Recommandations
1. Considérer la défense de la famille et de la vie comme une
action primordiale pour les hommes politiques et les
législateurs, afin de préserver les valeurs fondamentales dans
leurs pays respectifs dans les forums internationaux, en
réponse aux fausses alternatives.
2. Influencer les gouvernements afin que leurs délégations
auprès des organismes et des assemblées internationales soient
réellement représentatives des sentiments de chaque pays en
faveur de la famille et de la vie, en tenant compte de la
haute conception et de l’estime qu’ils manifestent.
3. Promouvoir la connaissance et la diffusion de l’Encyclique
Evangelium Vitae, en tant que défense prophétique des
personnes pauvres, innocentes et laissées pour compte, comme
catégorie qui requiert une attention particulière. Cette
Encyclique défend les fondements de la société contre les
excès de l’individualisme et de la culture de la mort, qui
constituent une menace croissante contre les peuples pauvres,
dont la souveraineté est foulée aux pieds par une sorte
d’invasion idéologique qui prive la famille et la vie de ses
droits.
4. S’opposer avec fermeté à toute forme de légalisation de
l’avortement et chercher à changer progressivement les lois
permissives là ou elles existent. Dans ce domaine législatif
il est important de lutter sans cesse et de ne pas se
résigner, en s’engageant dans cette cause noble et décisive,
car les lois peuvent toujours être améliorées.
5. Promouvoir des lois qui reconnaissent l'embryon humain
comme un sujet, sur le même plan que tout autre individu déjà
né et refuser celles qui le considèrent comme un objet que
l'on peut manipuler.
6. Faire en sorte que les politiques d'éducation sexuelle
soient fondées sur les valeurs do la famille et da la vie dans
le respect et selon un usage adapté de la liberté, qui évite
la « banalisation » du sexe, et qui respecte le droit des
parents à choisir l’éducation à donner à leurs enfants.
7. Veiller afin que dans les moyens do communication
sociale la valeur de la vie et de la famille soit respectée et
promue comme fondement même de la démocratie.
8. Intervenir à travers des lois dans le domaine de la
fécondation artificielle pour s'opposer au permissivisme
actuel, en choisissant comme critère d'orientation le bien des
enfants et en leur garantissant le droit à la vie, à la
famille et à une identité. Il est nécessaire de légiférer en
défense de l'embryon humain, en reconnaissant les droits qui
lui sont dus en tant que sujet, personne humaine.
9. Promouvoir la lutte contre la douleur grâce à des soins
palliatifs et favoriser la création de structures publiques et
privées visant à assister, du point de vue humain, spirituel
et physique, les personnes handicapées et les malades en phase
terminale.
10. Soutenir l'organisation des services sanitaires publics
et privés, de façon à ce que soit garantie à tous la
possibilité d'accéder à la protection de la vie et de la
santé.
11. Veiller sur la formation du personnel sanitaire,
médical et paramédical, afin qu'il prête une attention
respectueuse aux droits des familles, des enfants nés et à
naître, et qu'il offre une assistance attentive aux malades
graves et en phase terminale.
12. Veiller non seulement à l'élaboration des lois, mais
également à leur application pratique dans les règlements, en
faisant en sorte que le personnel administratif qui les
applique soit conscient et formé aux principes et aux critères
éthiques.
13. Contrôler le travail des administrations nationales,
départementales ou locales, afin qu'elles respectent les lois,
les normes et les programmes établis en faveur de la famille
et de la vie.
14. En gardant à l'esprit que « la politique familiale doit
être la base et le moteur de toute politique sociale » (Evangelium
vitae, n. 90), faire en sorte que les parlements nationaux
ratifient des lois qui créent une authentique politique
pro-famille, avec le concours des parents et des institutions
familiales, tout au moins sur les points suivants:
--même chance de trouver du travail et égalité de salaire
entre homme et femme;
--périodes communes de vacances pour les conjoints de façon
que soit conservée et renforcée l'unité de la famille comme
communauté de vie;
--possibilité pour les conjoints de travailler dans des
zones proches;
--rechercher des moyens pour que le travail de la femme en
dehors du foyer domestique, auquel elle est souvent
contrainte, ne s'effectue pas au détriment de sa mission dans
la famille, en créant des structures d'aide et de soutien;
--garantir à la femme un temps libre adapté au cours de la
grossesse et, si nécessaire, également à l'homme;
--éviter de discriminer la femme en raison d'une grossesse
possible ou en raison de l'attention qu'elle doit prêter aux
enfants en bas âge;
--donner la possibilité aux nouvelles familles d'acheter ou
de louer une maison.
15. Favoriser l'organisation d'un réseau continental de
législateurs et d'hommes politiques d'Amérique en défense de
la vie et de la famille afin de créer un lieu permanent et
souple de communication, consultation et coordination des
initiatives communes.
16. Favoriser la création d'une commission de législateurs
pro vita, qui traduise en pratique les contenus et les
engagements de cette III rencontre de législateurs et d'hommes
politiques et qui inaugure un lieu permanent de réflexion et
d'action législative en faveur de la vie humaine.
17. Promouvoir l'organisation de centres de recherche et de
soutien pour les activités pro vita et pro famille.
18. Organiser des débats et des rencontres semblables à la
présente rencontre dans tous les pays.
Nous sommes conscients de la grande responsabilité qui pèse
sur nos épaules en tant qu'hommes politiques et législateurs
de nos pays et nous reconnaissons les grands défis que nous
devons affronter pour la défense de la famille et de la vie.
Nous sommes cependant également conscients de ne pas
manquer de ressources, d'assistance et de force. Le Seigneur
de la Famille et de la Vie est avec nous, L'appel du Christ
nous pousse, en tant que fils et filles de l'Eglise, à
continuer à exercer notre vocation d'hommes politiques et de
législateurs à travers un dialogue ouvert et engagé qui place
le bien de la famille au centre de nos préoccupations et de
nos tâches. Nous prêtons attention aux inspirations profondes
de nos peuples et suivons fidèlement les enseignements et les
orientations du Magistère de l'Eglise. En agissant ainsi nous
répondrons à l'exhortation, que le Saint Père a eu la bonté de
nous adresser, à renouveler nos "efforts pour promouvoir, en
particulier dans le cadre politique et législatif, les valeurs
fondamentales de la famille et de la vie, en favorisant
inlassablement sa dignité transcendante".
Droit de Cité
Lettre à Monsieur François de Siebenthal
Contre de documentation civique CP 335 1001 Lausanne
Monsieur,
C'est avec plaisir que j'ai pu entendre votre intervention
ce
dimanche 2 sept. à l'émission ''Droit de Cité" et ce
d'autant plus que
l'institutrice-jardinière -d'enfants fribourgeoise qui
estimait que les petits
enfants ne sont pas assez maternés.... c'était moi.
..
Je pense que contrairement aux discours qui nous sont
servis,
tout est fait pour inciter la mère à travailler à
l'extérieur. Ce n'est pas
favoriser la famille que de créer des crèches.
Celles-ci doivent être un dépannage, et non un lieu de vie
permanent pour des bébés. A chaque âge correspond une
période
favorable à telle ou telle acquisition. Et jusqu'à 3 ans un
enfant n'est pas
fait pour être mis en collectivité, tous les jours tôt le
matin jusqu'à tard le
soir. Il a besoin d'être materné.
On entend dire que plus un enfant est mis tôt en
collectivité
plus vite il sera dégourdi. C'est exact, mais dégourdi ne
veut pas dire
heureux, mais plutôt agressif. Une parenthèse: Il est quand
même assez
curieux d'entendre ce genre de discours quant au bienfait
de la
collectivité pour le jeune enfant, alors qu'à l'encontre on
rechigne à
apprendre à lire tôt. Là aussi on est à côté de la plaque
car j'estime que ne
pas proposer à un enfant l'apprentissage de la lecture
avant 7 ans c'est
''louper" la période favorable. Je ne crois pas que ce soit
pousser un
enfant que de commencer à le familiariser avec les mots,
les lettres, entre
5 et 6 ans. Lui proposer, ce n'est pas l'obliger. Mon
expérience
personnelle - professionnelle et familiale - me prouve que
si
l'apprentissage est fait trop tard, l'enfant aura plus de
difficultés à la
lecture et de ce fait n'aura jamais de plaisir à lire. Je
ne veux pas avoir
l'air de chercher le mal partout, mais l'on peut se
demander dans quelle
mesure il n'y a pas une certaine volonté à fabriquer des
incultes .
Ceci dit, la violence des jeunes , de plus en plus jeunes ,
ne
serait-elle pas une sorte de vengeance inconsciente contre
le fait d'avoir
été ''mis au vestiaire" trop jeune. Même si l'enfant est
bien gardé par des
tierces personnes compétentes et aimantes, ces personnes ne
remplacent
pas la maman, il me semble que l'argent dépensé par l'État,
les
communes en infrastructures pour la petite enfance ( j'ai
cette
responsabilité au Conseil communal ) devrait être versé aux
mères qui
désirent élever elles-mêmes leurs enfants mais qui n'ont
pas la possibilité
de le faire pour cause financière. Le travail à temps
partiel pour les
femmes serait l'idéal...Mais la vérité c'est que malgré les
discours qui
noient le poisson, on ne veut pas - pour des raisons
politiques - laisser
aux familles la charge de l'éducation de leurs enfants car
ils
échapperaient ainsi à l'éducation donnée par des éducateurs
formés dans
le moule de l'idéologie dominante.
Mais si à mon avis la '' mise au vestiaire" est la première
cause
de la violence des jeunes, d'autres facteurs s'y ajoutent
qui amplifient le
phénomène. Je veux parler du laxisme des adultes, des
parents certes,
mais surtout des enseignants qui ont appliqué à la lettre
le slogan de mai
68, ''il est interdit d'interdire". Nous le payons
aujourd'hui très cher. Les
enseignants ne sont plus respectés parce qu'ils n'inspirent
plus le respect.
Ils ont voulu être "copains" avec leurs élèves ... ils sont
traités comme
des copains que l'on peut apostropher dans un vocabulaire
très peu châtié
. On n'a que la monnaie de notre pièce.
Un troisième facteur entre en cause : la violence à la télé
dont
personne me semble-t-il n'a parlé sur le plateau. Il y a
des enfants, des
bébés qui sont placés devant la télé, pendant que maman est
occupée,
prépare le repas...On croit, ou on fait semblant de croire
parce que cela
nous arrange, que les dessins animés sont inoffensifs, Mais
dans son
baby-relax l'enfant de quelques mois à qui il ne nous
viendrait même pas
à l'idée de raconter une historiette tant il est incapable
de la suivre, ne
comprend rien à l'histoire qui se déroule sur l'écran, mais
il en retient des
images qui s'incrustent dans sa jeune mémoire; du fait de
l'animation
même de l'image, Il ne fait pas la différence entre la
réalité et ce qui se
passe sur l'écran.. Même dans les dessins animés les plus
naïfs, il est rare
de ne pas y voir des conflits, de ne pas y entendre des
cris.
Un autre facteur vient s'ajouter à tous ceux-là, c'est la
présence
de nombreux enfants étrangers en provenance de pays où
règne la
violence. Certains d'entre eux sont nés avec la guerre. Ils
sont donc
insécurisés et ont été élevés, éduqués dans un esprit
défensif si ce n'est
agressif, ajoutez à cela une inculture, voire une
analphabétisation qui
n'arrange rien. Là, le rôle de l'école est primordial. Mais
ce n'est pas le
laxisme cité plus haut qui va aider ces jeunes étrangers à
respecter les
autres, les éducateurs , l'ensemble de la société et le
pays même qui les
accueille. Pour être respecté, il faut se rendre
respectable. Cela est vrai
pour les adultes qui ont la charge de l'éducation des
enfants, mais cela est
vrai aussi au niveau des autorités qui nous gouvernent et
qui doivent
faire respecter nos lois par tous, y compris par ceux à qui
nous donnons
l'hospitalité.
ilà ce que j'aurais aimé résumer si la TSR m'avait
rappelée.
Mais je crois que tous ces facteurs, à part le problème TV,
ont été
abordés sur le plateau et des choses très importantes ont
été dites. J'ai
retenu entre autre ce qui a été dit par la jeune mère de
famille assise à
votre côté droit , qui allait un peu dans le sens de ma
réflexion.
Je vous remercie de m'avoir lue et vous prie d'agréer,
Monsieur, mes salutations les meilleures.
Marie-France Oberson, 1678 Sïviriez