

De plus, l'inflation est justement provoquée par notamment les taux d'intérêt.
Vous avez l'illusion pour l'instant d'être propriétaire à 5 %, les banques, sous le président Carter, sont montées au-dessus de 20 %, le monde en paye encore les conséquences...
Et même à 5 %, c'est une exponentielle qui va subitement grimper.
à 10 %, sur 50 ans, on doit rembourser 117 fois le capital de départ ( sic, cent dix sept fois, 1+ i puissance n le nombre d'années. i = le taux.)

amicalement.

François

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info@de-siebenthal.com
----- Message d'origine -----
De : "L'animateur du forum"
Envoyé : mercredi 15 octobre 2003 20:16
Objet : Re: Taux d'intérêt et création monétaire [6:5775:6055]


> This message was sent from: Questions Disputées

.
> http://www.thomas-aquin.net/PHPhorum/read.php?f=6&i=6055&t=5775
> ----------------------------------------------------------------
>
> Cher Gérald,      Les préceptes judiciaires de l'ancienne
> Loi, ainsi que les préceptes cérémoniels, sont abolis par la nouvelle Loi.
> Je vous renvoie en cela à la Somme Théologique Ia IIae qq 102 à 105, qui
> suit saint Paul notamment. Ainsi, l'ancienne Loi sur le prêt à intérêt est
> abolie, comme l'est aussi l'année de rémission, l'obligation de la dîme, le
> paiement quotidien du journalier, le droit de grappillage et de glanage,
> selon la liste du Catéchisme (seul endroit où il est fait expressément
> mention du prêt à intérêt). De ce fait, vous avez raison de me reprendre sur
> l'expression «systèmes financiers abusifs sinon usuraires» qui ne
> sous-entend pas un taux d'intérêt modeste puisqu'il ne sous-entend pas même
> quelque taux d'intérêt que ce soit.      «Seulement si, par
> analogie avec les monts de piété, il sert à couvrir les fais de garde d'un
> gage». Quels seront, aujourd'hui, les frais de garde de gage ? Nous savons
> que le taux d'intérêt des Monts de Piété étaient de 2 %. De plus le risque
> en capital était nul, voire négatif, puisque le prêt était nanti et que le
> nantissement est évalué par le prêteur (c'est d'ailleurs là, le vrai risque
> de dérive de ce système). Si vous ajoutez aux 2 % la rémunération modeste et
> légitime du risque en capital et la compensation de l'inflation dans nos
> économies contemporaines, afin d'assurer un juste retour en capital, à quel
> taux modeste et légitime parvenez-vous ? 6 % ? 10% ? Personnellement, pour
> acheter ma maison, j'ai emprunté à environ 5 % assurance comprise.Cordialement
>
>
> ----------------------------------------------------------------
> Sent using Phorum software version 3.2.11 http://phorum.org
>

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.hispeed.ch)
Date:   16/10/2003 00:47

Cher animateur,

> Les préceptes judiciaires de l'ancienne Loi, ainsi que les préceptes cérémoniels, sont abolis par la nouvelle Loi. Je vous renvoie en cela à la Somme Théologique Ia IIae qq 102 à 105, qui suit saint Paul notamment. Ainsi, l'ancienne Loi sur le prêt à intérêt est abolie, comme l'est aussi l'année de rémission, l'obligation de la dîme, le paiement quotidien du journalier, le droit de grappillage et de glanage, selon la liste du Catéchisme (seul endroit où il est fait expressément mention du prêt à intérêt).

La prohibition vétéro-testamentaire de l'intérêt tombe-t-elle sous le coup de l'abolition des préceptes judiciaires ? Non, même s'il en est fait mention en 1a 2ae, qu. 105, art. 2, sol. 4, où Thomas montre la convenance des préceptes judiciaires sous l'ancienne alliance. En effet, en 1a 2ae, qu. 104, art. 1, concl., Thomas distingue d'une part les préceptes judiciaires, qui sont de droit positif divin, c'est-à-dire qui tirent leur force obligatoire d'une prescription divine particulière et sont donc rapportables, et d'autre part les préceptes moraux, qui sont de droit naturel, c'est-à-dire qui tirent leur force obligatoire de la raison et sont donc immuables. Or, pour Thomas, la prohibition de l'intérêt est un précepte moral car :
1° Il dit explicitement en 2a 2ae, qu. 78, art. 1 que percevoir un intérêt est un péché et, dans la conclusion de l'article, que "recevoir un intérêt pour de l'argent prêté est de soi injuste".
2° Il cite justement comme autorité dans cet article la prohibition vétéro-testamentaire de l'intérêt (Exode 22.25), preuve qu'il ne la considère pas comme abolie.
3° Il développe une argumentation rationnelle fondée sur la différence de nature entre les choses "fongibles", comme l'argent, et "non fongibles" (p. ex. un outil), preuve que la prohibition de l'intérêt n'est pas seulement une prescription divine.
Conclusion : la prohibition de l'intérêt n'est donc pas, en particulier pour Thomas, un précepte judiciaire aboli par la nouvelle loi.

> Si vous ajoutez aux 2 % la rémunération modeste et légitime du risque en capital et la compensation de l'inflation dans nos économies contemporaines, afin d'assurer un juste retour en capital, à quel taux modeste et légitime parvenez-vous ? 6 % ? 10% ?

Ajoutons la compensation de l'inflation à l'intérêt légitimement prélevé par un mont de piété au titre des frais de garde du gage. Il n'y a en revanche pas lieu d'y ajouter encore la rémunération du risque en capital, puisque le prêt est justement garanti par un gage.

Auriez-vous une référence à me donner sur les taux pratiqués par les monts de piété ?

Cordialement

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w217-128.abo.wanadoo.fr)
Date:   16/10/2003 07:23

Cher Gérald,

     Je ne parlais que du taux d'intérêt "tel qu'il est cité dans le Catéchisme de l'Eglise Universelle", c'est à dire dans une suite de prescriptions vétéro-testamentaires globalement abolies par la nouvelle Loi, comme la dîme, l'année de rémission, etc. Je n'ignore pas ce que Saint Thomas en a dit par ailleurs. Ma seule intention avec cet argument, c'est de montrer que le Catéchisme actuel n'en parle pas. J'ai rapidement balayé le nouvel "Agenda Social" du Conseil Pontifical Justice et Paix, et apparemment il n'en est pas plus fait mention (mais je suis allé vite).

     «Ajoutons la compensation de l'inflation à l'intérêt légitimement prélevé par un mont de piété au titre des frais de garde du gage. Il n'y a en revanche pas lieu d'y ajouter encore la rémunération du risque en capital, puisque le prêt est justement garanti par un gage». Avec l'inflation, nous sommes au minimum à 5 % (2+3). S'il n'y a pas lieu de rajouter une rémunération du capital lorsque celui-ci est garanti par un gage (pratique très exigeante, vous en conviendrez), c'est donc qu'il y a lieu de la rajouter lorsque le gage n'est pas demandé, ce qui est le cas de la plupart des crédits actuels. Calculez et comparez avec le taux que je vous ai annoncé, et vous verrez (je n'ai pas d'information sur les taux actuels des ex-Monts de Piété devenus Crédits Municipaux).

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   16/10/2003 08:57

Chers aventuriers de la Vérité,

Voici quelques données actuelles

Le Crédit Municipal de Paris, connu pour son activité de prêteur sur gages, met également en avant son produit de rachat de prêts : Reducto.

Le Crédit Municipal de Paris propose le prêt Reducto, solution de restructuration des dettes. Reducto permet le remboursement des crédits en cours (prêts personnels, crédits renouvelables, crédits auto, crédits immobiliers) ainsi que des dettes d'autre nature (impayés de loyers, d'impôts...). Ces dettes et crédits sont regroupés en un prêt unique, pour un montant minimal de 1.525 euros, remboursable sur une durée de 24 à 84 mois, au taux nominal annuel de 7,95% à 9,85%. S'ajoutent des frais de dossier qui représentent 1 à 2% du montant emprunté.
Le prêt Reducto peut, en plus, intégrer dans le même crédit la mise à disposition de nouveaux fonds (rachat de crédits avec trésorerie). Son taux nominal annuel est alors de 5,45% au minimum. Autre modalité du prêt Reducto : il peut être proposé avec une prise de garantie hypothécaire, pour des rachats de prêts importants et si l'emprunteur est propriétaire d'un bien immobilier. Le montant minimal financé est alors de 15.245 euros, sur une durée de 60 à 180 mois, au taux nominal de 7,95 % au minimum.

Autre produit phare du Crédit Municipal de Paris : le prêt sur gages (prêt sur objets de valeur). C'est l'activité la plus ancienne de cette institution financière, héritière du Mont-de-Piété (aussi couramment appelé "Ma tante"). Contre le dépôt d'un objet de valeur (bijoux, tableau, mobilier, vaisselle...), un prêt est accordé immédiatement, en espèce ou par chèque. Son montant est équivalent à 50% de la valeur estimée du bien. Le prêt est accordé pour la durée d'un an, renouvelable sous condition du paiement des intérêts dus. Le taux d'intérêt est variable selon le montant du prêt (de l'ordre de 10,50%).

Le Crédit Municipal de Paris communique régulièrement sur son activité initiale de prêteur sur gages (dont il a le monopole, comme tous les autres Crédits Municipaux) ainsi que sur son produit de rachat de crédits, qui représente une part importante de son activité de prêteur.
Mais le Crédit Municipal de Paris propose aussi d'autres types de crédits : personnels et immobiliers, ainsi que des services bancaires (compte bancaire et placements).

Avant de souscrire tout nouveau crédit, il est toujours nécessaire de bien évaluer sa situation financière et sa capacité de remboursement. Et il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence avant de s'engager en comparant les offres de crédit proposées par les différents établissements de crédit sollicités.



Date de mise en ligne : 23/01/2003
L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher Gérald,

   
>  Je ne parlais que du taux d'intérêt "tel qu'il est cité
> dans le Catéchisme de l'Eglise Universelle", c'est à dire
> dans une suite de prescriptions vétéro-testamentaires
> globalement abolies par la nouvelle Loi, comme la dîme,
> l'année de rémission, etc. Je n'ignore pas ce que Saint
> Thomas en a dit par ailleurs. Ma seule intention avec cet
> argument, c'est de montrer que le Catéchisme actuel n'en
> parle pas. J'ai rapidement balayé le nouvel "Agenda Social"
> du Conseil Pontifical Justice et Paix, et apparemment il n'en
> est pas plus fait mention (mais je suis allé vite).

 
>    «Ajoutons la compensation de l'inflation à
> l'intérêt légitimement prélevé par un mont de piété au titre
> des frais de garde du gage. Il n'y a en revanche pas lieu d'y
> ajouter encore la rémunération du risque en capital, puisque
> le prêt est justement garanti par un gage
». Avec
> l'inflation, nous sommes au minimum à 5 % (2+3). S'il n'y a
> pas lieu de rajouter une rémunération du capital lorsque
> celui-ci est garanti par un gage (pratique très exigeante,
> vous en conviendrez), c'est donc qu'il y a lieu de la
> rajouter lorsque le gage n'est pas demandé, ce qui est le cas
> de la plupart des crédits actuels. Calculez et comparez avec
> le taux que je vous ai annoncé, et vous verrez (je n'ai pas
> d'information sur les taux actuels des ex-Monts de Piété
> devenus Crédits Municipaux).

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   16/10/2003 09:11

Cher animateur,

Ma seule intention avec cet
> argument, c'est de montrer que le Catéchisme actuel n'en
> parle pas. ...

alors que justement il en parle à au moins deux endroits, notamment à la fin du 7ème commandement, qui d'ailleurs avait été oublié dans le résumé de la première édition, comme par hasard ?

Dès.... signifie qu'il est encore valide...( voir le dictionnaire).

Quel aveuglement, comme celui des partisans de l'esclavagisme qui ne pouvaient pas comprendre et qui justifiaient , Bible en main, leur point de vue...

On a vécu des millénaires sans cette abomination et on arrive à faire croire qu'on ne peut plus s'en passer.

On en revient aux Baals et aux Moloch, encore cachés.

fds






L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher Gérald,

   
>  Je ne parlais que du taux d'intérêt "tel qu'il est cité
> dans le Catéchisme de l'Eglise Universelle", c'est à dire
> dans une suite de prescriptions vétéro-testamentaires
> globalement abolies par la nouvelle Loi, comme la dîme,
> l'année de rémission, etc. Je n'ignore pas ce que Saint
> Thomas en a dit par ailleurs. Ma seule intention avec cet
> argument, c'est de montrer que le Catéchisme actuel n'en
> parle pas. J'ai rapidement balayé le nouvel "Agenda Social"
> du Conseil Pontifical Justice et Paix, et apparemment il n'en
> est pas plus fait mention (mais je suis allé vite).

 
>    «Ajoutons la compensation de l'inflation à
> l'intérêt légitimement prélevé par un mont de piété au titre
> des frais de garde du gage. Il n'y a en revanche pas lieu d'y
> ajouter encore la rémunération du risque en capital, puisque
> le prêt est justement garanti par un gage
». Avec
> l'inflation, nous sommes au minimum à 5 % (2+3). S'il n'y a
> pas lieu de rajouter une rémunération du capital lorsque
> celui-ci est garanti par un gage (pratique très exigeante,
> vous en conviendrez), c'est donc qu'il y a lieu de la
> rajouter lorsque le gage n'est pas demandé, ce qui est le cas
> de la plupart des crédits actuels. Calculez et comparez avec
> le taux que je vous ai annoncé, et vous verrez (je n'ai pas
> d'information sur les taux actuels des ex-Monts de Piété
> devenus Crédits Municipaux).

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   16/10/2003 09:21

Cher Polaire

On serait tous d'accord pour dire que ce système libéral
> (ultra- libéral )dérégulé pose de sérieux problèmes relatif à
> la justice, à l équité, à la solidarité ,à la charité

génial...

..........mais vos solutions sont trop radicales pour être
> ,même un instant ,pragmatiquement crédibles .

plus de mille ans de croissance...des civilisations entières...

La négociation ? En Irak ?, en Chine ?
avec les milliards d'avortés ? avec les impôts ?
avec les lois ?
avec les programmes ?
avec les manipulateurs occultes ?

Tout va bien,
madame la
marquise...

Quel aveuglement, comme celui des partisans de l'esclavagisme qui ne pouvaient pas comprendre et qui justifiaient , Bible en main, leur point de vue...

On a vécu des millénaires sans cette abomination et on arrive à faire croire qu'on ne peut plus s'en passer.

On en revient aux Baals et aux Molochs, encore cachés.

Avez-vous d'autres solutions ?

fds

Polaire a écrit:
>
> et polaire répond à Francois .
>
> et de 1789 à nos jours, une croissance tout aussi enviable .
>
> On serait tous d'accord pour dire que ce système libéral
> (ultra- libéral )dérégulé pose de sérieux problèmes relatif à
> la justice, à l équité, à la solidarité ,à la charité
> ..........mais vos solutions sont trop radicales pour être
> ,même un instant ,pragmatiquement crédibles .
> De même pour l' IVG ..laquelle pose des problèmes d' Ethique
> ,et des problèmes psycho-socilologique ,voire des problèmes
> démographiques ,mais dont la solution ne relève pas de la
> gouvernance par l 'ukase .
> Nous sommes en France et en Europe sortis du systéme de l'
> ukase , nous sommes dans une autre sphère historique,celle
> de la négociation .
>
> polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   16/10/2003 09:46

Cher animateur,


J'ai rapidement balayé le nouvel "Agenda Social"
> du Conseil Pontifical Justice et Paix, et apparemment il n'en
> est pas plus fait mention (mais je suis allé vite).<


Voici un extrait de l'agenda social.

http://www.thesocialagenda.org/francais/article4.htm#11

XI. "LE PÉCHÉ SOCIAL"

175. Toutefois, il est nécessaire de dénoncer l'existence de mécanismes économiques, financiers et sociaux qui, bien que menés par la volonté des hommes, fonctionnent souvent d'une manière quasi automatique, rendant plus rigides les situations de richesse des uns et de pauvreté des autres. Ces mécanismes, manœuvrés-d'une façon directe ou indirecte-par des pays plus développés, favorisent par leur fonctionnement même les intérêts de ceux qui les manœuvrent, mais ils finissent par étouffer ou conditionner les économies des pays moins développés.



L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher Gérald,

   
>  Je ne parlais que du taux d'intérêt "tel qu'il est cité
> dans le Catéchisme de l'Eglise Universelle", c'est à dire
> dans une suite de prescriptions vétéro-testamentaires
> globalement abolies par la nouvelle Loi, comme la dîme,
> l'année de rémission, etc. Je n'ignore pas ce que Saint
> Thomas en a dit par ailleurs. Ma seule intention avec cet
> argument, c'est de montrer que le Catéchisme actuel n'en
> parle pas. J'ai rapidement balayé le nouvel "Agenda Social"
> du Conseil Pontifical Justice et Paix, et apparemment il n'en
> est pas plus fait mention (mais je suis allé vite).

 
>    «Ajoutons la compensation de l'inflation à
> l'intérêt légitimement prélevé par un mont de piété au titre
> des frais de garde du gage. Il n'y a en revanche pas lieu d'y
> ajouter encore la rémunération du risque en capital, puisque
> le prêt est justement garanti par un gage
». Avec
> l'inflation, nous sommes au minimum à 5 % (2+3). S'il n'y a
> pas lieu de rajouter une rémunération du capital lorsque
> celui-ci est garanti par un gage (pratique très exigeante,
> vous en conviendrez), c'est donc qu'il y a lieu de la
> rajouter lorsque le gage n'est pas demandé, ce qui est le cas
> de la plupart des crédits actuels. Calculez et comparez avec
> le taux que je vous ai annoncé, et vous verrez (je n'ai pas
> d'information sur les taux actuels des ex-Monts de Piété
> devenus Crédits Municipaux).

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   16/10/2003 11:16

Cher animateur,

> Je ne parlais que du taux d'intérêt "tel qu'il est cité dans le Catéchisme de l'Eglise Universelle", c'est à dire dans une suite de prescriptions vétéro-testamentaires globalement abolies par la nouvelle Loi, comme la dîme, l'année de rémission, etc.

Je suis d'accord avec François : vous ne pouvez pas déduire du § 2449 que ces prescriptions ont été globalement abolies, au contraire. En effet, le texte ne dit pas "Sous l'Ancien Testament", mais "Dès l'Ancien Testament".

> Je n'ignore pas ce que Saint Thomas en a dit par ailleurs.

Saint Thomas, mais aussi Albert le Grand, Bonaventure, Duns Scot, sans oublier les Pères (Augustin, Ambroise, Chrysostome, Grégoire de Nysse, Basile le Grand etc). Les Pères et docteurs de l'Eglise ont unanimement condamné le prêt à intérêt jusqu'au XVe siècle. Ce n'est qu'à partir du XVe et surtout du XVIe siècle que des théologiens (de loin pas tous) ont infléchi la doctrine, sous la pression du protestantisme et de l'économie (qui n'a pas forcément raison, ni forcément tort).

> Ma seule intention avec cet argument, c'est de montrer que le Catéchisme actuel n'en parle pas.

Non seulement le § 2449 mentionne "l'interdiction du prêt à intérêt" (et ne dit pas qu'il a été aboli) mais encore les § 2269 et 2438 stigmatisent les pratiques "usuraires".

> J'ai rapidement balayé le nouvel "Agenda Social" du Conseil Pontifical Justice et Paix, et apparemment il n'en est pas plus fait mention (mais je suis allé vite).

Comme François, je ne suis pas d'accord que "qui ne dit mot consent" (même s'il se fourvoie à nouveau dans son parallèle avec Honorius). Le quasi-mutisme du magistère sur cette question à l'époque contemporaine ne suffit pas à renverser 1500 ans de doctrine constante. Ce quasi-mutisme s'explique d'une part par la prudence du magistère devant les phénomènes de grande ampleur, comme l'est le crédit à notre époque, et d'autre part la situation propre du Saint-Siège qui a reçu de l'Etat italien en 1929, en dédommagement de la spoliation des Etats pontificaux au XIXe siècle, une montagne d'or. Un vrai cadeau empoisonné, nul ne pouvant servir deux maîtres à la fois...

> Avec l'inflation, nous sommes au minimum à 5 % (2+3).

J'en viens à me demander s'il est juste de mettre la compensation du renchérissement entièrement, voire même partiellement, à la charge de l'emprunteur. En effet, l'inflation est un phénoméne indépendant du prêt, qui affecterait aussi l'argent s'il restait dans la poche du prêteur.

> S'il n'y a pas lieu de rajouter une rémunération du capital lorsque celui-ci est garanti par un gage (pratique très exigeante, vous en conviendrez), c'est donc qu'il y a lieu de la rajouter lorsque le gage n'est pas demandé, ce qui est le cas de la plupart des crédits actuels.

Je dis justement qu'il est injuste que le risque soit garanti non par un gage mais par une rémunération.

> je n'ai pas d'information sur les taux actuels des ex-Monts de Piété devenus Crédits Municipaux

Je vous demandais seulement d'où vous saviez "le taux d'intérêt des Monts de Piété étaient de 2 %". Auriez-vous une référence à me donner ? La question m'intéresse.

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   16/10/2003 12:03


pour les 2 %

cf mon message du 15 ct

" Au moyen âge, dit encore ici M. Audin, l'Italie était en proie à la rapacité des Juifs, qui prêtaient à d'énormes intérêts, et en plein soleil faisaient le métier que certains hommes d'armes en Allemagne pratiquaient à l'entrée d'une forêt, lorsque la nuit était venue.


" Un pauvre moine récollet, nommé Barnabé, sentit son cœur ému à la vue de ces populations pressurées par les Israélites, et il résolut de venir au secours de ses frères. Il monte donc en chaire, à Pérouse, vers le milieu du quinzième siècle, et... propose de faire dans la ville une quête générale dont le produit serait employé à fonder une banque qui viendrait en aide aux indigents. Sans doute que Dieu mit ce jour-là dans la voix du moine quelque chose d'entraînant ; car il était à peine descendu de chaire, que la ville répondait à l'appel de l'orateur... On donna à cette banque le nom de mont-de-piété, c'est-à-dire de masse, parce que les fonds de la banque ne consistaient pas toujours en argent, mais souvent en grains, en épices, en denrées de diverses sortes.


" La chaire chrétienne ne cessait d'exciter le zèle des populations en faveur des monts... Un récollet, du nom de Bernardin Thomitano, né à Feltre, en 1433, se distingua surtout par ses succès. Le peuple le suivait en foule, et écoutait dans le ravissement ses imprécations contre des hommes qu'il appelait des vendeurs de larmes... Il est vrai que ces usuriers étaient sans pitié pour les chrétiens. A Parme, ils tenaient vingt-deux bureaux où ils prêtaient à 20 pour cent ; le succès de la parole du moine s'explique donc facilement. En passant à Padoue, Bernardin de Feltre renversa toutes ces maisons de prêt, entretenues à l'aide des larmes du peuple, et la ville vit bientôt s'élever, grâce à la pitié de quelques hommes riches, une banque où le pauvre put venir emprunter, sur nantissement, au taux de 2 pour cent.




Gérald a écrit:
>
> Cher animateur,
>
> > Je ne parlais que du taux d'intérêt "tel qu'il est cité
> dans le Catéchisme de l'Eglise Universelle", c'est à dire
> dans une suite de prescriptions vétéro-testamentaires
> globalement abolies par la nouvelle Loi, comme la dîme,
> l'année de rémission, etc.
>
> Je suis d'accord avec François : vous ne pouvez pas déduire
> du § 2449 que ces prescriptions ont été globalement abolies,
> au contraire. En effet, le texte ne dit pas "Sous l'Ancien
> Testament", mais "Dès l'Ancien Testament".
>
> > Je n'ignore pas ce que Saint Thomas en a dit par ailleurs.
>
> Saint Thomas, mais aussi Albert le Grand, Bonaventure, Duns
> Scot, sans oublier les Pères (Augustin, Ambroise,
> Chrysostome, Grégoire de Nysse, Basile le Grand etc). Les
> Pères et docteurs de l'Eglise ont unanimement condamné le
> prêt à intérêt jusqu'au XVe siècle. Ce n'est qu'à partir du
> XVe et surtout du XVIe siècle que des théologiens (de loin
> pas tous) ont infléchi la doctrine, sous la pression du
> protestantisme et de l'économie (qui n'a pas forcément
> raison, ni forcément tort).
>
> > Ma seule intention avec cet argument, c'est de montrer que
> le Catéchisme actuel n'en parle pas.
>
> Non seulement le § 2449 mentionne "l'interdiction du prêt à
> intérêt" (et ne dit pas qu'il a été aboli) mais encore les §
> 2269 et 2438 stigmatisent les pratiques "usuraires".
>
> > J'ai rapidement balayé le nouvel "Agenda Social" du Conseil
> Pontifical Justice et Paix, et apparemment il n'en est pas
> plus fait mention (mais je suis allé vite).
>
> Comme François, je ne suis pas d'accord que "qui ne dit mot
> consent" (même s'il se fourvoie à nouveau dans son parallèle
> avec Honorius). Le quasi-mutisme du magistère sur cette
> question à l'époque contemporaine ne suffit pas à renverser
> 1500 ans de doctrine constante. Ce quasi-mutisme s'explique
> d'une part par la prudence du magistère devant les phénomènes
> de grande ampleur, comme l'est le crédit à notre époque, et
> d'autre part la situation propre du Saint-Siège qui a reçu de
> l'Etat italien en 1929, en dédommagement de la spoliation des
> Etats pontificaux au XIXe siècle, une montagne d'or. Un vrai
> cadeau empoisonné, nul ne pouvant servir deux maîtres à la
> fois...
>
> > Avec l'inflation, nous sommes au minimum à 5 % (2+3).
>
> J'en viens à me demander s'il est juste de mettre la
> compensation du renchérissement entièrement, voire même
> partiellement, à la charge de l'emprunteur. En effet,
> l'inflation est un phénoméne indépendant du prêt, qui
> affecterait aussi l'argent s'il restait dans la poche du
> prêteur.
>
> > S'il n'y a pas lieu de rajouter une rémunération du capital
> lorsque celui-ci est garanti par un gage (pratique très
> exigeante, vous en conviendrez), c'est donc qu'il y a lieu de
> la rajouter lorsque le gage n'est pas demandé, ce qui est le
> cas de la plupart des crédits actuels.
>
> Je dis justement qu'il est injuste que le risque soit garanti
> non par un gage mais par une rémunération.
>
> > je n'ai pas d'information sur les taux actuels des ex-Monts
> de Piété devenus Crédits Municipaux
>
> Je vous demandais seulement d'où vous saviez "le taux
> d'intérêt des Monts de Piété étaient de 2 %". Auriez-vous une
> référence à me donner ? La question m'intéresse.
>
> Cordialement,
>
> Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w217-128.abo.wanadoo.fr)
Date:   16/10/2003 13:32

Cher Gérald,

     Il me paraît essentiel pour se comprendre de donner aux termes et expressions leur exacte signification et portée. Je suis entièrement d'accord pour condamner les pratiques usuraires. Reste à savoir si aujourd'hui tout prêt à intérêt en est une. Je suis d'accord, comme tout le monde d'ailleurs, pour réprouver les taux d'intérêt excessifs. Mais on ne peut tout mélanger.

     Ainsi, lorsque le Catéchisme parle d'usure, ce n'est pas dans le même sens que du temps de Thomas d'Aquin. Cela signifie en quelque sorte aujourd'hui l'«abusure». Je ne veux pas non plus me faire embarquer dans le grand mélange : Prêt à intérêt, avortement, Honorius etc., qui discrédite d'emblée l'interlocuteur. Aucun des nombreux et copieux textes rapporté par François ne contredit l'exacte expression de ce que je dis. Je n'ai jamais parlé de la condamnation en général du prêt à intérêt, car je n'ai pas d'avis précis. Je me suis contenté de rappeler qu'il était autorisé pour les Monts de Pieté, à 2 % plus un nantissement. Pour m'occuper professionnellement de création d'entreprise, je peux vous dire que la garantie d'un prêt est une contrainte infiniment plus lourde qu'un intérêt sur le risque en capital. C'est d'ailleurs bien pourquoi les banques aujourd'hui n'accordent plus de prêts professionnels sans garantie.

     J'ajoute et maintiens que le Catéchisme actuel n'en parle pas. Il ne le cite expressément qu'une fois, dans des circonstances particulières que nous devons respecter : une collections d'obligations de l'Ancien Testament aujourd'hui sans objet. Ce qui existe dès l'Ancien Testament, et doit évidemment demeurer aujourd'hui, c'est d'ouvrir sa main à son frère, à celui qui est humilié et pauvre dans son pays. Cette obligation a pris certaines formes concrètes autrefois, elles doivent en prendre d'autres aujourd'hui, et notamment ne pas se limiter aux pauvres de son pays. Quant à ce que rapporte François de l'Agenda Social, cela semble bien confirmer qu'il n'en dit rien.

     «Ce quasi-mutisme s'explique d'une part par la prudence du magistère devant les phénomènes de grande ampleur, comme l'est le crédit à notre époque». Je suis entièrement d'accord avec vous sur ce point (pour ce qui est de la seconde explication, je vous l'abandonne), et je pense qu'il est de notre devoir d'être aussi prudent.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   16/10/2003 16:18

Cher animateur,

1) l'encyclique vix pervenit définit très clairement le mot intérêt, "tout ce qui...."
Dans l'ancien testament, d'après Strong, c'était déjà à 1 %.

2) On constate que plus il y a création ex nihilo, plus les avortements croissent..., ce qu'avait annoncé le cat. de Trente.

3) Honorius, Pape, n'a pas parlé assez clairement, ce qui lui a été reproché.

4) les mots sont importants, les 2 % sont une couverture des frais et pas une fonction du temps.

5) Les banques créent du néant et prêtent plusieurs fois la même chose, comme le démontre St Thomas, ce qui tue...

5) Si le péché social financier...n'est pas ce dont on parle, qu'est-ce ?

6) Le Christ doit aussi régner dans la finance, combien sont-ils à montrer l'exemple ? Tous les pays "chrétiens" exploitent les pauvres, lequel ne le fait pas ?
C'est une nouvelle forme subtile de guerre totale.

7) Dire que le catéchisme actuel n'en parle pas, c'est de l'aveuglement

Cordialement

fds


L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher Gérald,

   
>  Il me paraît essentiel pour se comprendre de donner aux
> termes et expressions leur exacte signification et portée. Je
> suis entièrement d'accord pour condamner les pratiques
> usuraires. Reste à savoir si aujourd'hui tout prêt à intérêt
> en est une. Je suis d'accord, comme tout le monde d'ailleurs,
> pour réprouver les taux d'intérêt excessifs. Mais on ne peut
> tout mélanger.

     Ainsi, lorsque le
> Catéchisme parle d'usure, ce n'est pas dans le même sens que
> du temps de Thomas d'Aquin. Cela signifie en quelque sorte
> aujourd'hui l'«abusure». Je ne veux pas non plus me
> faire embarquer dans le grand mélange : Prêt à intérêt,
> avortement, Honorius etc., qui discrédite d'emblée
> l'interlocuteur. Aucun des nombreux et copieux textes
> rapporté par François ne contredit l'exacte expression de ce
> que je dis. Je n'ai jamais parlé de la condamnation en
> général du prêt à intérêt, car je n'ai pas d'avis précis. Je
> me suis contenté de rappeler qu'il était autorisé pour les
> Monts de Pieté, à 2 % plus un nantissement. Pour m'occuper
> professionnellement de création d'entreprise, je peux vous
> dire que la garantie d'un prêt est une contrainte infiniment
> plus lourde qu'un intérêt sur le risque en capital. C'est
> d'ailleurs bien pourquoi les banques aujourd'hui n'accordent
> plus de prêts professionnels sans garantie.

   
>  J'ajoute et maintiens que le Catéchisme actuel n'en
> parle pas. Il ne le cite expressément qu'une fois, dans des
> circonstances particulières que nous devons respecter : une
> collections d'obligations de l'Ancien Testament aujourd'hui
> sans objet. Ce qui existe dès l'Ancien Testament, et doit
> évidemment demeurer aujourd'hui, c'est d'ouvrir sa main à son
> frère, à celui qui est humilié et pauvre dans son pays. Cette
> obligation a pris certaines formes concrètes autrefois, elles
> doivent en prendre d'autres aujourd'hui, et notamment ne pas
> se limiter aux pauvres de son pays. Quant à ce que rapporte
> François de l'Agenda Social, cela semble bien confirmer qu'il
> n'en dit rien.

     «Ce quasi-mutisme
> s'explique d'une part par la prudence du magistère devant les
> phénomènes de grande ampleur, comme l'est le crédit à notre
> époque
». Je suis entièrement d'accord avec vous sur ce
> point (pour ce qui est de la seconde explication, je vous
> l'abandonne), et je pense qu'il est de notre devoir d'être
> aussi prudent.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   16/10/2003 16:24


Cher animateur,

usure et intérêt sont des équivalents selon le Magistère, dans Vix pervenit, qui est toujours en vigueur.

il ne servirait à rien de dire que ce profit n'est pas excessif mais modéré; qu'il

n'est pas grand, mais petit;...

Vix pervenit...

L'espèce de péché qu'on appelle usure réside

essentiellement dans le contrat de prêt «MUTUUM». La nature de ce

contrat demande qu'on ne réclame pas plus qu'on a reçu. Le péché

d'usure consiste pour le prêteur à exiger, au nom de ce contrat, plus qu'il

n'a reçu et à affirmer que le prêt lui-même lui donne droit à un profit en

plus du capital rendu. Ainsi tout profit, de ce genre, qui excède le capital,

est illicite et usuraire.

2o Fausses allégations pour légitimer l'usure ainsi définie

Il- Et certes, pour ne pas encourir cette note infamante, il ne

servirait à rien de dire que ce profit n'est pas excessif mais modéré; qu'il

n'est pas grand, mais petit;...

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   16/10/2003 17:02

Cher animateur,

> lorsque le Catéchisme parle d'usure, ce n'est pas dans le même sens que du temps de Thomas d'Aquin.

Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer cela ?

> Je n'ai jamais parlé de la condamnation en général du prêt à intérêt, car je n'ai pas d'avis précis.

Vraiment ? Toutes vos interventions montrent que vous rejetez l'équation prêt-à-intérêt = usure. C'est votre droit, mais ne venez pas dire que vous n'avez pas d'avis précis sur la condamnation du prêt à intérêt en général.

> Je me suis contenté de rappeler qu'il était autorisé pour les Monts de Pieté, à 2 % plus un nantissement.

Si vous admettez que, comme le dit François, les 2 % ne sont pas autre chose qu'une couverture de frais, nous sommes d'accord sur ce point ; c'est la doctrine de Latran V.

> Pour m'occuper professionnellement de création d'entreprise, je peux vous dire que la garantie d'un prêt est une contrainte infiniment plus lourde qu'un intérêt sur le risque en capital.

C'est sans doute plus lourd au départ, car il faut trouver des garanties à donner. A la longue, et surtout quand les affaires sont médiocres voire mauvaise (comme maintenant), on est bien content d'avoir 3 à 5 % de moins à payer.

> C'est d'ailleurs bien pourquoi les banques aujourd'hui n'accordent plus de prêts professionnels sans garantie.

Voulez-vous dire que les banques demandent des garanties parce que c'est une contrainte plus lourde ? Ou plutôt qu'elle le font bien que ce soit une contrainte plus lourde, pour mieux se garantir du risque ? Quoi qu'il en soit, puisqu'il n'y a plus de risque à rémunérer, j'espère que le taux est moindre.
De toute façon, en matière commerciale, le prêt peut être avantageusement remplacé par le placement, comme le font les banques islamiques. La rémunération d'un placement est fonction de la marche des affaires, les profits et les risques sont donc répartis plus équitablement que dans le prêt à intérêt.

> une collections d'obligations de l'Ancien Testament aujourd'hui sans objet.

François et moi avons expliqué pourquoi il ne nous semble pas possible d'être aussi catégorique. Avez-vous d'autres arguments à nous opposer que l'autorité de Thomas d'Aquin (1a 2ae, qq. 102-105), laquelle ne s'applique d'ailleurs pas au cas de la prohibition du prêt à intérêt ?

> je pense qu'il est de notre devoir d'être aussi prudent.

Que voulez-vous dire par là ?

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.rain.fr)
Date:   16/10/2003 17:05

Cher François,

      A nouveau, vous êtes parti dans la confusion et l'amalgame (j'avais oublié les tranquilisants et le lundi de Pentecôte) et dans la diversion pour ne pas répondre aux simples constatations que j'ai faites. Je n'y reviens donc pas et maintiens sans changement mes dires précédents.

      J'ai repris la lecture de Vix pervenit. Je constate plusieurs points :

  1. Le Pape s'adresse aux évêques d'Italie seulement.
  2. Le texte justifie des contrats comme l'emprunt obligataire
  3. Le texte condamne le contrat de prêt "MUTUUM", ce qui n'est pas tout contrat, notamment pas le contrat bancaire où il est donné plus que le capital rendu, à savoir le risque en capital (c'est, ou plutôt, ce devrait être le métier même de la banque).
  4. Des titres accessoires au MUTUUM peuvent justifier une rémunération
  5. Il n'est nulle part fait mention de "vendre du temps"
  6. «Quelques-uns, jugeant ces affaires avec beaucoup de sévérité blâment tout intérêt tiré de l'argent comme illicite et tenant à l'usure ... Qu’ils ne s'attachent pas trop à leurs opinions particulières»

Cordialement.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.rain.fr)
Date:   16/10/2003 17:42

Cher Gérald,

      « lorsque le Catéchisme parle d'usure, ce n'est pas dans le même sens que du temps de Thomas d'Aquin. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer cela ?» Tout simplement parce que le Catéchisme a été écrit à la fin du 20ème siècle et qu'à cette date, "usure" signifie "taux d'intérêt excessif", alors que du temps de Thomas d'Aquin, il signifiait "taux d'intérêt" purement et simplement. Aujourd'hui, et même depuis 1515 (justification des Monts de Piété), tout taux d'intérêt n'est pas usure.

      «Toutes vos interventions montrent que vous rejetez l'équation prêt-à-intérêt = usure.» Oui, et je viens de vous expliquer pourquoi.

      «Si vous admettez que, comme le dit François, les 2 % ne sont pas autre chose qu'une couverture de frais, nous sommes d'accord sur ce point». J'admets qu'ils sont une couverture des frais, et, contrairement à ce que dit François, qu'il sont fonction du temps, puisqu'il s'agit d'un intérêt et non d'un forfait.

      «C'est sans doute plus lourd au départ ... » C'est surtout que cela rend totalement impossible la création dans 70 % des cas, alors qu'un prêt raisonnable, assorti de conditions de gestion, ferait exploser le nombre d'entrerprises nouvelles (plus de valeur ajoutée, moins de chômage, etc.). Mais les banques devraient faire leur métier : prendre des risques financiers, ce dont elles ont horreur, du moins en France. Il faudrait parler du rôle extraordinaire des banques sociales, timides en France, mais magnifiques dans certains pays du Tiers-Monde. Ce sont de vraies banques, qui prennent un risque financier contrôlé contre intérêt.

      «Voulez-vous dire que les banques demandent des garanties parce que c'est une contrainte plus lourde ? Ou plutôt qu'elle le font bien que ce soit une contrainte plus lourde, pour mieux se garantir du risque ? Quoi qu'il en soit, puisqu'il n'y a plus de risque à rémunérer, j'espère que le taux est moindre.» Je veux dire que la lourde contrainte est du côté de l'emprunteur, et imposée par les banques, afin qu'elles-mêmes diminuent au maximum le risque en le faisant peser sur l'autre partie. C'est là évidemment que les banques sont le plus condamnables, c'est là aussi que le risque de dérive des Monts de Piété est grand. Bien plus que dans le taux d'intérêt. J'apprécie que vous liiez la baisse de taux à la baisse de risque, car cela signifie qu'à l'inverse, si le risque augmente, le taux doit augmenter.

      «Avez-vous d'autres arguments à nous opposer que l'autorité de Thomas d'Aquin (1a 2ae, qq. 102-105), laquelle ne s'applique d'ailleurs pas au cas de la prohibition du prêt à intérêt ?» Ce n'est déjà pas si mal ! Je n'applique pas l'autorité de Thomas d'Aquin au taux à intérêt, mais aux préceptes légaux de l'Ancien Testament. Je n'ai pas d'autre argument que celui de lire ce qui est écrit.

      «Je pense qu'il est de notre devoir d'être aussi prudent. Que voulez-vous dire par là ? » Rien d'autre que ce que vous avez dit du Magistère et qu'il nous faut imiter fidèlement.

Cordialement.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   16/10/2003 18:07

Cher animateur,

Je me permets déjà de répondre aux constatations que vous adressez à François :

> Le Pape s'adresse aux évêques d'Italie seulement.

Vix pervenit a été étendue à l'Eglise universelle dans les années 1830 (il faut que je trouve la référence).

> Le texte justifie des contrats comme l'emprunt obligataire

Pourriez-vous nous indiquer où ?

> Le texte condamne le contrat de prêt "MUTUUM", ce qui n'est pas tout contrat, notamment pas le contrat bancaire où il est donné plus que le capital rendu, à savoir le risque en capital (c'est, ou plutôt, ce devrait être le métier même de la banque).

Le mutuum, le prêt de consommation, porte sur les choses fongibles, c'est-à-dire qui se consomment par leur usage, comme l'argent. Il s'oppose au commodatum, le prêt à usage, qui porte sur des choses non fongilbles, c'est-à-dire qui ne se consomment pas par leur usage (p. ex. un outil). Les juristes ont de tous temps considéré le contrat bancaire comme un mutuum.

> Des titres accessoires au MUTUUM peuvent justifier une rémunération

Il me semble que ni François ni moi n'avons dit le contraire. On peut en effet prétendre à une rémunération en vertu d'un titre extrinsèque (p. ex. damnum emergens) mais pas en vertu du prêt lui-même.

> Il n'est nulle part fait mention de "vendre du temps"

C'est exact. C'est un reproche que les médiévaux faisaient, plus "poétique" que rationnel (les autres contrats de durée ne sont pas condamnés).

> «Quelques-uns, jugeant ces affaires avec beaucoup de sévérité blâment tout intérêt tiré de l'argent comme illicite et tenant à l'usure ... Qu’ils ne s'attachent pas trop à leurs opinions particulières»

Comme je l'ai dit et répété, ce n'est pas le profit financier en tant que tel qui est qui est condamné, mais seulement l'intérêt perçu en vertu d'un prêt.

Cordialement

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   16/10/2003 19:01

Cher Gérald,

     Je pense que nous avançons. Je comprends que pour vous, le prêt usuraire est un prêt à la consommation, ce qui ne remet pas en cause le prêt à l'économie. Voilà qui est très important. Depuis l'avénement de la monnaie fiduciaire, l'argent n'est plus un bien, ni fongible, ni d'usage. Il ne représente que le bien qui a été échangé contre lui. Si ce bien est un outil, il représente un outil, si c'est une soupe, il représente une soupe. L'argent n'est plus un bien fongible, mais finalement une simple reconnaissance de dettes. Tout ce qui a été dit de l'économie et des finances lorsque la monnaie était elle même un bien (or, argent), ou était gagée par un bien (encaisse or des Etats) est aujourd'hui caduque. Bien plus, avec le développement des écritures électroniques, nous sommes proches de la Société que François appelle de ses vœux : la Société sans argent. Savez-vous qu'actuellement, un fournisseur peut se payer directement sur le compte bancaire d'un client, de sa propre autorité (mais avec l'accord de principe de l'intéressé, évidemment), après lui avoir transmis une facture purement élecronique. Plus de papier ni d'intermédiaire ! Certaines entreprises, qui sont mutuellement clientes et fournisseurs procèdent par compensation directe de leurs dettes et de leur créances ! La notion d'argent, telle qu'elle fut connue depuis son invention jusqu'à la seconde guerre mondiale, est bel et bien disparue avec Bretton-Woods, le FMI et l'informatique.

     Quant au prêt à la consommation, je suis prêt à vous concéder que si on pouvait même le supprimer, ce serait préférable. Je parle de la vraie consommation : emprunter pour les vacances ou pour un marriage, mais pas pour une maison ou une voiture, qui sont des biens non fongibles.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   16/10/2003 19:05

Cher François,

     A propos de l'amalgame taux d'intérêt / avortement, voici une statistique scientifiquement établie : dans les concentrations urbaines, plus il y a d'églises, plus il y a de meurtres.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   16/10/2003 19:24

Cher animateur,

Désolé, j'ai de nouveau un message de retard. Je répondrai au dernier dès que possible.

>> lorsque le Catéchisme parle d'usure, ce n'est pas dans le même sens que du temps de Thomas d'Aquin. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer cela ?
>Tout simplement parce que le Catéchisme a été écrit à la fin du 20ème siècle et qu'à cette date, "usure" signifie "taux d'intérêt excessif", alors que du temps de Thomas d'Aquin, il signifiait "taux d'intérêt" purement et simplement.

Le mot "usure" peut aussi faire écho à la doctrine de l'Eglise, constante et explicite au moins jusqu'en 1745.

> Aujourd'hui, et même depuis 1515 (justification des Monts de Piété), tout taux d'intérêt n'est pas usure.

Toute la question est de savoir si l'intérêt "modéré" est perçu en vertu du prêt lui-même, auquel cas il est usuraire, ou s'il est perçu en vertu d'un titre extrinsèque, ce qui est le cas des frais du mont de piété, qui sont un cas de damnum emergens, auquel cas il n'est pas usuraire.

>> Toutes vos interventions montrent que vous rejetez l'équation prêt-à-intérêt = usure
> Oui, et je viens de vous expliquer pourquoi.

Alors pourquoi écrivez-vous : "Je n'ai jamais parlé de la condamnation en général du prêt à intérêt, car je n'ai pas d'avis précis."

>> Si vous admettez que, comme le dit François, les 2 % ne sont pas autre chose qu'une couverture de frais, nous sommes d'accord sur ce point.
> J'admets qu'ils sont une couverture des frais, et, contrairement à ce que dit François, qu'il sont fonction du temps, puisqu'il s'agit d'un intérêt et non d'un forfait.

Vous avez raison d'être précis. En opposant "couverture des frais" à "fonction du temps", je pense que François voulait opposer l'intérêt légitimement perçu en vertu d'un titre extrinsèque à l'intérêt illégitimement perçu en vertu du prêt lui-même.

> Ce sont de vraies banques, qui prennent un risque financier contrôlé contre intérêt.

S'il s'agit de prendre des risques, pourquoi ne pas investir au lieu de prêter ? L'investisseur peut prétendre à de substantiels dividendes si les affaires vont bien, en contrepartie, il accepte de ne rien toucher si les affaires vont mal, voire de perdre son investissement si elles vont très mal. C'est un partage des profits et des risques plus équitable que dans le prêt à intérêt.

> J'apprécie que vous liiez la baisse de taux à la baisse de risque, car cela signifie qu'à l'inverse, si le risque augmente, le taux doit augmenter.

Le risque mérite rémunération, pour autant qu'il soit complètement assumé. Pour le prêteur, le risque est de pur fait. Même en cas de faillite de l'emprunteur, il garde une prétention en remboursement de la somme prêtée et en paiement des intérêts dus. Pour l'investisseur, le risque est non seulement de fait, mais encore assumé juridiquement : il perd toute prétention en cas de faillite de l'entrepreneur.

>> Avez-vous d'autres arguments à nous opposer que l'autorité de Thomas d'Aquin (1a 2ae, qq. 102-105), laquelle ne s'applique d'ailleurs pas au cas de la prohibition du prêt à intérêt ?
> Ce n'est déjà pas si mal ! Je n'applique pas l'autorité de Thomas d'Aquin au taux à intérêt, mais aux préceptes légaux de l'Ancien Testament. Je n'ai pas d'autre argument que celui de lire ce qui est écrit.

1° Ce que dit Thomas d'Aquin des préceptes judiciaires de l'Ancien Testament n'est pas aussi clair que votre renvoi général laisse supposer.
2° Dans la mesure où Thomas d'Aquin considère les préceptes judiciaires de l'Ancien Testament comme abolis, il est manifeste qu'à ses yeux la prohibition du prêt à intérêt n'en fait pas partie, puisqu'il cite comme autorité, pour établir que le prêt à intérêt est un péché, la condamnation d'Exode 22.25

>>> Je pense qu'il est de notre devoir d'être aussi prudent.
>> Que voulez-vous dire par là ?
> Rien d'autre que ce que vous avez dit du Magistère et qu'il nous faut imiter fidèlement.

Ne seriez-vous pas en train d'insinuer que nous ferions mieux de nous taire ? Au cas où, je précise que SI (ce n'est pas à nous d'en juger) la prudence veut que le magistère ne s'exprime pas sur cette question pour le moment, elle ne l'empêche pas d'y réfléchir.

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w80-14.abo.wanadoo.fr)
Date:   16/10/2003 20:13

Cher Gérald,

     «Le mot "usure" peut aussi faire écho à la doctrine de l'Eglise, constante et explicite au moins jusqu'en 1745». Il "peut ..." ou il "peut ne pas ...". Quelle est selon vous l'hypothèse la plus vraisemblable ?

     «Toutes vos interventions montrent que vous rejetez l'équation prêt-à-intérêt = usure - Oui, et je viens de vous expliquer pourquoi - Alors pourquoi écrivez-vous : "Je n'ai jamais parlé de la condamnation en général du prêt à intérêt, car je n'ai pas d'avis précis."». Parce que j'entends usure au sens que ce mot a aujourd'hui, et non en 1745, et qu'en ce sens, la pure équation est totalement abusive.

     «S'il s'agit de prendre des risques, pourquoi ne pas investir au lieu de prêter ?» Les prêts à l'économie accordés par les organismes financiers qui jouent le jeu peuvent prendre de multiples formes, des plus frileuses aux plus audacieuses. La distinction prêt / investissement est loin d'être noir / blanc. Une banque qui prête à une personne morale prend un risque total sur le capital prêté, et en cas de faillite de l'emprunteur, elle n'a aucun recours, si ce n'est d'être dans la masse des créanciers (on sait ce que cela signifie). C'est bien pourquoi les banques sont tentées par les contreparties en garantie, ce qui, encore une fois, peut devenir un abus bien pire que le taux d'intérêt. J'avoue que je ne comprends pas qu'on ne s'intéresse pas plus à cette partie du problème.

     «Ne seriez-vous pas en train d'insinuer que nous ferions mieux de nous taire» Si c'était mon intention, j'aurai échoué sur toute la ligne, d'abord par ma faute. Je veux seulement dire qu'il nous faut rester calmes et prudents devant un problème immense, difficile et nouveau plutôt que de brandir les foudres de l'enfer et les insultes personnelles, le tout dans un fouchtra qui disqualifie d'entrée de jeu son auteur (je ne parle pas de vous).

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   16/10/2003 21:27



rep à l 'animateur
"""""" A propos de l'amalgame taux d'intérêt / avortement, voici une statistique scientifiquement établie : dans les concentrations urbaines, plus il y a d'églises, plus il y a de meurtres."""""""""""
Vous pourriez préciser de quoi il s'agit ?

Parce que plus il y a d'églises, plus il y a de places qui se nomment "place de l'église" etc etc ..
Polaire .

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w193-253.abo.wanadoo.fr)
Date:   16/10/2003 21:34

Cher Polaire,

     L'intérêt du jeu est justement de ne pas donner (tout de suite) les précisions afin de faire réfléchire sur le sujet. Je puis vous garantir que la statistique est absolument exacte.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   17/10/2003 09:23

L'Église catholique fait sienne la thèse d'Aristote et de saint Thomas d'Aquin et maintient que l'argent demeure non productif. La stérilité de la monnaie demeure un principe, entraînant le caractère d'usure pour le plus minime intérêt, selon la bulle Vix Pervenit de Benoît XIV aux évêques d'Italie (1745)

qu'un décret de 1836 appliquera à tout l'univers et qui avait déjà été recu par exemple au Concile de Chine dès 1803.

Cette application n'a jamais été levée par le Magistère.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   17/10/2003 09:33

Nous reviendrons sur l'importance des villes, créées par la lignée de Caïn le meurtrier d'Abel le pasteur de troupeaux.

Il existe une autre voie, celle de la civilisation valser-suisse, qui peuple la terre par décentralisation, avec le minimum possible de grandes villes.

voir www.de-siebenthal.com

fdsPolaire a écrit:
>
>
>
> rep à l 'animateur
> """""" A propos de l'amalgame taux d'intérêt /
> avortement, voici une statistique scientifiquement établie :
> dans les concentrations urbaines, plus il y a d'églises, plus
> il y a de meurtres."""""""""""
> Vous pourriez préciser de quoi il s'agit ?
>
> Parce que plus il y a d'églises, plus il y a de places qui
> se nomment "place de l'église" etc etc ..
> Polaire .

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   17/10/2003 09:45

Je vous recommande vivement de lire le deuxième article qui vous arrivera avec la référence ci-dessous.

http://www.finality.ch/edi01-09.htm

Article avec des graphiques explicites, les attendre avec patience car importants pour mieux saisir l'importance du temps.

Vous comprendrez mieux la conséquence dans le temps d'une mécanique perverse.

fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   17/10/2003 09:48

L'Église catholique fait sienne la thèse d'Aristote et de saint Thomas d'Aquin et maintient que l'argent demeure non productif. La stérilité de la monnaie demeure un principe, entraînant le caractère d'usure pour le plus minime intérêt, selon la bulle Vix Pervenit de Benoît XIV aux évêques d'Italie (1745)
qu'un décret de 1836 appliquera à tout l'univers et qui avait déjà été recu par exemple au Concile Chinois en 1803.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   17/10/2003 10:23

Au sujet de vendre le temps, les économistes modernes définissent précisément l'intérêt comme "le prix du temps", or, à qui appartient le temps ?

Comment accepter que certains gagnent des sommes folles sans travailler, par la multiplication des crédits et en prêtant des symboles qui n'existent pas ?

http://www.catallaxia.org/sections.php?op=viewarticle&artid=79


L'usure est incontestablement, pour saint Thomas, un "péché". Au moins dans le commerce, dit-il, même spéculatif, un produit s'interpose entre les sommes d'argent échangées. Au contraire, "le prêteur à intérêts échange directement deux sommes inégales, aussi [dans l'usure] devient-elle tout à la fois principe, moyen et fin".

Il ne faut pas oublier que le Nouveau Testament condamne très fermement le prêt à intérêt. La miséricorde, l'idéal de sainteté doivent l'emporter sur la simple justice et sa fonctionnalité économique. Le chrétien, non seulement prête sans intérêt, mais il omet, le cas échéant, de réclamer le principal. La législation canonique, quant à elle, interdit formellement l'usure aux clercs. ...La distinction entre choses consuptibles, qui se détruisent par l'usage, et choses non consuptibles, que l'usage ne détruit pas, vient du droit romain. Saint Thomas l'applique au prêt d'argent. Il ne tient pas compte du temps, qui ne change rien, selon lui, à l'égalité requise par l'échange (alors que les économistes modernes définissent précisément l'intérêt comme "le prix du temps"). ...

D'autre part, afin de mieux condamner, en quelque sorte, l'usure, saint Thomas en vient à approuver le capitalisme proprement dit, c'est-à-dire la forme d'activité économique consistant à associer le capital et le travail.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-53.abo.wanadoo.fr)
Date:   17/10/2003 18:24

Cher François,

     Il y a erreur de perspective. Lorsque je prête de l'argent à intérêt, je rends un service en plus du capital que je prête et ce service mérite rémunération. L'argent ne fait pas de petit, on est d'accord, mais l'intérêt n'est pas le petit de l'argent. Le temps ne se vend pas, admettons-le, mais l'intérêt n'est pas le prix du temps. Il est une façon, peut-être pas la meilleure, de rémunérer le service suplémentaire en plus de l'argent mis à disposition. Quel est ce service ? Que l'emprunteur puisse acquérir aujourd'hui ce qu'il ne pourrait acquérir que plus tard sinon. L'intérêt est lié à la durée de l'emprunt, parce qu'il est corrélatif à l'éloignement de ce plus tard. Mais ce qu'il rémunère, c'est le service rendu de pouvoir acquérir maintenant au lieu de plus tard. Et ceci est un très grand service. Supposez que ce soit le billet gagnant du prochain Loto que vous ne pouvez vous offrir sans emprunter !

     Que l'argent ne fasse pas de petit, OK, que le temps ne se vende pas, pourquoi pas, mais que l'intérêt soit la résultante des deux, non.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-53.abo.wanadoo.fr)
Date:   17/10/2003 18:39

Cher François,

     Il y a erreur de perspective. Lorsque je prête de l'argent à intérêt, je rends un service en plus du capital que je prête et ce service mérite rémunération. L'argent ne fait pas de petit, on est d'accord, mais l'intérêt n'est pas le petit de l'argent. Le temps ne se vend pas, admettons-le, mais l'intérêt n'est pas le prix du temps. Il est une façon, peut-être pas la meilleure, de rémunérer le service suplémentaire en plus de l'argent mis à disposition. Quel est ce service ? Que l'emprunteur puisse acquérir aujourd'hui ce qu'il ne pourrait acquérir que plus tard sinon. L'intérêt est lié à la durée de l'emprunt, parce qu'il est corrélatif à l'éloignement de ce plus tard. Mais ce qu'il rémunère, c'est le service rendu de pouvoir acquérir maintenant au lieu de plus tard. Et ceci est un très grand service. Supposez que ce soit le billet gagnant du prochain Loto que vous ne pouvez vous offrir sans emprunter !

     Que l'argent ne fasse pas de petit, OK, que le temps ne se vende pas, pourquoi pas, mais que l'intérêt soit la résultante des deux, non.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (62.167.221.---)
Date:   17/10/2003 20:43

Cher animateur du forum.

Voue écrivez:
>
;Il y a erreur de perspective. Lorsque je prête de
> l'argent à intérêt, je rends un service en plus du capital
> que je prête et ce service mérite rémunération.

Réponse:

Le chrétien rends service sans vouloir de rénumération, surtout si il est assez riche pour prêter.
Sinon, il risque son capital dans une société pour obtenir des profits qui sont eux légitimes.

L'argent ne
> fait pas de petit, on est d'accord, mais l'intérêt n'est pas
> le petit de l'argent.

Réponse:

On est d'accord. Ah bon! Je ne le crois pas je dis que l'argent fait des petits mais qu'il ne le devrait pas, car c'est montrueux, comme le dit Aristote...

Le temps ne se vend pas, admettons-le,
> mais l'intérêt n'est pas le prix du temps.

Réponse:

Les économistes affirment le contraire.

Il est une façon,
> peut-être pas la meilleure, de rémunérer le service
> suplémentaire en plus de l'argent mis à disposition. Quel est
> ce service ? Que l'emprunteur puisse acquérir
> aujourd'hui ce qu'il ne pourrait acquérir que plus
> tard sinon. L'intérêt est lié à la durée de l'emprunt, parce
> qu'il est corrélatif à l'éloignement de ce plus tard.
> Mais ce qu'il rémunère, c'est le service rendu de pouvoir
> acquérir maintenant au lieu de plus tard. Et ceci est un très
> grand service. Supposez que ce soit le billet gagnant du
> prochain Loto que vous ne pouvez vous offrir sans emprunter

Réponse:

Le chrétien vit le présent. Le temps est à Dieu. Le refuser, c'est refuser Dieu et l' exclure de l'économie du salut. On en voit les dramatiques conséquences, surtout avec les exponentielles verticalisées de i puissance n années qui, comme le confirme Trente, tuent.
St Thomas établit qu' une chose consomptible doit s'échanger contre la même chose, vouloir plus est un péché mortel et un seul sufffit pour aller en enfer.


> !

     Que l'argent ne fasse pas de petit,
> OK, que le temps ne se vende pas, pourquoi pas, mais que
> l'intérêt soit la résultante des deux,
> non.
Réponse:
Pas compris, je vous prie de mieux m'expliquer le différent. Pour moi, une seule condition suffit pour le rendre horrible car mortifère. C'est la culture de la mort automatisée, c'est un péché social sournois.

Cordialement



fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-49.abo.wanadoo.fr)
Date:   17/10/2003 21:37

Cher François,

     «Le chrétien rends service sans vouloir de rénumération». Je suis parfaitement d'accord avec vous. cependant vous confondez charité et justice. Que la charité pousse le chrétien à prêter gratuitement et même à donner, quoi de plus naturel. C'est là le precepte du Nouveau Testament. Mais nous ne parlons pas de charité mais de justice.

     «Pas compris». Je l'ai bien remarqué. Vous êtes arc-bouté sur vos arguments que vous répétez à l'envie et n'avez jamais cherché à entrer dans ma problématique.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   17/10/2003 23:21

Cher animateur du forum

Je cherche la Vérité et avoue ne pas avoir compris vos deux messages

Ce ne sont pas mes arguments mais ceux de plusieurs millirs d'années de sagesse, de plusieurs civilisations grandioses.

On a posé un tabou, depuis deux siècles, je le remets enquestion car je juge l'arbre à ses fruits, surtout les fruits cachés et empoisonnés, qui choquent quandon en parle mais qui n'en sont pas moins importants.

Est-ce un forum de discussion ou un tribunal ?
Y a-t-il un avocat ?
Les victimes sont bien réelles, ce n'est pas que de la théorie.

Cordialement

fds

>
>

Cher François,

   
>  «Le chrétien rends service sans vouloir de
> rénumération
». Je suis parfaitement d'accord avec vous.
> cependant vous confondez charité et justice. Que la charité
> pousse le chrétien à prêter gratuitement et même à donner,
> quoi de plus naturel. C'est là le precepte du Nouveau
> Testament. Mais nous ne parlons pas de charité mais de
> justice.

     «Pas compris». Je l'ai
> bien remarqué. Vous êtes arc-bouté sur vos arguments que vous
> répétez à l'envie et n'avez jamais cherché à entrer dans ma
> problématique.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   17/10/2003 23:50

Cher François,

     La conception selon laquelle plusieurs milliers d'années de sagesse ont aboutit à deux siècles d'enfer est purement idéologique et romantique. Notre époque a ses grandeurs et ses malheurs comme toutes les autres, et s'il est vrai que ses malheurs sont souvent supérieurs à ceux des époques antérieures, peut-être en est-il de même de ses grandeurs. Pour résumer ma pensée, je trouve que vos amalgames sans objets disqualifient a priori votre propos. J'ai constaté que vos dires dépassent largement la portée de Vix pervenit. La notion d'argent telle qu'elle existait du temps d'Aristote et de Thomas d'Aquin a disparu depuis longtemps.Nous sommes même proches de la Société sans argent que vous appelez de vos vœux. Au moins dans un cas, en 1515, l'Eglise a autorisé le prêt à intérêt gagé. Il faut attendre le 19 ème siècle pour que Vix pervenit soit étendu au monde entier, ce qui signifie qu'elle ne l'était pas auparavant. Enfin, l'intérêt, tel qu'il est concrètement pratiqué aujourd'hui ne rémunère ni le prêt d'un bien de consommation, ni la vente du temps, mais un service rendu à l'emprunteur par le préteur, et est proportionnel au service rendu. Ceci n'interdit nullement d'inviter le chrétien à prêter gratuitement, et même à donner. Ceci n'est par contre nullement une justification des taux usuraires pratiqués sans scrupule par nombre d'opérateurs financiers. Mais les excès ne suffisent jamais à condamner un principe. Sur le principe, un prêt à intérêt raisonnable, dans les conditions actuelles, me paraît tout à fait légitime, et ne remet pas en cause ce qu'en dit Thomas d'Aquin. C'est en raison de la mutation profonde du monde économique que le Magistère observe actuellement une certaine prudence tout à fait exemplaire.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.hispeed.ch)
Date:   18/10/2003 01:59

Cher animateur,

Je vous réponds enfin.

> Je comprends que pour vous, le prêt usuraire est un prêt à la consommation, ce qui ne remet pas en cause le prêt à l'économie.

Je me suis mal fait comprendre. Du point de vue du droit et de Vix pervenit, tant le prêt "A LA consommation" que le prêt "d'entreprise" (anciennement appelé prêt "de commerce") sont des prêts "DE consommation" (mutuum), par opposition aux prêts "à usage" (commodatum).
Du point de vue juridique, les prêts se divisent en :
- pret à usage (commodatum), qui porte sur des choses non-fongibles (p. ex. un outil)
- prêt DE consommation (mutuum), qui porte sur des choses fongibles, en particulier l'argent.
C'est Calvin qui, le premier, a proposé en 1545 de distinguer, à l'intérieur des prêts DE consommation (mutuum) :
- les prêts A LA consommation, qui devraient être gratuits
- les prêts "de commerce" ou "d'entreprise", qui portent légitimement intérêts.
C'est justement cette distinction, reprise par le patricien de Vérone Scipion Maffei dans les années 1730-1740, que condamne le pape Benoît XIV dans Vix pervenit.

> Depuis l'avénement de la monnaie fiduciaire, l'argent n'est plus un bien, ni fongible, ni d'usage. Il ne représente que le bien qui a été échangé contre lui. Si ce bien est un outil, il représente un outil, si c'est une soupe, il représente une soupe. L'argent n'est plus un bien fongible, mais finalement une simple reconnaissance de dettes.

Ce n'est pas parce que la monnaie est devenue "fiduciaire" qu'elle n'est plus un fongible aux yeux du droit : qu'elle soit "sonnante et trébuchante" ou "fiduciaire", elle n'est reste pas moins une quelque chose qui se consomme par son usage (et qui se consomme tout autant en achetant un outil que de la soupe).

> Une banque qui prête à une personne morale prend un risque total sur le capital prêté, et en cas de faillite de l'emprunteur, elle n'a aucun recours, si ce n'est d'être dans la masse des créanciers (on sait ce que cela signifie).

Il n'est pas exact que le créancier d'une personne morale en faillite n'a aucun recours, il peut se retourner contre l'administrateur responsable de la faillite.

> C'est bien pourquoi les banques sont tentées par les contreparties en garantie, ce qui, encore une fois, peut devenir un abus bien pire que le taux d'intérêt. J'avoue que je ne comprends pas qu'on ne s'intéresse pas plus à cette partie du problème.

La différence est que l'exigence de garantie "peut devenir un abus", alors que l'intérêt perçu en vertu du prêt lui-même (et non d'un titre extrinsèque) est nécessairement usuraire.

A part ça, vous avez raison de rappeler que notre débat se situe sur le plan de la justice et non de la charité.

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-49.abo.wanadoo.fr)
Date:   18/10/2003 08:36

Cher Gérald,

     Je pense que l'on n'a pas assez pris en compte la révolution que connaît l'économie depuis plus de deux siècles. Notamment la disparition de l'«argent» comme tel. Non, la monnaie fiduciaire n'est pas la même chose que la monnaie métallique. Cette dernière vaut exactement la valeur qu'elle affiche. Elle est donc un bien en elle-même. Elle garantit notamment contre l'inflation, la dévaluation et toutes les spéculations financières. Le seul risque est l'augmentation de la masse métallique. La monnaie «fiduciaire» ne mérite même plus le nom de monnaie. C'est une reconnaissance de dette. L'argent que vous avez dans votre porte-monnaie, plus encore celui dans votre banque n'a aucune valeur en lui-même. Il n'est rien d'autre que la reconnaissance que vous avez mis à disposition de la communauté humaine le fruit de votre travail. Vous avez en quelque sorte prété sans intérêt votre production jusqu'à tant que vous même contractiez une dette équivalent qui annule votre créance. Ce prêt là est un véritable MUTUUM sans intérêt, si du moins vous n'épargnez pas vos gains mais les laissez sur votre compte courant ou dans votre bourse. Avec la monnaie métallique, lorsque que quelqu'un vous paie, personne ne vous doit plus rien, avec la monnaie fiduciaire, lorsque vous êtes rémunéré, on vous doit encore tout.

     L'argent n'est plus un bien. Je parle au niveau philosophique et non juridique. Il n'est donc ni fongible, ni non-fongible. A vrai dire, il n'existe plus. Du moins tel qu'on l'a connu depuis les premières pièces d'or ou les premiers grains de blé (première monnaie, paraît-il), jusqu'à la fin du Franc-or. Même l'égalité «35$ l'once» a explosé. Lorsque je prête, je prête le fruit du travail d'un agent économique à un autre agent. Les anciennes catégories juridiques sont obsolètes. Les conclusions qui ont été tirées de l'ancien état de choses étaient peut-être légitimes (à voir, ce n'est pas certain). En tout cas, elles n'ont plus autorité aujourd'hui. Ou plutôt, elles ont toujours autorité, mais parlent de quelque chose qui n'existe plus.

     Je pense que c'est ce qu'ont compris le Magistère et tous les responsables catholiques réfléchissant sur l'économie. C'est pourquoi leur langage s'est substantiellement modifié nonobstant le fait que l'objectif pousuivi est toujours le même : la justice et la charité.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   18/10/2003 10:08

Cher animateur du forum:

Vous affirmez:
Les anciennes catégories juridiques sont
obsolètes. Les conclusions qui ont été tirées de l'ancien état de choses
étaient peut-être légitimes (à voir, ce n'est pas certain). En tout cas,
elles n'ont plus autorité aujourd'hui. Ou plutôt, elles ont toujours
autorité, mais parlent de quelque chose qui n'existe plus.

Réponse:
Une simple question, croyez-vous que St Charles Borromée avait raison lorsqu'il a écrit dans le catéchisme de Trente que l'intérêt tue ?

et pourquoi ?

cordialement

fds

>
>

Cher Gérald,

   
>  Je pense que l'on n'a pas assez pris en compte la
> révolution que connaît l'économie depuis plus de deux
> siècles. Notamment la disparition de l'«argent» comme tel.
> Non, la monnaie fiduciaire n'est pas la même chose que la
> monnaie métallique. Cette dernière vaut exactement la valeur
> qu'elle affiche. Elle est donc un bien en elle-même. Elle
> garantit notamment contre l'inflation, la dévaluation et
> toutes les spéculations financières. Le seul risque est
> l'augmentation de la masse métallique. La monnaie
> «fiduciaire» ne mérite même plus le nom de monnaie. C'est une
> reconnaissance de dette. L'argent que vous avez dans votre
> porte-monnaie, plus encore celui dans votre banque n'a aucune
> valeur en lui-même. Il n'est rien d'autre que la
> reconnaissance que vous avez mis à disposition de la
> communauté humaine le fruit de votre travail. Vous avez en
> quelque sorte prété sans intérêt votre production jusqu'à
> tant que vous même contractiez une dette équivalent qui
> annule votre créance. Ce prêt là est un véritable MUTUUM sans
> intérêt, si du moins vous n'épargnez pas vos gains mais les
> laissez sur votre compte courant ou dans votre bourse. Avec
> la monnaie métallique, lorsque que quelqu'un vous paie,
> personne ne vous doit plus rien, avec la monnaie fiduciaire,
> lorsque vous êtes rémunéré, on vous doit encore tout.


>      L'argent n'est plus un bien. Je parle au
> niveau philosophique et non juridique. Il n'est donc ni
> fongible, ni non-fongible. A vrai dire, il n'existe plus. Du
> moins tel qu'on l'a connu depuis les premières pièces d'or ou
> les premiers grains de blé (première monnaie, paraît-il),
> jusqu'à la fin du Franc-or. Même l'égalité «35$ l'once» a
> explosé. Lorsque je prête, je prête le fruit du travail d'un
> agent économique à un autre agent. Les anciennes catégories
> juridiques sont obsolètes. Les conclusions qui ont été tirées
> de l'ancien état de choses étaient peut-être légitimes (à
> voir, ce n'est pas certain). En tout cas, elles n'ont plus
> autorité aujourd'hui. Ou plutôt, elles ont toujours autorité,
> mais parlent de quelque chose qui n'existe plus.

 
>    Je pense que c'est ce qu'ont compris le
> Magistère et tous les responsables catholiques réfléchissant
> sur l'économie. C'est pourquoi leur langage s'est
> substantiellement modifié nonobstant le fait que l'objectif
> pousuivi est toujours le même : la justice et la
> charité.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   18/10/2003 11:36


Cher animateur,

Il est utile d'en voir les conséquences sociales. La justice n'est rien sans la Vérité des faits et des conséquences.

http://www.ehess.fr/centres/cecmc/pages/chercheurs/PAIRAULT-PDF/Maisons.pdf

L'horreur sociale de la croissance de l'antichrèse en Chine, qui avait été interdite en 1781 par un décret de Rome, interdiction reprise par le Concile de Chine de 1803 et même par les communistes.

http://www.quercy.net/institutions/sel/3_1999/calmon.html

Pour les théologiens, l’interdiction de l’usure ne concerne pas seulement une forme illicite d’intérêt mais l’intérêt lui-même. Ils considèrent que le prêt d’argent ne peut être qu’un acte de charité donc gratuit. ...

Face à la réglementation, les prêteurs demandent aux notaires d’utiliser des formes d’actes destinés à cacher le crédit consenti. Contrats pignoratifs (vente suivi d’un bail par l’acheteur au vendeur), d’antichrèse (où le débiteur remet un bien en gage au créancier qui en jouit), de ventes à réméré (vente avec faculté de rachat), sociétés (ou toutes les avances de fonds sont faites par un seul associé qui sera rémunéré avant les autres).

Que l’acte soit notarié ou non, la méfiance paysanne demeure vis à vis du prêt. " Om coneis eu tond om ai eu rasco " (On connait qui tond et qui rase) ; " Las bon comptes fon lus bons amics " (les bons comptes font les bons amis) ; " Que respond paga (qui cautionne paie) ". L’affaire raisonnable c’est celle où " Amd una man om lava l’autra (avec une main on lave l’autre) ". (Ne recourons pas à l’emprunt. Essayons de financer les achats avec le produit de ventes.)

Notre pratique ici en Suisse démontre que c'est la principale cause donnée par les jeunes femmes qui vont avorter.
Les jeunes empruntent très facilement 200'000 fr suisses pour les deux ( 800'000 FF). Quand ils se mettent ensemble, ils ont tout à double et quand l'enfant vient, ils doivent toujours payer à double mais ne peuvent que difficilement arrêter de travailler pour s'occuper du petit et continuer à payer les traites.
L'avortement est gratuit et facile. Ils remettent donc à plus tard le petit...et l'Europe perd un tiers de sa population à chaque génération...Une béance fatale...

Cordialement. fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-53.abo.wanadoo.fr)
Date:   18/10/2003 11:49

Cher François,

     Comme je l'ai écrit : «elles ont toujours autorité, mais parlent de quelque chose qui n'existe plus.», comme la condamnation de l'usage de l'arbalète dans la guerre entre chrétiens.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   18/10/2003 13:09

Cher François,

     Si un jeune pilote imprudent et présomptueux commet un accident mortel par excès de vitesse, va-t-on condamner le constructeur automobile qui a vendu une voiture trop puissante ? Je suis le premier à déplorer avec vous les catastrophes provoquées par les abus du système financier. Mais l'excès ne peut servir de moyen pour condamner un principe. Je vous rappelle mon mail privé : le droit canonique actuel autorise expressément les responsables de communautés religieuses à souscrire un emprunt à intérêt si les revenus réguliers de la communauté offrent suffisamment de garantie.

     Vos citations montrent aussi ce que je disais : dans le prêt sur gage, le gage lui-même est source d'abus bien plus graves que l'intérêt. La décôte du gage est en quelque sorte un intérêt pré-payé. Comme vous le dîtes, «La justice n'est rien sans la Vérité des faits», pas seulement de la vérité des termes ( sans jeu de mot |-} )

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   18/10/2003 13:38

Cher animateur,

St Thomas dit quelque part que celui qui doit emprunter ne pêche pas nécessairement, mais que celui qui prête à intérêt pêche...

Ne vous devez rien les uns les autres...

Prêtez sans rien vouloir de retour...

Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir...

Est-ce que Vix pervenit est abolie ?

St Thomas parle de l'équivalence des deux valeurs, quoiqu'il y ait entre et quelque soit le temps, comme vix pervenit, tout ce qui vient en plus, c'est du mal qui entre dans notre monde réel et qui écrase les plus faibles, quelque soit votre sémantique, tout ce que vous pouvez inventer pour jeter du brouillard cache le mal.
C'était vrai et çà reste vrai, tout ce qui vient en plus, même 0,0001 tuera tôt ou tard.
Par contre, un profit reste bon, mais c'est un autre genre de contrat.
Ouf !
fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   18/10/2003 15:11

Cher animateur,

je crois qu'il y un sujet que je n'ai pas bien expliqué.

Le création monétaire actuelle se fait pas palier, Masse monétaire une, deux, trois, etc ...qu'on dit M1 m2 m3...mn

Ces masses se basent sur la monnaie émise en pièces et billets, puis par le crédit, donc grâce aux taux d'intérêt, elles augmentent les moyens de paiement et vu que

c'est des écritures qui peuvent aller de plus en plus vite par les ordinateurs, ce qui augmente de fait leur effet. m1 fois vitesse v1

M2 en Suisse est 26 fois M1, aux USA, plus de 100 fois, au Canada, il n' y plus de limites, ils peuvent faire ce qu'ils veulent...

St Thomas et Trente parlaient de prêter deux fois la même chose, ce qui tue, on en est à plus de 100 fois sans compter le vitesse, plus de mille milliards de dollars par jour, à la vitesse de la lumière, ce qui tue encore plus.

C'est plus une arbalète, mais des bombes atomiques et nous sommes les cavaliers polonais à cheval face aux bombes atomiques anglo-saxonnes, qui sont en train de détruire la Suisse.

95 % du petit crédit en Suisse est dans les mains de la General Electrique, société US, alors qu'on a une loi anti-cartel ? Le résultat, plus de petits suisses...

Le Magistère a parlé et écrit, y a-t-il eu un texte de même importance, écrit par des Saints, qui contredise le Magistère ? Le silence vaut-il acceptation ? Le silence pourrit tout, disait St Catherine de Sienne.
Cordialement. fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-248.abo.wanadoo.fr)
Date:   18/10/2003 15:44

Cher François,

     Nous tournons en rond. j'ai répondu cent fois à ces objections qui n'en sont pas. Vous n'avez pas abordé une seule des miennes, comme le fondement de l'intérêt sur le service rendu ou la modification substantielle de la nature de la monnaie ou l'intérêt des Monts de Piété ou le scandale potentiel du gage ou votre exagération par rapport à Vix pervenit, que cette lettre condamne d'ailleurs elle-même. Je n'invente rien, je ne cache rien, j'essaie seulement de réfléchir à partir de la réalité des choses et non de sentences prises sans discernement et brandies comme des torches incendiaires (les barbares brûlent ce qu'ils ne comprennent pas). Ceci ne remet nullement en cause mon attachement à la lettre du Magistère. C'est au contraire pour défendre son attitude actuelle que je me plie à vos rodomontades.

     Vous aimez les liens, en voici un, fort prudent : "la justification morale du prêt à intérêt" du Professeur Yvan Pelletier de l'Université Laval, thomiste patenté. Il va dans le bon sens, bien que pour ma part, je trouve qu'il s'arrête en chemin.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-248.abo.wanadoo.fr)
Date:   18/10/2003 16:04

Cher François,

     Ceci confirme ce que je vous disais, l'argent n'existe plus comme bien. Notre économie est fondée sur l'universelle reconnaissance de dettes, un mutuum sans intérêt global et mondial. Ceci bouleverse tout ce qu'on a pu dire auparavant sur l'argent-bien. L'argent n'existe plus. Souvent, le silence est d'or.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   18/10/2003 23:49

rep à Guy D
Notre ami rapporte ceci ;""""""""""L'Église catholique fait sienne la thèse d'Aristote et de saint Thomas d'Aquin et maintient que l'argent demeure non productif. La stérilité de la monnaie demeure un principe, entraînant le caractère d'usure pour le plus minime intérêt, selon la bulle Vix Pervenit de Benoît XIV aux évêques d'Italie (1745) """""""""
Bien sûr qu'une montagne d' or est non productive . mais de l'or en circulation est très incitatif toute la richesse espagnole celle du siècle d'or en a découlé .,et ces espagnols ne mangeaient pas de l'or .
Le satut de médium est totalement absent des vues de notre ami . Il ne comprend (ou refuse d'en parler )pas ce qu'est l 'argent comme médium .L argent est une promesse comme une dette .
Le rôle de la lettre de change fut essentielle dans les transformations de l 'économie à la renaissance .Un simle changement technique de la forme de la dette a eu des conséquences extraordinaires .

Mais derière tout cela, tout un univers d'attachement à la consommation de biens et de services est agissant qui contraint à se fier à ce médium de promesse et de servitude .
Envisager de supprimer ce médium ,c'est envisager la paralysie totale de la production des biens . Ce qu l'on craint le plus, à l' évidence ,ce n'est pas l'arrêt technique de l'industrie ;ou la raréfaction des ressources mais les crises monnaitaires .
Polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   19/10/2003 09:40

Grâce à internet et aux ordinateurs, l'argent peut enfin garder le statut de symbole dont les philosophes ont établi l'unique fonction.

L'équivalence des valeurs par contrat mutuellement profitable dans le temps et dans l'espace, voici la clé, tout le reste est tricherie.

Ceci facilite la vie , sans écraser ou tuer, sic, tuer les pauvres.

Les autres contrats peuvent provoquer des profits, mais sans fonction du temps et sans sanctions par faillittes. Le profit est bon seulement dans ces conditions, et le monde souffre de ce manque de transparence

La création monétaire profite aux requins dont la cupidité est sans limites. Elle doit revenir aux familles qui ont des enfants et qui feront l'avenir.

La chute des civilisations est le plus frappant et en même temps le plus obscur des phénomènes de l'histoire. "
Gobineau, auteur de l'Essai sur l'inégalité des races humaines, au milieu du XIXe siècle.
" Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. "
Paul Valéry, dans les années qui suivent la Grande Guerre.
Pirenne a démontré que la chute des Pharaons est due aux crédit à intérêts.

ref. page94–13–la–famille–et–le-crédit
... L'histoire de l'Egypte ancienne montre déjà le lien entre les taux d'intérêts ...
(cf.. .. l'historien belge Pirenne et son analyse du bail emphéotique et ...
www.finality.ch/ page94%D013%D0la%D0famille%D0et%D0le.htm - 57k -

Serons-nous assez amoureux de la sagesse pour comprendre les message des saints qui confirme celui des historiens, des écrivains, des poètes, des papes ?

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   19/10/2003 14:00

reponse à François

""""""dont les philosophes ont établi l'unique fonction.""""""""Les philosophes n 'ont rien établi . Ils ont constaté.
Que sauf pathologie avaricieuse l'argent était fait pour circuler ,c'est un médium .
Quand même plus pratique que d'utilser des boeufs dans l'échange ou même de l'or on échange peut- être du "vent", mais on échange et le vent souffle .. Et plus c'est impalpable et abstrait plus c'est utilisable .(vous le dîtes très bien vous même , cest le plus rapide qui gagne )

Mais pourquoi ça marche ce jeu? .Parce que tout le monde accepte d' y jouer .
Personne en occident ne veut d'un monde plus pauvre .L 'âne court après la carotte .
Le monde des désirs est stimulé constamment par la publicié ,les médias,l'opinion, l' air ambiant , tout ce que vous voudrez comme autre explication, plus on en a plus on en veut .

Vos solutions sont totalement décalées par rapport à la réalité ,à l 'actuelle réalité
.Mais qui peut croire qu' en condamnant l' usure, au niveau pontifical , qui peut croire que cela aurait la moindre influence sur la réalité .?
Le pape et la curie ont déjà bien du mal à faire entendre des propositions en cheville avec l' actualité.qu'ils ne semblent guère tenté d'en revenir au cathéchisme du concile de Trente .Ce qui marginaliserait l 'église encore un peu plus .

Vous ne mesurez pas l 'affaiblisement du pouvoir de dire pontifical en europe aujourd 'hui . Vous cherchez la Vérité et cela en est une .

polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   19/10/2003 14:30

L' Eglise doit transmettre la vérité sans corruptions.

Le message est clair, simple, c'est une bonne nouvelle pour les pauvres.

Comme Gerald le disait, c'est depuis qu'elle a recu une montagne d'or de Mussolini et qu'elle la gère sans oser défendre le message de toujours qu'elle régresse et qu'elle devient insignifiante, surtout en Europe.

Se taire deux siècles, c'est trop.

Elle recommence timidement à l'écrire, notamment depuis 1992, mais aucun évêque n'ose aller contre le courant. Quel gâchis...

Sont-ils en communion avec Rome ? Sont-ils catholiques ? La préférence pour les pauvres, comme Mère Teresa, ou les commissions, les discussions, l'inaction, les omissions ?

En tout cas, les plus hautes autorités gardent pur le message.

Bon Dimanche.
fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w80-14.abo.wanadoo.fr)
Date:   19/10/2003 14:54

     «Velatus prodes !» Je le savais. Cette histoire de taux d'intérêt n'est qu'un prétexte supplémentaire de certains milieux prétendument catholiques et auto-proclamés «purs» pour opposer une Eglise d' «avant» à celle d'aujourd'hui. L'insistance à parler d'une encyclique du 18ème siècle et du catéchisme du concile de Trente en passant délibéremment sous silence celui d'aujourd'hui ainsi que tous les textes de la Doctrine Sociale de l'Eglise me faisait préssentir l'affaire. J'en ai donc l'aveu maintenant. Mon intuition fut la seule raison de mon entrée en lice. Cette dialectique est insupportable. Ce conservatisme est l'exact pendant du modernisme, tous deux alliés objectifs pour ruiner de concert la véritable Eglise comme les pharisiens et les hérodiens, qui d'ennemis sont devenus amis.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   19/10/2003 16:11

J'ai cité Gobineau simplement pour son extrait de texte, sans le soutenir et sans avoir lu ses livres et sans soutenir ses idées.

De plus, j'ai trouvé ceci:

L'Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855), qui fut très peu et très mal lu au XIXe siècle, est à l'origine d'un profond malentendu. Les thèses que Gobineau y développait furent considérablement déformées par les pangermanistes (fondation de la Gobineau-Vereinigung en 1894), qui y virent une justification de l'antisémitisme. Ainsi caricaturées, elles furent reprises par les nazis, et l'on a accusé Gobineau d'être un promoteur des génocides modernes, alors que l'Essai montre la considération que l'auteur a pour le peuple juif.

Restons au plan économique et philosophique, pas au plan des injures.

fds




L'animateur du forum a écrit:
>
>

     «Velatus
> prodes !» Je le savais. Cette histoire de taux d'intérêt
> n'est qu'un prétexte supplémentaire de certains milieux
> prétendument catholiques et auto-proclamés «purs» pour
> opposer une Eglise d' «avant» à celle d'aujourd'hui.
> L'insistance à parler d'une encyclique du 18ème siècle et du
> catéchisme du concile de Trente en passant délibéremment sous
> silence celui d'aujourd'hui ainsi que tous les textes de la
> Doctrine Sociale de l'Eglise me faisait préssentir l'affaire.
> J'en ai donc l'aveu maintenant. Mon intuition fut la seule
> raison de mon entrée en lice. Cette dialectique est
> insupportable. Ce conservatisme est l'exact pendant du
> modernisme, tous deux alliés objectifs pour ruiner de concert
> la véritable Eglise comme les pharisiens et les hérodiens,
> qui d'ennemis sont devenus amis.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Ghislain (---.ppp.tiscali.fr)
Date:   19/10/2003 16:53

François de Siebenthal a écrit:
>
> Cher animateur,
>
> je crois qu'il y un sujet que je n'ai pas bien expliqué.
>
> Le création monétaire actuelle se fait pas palier, Masse
> monétaire une, deux, trois, etc ...qu'on dit M1 m2 m3...mn
>
> Ces masses se basent sur la monnaie émise en pièces et
> billets,
Désolé mais c'est faux M2 n'a pas pour base M1 ce différencie M1 et M2 c'est la liquidité M2 est moins liquide que M1. D'autre part M1 ne contient pas que les pièces et les billet mais aussi tous les compte à vue (qui sont parfois rémunérés). La distinction entre les différente masse monétaire est tres difficile à faire. La comparaison entre les masses monétaire de différents pays est délicate car la plus part du temps elles ont des définitions différentes dans les différents pays.
En fait la différence entre actifs financiers et monnaie n'est pas évidente. Tout est une question de liquidité la monnaie est l'actif le plus liquide.

>puis par le crédit, donc grâce aux taux d'intérêt,
> elles augmentent les moyens de paiement et vu que
>
> c'est des écritures qui peuvent aller de plus en plus vite
> par les ordinateurs, ce qui augmente de fait leur effet. m1
> fois vitesse v1
>
> M2 en Suisse est 26 fois M1, aux USA, plus de 100 fois, au
> Canada, il n' y plus de limites, ils peuvent faire ce qu'ils
> veulent...
>
> St Thomas et Trente parlaient de prêter deux fois la même
> chose, ce qui tue, on en est à plus de 100 fois sans compter
> le vitesse, plus de mille milliards de dollars par jour, à la
> vitesse de la lumière, ce qui tue encore plus.
>
> C'est plus une arbalète, mais des bombes atomiques et nous
> sommes les cavaliers polonais à cheval face aux bombes
> atomiques anglo-saxonnes, qui sont en train de détruire la
> Suisse.
>
> 95 % du petit crédit en Suisse est dans les mains de la
> General Electrique, société US, alors qu'on a une loi
> anti-cartel ? Le résultat, plus de petits suisses...
Pourquoi les américains sont plus méchants que les petits suisses. D'ailleurs la transparence des banques suisses et au moins aussi légendère que celle des américains ou des français

>
> Le Magistère a parlé et écrit, y a-t-il eu un texte de même
> importance, écrit par des Saints, qui contredise le Magistère
> ? Le silence vaut-il acceptation ? Le silence pourrit tout,
> disait St Catherine de Sienne.

Pie XII radio message 24 décembre 1952 "Que ceux qui peuvent investir du capital considèrent, au vue du bien commun, s'ils peuvent accepter en conscience de ne pas faire, dans les limites de leurs possibilités économiques, dasn de justes proportions et au moment opportun, de tels investissemnts et s'en dispenser avec une prudence vaine." Laisser le capital improductif qu'on possède va contre la vertu de solidarité et peut même constituer une faute grave. La moralité d'un placement dépend intrinsèquement de la moralité de l'activité qu'on contribue à financer avec ce placement. Il me parait par exemple que secourir les pauvres par un pret d'argent et une activité bonne (mais peut-être vaut il mieux ne pas leur preter et investir dans une société en bourse puisque là je ne prete pas de l'argent en attendant un interet, mais je paricipe au capital en attendant un retour sur investisssement !!!)

> Cordialement. fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   19/10/2003 22:19

Cher animateur du forum

je reprends vos questions:>

le fondement de l'intérêt sur le
> service rendu

Réponse: Vix pervenit affirme rien de plus, même minime, pour un pur contrat de prêt, OK si c'est un contrat de partage des risques, de société...

ou la modification substantielle de la nature
> de la monnaie

Réponse: Vous affirmez ce changement de nature. Or, l'histoire démontre, par exemple le livre "la bible arrachée des sables", que toutes nos notions "modernes" existaient déjà il y a des siècles, avant Jésus-Christ.

ou l'intérêt des Monts de Piété

Réponse: Une lecture attentive des documents montre que ce n'est pas de l'intérêt mais une couverture des frais, et que des frais, sans tenir compte de la fonction temps, et avec LA DEMANDE DE LA GRATUITé...


ou le scandale
> potentiel du gage

Réponse: Quid ?

ou votre exagération par rapport à Vix
> pervenit,
Réponse: Quelle exagération ?


que cette lettre condamne d'ailleurs elle-même

Réponse: pas compris...quelle lettre, encyclique ?

. Je
> n'invente rien, je ne cache rien, j'essaie seulement de
> réfléchir à partir de la réalité des choses

Réponse: justement, avez-vous répondu si cette réalité tuait ? tue ? si non, Trente s' est-il trompé, pourquoi ?

et non de
> sentences prises sans discernement et brandies comme des
> torches incendiaires (les barbares brûlent ce qu'ils ne
> comprennent pas).

Je suis un descendant de "barbares" burgondes qui étaient chrétiens avant beaucoup de Gallo-romains et de Francs, qui ont donné le premier roi saint, qui ne violaient pas les femmes pendant les guerres et qui se sont faits massacrer par une alliance de romains, de huns et des francs alors païens, voir le site www.de-siebenthal.com

Ils respectaient les populations, eux, et leur esprit a fondé la Suisse, en paix depuis des siècles. Voir St Nicolas de Flüe, père de dix enfants, et ses discours sur le sou.

Ceci ne remet nullement en cause mon
> attachement à la lettre du Magistère.

Réponse: Comment expliquer votre fougue pour défendre les usuriers ?

C'est au contraire pour
> défendre son attitude actuelle que je me plie à vos
> rodomontades.
Réponse: pas compris...

     Vous aimez les liens, en
> voici un, fort prudent : <A
> HREF="http://fr.msnusers.com/Heritage/Documents/Traductions%2C%20commentaires%2C%20cours/Politique/Usure%28PhilPerII2%29%2Edoc" TARGET="_blank">"la justification morale du prêt à intérêt" du Professeur Yvan Pelletier de l'Université Laval, thomiste patenté. Il va dans le bon sens, bien que pour ma part, je trouve qu'il s'arrête en chemin.

Réponse: ce lien ne fonctionne pas.


Cordialement
fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   19/10/2003 22:28

Ghislain a écrit:
>
> François de Siebenthal a écrit:
> >
> > Cher animateur,
> >
> > je crois qu'il y un sujet que je n'ai pas bien expliqué.
> >
> > Le création monétaire actuelle se fait pas palier, Masse
> > monétaire une, deux, trois, etc ...qu'on dit M1 m2 m3...mn
> >
> > Ces masses se basent sur la monnaie émise en pièces et
> > billets,
> Désolé mais c'est faux M2 n'a pas pour base M1 ce différencie
> M1 et M2 c'est la liquidité M2 est moins liquide que M1.
> D'autre part M1 ne contient pas que les pièces et les billet
> mais aussi tous les compte à vue (qui sont parfois
> rémunérés). La distinction entre les différente masse
> monétaire est tres difficile à faire. La comparaison entre
> les masses monétaire de différents pays est délicate car la
> plus part du temps elles ont des définitions différentes dans
> les différents pays.
> En fait la différence entre actifs financiers et monnaie
> n'est pas évidente. Tout est une question de liquidité la
> monnaie est l'actif le plus liquide.
>
> >puis par le crédit, donc grâce aux taux d'intérêt,
> > elles augmentent les moyens de paiement et vu que
> >
> > c'est des écritures qui peuvent aller de plus en plus vite
> > par les ordinateurs, ce qui augmente de fait leur effet. m1
> > fois vitesse v1
> >
> > M2 en Suisse est 26 fois M1, aux USA, plus de 100 fois, au
> > Canada, il n' y plus de limites, ils peuvent faire ce qu'ils
> > veulent...
> >
> > St Thomas et Trente parlaient de prêter deux fois la même
> > chose, ce qui tue, on en est à plus de 100 fois sans compter
> > le vitesse, plus de mille milliards de dollars par jour, à la
> > vitesse de la lumière, ce qui tue encore plus.
> >
> > C'est plus une arbalète, mais des bombes atomiques et nous
> > sommes les cavaliers polonais à cheval face aux bombes
> > atomiques anglo-saxonnes, qui sont en train de détruire la
> > Suisse.
> >
> > 95 % du petit crédit en Suisse est dans les mains de la
> > General Electrique, société US, alors qu'on a une loi
> > anti-cartel ? Le résultat, plus de petits suisses...
> Pourquoi les américains sont plus méchants que les petits
> suisses. D'ailleurs la transparence des banques suisses et au
> moins aussi légendère que celle des américains ou des français
>
> >
> > Le Magistère a parlé et écrit, y a-t-il eu un texte de même
> > importance, écrit par des Saints, qui contredise le Magistère
> > ? Le silence vaut-il acceptation ? Le silence pourrit tout,
> > disait St Catherine de Sienne.
>
> Pie XII radio message 24 décembre 1952 "Que ceux qui peuvent
> investir du capital considèrent, au vue du bien commun, s'ils
> peuvent accepter en conscience de ne pas faire, dans les
> limites de leurs possibilités économiques, dasn de justes
> proportions et au moment opportun, de tels investissemnts et
> s'en dispenser avec une prudence vaine." Laisser le capital
> improductif qu'on possède va contre la vertu de solidarité et
> peut même constituer une faute grave. La moralité d'un
> placement dépend intrinsèquement de la moralité de l'activité
> qu'on contribue à financer avec ce placement. Il me parait
> par exemple que secourir les pauvres par un pret d'argent et
> une activité bonne (mais peut-être vaut il mieux ne pas leur
> preter et investir dans une société en bourse puisque là je
> ne prete pas de l'argent en attendant un interet, mais je
> paricipe au capital en attendant un retour sur
> investisssement !!!)
>
> > Cordialement. fds

Réponse:

OK, tant que c'est d'autres contrats, le profit est bon, dynamique, désirable, profitable pour tous avec de justes prix .

Mais Vix pervenit, encyclique universelle jamais rendue caduque, affirme que cette sorte de contrat, cette unique sorte, c'est comme le fruit défendu, le seul à ne pas toucher, Il se déguise parfois sous d'autres noms mais c'est simple à comprendre, dès que le temps produit automatiquement, sans travail, des petits à l'argent, c'est le mal qui se concrétise dans notre réel et qui prend les petits des hommes pour les tuer , en sacrifice aux Bourses obligataires et aux excès des banques-Baals, Molochs des temps modernes.
Les usuriers ont réussis à se faire oublier, comme le diable.
L'Argentine sombre, à quand la France ?
amicalement.

fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.hispeed.ch)
Date:   20/10/2003 00:06

Cher animateur,

Je réponds à votre message du 18.10 à 8h36 (je passe outre ce qui a été dit depuis sur la création monétaire qui, si elle pose des problèmes et a des liens techniques avec le prêt à intérêt, est selon moi étrangère à la discussion sur la légitimité propre de ce dernier).

> Je pense que l'on n'a pas assez pris en compte la révolution que connaît l'économie depuis plus de deux siècles. Notamment la disparition de l'"argent" comme tel. Non, la monnaie fiduciaire n'est pas la même chose que la monnaie métallique. (...) La monnaie "fiduciaire" ne mérite même plus le nom de monnaie. C'est une reconnaissance de dette. (...)
Avec la monnaie métallique, lorsque que quelqu'un vous paie, personne ne vous doit plus rien, avec la monnaie fiduciaire, lorsque vous êtes rémunéré, on vous doit encore tout. (...)
L'argent n'est plus un bien. Je parle au niveau philosophique et non juridique. Il n'est donc ni fongible, ni non-fongible. A vrai dire, il n'existe plus. Du moins tel qu'on l'a connu depuis les premières pièces d'or (...) Les anciennes catégories juridiques sont obsolètes.

Pour la clarté du débat, je me permets de relever la contradiction qu'il y a à déclarer, au début d'un paragraphe, "parle(r) au niveau philosophique et non juridique", avant d'affirmer, dans le courant du même paragraphe, que "les anciennes catégories juridiques sont obsolètes". C'est cette seconde assertion que je retiens, car plusieurs de vos intervention tendent à faire apparaître l'inadéquation des catégories juridiques, à côté de développements philosophiques, économiques et "herméneutiques".

> La monnaie "fiduciaire" ne mérite même plus le nom de monnaie.

Vous associez, consciemment ou non, monnaie et métal. Voici la définition que le Petit Robert donne de la monnaie : "tout instrument de mesure et de conservation de la valeur, de moyen d'échange des biens". Cette définition vaut aussi bien pour toutes les formes de monnaie (de métal, de papier, de compte).

> Avec la monnaie métallique, lorsque que quelqu'un vous paie, personne ne vous doit plus rien, avec la monnaie fiduciaire, lorsque vous êtes rémunéré, on vous doit encore tout.

La monnaie métallique était déjà fiduciaire. La valeur de l'or, bien que relativement stable, a un fondement conventionnel (par opposition à naturel) bien que tacite : de tout temps, les hommes se sont trouvés (et non pas "mis") d'accord pour attribuer une certaine valeur à ce métal, bien qu'il ne nourrisse pas, ne chauffe pas, n'abrite pas etc. (son utilisation industrielle, p. ex. contacts électriques, est marginale et joue un rôle négligeable dans la détermination de sa valeur). La seule monnaie de l'histoire qui n'ait été en rien fiduciaire est probablement le blé (auquel vous avez fait allusion).

> L'argent (...) n'est donc ni fongible, ni non-fongible.

Permettez au juriste que je suis de vous dire que ces génies du droit qu'étaient les romains avaient un notion de la monnaie fondamentalement identique à celle exprimée par la définition du Petit Robert. Preuve en est la différence entre les deux sortes de prêts. Dans le commodatum, ce qui est prêté c'est un "corps certain" et c'est le même "individu" qui doit être rendu (on est tenu de rendre l'outil que l'on a emprunté et non un autre, fût-il identique). Dans le mutuum en revanche, ce qui est prêté c'est un fongible qui se consomme par son usage ; il n'est donc pas possible de rendre les mêmes grains de blé ou les mêmes pièces que l'on a empruntés. Ce qui doit être rendu, c'est la même quantité de grains de blé ou de monnaie (de métal, de papier ou de compte, peu importe).

> L'argent n'est plus un bien.

Au sens juridique, un bien est un "objet de droit" (par opposition à "sujet de droit") qui peut très bien être immatériel, comme une invention ou un compte bancaire.

> Les anciennes catégories juridiques sont obsolètes.

J'ai montré qu'il n'en est rien, en tout cas pour celles qui nous intéressent. Ce qui me paraît périmé en revanche, c'est la conception aristotélicienne de la monnaie comme pur moyen d'échange. Je dirais même que cette conception n'a jamais été juste : comme employer la monnaie comme moyen d'échange sans lui reconnaître ipso facto la capacité de stocker de la valeur ?
Si les raisonnements contre le prêt à intérêt fondés sur les catégories de mutuum et de fongible sont tout à fait valables, la réflexion sur les autres contrats me semble aller plus loin en ce que, non seulement la comparaison avec d'autres contrats (en particulier les différentes formes de société) confirme l'inéquité du prêt à intérêt, mais encore des alternative équitables sont proposées.

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w80-14.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/10/2003 08:13

Cher Gérald,

     «la contradiction qu'il y a à déclarer, au début d'un paragraphe, "parle(r) au niveau philosophique et non juridique", avant d'affirmer, dans le courant du même paragraphe, que "les anciennes catégories juridiques sont obsolètes"». Il n'y a aucune contradiction. Le philosophe peut parfaitement relever l'obsoléscence de principes juridiques. Etant extérieur à la matière, il y est peut-être le mieux habilité. Les principes du droit sont philosophiques.

     «La valeur de l'or, bien que relativement stable, a un fondement conventionnel (par opposition à naturel) bien que tacite». Comme toute marchandise, comme tout bien corporel ou incorporel. C'est bien là ce que je veux dire. La pièce de monnaie métallique vaut intrinsèquement ce qu'elle affiche. La meilleure preuve, c'est que l'or a toujours de la valeur, alors qu'il n'a plus cours comme monnaie. Dites-moi la valeur d'un billet de banque qui n'a plus cours ! Je vous le redis, philosophiquement, la notion de monnaie n'a plus rien à voir avec celle qu'on a connue depuis le premier grain de blé jusqu'au dernier franc or. Lorsque l'on vous paie avec une pièce d'or, on ne vous doit plus rien, lorsqu'on vous paie avec un billet de banque, on vous doit encore tout.

     Ce débat que je n'attendais pas m'a permis de préciser un peu ma pensée. Le taux d'intérêt rémunère selon moi la prestation de service qui consiste à mettre à disposition du demandeur, l'argent dont il a besoin maintenant. Je ne parle ni du risque encouru (ce qui est le lot de tout commerce), ni de la rémunération du temps dans l'absolu. Alors me direz-vous, pourquoi son indexation sur le temps ? Parce que le service consiste à proposer aujourd'hui ce qu'on ne pourrait avoir que plus tard sans cela. Aussi, plus le "plus tard" est éloigné, plus le service est grand, plus il mérite une rémunération importante. Je suis prêt à admettre que cette conception relève du droit "accidentel" à l'intérêt, mais concrètement, cela ne change rien à la réalité de la pratique actuelle. Le travail bancaire est une prestation de service qui mérite rémunération. Le taux d'intérêt raisonable paraît être la plus adaptée. Concédons qu'elle est un accessoire et non essentiel.

     Je redis également que je condamne toute forme d'usure (au sens moderne), toute forme d'exploitation ou d'aliénation et je reconnais volontiers que la situation est loin d'être saine de nos jours. Mais l'a-t-elle jamais été ? Je finirais sur ma dernière réponse à François. Ceux qui ont lancé ce débat avaient une intention secrète, j'en suis maintenant convaincu : mettre en accusation l'Eglise actuelle au nom d'une Eglise d'«avant» mythique et romantique. Cette dialectique infernale où le pharisien (le conservateur) devient l'ami l'hérodien (le moderniste) sur le dos de leur victime commune, l'Eglise, je ne l'admettrai jamais.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   20/10/2003 10:01


Cher animateur.

Paradoxe, vous me fournissez un texte de Yvan Pelletier dont la conclusion est:

Dans ma recherche des principes qui légitimeraient en justice la perception d'intérêts sur un prêt d'argent, je dois admettre que j'arrive à une impasse. J'ai d'un côté la réalité économique contemporaine, profondément enracinée, en ce qu'elle paraît avoir de plus viable, dans le crédit;
de l'autre, je trouve une doctrine économique apparemment sans faille qui, partant de la définition même de la justice, aboutit irrémédiablement à la condamnation de l'exigence d'intérêts comme une injustice flagrante, fausse représentation et double vente.

Je ne vous comprends pas, vous venez dans le sens d' Aristote et de St Thomas ?

cordialement.
fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   20/10/2003 10:10

Cher Gérald >

Je commente surtout les début de votre message:


(je passe outre ce
> qui a été dit depuis sur la création monétaire qui, si elle
> pose des problèmes et a des liens techniques avec le prêt à
> intérêt, est selon moi étrangère à la discussion sur la
> légitimité propre de ce dernier).

Réponse:

Texte de St Thomas.

Il y a des choses dont l'usage est leur propre consommation; par exemple, nous consommons le vin en en faisant usage comme boisson, et nous consommons le blé en en faisant usage comme nourriture. Avec des choses pareilles, on ne doit pas compter l'usage de la chose à part de la chose même; au contraire, du fait même qu'on en accorde l'usage, on cède la chose. Voilà pourquoi, par le prêt de pareilles choses, on transfère leur propriété. Si donc on voulait vendre séparément le vin et l'usage du vin, on vendrait deux fois la même chose, ou on vendrait ce qui n'existe pas. Aussi pècherait-on manifestement par injustice. Pour pareille raison, on commet une injustice à prêter du vin ou du blé en réclamant double compensation, l'une comme restitution de l'équivalent de la chose, et l'autre comme prix de son usage, d'où le nom d'usure.
IIaIIae, q. 78, a. 1, c. — Voir aussi Q.D. de malo, q. 13, a. 4, c.
IIaIIae, q. 78, a. 1, c.

Le crise mondiale devient dramatique car on a laissé prêter des multiples fois la même chose. Il faut traiter ce sujet car il est fondamental. Une maison, on ne la loue qu'une fois, les masses monétaires sont louées de centaines de fois (sic, des centaines). C'est une injustice horrible car elle tue...
et ceci a été rendu possible par lâcheté ou par cupidité...
Trente est-il faux, oui ou non ? Tout le reste vient du M.

Cordialement.

fds




>
> > Je pense que l'on n'a pas assez pris en compte la
> révolution que connaît l'économie depuis plus de deux
> siècles. Notamment la disparition de l'"argent" comme tel.
> Non, la monnaie fiduciaire n'est pas la même chose que la
> monnaie métallique. (...) La monnaie "fiduciaire" ne mérite
> même plus le nom de monnaie. C'est une reconnaissance de
> dette. (...)
> Avec la monnaie métallique, lorsque que quelqu'un vous paie,
> personne ne vous doit plus rien, avec la monnaie fiduciaire,
> lorsque vous êtes rémunéré, on vous doit encore tout. (...)
> L'argent n'est plus un bien. Je parle au niveau philosophique
> et non juridique. Il n'est donc ni fongible, ni non-fongible.
> A vrai dire, il n'existe plus. Du moins tel qu'on l'a connu
> depuis les premières pièces d'or (...) Les anciennes
> catégories juridiques sont obsolètes.
>
> Pour la clarté du débat, je me permets de relever la
> contradiction qu'il y a à déclarer, au début d'un paragraphe,
> "parle(r) au niveau philosophique et non juridique", avant
> d'affirmer, dans le courant du même paragraphe, que "les
> anciennes catégories juridiques sont obsolètes". C'est cette
> seconde assertion que je retiens, car plusieurs de vos
> intervention tendent à faire apparaître l'inadéquation des
> catégories juridiques, à côté de développements
> philosophiques, économiques et "herméneutiques".
>
> > La monnaie "fiduciaire" ne mérite même plus le nom de
> monnaie.
>
> Vous associez, consciemment ou non, monnaie et métal. Voici
> la définition que le Petit Robert donne de la monnaie : "tout
> instrument de mesure et de conservation de la valeur, de
> moyen d'échange des biens". Cette définition vaut aussi bien
> pour toutes les formes de monnaie (de métal, de papier, de
> compte).
>
> > Avec la monnaie métallique, lorsque que quelqu'un vous
> paie, personne ne vous doit plus rien, avec la monnaie
> fiduciaire, lorsque vous êtes rémunéré, on vous doit encore
> tout.
>
> La monnaie métallique était déjà fiduciaire. La valeur de
> l'or, bien que relativement stable, a un fondement
> conventionnel (par opposition à naturel) bien que tacite : de
> tout temps, les hommes se sont trouvés (et non pas "mis")
> d'accord pour attribuer une certaine valeur à ce métal, bien
> qu'il ne nourrisse pas, ne chauffe pas, n'abrite pas etc.
> (son utilisation industrielle, p. ex. contacts électriques,
> est marginale et joue un rôle négligeable dans la
> détermination de sa valeur). La seule monnaie de l'histoire
> qui n'ait été en rien fiduciaire est probablement le blé
> (auquel vous avez fait allusion).
>
> > L'argent (...) n'est donc ni fongible, ni non-fongible.
>
> Permettez au juriste que je suis de vous dire que ces génies
> du droit qu'étaient les romains avaient un notion de la
> monnaie fondamentalement identique à celle exprimée par la
> définition du Petit Robert. Preuve en est la différence entre
> les deux sortes de prêts. Dans le commodatum, ce qui est
> prêté c'est un "corps certain" et c'est le même "individu"
> qui doit être rendu (on est tenu de rendre l'outil que l'on a
> emprunté et non un autre, fût-il identique). Dans le mutuum
> en revanche, ce qui est prêté c'est un fongible qui se
> consomme par son usage ; il n'est donc pas possible de rendre
> les mêmes grains de blé ou les mêmes pièces que l'on a
> empruntés. Ce qui doit être rendu, c'est la même quantité de
> grains de blé ou de monnaie (de métal, de papier ou de
> compte, peu importe).
>
> > L'argent n'est plus un bien.
>
> Au sens juridique, un bien est un "objet de droit" (par
> opposition à "sujet de droit") qui peut très bien être
> immatériel, comme une invention ou un compte bancaire.
>
> > Les anciennes catégories juridiques sont obsolètes.
>
> J'ai montré qu'il n'en est rien, en tout cas pour celles qui
> nous intéressent. Ce qui me paraît périmé en revanche, c'est
> la conception aristotélicienne de la monnaie comme pur moyen
> d'échange. Je dirais même que cette conception n'a jamais été
> juste : comme employer la monnaie comme moyen d'échange sans
> lui reconnaître ipso facto la capacité de stocker de la
> valeur ?
> Si les raisonnements contre le prêt à intérêt fondés sur les
> catégories de mutuum et de fongible sont tout à fait
> valables, la réflexion sur les autres contrats me semble
> aller plus loin en ce que, non seulement la comparaison avec
> d'autres contrats (en particulier les différentes formes de
> société) confirme l'inéquité du prêt à intérêt, mais encore
> des alternative équitables sont proposées.
>
> Cordialement,
>
> Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   20/10/2003 10:18

Cher animateur,

> Il n'y a aucune contradiction. Le philosophe peut parfaitement relever l'obsoléscence de principes juridiques. Etant extérieur à la matière, il y est peut-être le mieux habilité. Les principes du droit sont philosophiques.

Je m'attendais à ce que vous me répondiez cela et je suis tout à fait d'accord avec les principes que vous énoncez. Toutefois, en l'occurrence, je vous ai démontré que les notions juridiques de chose, de fongible et de prêt de consommation (mutuum) s'adaptent très bien à la monnaie virtuelle. Vous ne pouvez donc pas continuer à exciper de leur prétendue obsolescence pour balayer les raisonnements qu'elles fondent contre le prêt à intérêt.

> La pièce de monnaie métallique vaut intrinsèquement ce qu'elle affiche. La meilleure preuve, c'est que l'or a toujours de la valeur, alors qu'il n'a plus cours comme monnaie. Dites-moi la valeur d'un billet de banque qui n'a plus cours ! Je vous le redis, philosophiquement, la notion de monnaie n'a plus rien à voir avec celle qu'on a connue depuis le premier grain de blé jusqu'au dernier franc or.

La valeur de l'or est "moins intrinsèque" que celle du blé. Mais passons, car cela n'a pas d'importance pour notre discussion, puisque les notions juridiques qui fondent certains raisonnements contre le prêt à intérêt ne sont nullement liées à telle ou telle forme de monnaie. Semblablement, la notion même de monnaie est, au moins depuis l'époque romaine, celle que donne le Petit Robert de l'an 2000 : "tout instrument de mesure et de conservation de la valeur, de moyen d'échange des biens", définition qui, elle non plus, n'est pas liée à telle ou telle forme de monnaie.

> Le taux d'intérêt rémunère selon moi la prestation de service qui consiste à mettre à disposition du demandeur, l'argent dont il a besoin maintenant. Je ne parle ni du risque encouru (ce qui est le lot de tout commerce), ni de la rémunération du temps dans l'absolu. Alors me direz-vous, pourquoi son indexation sur le temps ? Parce que le service consiste à proposer aujourd'hui ce qu'on ne pourrait avoir que plus tard sans cela. Aussi, plus le "plus tard" est éloigné, plus le service est grand, plus il mérite une rémunération importante.

C'est la théorie élaborée par l'Ecole autrichienne (Eugen von Bohm Bawerk etc.) à la fin du XIXe siècle : l'intérêt exprime la préférence pour le présent, "un tien vaut mieux que deux tu l'auras".
Je n'ai jamais contesté que la mise à disposition d'un capital doive donner lieu à une rémunération, j'ai montré qu'il était plus juste que cet échange de prestations prenne d'autres formes juridiques que celles du prêt à intérêt.

> Je finirais sur ma dernière réponse à François. Ceux qui ont lancé ce débat avaient une intention secrète, j'en suis maintenant convaincu : mettre en accusation l'Eglise actuelle au nom d'une Eglise d'«avant» mythique et romantique.

J'ai beau chercher, je ne trouve pas ce que François a dit pour mériter cette algarade (même si son argumentation laisse parfois à désirer sur le plan formel)

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   20/10/2003 10:36

Cher François,

Vous raisonnez par analogie à partir du texte de Saint Thomas. Je ne dis pas que cette analogie est fausse, je dis qu'elle ne constitue pas un argument contre le prêt à intérêt. C'est plutôt l'inverse : vous vous fondez sur la condamnation thomasienne du prêt à intérêt pour condamner par analogie la création monétaire.

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   20/10/2003 11:03

Cher Gérald

Le manque de courage dans la lutte pour appliquer Trente ( la France avait refusé de le suivre, par gallicanisme...) a ouvert le chemin des abus financiers, dont notamment celui de la perte de contrôle de la création monétaire et les scandales ont suivi, dont notamment celui du Crédit Lyonais et des pertes abyssales que le contribuable doit assumer.
Signalons la grave responsabilité de la France ( 789 et le refus de Jubilé de 50 ans sur les propriétés, contraire à l'allmend burgonde et walser, 1789 puis la banque centale de Napoléon, Nevers, non esse inquientendos, C. Spicq, dans un des commentaires sur la doctrine de saint Thomas en regard de l'usure, le gallicanisme


Le création monétaire est bonne, mais pas par n'importe qui, surtout pas les requins actuels...

> Vous raisonnez par analogie à partir du texte de Saint
> Thomas. Je ne dis pas que cette analogie est fausse, je dis
> qu'elle ne constitue pas un argument contre le prêt à
> intérêt. C'est plutôt l'inverse : vous vous fondez sur la
> condamnation thomasienne du prêt à intérêt pour condamner par
> analogie la création monétaire.
>
> Cordialement,
>
> Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-49.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/10/2003 18:13

Cher François,

     Parce que vous ne l'avez pas lu jusqu'au bout :

«En refusant de me satisfaire des différentes astuces avec lesquelles de précédents auteurs avaient cru pouvoir faire le joint entre les deux, je ne crois toutefois pas avoir définitivement compromis la légitimation de l'intérêt, si tant est qu'elle soit concevable. À ce point, deux avenues me semblent demeurer: 1º il y a de véritables principes capables de justifier l'intérêt, qu'Aristote n'avait pas vus, que saint Thomas n'a pas vus, que je n'ai pas découverts non plus - une enquête ultérieure devra s'attacher à les mettre en lumière; 2º au delà du jeu des dénominations, il faut apprendre à discerner les opérations réelles effectuées ... Mais ne peut-on pas s'attendre, par contre, à ce que bien des bénéfices, qu'aujourd'hui une paresse nominale ou doctrinale assimile à la perception d'intérêts, s'approchent plus ou moins de véritables contrats de location ou de société ? ... Sous les mêmes noms peuvent se ranger des accords aux multiples différences. Aussi d'énormes obstacles gênent-ils une application pertinente de principes communs qui semblent condamner sans appel l'usure sous toutes ses formes au jugement des opérations financières pratiquées aujourd'hui, leur nom cachant souvent une autre réalité que celle attendue ... infailliblement, les opérations économiques qui ont permis, depuis l'industrialisation et la technique, de tant relever le niveau de vie des sociétés occidentales trouveraient à se raccorder avec la définition de la justice sans qu'on ait à la voiler. »(fin de l'article)

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-49.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/10/2003 18:31

Cher Gérald,

     «Les notions juridiques qui fondent certains raisonnements contre le prêt à intérêt ne sont nullement liées à telle ou telle forme de monnaie». C'est bien là le problème. Que vaut un raisonnement sur la monnaie qui ne fait pas la différence entre un pesant d'or et une image de papier ?

«le Petit Robert de l'an 2000 : "tout instrument de mesure et de conservation de la valeur, de moyen d'échange des biens"». Tout le problème est dans la "conservation de valeur", essentiellement différente dans l'un et l'autre cas.

«Je n'ai jamais contesté que la mise à disposition d'un capital doive donner lieu à une rémunération, j'ai montré qu'il était plus juste que cet échange de prestations prenne d'autres formes juridiques que celles du prêt à intérêt». Justement, vous ne l'avez pas montré. Vous n'avez pas montré qu'une prestation de service où la durée est un élément second important ne doit pas être rémunérée en tenant compte de la durée, qui mesure la quantité de service rendu.

«cette algarade». Voici quelques extraits glanés au fil de la lecture :

Pourquoi les Evêques français sont-ils responsables
1) d'un pays ou se consomment les plus de tranquillisants du monde.
2) d'un pays qui vole le temps aux pères de familles, par exemple avec le projet de remettre sans combat le lundi de Pentecôte

Le Denziger n'est plus fiable
1) Les extraits tronqués.
2) l'ordre des textes qui induit en erreur
les extraits truqués du Dentziger, la nouvelle idole tabou...

La France a vécu mille ans, de 789, condamnation du taux par Charlemagne, jusq'à 1789, avec une croissance enviée par le monde entier.

A la fin du 7ème commandement, qui d'ailleurs avait été oublié [par le Catéchisme de l'Eglise Universelle] dans le résumé de la première édition, comme par hasard ?

C'est depuis qu'elle a recu une montagne d'or de Mussolini et qu'elle [l'Eglise] la gère sans oser défendre le message de toujours qu'elle régresse et qu'elle devient insignifiante

Aucun évêque n'ose aller contre le courant. Quel gâchis...

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   20/10/2003 20:22

Cher animateur du forum

Bien sûr que je l'ai lu jusqu'au bout , avec jubilation et grande joie. Vous pouvez m'envoyer plus de tels textes. Je vous en remercie de tout coeur. C'est génial.
Ce que j'ai compris, c'est qu'il a voulu défendre la thése de la moralité du taux d'intérêt, mais qu'il écrit très correctement que ce qu'il croyait facile est devenu impossible.
Il cherche quelqu'un pour le faire.
Je décline l'invitation puisque je pense comme lui, c'est immoral et même la cause principale de la gabegie mondiale actuelle, depuis des siècles, on se fourvoie mais vu le caractère exponentiel des courbes, on arrive maintenat à l'explosion finale.

Il serait plus simple de suivre le Christ, même en économie.

Soit dit en passant, oekos nomos, c'est la gestion de la famille. Les grands la détruisent en disant qu'ils en font, de l'économie. Quel mensonge.

>
>

Cher François,

   
>  Parce que vous ne l'avez pas lu jusqu'au bout :
>

«En refusant de me satisfaire des différentes
> astuces avec lesquelles de précédents auteurs avaient cru
> pouvoir faire le joint entre les deux, je ne crois toutefois
> pas avoir définitivement compromis la légitimation de
> l'intérêt, si tant est qu'elle soit concevable. À ce point,
> deux avenues me semblent demeurer: 1º il y a de véritables
> principes capables de justifier l'intérêt, qu'Aristote
> n'avait pas vus, que saint Thomas n'a pas vus, que je n'ai
> pas découverts non plus - une enquête ultérieure devra
> s'attacher à les mettre en lumière; 2º au delà du jeu des
> dénominations, il faut apprendre à discerner les opérations
> réelles effectuées ... Mais ne peut-on pas s'attendre, par
> contre, à ce que bien des bénéfices, qu'aujourd'hui une
> paresse nominale ou doctrinale assimile à la perception
> d'intérêts, s'approchent plus ou moins de véritables contrats
> de location ou de société ? ... Sous les mêmes noms peuvent
> se ranger des accords aux multiples différences. Aussi
> d'énormes obstacles gênent-ils une application pertinente de
> principes communs qui semblent condamner sans appel l'usure
> sous toutes ses formes au jugement des opérations financières
> pratiquées aujourd'hui, leur nom cachant souvent une autre
> réalité que celle attendue ... infailliblement, les
> opérations économiques qui ont permis, depuis
> l'industrialisation et la technique, de tant relever le
> niveau de vie des sociétés occidentales trouveraient à se
> raccorder avec la définition de la justice sans qu'on ait à
> la voiler.
»(fin de
> l'article)

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   20/10/2003 20:59


Cher animateur,

Le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, a déclaré à Rome : "Le pape Jean-Paul II nous a invités à remplacer une réflexion en termes de pouvoir sur les institutions par une perception renouvelée du drame de la condition humaine, déchiffrée à la lumière du mystère de la Rédemption au cœur de la foi chrétienne.

En d’autres termes, le pape a su tout recentrer sur le Christ, sans craindre de n’être pas de son temps." (cité dans Le Monde du 17 octobre 2003)

sans craindre de n’être pas de son temps,

cordialement

fds


L'animateur du forum a écrit:
>
>

Cher Gérald,

   
>  «Les notions juridiques qui fondent certains
> raisonnements contre le prêt à intérêt ne sont nullement
> liées à telle ou telle forme de monnaie
». C'est bien là
> le problème. Que vaut un raisonnement sur la monnaie qui ne
> fait pas la différence entre un pesant d'or et une image de
> papier ?

«le Petit Robert de l'an 2000 : "tout
> instrument de mesure et de conservation de la valeur, de
> moyen d'échange des biens"
». Tout le problème est dans la
> "conservation de valeur", essentiellement différente dans
> l'un et l'autre cas.

«Je n'ai jamais contesté que la
> mise à disposition d'un capital doive donner lieu à une
> rémunération, j'ai montré qu'il était plus juste que cet
> échange de prestations prenne d'autres formes juridiques que
> celles du prêt à intérêt
». Justement, vous ne l'avez pas
> montré. Vous n'avez pas montré qu'une prestation de service
> où la durée est un élément second important ne doit pas être
> rémunérée en tenant compte de la durée, qui mesure la
> quantité de service rendu.

«cette algarade». Voici
> quelques extraits glanés au fil de la lecture
> :

Pourquoi les Evêques français sont-ils
> responsables
1) d'un pays ou se consomment les plus de
> tranquillisants du monde.
2) d'un pays qui vole le temps
> aux pères de familles, par exemple avec le projet de remettre
> sans combat le lundi de Pentecôte

Le Denziger n'est plus
> fiable
1) Les extraits tronqués.
2) l'ordre des textes
> qui induit en erreur
les extraits truqués du Dentziger, la
> nouvelle idole tabou...

La France a vécu mille ans, de 789,
> condamnation du taux par Charlemagne, jusq'à 1789, avec une
> croissance enviée par le monde entier.

A la fin du 7ème
> commandement, qui d'ailleurs avait été oublié [par le
> Catéchisme de l'Eglise Universelle] dans le résumé de la
> première édition, comme par hasard ?

C'est depuis qu'elle a
> recu une montagne d'or de Mussolini et qu'elle [l'Eglise] la
> gère sans oser défendre le message de toujours qu'elle
> régresse et qu'elle devient insignifiante

Aucun évêque
> n'ose aller contre le courant. Quel
> gâchis...

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w193-253.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/10/2003 21:33

Cher François,

     C'est le texte d'un thomiste qui a lu et compris les conceptions d'Aristote et de Thomas d'Aquin, qui les approuve sans restriction et qui pourtant se rend compte qu'elles ne collent pas avec la situation d'aujourdhui : « ... infailliblement, les opérations économiques qui ont permis, depuis l'industrialisation et la technique, de tant relever le niveau de vie des sociétés occidentales ... », qui s'interroge en final sur cet écart : «aussi d'énormes obstacles gênent-ils une application pertinente de principes communs qui semblent condamner sans appel l'usure sous toutes ses formes » et avoue ne pas avoir de solution immédiate. Mais quand on ne veut pas ôter ses lunettes filtrantes pour lire ...

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.w193-253.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/10/2003 21:40

Cher François,

     L'Eglise a en général 50 à 100 ans d'avance sur le monde. C'est ce qui la rend parfois si difficile à suivre par le fidèle lambda que je suis et incompréhensible pour le non-chrétien. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'en est plus au 18ème ou 19ème siècle. C'est ce qui explique son silence sur le taux d'intérêt et sa tonitruance sur l'avortement. Si je devais faire un amalgame à votre façon, je dirais que pour Elle manifestement, c'est l'autorisation de l'avortement qui est aujourd'hui la cause de toutes les injustices comme l'usure, et non l'inverse.

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   20/10/2003 23:51

Cher animateur du forum



;C'est le texte d'un thomiste qui a lu et compris les
> conceptions d'Aristote et de Thomas d'Aquin, qui les approuve
> sans restriction et qui pourtant se rend compte qu'elles ne
> collent pas avec la situation d'aujourdhui : « ...
> infailliblement, les opérations économiques qui ont permis,
> depuis l'industrialisation et la technique, de tant relever
> le niveau de vie des sociétés occidentales ...

Réponse:

Des sociétés occidentales ?
Il faut voir tous les paramètres et pas seulement ceux qui nous arrangent:
1) le tiers monde qui n'a pas assez de proteines pour que le cerveau des enfants puissent simplement penser et vivre.
2) les masses sans eau potable, sans logement...
3) et chez nous, les milliards, sic, milliards d'enfants qui voudraient simplement naître depuis 50 ans et que la contraception chimique ou autre tue, car plus de 95% des pillules sont abortives, tout cela pour " relever le niveau de vie des sociétés occidentales" de produits inutiles qui croupissent dans les armoires, les caves, les greniers, les comptes en banque et qui rouillent sur les parkings.


», qui
> s'interroge en final sur cet écart : «aussi d'énormes
> obstacles gênent-ils une application pertinente de principes
> communs qui semblent condamner sans appel l'usure sous toutes
> ses formes
» .

Réponse:

qui semblent condamner sans appel l'usure sous toutes
> ses formes
le semble est de trop, j'apprécie le condamner sans appel, que c'est VRAI...

et avoue ne pas avoir de solution immédiate

Réponse:

le courage de suivre la doctrine sociale reste la meilleure solution.

> Mais quand on ne veut pas ôter ses lunettes filtrantes pour
> lire ...

Réponse:

si, si, j'ai ôté mes lunettes et je crois avoir répondu à toutes vos questions...


Cordialement

fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   21/10/2003 00:05

Cher animateur du forum >


>  L'Eglise a en général 50 à 100 ans d'avance sur le
> monde. C'est ce qui la rend parfois si difficile à suivre par
> le fidèle lambda que je suis et incompréhensible pour le
> non-chrétien. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'en est plus au
> 18ème ou 19ème siècle. C'est ce qui
> explique son silence sur le taux d'intérêt et sa tonitruance
> sur l'avortement. Si je devais faire un amalgame à votre
> façon, je dirais que pour Elle manifestement, c'est
> l'autorisation de l'avortement qui est aujourd'hui la cause
> de toutes les injustices comme l'usure, et non
> l'inverse.

Cordialement



Réponse:

Vous commencez à voir toutes les interconnections. Toutefois, je vous signale que, historiquement, certaines églises "nationales" ne veulent pas appliquer toute la doctrine sociale, ne l'enseignent même pas dans les séminaires et les écoles catholiques, et ceci depuis bien avant Vatican II ou I. Je parle de mon pays, la Suisse. C'est moins grave chez nous, car, grâce à St Sigismond et à St Nicolas de Flüe, on l'applique sans le dire, ni l'étudier...le secret suisse, par les cantons.
Plusieurs siècles plus tard, nous voilà avec une explosion d'avortements...payés et remboursés...et des tas de problèmes psychiatriques et de pyramide des âges, de pensions impayables, d' âge de la retraite, de chute des bourses, de l'immobilier puisque il n'y aura bientôt plus de petits à loger...
La cause de toute cette catastrophe ?
Le mépris des philosophes qui l'avaient annoncée il y a des siècles. Aristote n'est même pas chrétien, Cicéron non plus, et Boudha, et...mince alors...
Alors qu'on peut gagner beaucoup plus en investissant, du 100 pour un, et plus...
cordialement. fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   21/10/2003 14:18

Cher animateur,

> Que vaut un raisonnement sur la monnaie qui ne fait pas la différence entre un pesant d'or et une image de papier ?

Bien plus qu'un raisonnement qui utiliserait une notion de monnaie non dégagée des formes concrètes qu'elle peut prendre (métal, papier, etc).

> Tout le problème est dans la "conservation de valeur", essentiellement différente dans l'un et l'autre cas.

Le métal et le papier conservent la valeur exactement de la même manière. La seule différence entre eux est réside dans le fondement de leur valeur.

> Vous n'avez pas montré qu'une prestation de service où la durée est un élément second important ne doit pas être rémunérée en tenant compte de la durée, qui mesure la quantité de service rendu.

J'ai montré qu'un contrat de société partage plus équitablement les profits et les risques qu'un contrat de prêt à intérêt. En ce qui concerne la durée, elle est prise en compte par le caractère périodique des dividendes des sociétés. Aussi longtemps que le bailleur de fonds est dans la société, il perçoit périodiquement (en général annuellement) des dividendes (pour autant que la société dégage du profit, c'est là la différence avec le prêt à intérêt).

>> J'ai beau chercher, je ne trouve pas ce que François a dit pour mériter cette algarade
> Voici quelques extraits glanés au fil de la lecture (...)

Les affirmations de François que vous relevez peuvent vous déplaire, certaines sont sans doute contestables, mais je trouve regrettable le procès d'intention que vous faites à leur auteur.

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   21/10/2003 15:07

merci pour cet esprit fraternel chrétien

In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas
ou
In fide, unitas; in dubiis, libertas; in omnibus, caritas.


in caritas.

fdsGérald a écrit:
>
> Cher animateur,
>
> > Que vaut un raisonnement sur la monnaie qui ne fait pas la
> différence entre un pesant d'or et une image de papier ?
>
> Bien plus qu'un raisonnement qui utiliserait une notion de
> monnaie non dégagée des formes concrètes qu'elle peut prendre
> (métal, papier, etc).
>
> > Tout le problème est dans la "conservation de valeur",
> essentiellement différente dans l'un et l'autre cas.
>
> Le métal et le papier conservent la valeur exactement de la
> même manière. La seule différence entre eux est réside dans
> le fondement de leur valeur.
>
> > Vous n'avez pas montré qu'une prestation de service où la
> durée est un élément second important ne doit pas être
> rémunérée en tenant compte de la durée, qui mesure la
> quantité de service rendu.
>
> J'ai montré qu'un contrat de société partage plus
> équitablement les profits et les risques qu'un contrat de
> prêt à intérêt. En ce qui concerne la durée, elle est prise
> en compte par le caractère périodique des dividendes des
> sociétés. Aussi longtemps que le bailleur de fonds est dans
> la société, il perçoit périodiquement (en général
> annuellement) des dividendes (pour autant que la société
> dégage du profit, c'est là la différence avec le prêt à
> intérêt).
>
> >> J'ai beau chercher, je ne trouve pas ce que François a dit
> pour mériter cette algarade
> > Voici quelques extraits glanés au fil de la lecture (...)
>
> Les affirmations de François que vous relevez peuvent vous
> déplaire, certaines sont sans doute contestables, mais je
> trouve regrettable le procès d'intention que vous faites à
> leur auteur.
>
> Cordialement,
>
> Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.rain.fr)
Date:   21/10/2003 15:17

Cher Gérald,

      «Le métal et le papier conservent la valeur exactement de la même manière». Vous rigolez, je pense.

Cordialement.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   21/10/2003 16:01

Cher animateur,

> Vous rigolez, je pense.

Pas le moins du monde. Montrez-moi la différence, en ce qui concerne la conservation de la valeur, entre 1000 $ et son équivalent en or (à part le fait que leurs cours respectifs fluctuent).

Cordialement,

Gerald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: L'animateur du forum (---.rain.fr)
Date:   21/10/2003 16:38

Cher Gérald,

      Mais je vous l'ai déjà montrée. Nous parlons bien de conservation de la valeur, n'est-ce pas ? Je vous donne le choix entre une pièce d'or qui n'a plus cours et le même montant facial en billets de banque qui n'ont plus cours non plus. Que prenez-vous ?

Cordialement.

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Gérald (---.unil.ch)
Date:   21/10/2003 17:06

Cher animateur,

Je me suis mal fait comprendre : par "conservation de la valeur", j'entendais la capacité de stocker de la valeur.
Cela étant, en quoi le fait - que je vous concède bien volontiers - qu'une pièce d'or, garde de la valeur même si elle n'a plus cours légal, au contraire d'un billet de banque, constitue-t-il un argument en faveur du prêt à intérêt ?

Cordialement,

Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   21/10/2003 23:52

Cher animateur du forum

Ce qui me plaît dans ce texte que vous avez amené dans le débat, c'est qu'il avoue qu'au début, il croyait pouvoir prouver sa thèse, mais qu'à la fin il avoue qu'il n'a pas réussi et que les deux philosophes ont une démonstration parfaite. Mais il cherche quelqu'un qui puisse lui expliquer pourquoi elles ne collent pas à la réalité.

C'est super et très correct. Il me fait penser à Julian Simon que l'on avait payé pour prouver que la terre est surpeuplée, ce qu'il croyait au début de son étude. Il raconte, dans son livre " the ultimate ressource", qu'il lui a fallu deux ans pour se prouver à lui-même qu'il avait tort et finalement il démontre le mensonge pour lequel il était censé travailler.

Il serait plus simple de faire confiance au Pape, qui a des lumières que nous n'avons pas.

Le Magistère l'a écrit, encore en 1992.

Faudra-t-il deux ans pour accepter de baisser la garde ?

Le profit est bon, mais pas avec ce genre de contrat. C'est simple, évident et toute l'économie mondiale se dynamisera par des placements risqués et profitables, et non par des combines minables et cupides.

Cordialement
fds

>
>

Cher François,

   
>  C'est le texte d'un thomiste qui a lu et compris les
> conceptions d'Aristote et de Thomas d'Aquin, qui les approuve
> sans restriction et qui pourtant se rend compte qu'elles ne
> collent pas avec la situation d'aujourdhui : « ...
> infailliblement, les opérations économiques qui ont permis,
> depuis l'industrialisation et la technique, de tant relever
> le niveau de vie des sociétés occidentales ...
», qui
> s'interroge en final sur cet écart : «aussi d'énormes
> obstacles gênent-ils une application pertinente de principes
> communs qui semblent condamner sans appel l'usure sous toutes
> ses formes
» et avoue ne pas avoir de solution immédiate.
> Mais quand on ne veut pas ôter ses lunettes filtrantes pour
> lire ...

Cordialement

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   23/10/2003 00:10


La création monétaire est fondamentale.

Voir première page du site www.familiaplus.com

Cordialement

fds

ghislain a écrit:
>
> Bonjour,
>
> Le sujet est passionnant, donc attention:
> "que ceux qui ont assez confiance dans leurs
>
> forces et dans leur sagesse pour répondre hardiment sur ces
> questions
>
> (qui demandent néanmoins une grande connaissance de la
> théologie et
>
> des canons) évitent avec le plus grand soin les extrêmes
> toujours vicieux.
>
> Quelques-uns, jugeant ces affaires avec beaucoup de sévérité
> blâment
>
> tout intérêt tiré de l'argent comme illicite et tenant à
> l'usure. D’autres, au
>
> contraire très indulgents et relâchés pensent que tout profit
> est exempt
>
> d'usure. Qu’ils ne s'attachent pas trop à leurs opinions
> particulières".
>
> Je pense que dire que la monnaie n'est qu'un symbole est
> faux. Dire que la monnaie ne produit rien ne parait pas
> exact. Clower dit par exemple que la monnaie permet de
> réduire les cout de stockage des marchandises (vous n'êtes
> pas obliger de stocker ce que vous avez produit en atendant
> de trocquer cette marchandise contre ce dont vous avez
> besoin, mais vous échangez votre marchandise contre de la
> monnaie qui est facilement stockable et aisément échangeable).
> Il faut aussi savoir que la création monétaire (masse
> monétaire plus grande que les stocks d'or) n'apparait qu'au
> XVII siècle en Angleterre et aussi à Stockholm. Donc que la
> discussion sur le pret à interet ne doit pas etre confondu
> avec la création monétaire moderne, qui demande des
> développements autres.
> Voila pour quelques remarques techniques, il y en aurait
> beaucoup d'autres mais ce n'est pas fondamentalement ce qui
> m'interresse.
>
> J'aimerai savoir si un concile oecuménique ( pas régional)
> condanne le pret à interet pour tous les fidèles et si c'est
> le cas quel est exactement la condannation (le latin ne me
> gène pas, je préfère à des traductions douteuses).
> De quand date la dernière mise en garde claire!
> Ne pensez vous pas que l'interdiction du pret à interet aux
> clercs relève plutot d'abus de ceux ci qui auraient été cause
> de scandales.
> Si quelqu'un peut regarder le DTC v15 il y a un article sur
> le sujet (je n'ai pas ce volume) qui doit surement etre
> éclairant.
>
> Ghislain

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   23/10/2003 12:58

Cher animateur du forum

C'est vraiment une question "disputée" dans le bon sens du terme...

Je m'étonne du changement de titre du sujet qui devient simplement Taux d'intérêt (suite) et qui part sur un nouveau fil.

Le création monétaire débridée actuelle, rendue possible par le non-respect des lois philosophiques démontrée dans notre forum"Taux d'intérêt et création monétaire", contribue aux graves crises actuelles.

Lors de ce débat, vous avez amené un texte fondamental, LA JUSTIFICATION MORALE DE L'INTÉRÊT, titre qui promet quelque chose qu'il avoue humblement ne pas pouvoir faire...
par Yvan Pelletier
Faculté de Philosophie
Université Laval
Québec

Ce professeur a le courage de citer queques textes, notamment:

«L'argent ne peut se vendre pour plus d'argent que la quantité d'argent prêtée.» (Ibid., q. 78, a. 2, ad 4) — «Qui n'est pas tenu de prêter peut recevoir compensation, mais il ne doit pas exiger davantage que ce qu'il a fait. Or sa compensation se conforme à l'égalité de la justice si on lui rend seulement autant qu'il a prêté.» (Ibid., a. 1, ad 5)
Les lois humaines laissent certains péchés impunis en raison des conditions des hommes imparfaits, chez qui on mettrait obstacle à beaucoup d'utilités si tous les péchés étaient strictement interdits par des châtiments appropriés. C'est pourquoi la loi humaine accorde les intérêts, non en les considérant conformes à la justice, mais pour ne pas mettre obstacle à l'utilité de la plupart. Aussi … le Philosophe, conduit par la raison naturelle, dit, au livre I de la Politique, que l'acquisition usuraire de l'argent est ce qu'il y a de plus contre-nature.
S. Thomas refuse à voir dans la perte du temps la source d'un droit à un intérêt, car pour lui le temps n'appartient pas au prêteur et ne peut se vendre, il n'est d'ailleurs qu'une condition nécessaire à toute entreprise. “Il n'y a aucun doute que soit usuraire un contrat, lorsque l'attente d'un temps infère sur le prix…, car il n'est licite pour aucune cause d'augmenter le prix en raison d'un temps d'attente.” (voir IIaIIae, q. 77, a. 4) Alors que les théories les plus modernes de l'intérêt, celle de l'économiste autrichien E. von Boehm-Bawerk, par exemple, définissent au contraire l'intérêt comme le prix du temps, les scolastiques n'ont pas admis que la durée ait une influence économique pouvant fonder une différence de prix.
Dans la morale thomiste, les valeurs varient dans et même d'après le temps et l'espace, sans que ce double élément soit la cause déterminante de cette variation. Et ce n'est point là une subtilité scolastique. Pour se convaincre de sa nécessité et de sa réalité, il suffit de faire attention aux conséquences principielles et pratiques qui en résultent par rapport au crédit. Cette distinction admise, le crédit comme tel ne peut pas être lucratif en justice: le temps ne change en rien l'égalité, l'aequalitas requise dans le contrat; il faut autre chose pour qu'il soit productif; il faut que, durant la durée du crédit, se présente un titre quelconque, juste fondement à une exigence nouvelle ou à une survalue.
Il y a des choses dont l'usage est leur propre consommation; par exemple, nous consommons le vin en en faisant usage comme boisson, et nous consommons le blé en en faisant usage comme nourriture. Avec des choses pareilles, on ne doit pas compter l'usage de la chose à part de la chose même; au contraire, du fait même qu'on en accorde l'usage, on cède la chose. Voilà pourquoi, par le prêt de pareilles choses, on transfère leur propriété. Si donc on voulait vendre séparément le vin et l'usage du vin, on vendrait deux fois la même chose, ou on vendrait ce qui n'existe pas. Aussi pècherait-on manifestement par injustice. Pour pareille raison, on commet une injustice à prêter du vin ou du blé en réclamant double compensation, l'une comme restitution de l'équivalent de la chose, et l'autre comme prix de son usage, d'où le nom d'usure.
IIaIIae, q. 78, a. 1, c. — Voir aussi Q.D. de malo, q. 13, a. 4, c.
IIaIIae, q. 78, a. 1, c.

Ce qui me plaît dans ce texte que vous avez amené dans le débat, c'est qu'il avoue qu'au début, il croyait pouvoir prouver sa thèse, mais qu'à la fin il avoue qu'il n'a pas réussi et que les deux philosophes ont une démonstration parfaite. Mais il cherche quelqu'un qui puisse lui expliquer pourquoi elles ne collent pas à la réalité.

C'est super et très correct. Il me fait penser à Julian Simon que l'on avait payé pour prouver que la terre est surpeuplée, ce qu'il croyait au début de son étude. Il raconte, dans son livre " the ultimate ressource", qu'il lui a fallu deux ans pour se prouver à lui-même qu'il avait tort et finalement il démontre le mensonge pour lequel il était censé travailler.

Il serait plus simple de faire confiance au Pape, qui a des lumières que nous n'avons pas.

Le Magistère l'a écrit, encore en 1992.

Faudra-t-il deux ans pour accepter de baisser la garde ?

Le profit est bon, mais pas avec ce genre de contrat. C'est simple, évident et toute l'économie mondiale se dynamisera par des placements risqués et profitables, et non par des combines cupides.

je vous signale aussi dans un autre courrier sur le nouveau fil que vous n'avez toujous pas répondu à plusieurs de mes questions.

Je m'étonne aussi des procès d'intention faits à mon encontre ?

Cordialement

fds

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   23/10/2003 13:03

Cher Gérald

Bravo, jusqu'à présent, je n'ai pas encore vu le moindre argument sérieux en faveur de ce taux d'intérêt, si ce n'est l'argument égoïste qu'il nous permet d'exploiter les plus pauvres, notamment le tiers-monde.

cordialement.

fds

>
> Cher animateur,
>
> Je me suis mal fait comprendre : par "conservation de la
> valeur", j'entendais la capacité de stocker de la valeur.
> Cela étant, en quoi le fait - que je vous concède bien
> volontiers - qu'une pièce d'or, garde de la valeur même si
> elle n'a plus cours légal, au contraire d'un billet de
> banque, constitue-t-il un argument en faveur du prêt à
> intérêt ?
>
> Cordialement,
>
> Gérald

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: Polaire (---.ipt.aol.com)
Date:   23/10/2003 13:58

François
(remarque technique très personnelle )
Pourriez -vous remonter vos réponse plus haut (je ne sais... à la limite, ouvrez un autre débat ).
la page de ce débat devient très longue à charger .(une centaines de réponses et longues en plus )
Polaire

 

 

 Re: Taux d'intérêt et création monétaire

Auteur: François de Siebenthal (---.adslplus.ch)
Date:   23/10/2003 15:24

Cher Polaire

D'accord.
je ne le savais pas.

on peut continuer le débat sur le nouveau fil initié probablement pour cette raison par le modérateur.

Cordialement.

fds

PS: Il neige à Lausanne ;-) pour PolairePolaire a écrit:
>
> François
> (remarque technique très personnelle )
> Pourriez -vous remonter vos réponse plus haut (je ne sais...
> à la limite, ouvrez un autre débat ).
> la page de ce débat devient très longue à charger .(une
> centaines de réponses et longues en plus )
> Polaire

 

 Répondre à ce message

 Votre Nom:

 Votre Email:

 Sujet:

Envoyer un mail à l'adresse ci-dessus, en cas de réponse.

  

http://www.familieninitiative.ch/DE/9_10_03.html    pour mémoire.

 

Initiative populaire fédérale

«En faveur de la famille – Des enfants

pour assurer l’avenir!»

Examen préliminaire

La Chancellerie fédérale suisse,

après examen de la liste de signatures présentée le 5 septembre 2003 à l’appui de

l’initiative populaire fédérale «En faveur de la famille – Des enfants pour assurer

l’avenir!»;

vu les art. 68 et 69 de la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques1,

vu l’art. 23 de l’ordonnance du 24 mai 1978 sur les droits politiques2,

décide:

1. La liste de signatures à l’appui de l’initiative populaire fédérale «En faveur

de la famille – Des enfants pour assurer l’avenir!», présentée le 5 septembre

2003, satisfait, quant à la forme, aux exigences de la loi; elle contient les

indications suivantes: le canton et la commune politique où le signataire a le

droit de vote, le titre et le texte de l’initiative ainsi que la date de sa publication

dans la Feuille fédérale, une clause de retrait sans réserve, la mention

selon laquelle quiconque se rend coupable de corruption active ou passive

relativement à une récolte de signatures (art. 281 CP3) ou falsifie le résultat

d’une récolte de signatures à l’appui d’une initiative populaire (art. 282 CP)

est punissable, ainsi que les noms et adresses d’au moins sept, mais pas plus

de 27 auteurs de l’initiative. L’Assemblée fédérale ne se prononcera sur la

validité de l’initiative que lorsque celle-ci aura abouti.

2. L’initiative populaire peut être retirée sans réserve par une décision prise à la

majorité absolue des auteurs suivants:

1. Dr.iur.Beat Kaufmann, Bürglenstrasse 31, 3006 Bern

2. Käthi Kaufmann, Bürglenstrasse 31, 3006 Bern

3. Dr.sc.nat.ETH Yves Bichsel, Linckweg 23, 3052 Zollikofen

4. Oswald Odermatt, Oberbönigenstrasse 1, 8840 Einsiedeln

5. Claire Fischer, Sumpfstrasse 38, 4554 Etziken

6. Alfred Schneiter, Eggplatz 4, 3634 Thierachern

7. Christoph Zwahlen, Augsterheglistrasse 14, 4133 Pratteln

8. Maja Garz, Wabergstrasse 4, 8624 Grüt

9. Renate Schmid, Pilatusblick, 6122 Menznau

10. Pfr. Beat Schmid, Pilatusblick, 6122 Menznau

11. Thomas Wyss, Dattenmattstrasse 7, 6010 Kriens

12. Peter Amstutz, Huobboden 10, 6370 Stans

13. Ursula Vögeli, Chrummacher 24, 3202 Frauenkappelen

14. Gerhard Fischer, Zelg 236, 8344 Bäretswil

15. Franziska Wyss, Dattenmattstrasse 7, 6010 Kriens

16. Alois Brem, Friedlisbergstrasse 220, 8964 Rudolfstetten

17. Peter Thommen, Wasenhaldenstrasse 5, 5080 Laufenburg

18. Reinhard Füchslin, Ringstrasse 19, 6410 Goldau

19. Silvia Füchslin, Ringstrasse 19, 6410 Goldau

20. Jürg Läderach, Im Feld 9, 8856 Tuggen

21. François Von Siebenthal, Roches 14, 1010 Lausanne

22. Fritz Imhof, Dachsweg 12, 4313 Möhlin

23. Markus Lanfranchi, Paese 72, 6538 Verdabbio

24. Sabine Lanfranchi, Paese 72, 6538 Verdabbio

25. Dr.med. Claudine Schmidt, Bahnhofstrasse 20, 3904 Naters

26. Philippe Aegerter, Rue Candolle 24, 1205 Genève

3. Le titre de l’initiative populaire fédérale «En faveur de la famille – Des

enfants pour assurer l’avenir!» remplit les conditions fixées à l’art. 69, al. 2,

de la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques.

4. La présente décision sera communiquée au comité d’initiative, Des enfants

pour assurer l’avenir!, Case postale 801, 3000 Berne 31 et publiée dans la

Feuille fédérale du 23 septembre 2003.

9 septembre 2003 Chancellerie fédérale suisse

La chancelière de la Confédération: Annemarie Huber-Hotz

Initiative populaire fédérale

5704

Initiative populaire fédérale

«En faveur de la famille – Des enfants pour assurer l’avenir!»

L’initiative populaire a la teneur suivante:

I

La Constitution fédérale du 18 avril 1999 est modifiée comme suit:

Art. 116, titre, al. 1 et 1bis (nouveau)

Protection de la famille

1 La Confédération encourage le mariage et la famille et prend des mesures pour leur

protection. Elle

a. soutient les familles en leur accordant une déduction fiscale de 13 000 francs

au minimum par enfant sur le revenu soumis à l’impôt fédéral direct;

b. reconnaît la valeur du travail familial par une déduction de 15 000 francs sur

le revenu soumis à l’impôt fédéral direct, au titre du travail éducatif accompli

dans la famille, jusqu’à ce que le plus jeune des enfants ait atteint l’âge

de 18 ans;

c. supprime la discrimination fiscale des couples mariés par rapport aux couples

non mariés;

d. examine, lors de la mise en œuvre des tâches de l’État, leur incidence sur les

familles.

1bis La Confédération adapte périodiquement au renchérissement les déductions prévues

à l’al. 1 et élabore des principes directeurs pour des déductions correspondantes

au niveau de l’impôt direct des cantons et des communes. Les dépenses en faveur

des enfants sont exonérées d’impôt.

II

Les dispositions transitoires de la Constitution fédérale sont modifiées comme suit:

Art. 197 Dispositions transitoires après acceptation de la Constitution fédérale

du 18 avril 1999

2. Disposition transitoire ad art. 116, al. 1 et 1bis (Protection de la famille)

L’art. 116, al. 1 et 1bis, entre en vigueur au plus tard lors de la deuxième période fiscale

suivant son acceptation par le peuple et par les cantons. Si les adaptations

législatives nécessaires n’ont pas été effectuées à cette date, le Conseil fédéral édicte

des dispositions d’exécution.

1 RS 161.1

2 RS 161.11

3 RS 311.0

Initiative populaire fédérale

57035702 2003-1914

Délai imparti pour la récolte des signatures: 23 mars 2005